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MessagePosté: 19 Fév 2010, 02:43 
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Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé, l'avait promis en mai dernier. Le décret a été publié mercredi au Journal officiel. La France devient le premier pays du monde à franchir le pas.

Une avancée historique. Les transsexuels ne sont plus considérés comme des malades mentaux en France. Le ministère de la Santé a en effet publié mercredi au Journal officiel un décret qui retire «les troubles précoces de l'identité de genre» de la liste des affections psychiatriques. Dans l'hexagone, entre 40.000 et 60.000 personnes seraient concernées par cette décision, selon les estimations des associations.

«La France est le premier pays au monde à ne plus considérer le transsexualisme comme pathologie mentale», s'est félicité vendredi Joël Bedos, responsable français au comité IDAHO (International Day Against Homophobia and transphobia, NDLR). «C'est historique», a renchéri Philippe Castel, porte-parole de l'Interassociative lesbienne gay bi et trans. «C'était quelque chose de très important et très attendu depuis la promesse» de la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, le 16 mai 2009, à la veille de la journée mondiale de lutte contre l'homophobie et la transphobie», a poursuivi le porte-parole.

Une affection longue durée «hors liste»

Jusqu'à mercredi, la France s'en référait à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette dernière s'appuie en effet sur la liste des pathologies recensées dans le manuel médical DSM (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, NDLR), auquel se réfère le corps médical. Et si la révision de ce manuel est en cours, personne ne semble envisager d'en retirer le transsexualisme, précise Joël Bedos du Comité IDAHO.

suite et source


réelle avancée ou fausse bonne idée ?

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MessagePosté: 19 Fév 2010, 14:43 
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J'ai toujours été très partagé sur le transexualisme (et non pas contre l'homosexualité), parce qu'avec le transexualisme on parle bel et bien de gens qui n'acceptent pas leur propre sexe!

Entre nous sans tomber dans un déterminisme biologique extrémiste je pense quand même pouvoir dire que nôtre sexe, sauf anomalie chromosomique et/ou développemental (donc de nature biologique), est déterminer biologiquement de la même manière que l'on appartient biologiquement à une espèce donnée! Lorsque je vois ces transsexuels se mutiler pour soit disant changer de sexe je trouve toujours cela sans un sens assez aberrant car ils ne peuvent en réalité pas changer de sexe, on est toujours porteur des mêmes chromosomes XX ou XY et je pense que malgré les traitement hormonaux ils n'appartiendront jamais à l'autre sexe ils auront simplement mutilé le corps le plus souvent parfaitement sain que la nature leur à donné (oui la phrase bien cucul)! Je trouve cela pour le moins triste mais on me dira que chacun fait ce qu'il veut avec son corps quitte après à avoir de sérieux regrets! Tient ça me rappel M. Garrison dans South Park!

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MessagePosté: 23 Fév 2010, 02:18 
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Inscription: 12 Sep 2009, 17:53
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Localisation: quelque part dans l'axe du mal
à l'inverse de toi je suis intimement persuadée que le sexe physique/biologique n'est pas le sexe identitaire.
je pense qu'on peut tout à fait se sentir femme enfermée dans un corps d'homme et ceci sans aucune anomalie génétique.

je me permet de te préciser que beaucoup de trans MtoF choisissent de ne pas mutiler leur corps outre mesure et conservent leurs appareils génitaux.
ceci pour plusieurs raisons.
d'abord les chirurgiens à pratiquer cette opération sont peu nombreux, ensuite c'est une opération assez lourde, difficilement comparable à la pose d'implants mammaires, ensuite le caractère irréversible est je pense un frein décisionnel, nonobstant la conviction que l'on a d'être une femme ou un homme.
ensuite pour certains le fait d'être reconnu socialement comme étant femme/homme est suffisant.


j'ai écrit un article sur le sujet, un petite interview diffusée sur rue89.
je n'ai pas pu en parler outre mesure (contraintes d'espace) mais c'est un sujet qui mériterait d'être mieux abordé.

Les trans ne sont plus des fous, est-ce vraiment une bonne nouvelle ?
Bonne nouvelle pour les transgenres ! Me dis-je innocemment depuis mon chez moi en entendant la publication d'un décret officiel « déclassifiant la transsexualité des affections psychiatriques de longue durée ». Décret annoncé par l'actuelle ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, le 16 mai.

A cette époque, la Haute autorité de santé lançait une consultation publique sur le sujet, afin de décrire « la situation actuelle et les perspectives d'évolution de la prise en charge médicale du transsexualisme en France ».

Le rapport avait été accueilli avec un enthousiasme modéré de la part des associations LGBT, qui, bien que reconnaissant cette étape politique comme majeure, n'en estimait pas moins ses propositions frileuses et archaïques.

Rappelons que l'OMS considère toujours le transsexualisme comme un
trouble mental de la personnalité et du comportement, et que d'après une
étude anglaise, 79% des transsexuels ont déjà été insultées,
menacées et abusées physiquement ou sexuellement en public.

J'informe donc Rue69, impatiente que je suis de lire un papier sur cette décision historique. Mais Camille (qui a pris de mauvaises habitudes avec les testeurs de sex-toys) souhaite que je donne de ma personne. N'étant pas moi-même trans, j'ai pris contact avec Nicole dont les pertinentes interventions sur le sujet dans un forum m'avaient laissé un très bon souvenir.

En préambule et à l'attention de nos lecteurs, Nicole insiste pour affirmer que ses propos n'engagent qu'elle.

Tout d'abord comment souhaites-tu que je te présente ?

Je m'appelle Nicole Garraud, j'ai 43 ans, je suis caissière, j'ai parfois un ou une amoureuse mais vis seule et n'ai jamais eu d'enfant.

Je suis une transsexuelle MtF (« Male to Female », homme devenu femme). Je suis dans l'état actuel des choses une « non-op » ou une « pré-op » (« op » pour opération), par référence aux « post-op » qui ont eux, déjà subi une opération chirurgicale de réassignation sexuelle.

Peux-tu nous dire quel a été ton parcours pour mettre ton corps en conformité avec ton identité sexuelle ?

Je vis sous identité féminine depuis longtemps, et bénéficie d'une hormonothérapie depuis maintenant six ans. N'étant pas passée par les circuits officiels, je ne bénéficie pas du statut d'affection longue durée (ALD) dont la Sécurité Sociale pouvait (et peut encore, essayons d'y croire) faire « profiter » les personnes transsexuelles dans l'incapacité de financer leur transition.

Dans mon malheur, j'ai la chance d'avoir été aidée par des critères purement physiques et subjectifs : vivant déjà « femme » bien avant la prise du premier milligramme d'œstrogènes, mon cas a d'emblée semblé évident aux médecins et endocrinologues.

Personne n'a jugé ma demande farfelue, et l'on m'a permise d'accéder aux traitements sans passage par la case « psy » et autres tourments souvent imposés (pas toujours à tort, d'ailleurs) à mes consœurs et confrères d'infortune.

La Sécurité Sociale ainsi que ma « caisse complémentaire » ne m'ont jamais fait d'histoire : elles ont toujours pris en charge la quasi-totalité des frais sans me poser aucune question.

Nous ne sommes hélas que peu de « transbidules » à avoir eu cette chance. Pour la majorité, hormis celles et ceux dont les moyens financiers permettent de passer outre toute aide sociale, le seul moyen d'accéder aux traitements et interventions (qui nous sont, je le rappelle, vitaux) est l'obtention de cette fameuse ALD 23, numéro correspondant à une pathologie « psychiatrique ».

L'ALD 23, délivrée par un psychiatre sur la base de critères subjectifs, est alors le sésame qui ouvre à la personne l'accès au fameux « protocole à la française », protocole discutable mais dont l'énorme avantage est de permettre l'accès gratuit à tous les soins indispensables.

Selon toi, qu'apportera le retrait du transsexualisme de la liste des maladies mentales ?

La suppression de l'ALD 23 n'est pas, contrairement à ce que l'on veut nous faire croire, la dépsychiatrisation du transsexualisme, mais la mise en place de son déremboursement.

L'ALD 23 sera reclassée en ALD 31, elle aussi délivrée par les psychiatres (oui oui ! ) mais dont le revêtement « non pathologique » autorisera au demandeur l'accès aux soins, sans désormais lui en assurer pour autant la prise en charge financière.

En résumé : un joli coup médiatique permettant de s'acheter une image d'ouverture et de tolérance. Un coup d'épée dans le dos pour les personnes concernées..

Voici à titre informatif ce que j'ai publié sur un forum dédié :

« Je redis ce que j'avais déjà dit il y a quelques mois : je me fiche d'être considérée comme folle, si cela me permet l'accès aux soins et traitements indépendamment de mes finances.

En dépit des déclarations de bonnes intentions, nous venons à terme de perdre cet accès. Avec pour seules contreparties le ménagement de quelques susceptibilités.

Pourquoi voulez-vous que la Société continue de prendre en charge des traitements et interventions potentiellement coûteux à des personnes qui, ce sera dorénavant de notoriété publique, ne souffrent de rien ?

Résultat des courses : pour les riches ça ne changera rien. Pour les pauvres c'est une nouvelle catastrophe. »

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MessagePosté: 28 Fév 2010, 01:30 
Défioliant
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Inscription: 25 Jan 2005, 00:24
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Je trouve très intéressante et touchante la réponse de cette dame dans l'interview.
Enfin bon, je me suis toujours senti morue de l'Atlantique femelle dans ma tête, et y a personne qui peut rien pour moi. Pour l'instant du moins. Mais j'ai bon espoir qu'un jour, les progrès médicaux aidant... Comme la dame de l'interview, peu m'importe si on considère mon cas pathologique ou pas, pour peu que la sécu s'en charge. Je ne suis pas une riche héritière.

Hans a écrit:
Lorsque je vois ces transsexuels se mutiler pour soit disant changer de sexe je trouve toujours cela sans un sens assez aberrant car ils ne peuvent en réalité pas changer de sexe, on est toujours porteur des mêmes chromosomes XX ou XY et je pense que malgré les traitement hormonaux ils n'appartiendront jamais à l'autre sexe ils auront simplement mutilé le corps le plus souvent parfaitement sain que la nature leur à donné (oui la phrase bien cucul)! Je trouve cela pour le moins triste mais on me dira que chacun fait ce qu'il veut avec son corps quitte après à avoir de sérieux regrets! Tient ça me rappel M. Garrison dans South Park!

Oui, je comprends bien et je partage le sentiment que tu exprimes.
Il restent XX ou XY génétiquement parlant. Mais les notions d'appartenance et d'identité génétique, ne sont pas très utiles à ces personnes, ni très valables. Pour personne d'ailleurs. Que signifie appartenir à l'autre sexe ? Pas grand chose... d'autant moins si on se sent d'un autre sexe dans sa tête. L'opposé à celui de son corps, voire d'un 3me sexe.

La réflexion d'assumer, son corps ou son sexe génétique, est aussi valable que pour les nains, les bossus, les handicapés, les bègues, les strabiques ou les obèses... On a dépassé ce genre de considérations depuis longtemps. La seule qui compte est la souffrance exprimée : certains parmi ces candidats à la transsexualité se sentent intimement hommes dans un corps de femme, ou l'inverse, et expriment par là une réelle souffrance. Comme pour toute souffrance, si la médecine et autres disciplines peut y remédier, il est juste qu'elle puisse le faire.
Si les résultats médicaux sont de pas trop mal à excellents, au cas par cas je pense selon maints paramètres parfois individuels, c'est aux techniques de s'améliorer.
Comme pour d'autres sujets et critères biosociaux, la maxime de Lewontin s'y applique à merveille, et l'important est le bien être de la personne, selon la personne en question - et pas au sexe chromosomique de décider de quel sexe fera son bonheur.
Le taux de suicides est très fort chez les transsexuels. Ici encore, c'est plus probablement comme pour l'homosexualité en général : le regard que porte la société sur eux est la causalité principale...

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MessagePosté: 28 Fév 2010, 18:46 
Glorbs
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Inscription: 02 Aoû 2005, 16:37
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cigale,
je ne suis pas du domaine médicale et pas trés au courant du sujet. seulement, ce que tu écris quant au remboursement des prescriptions, et bien, cela confirme mon appréhension que j'avais sur le sujet.

Donc si t'es pas malade => pas de traitement gratuit ! :(


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MessagePosté: 03 Mar 2010, 02:01 
Neo
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Inscription: 15 Juin 2007, 16:30
Messages: 1297
Archie Cash a écrit:
Je trouve très intéressante et touchante la réponse de cette dame dans l'interview.
Enfin bon, je me suis toujours senti morue de l'Atlantique femelle dans ma tête, et y a personne qui peut rien pour moi. Pour l'instant du moins. Mais j'ai bon espoir qu'un jour, les progrès médicaux aidant... Comme la dame de l'interview, peu m'importe si on considère mon cas pathologique ou pas, pour peu que la sécu s'en charge. Je ne suis pas une riche héritière.

Hans a écrit:
Lorsque je vois ces transsexuels se mutiler pour soit disant changer de sexe je trouve toujours cela sans un sens assez aberrant car ils ne peuvent en réalité pas changer de sexe, on est toujours porteur des mêmes chromosomes XX ou XY et je pense que malgré les traitement hormonaux ils n'appartiendront jamais à l'autre sexe ils auront simplement mutilé le corps le plus souvent parfaitement sain que la nature leur à donné (oui la phrase bien cucul)! Je trouve cela pour le moins triste mais on me dira que chacun fait ce qu'il veut avec son corps quitte après à avoir de sérieux regrets! Tient ça me rappel M. Garrison dans South Park!

Oui, je comprends bien et je partage le sentiment que tu exprimes.
Il restent XX ou XY génétiquement parlant. Mais les notions d'appartenance et d'identité génétique, ne sont pas très utiles à ces personnes, ni très valables. Pour personne d'ailleurs. Que signifie appartenir à l'autre sexe ? Pas grand chose... d'autant moins si on se sent d'un autre sexe dans sa tête. L'opposé à celui de son corps, voire d'un 3me sexe.

La réflexion d'assumer, son corps ou son sexe génétique, est aussi valable que pour les nains, les bossus, les handicapés, les bègues, les strabiques ou les obèses... On a dépassé ce genre de considérations depuis longtemps. La seule qui compte est la souffrance exprimée : certains parmi ces candidats à la transsexualité se sentent intimement hommes dans un corps de femme, ou l'inverse, et expriment par là une réelle souffrance. Comme pour toute souffrance, si la médecine et autres disciplines peut y remédier, il est juste qu'elle puisse le faire.
Si les résultats médicaux sont de pas trop mal à excellents, au cas par cas je pense selon maints paramètres parfois individuels, c'est aux techniques de s'améliorer.
Comme pour d'autres sujets et critères biosociaux, la maxime de Lewontin s'y applique à merveille, et l'important est le bien être de la personne, selon la personne en question - et pas au sexe chromosomique de décider de quel sexe fera son bonheur.
Le taux de suicides est très fort chez les transsexuels. Ici encore, c'est plus probablement comme pour l'homosexualité en général : le regard que porte la société sur eux est la causalité principale...

Oui la pression sociale est un facteur qui relègue les transsexuels au rang de déviant pour ne pas dire plus, c'est pour le moins dramatique mais honnêtement je ne peux cacher que je suis moi même très mal à l'aise avec cela, je veux dire que je serais probablement mal à l'aise si j'avais à faire à transsexuels et j'aurais très probablement le même comportement visant à prendre mes distances avec ces derniers, je sais bien que c'est déplorable et que je devrais combattre ce genre de sentiments malheureusement je les ai!

Mais bon que ces gens aient un malaise est une réalité mais justement que faire lorsqu'une personne est mal dans sa peau ou à savoir ici dans son sexe le meilleur moyen d'y remédier consiste-t-il réellement à aller jusqu'à détruire les fonctions reproductrices de la personne (tout du moins lorsque celle-ci les a) pour lui donner les attribues du sexe opposé? Ne risque-t-on pas de commettre l'irréparable si la personne a par la suite des regrets? Cette question peut aussi se poser pour les personnes ayant recours à la chirurgie esthétique de manière répété car n'appréciant par leur corps, quitte au finale à lui faire de sacrés dégâts! Je me demande aussi ce que dirait un médecin aurait à faire à un patient blond disant qu'il se sent noir à l'intérieur et qui demande à ce qu'on fasse tout son possible pour modifier son apparence! Qu'on ne s'y méprenne je ne prétends pas qu'il faille traiter les transsexuels comme des fous ou des personnes gravement malades bonnes à être enfermer dans des asiles (parce que bon si on part comme ça on s'apercevrait vite qu'on est tous bon pour l'asile) mais simplement se demander si modifier leur corps met vraiment fin à leur souffrance et si donc c'est vraiment recommandable pour le psyché des individus concernés et cela indépendamment du regard que peut leur porté la société (mais bon là j'avoue que ça me semble pour le moins impossible)! Mais bon il va de soit je n'exprime ici qu'un point de vue et un point de de vue de loin pas forcément objectif au vue du malaise que j'ai moi même vis-à-vis de cette question!


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MessagePosté: 03 Mar 2010, 07:45 
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Salut


Hans a écrit:
J'ai toujours été très partagé sur le transexualisme (et non pas contre l'homosexualité), parce qu'avec le transexualisme on parle bel et bien de gens qui n'acceptent pas leur propre sexe!


Remet cette phrase en changeant transexualisme en "nanisme" et tu la verra peut-être sous un autre jour!

Le transexualisme n'est pas une maladie en soi mais le signe le plus visible d'une maladie (ou plutot le signe le plus visible du traitement). Ce n'est pas la transformation que font subir ces personnes à leur corps qui est la maladie mais l'incompatibilité entre leur corps et leur cerveau.

Si tu te sent gèné en leur présence, imagine alors ce qu'ils doivent, eux ressentir au jour le jour.

J'ai connu , soigné et accompagné un transsexuel tout au long de sa transformation (rare ,en plus, c'était un F=>M).

Au moment où les traitement ont commencé, il était déjà en thérapie depuis des années et il n'y avait d'alternative qu'entre la transformation physique et le suicide à court ou moyen terme.

Durant ces années où il est passé progressivement du statut de femme à celui d'homme par traitement hormonal d'abord et chirurgical ensuite, il a été très mal. Physiquement entre les deux et relationellement incomprit.

Imagine-toi qu'il avait pendant tout un temps une compagne qui était donc "simplement" lesbienne et qui s'est progressivement retrouvée avec un mec dans son plumard. Ca ne l'arrangait pas vraiment.

La période la plus difficile fut les 3 ans nécessaire à son changement d'état civil. En effet, durant cette période, il se retrouvait dans un corps d'homme (avec une barbe impressionnante) alors que sa carte d'identité faisait toujours mention de d'un prénom du type "Jacqueline" avec une photo du temps où c'était une fille.

Pas de recherche d'emploi possible et des controles policiers qui se finissaient systématiquement au poste de police.

Actuellement, Jacques est marié et a une petite fille (insémination artificielle avec sperme de donneur anonyme).

Personne dans la rue ne pourrait dire qu'il est autre-chose qu'un mec et, même à poil, il faudrait être doué ou toubib pour comprendre d'où viennent ses cicatrices.

En fait, c'est et cela a toujours été un mec qui est né avec des malformations physiques qui sont maintenant réparées (le mieux possible).

Alors, oui, le transexualisme est bel et bien une maladie. Une malformation physique, un accident évolutif physique et non mental qu'il fut considérer comme tel afin que ces personnes puissent avoir l'acces au remboursement des traitement substitutifs et/ou de reconstruction.

La pire erreur qu'on fait face à ces personnes est de les amalgamer à des homosexuels. Cela n'a rien de commun.
Il n'y a rien de semblable entre une orientation sexuelle et une personalité mentale.


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MessagePosté: 03 Mar 2010, 13:50 
Neo
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Ok je vois, ton présent témoignage m'amène effectivement à réfléchir, mais donc et dans une approche plus technique si l'on peut dire comment explique-t-on le fait que des personnes nés hommes se sentent mentalement femme et vice versa, je n'ai en effet aucune idée du comment le sexe mentale se définit et de quel peuvent être notamment les facteurs de socialisation entrant en jeu dans cette détermination du sexe mental qui par ailleurs n'est apparemment pas une notion évidente en soit!

As-tu une idée et/ou des informations sur la question Lord Dralnar?!


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MessagePosté: 04 Mar 2010, 01:56 
Défioliant
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Inscription: 25 Jan 2005, 00:24
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Quand on bande comme un boeuf en regardant un hanneton en vol nuptial, et nettement moins en regardant Mme Sarkozy en tenue d'Eve, ce genre de problématiques deviennent bizarrement anodines.

Citation:
Ok je vois, ton présent témoignage m'amène effectivement à réfléchir, mais donc et dans une approche plus technique si l'on peut dire comment explique-t-on le fait que des personnes nés hommes se sentent mentalement femme et vice versa, je n'ai en effet aucune idée du comment le sexe mentale se définit et de quel peuvent être notamment les facteurs de socialisation entrant en jeu dans cette détermination du sexe mental qui par ailleurs n'est apparemment pas une notion évidente en soit!
As-tu une idée et/ou des informations sur la question Lord Dralnar?!

A mon avis, le problème de l'identification à un genre est au moins aussi irrésolu et complexe, aussi bourré de propositions différentes plus/moins justifiées, que celui de l'orientation sexuelle.
Un gars peut s'identifier à son sexe génétique/physique, supposé ou avéré. et aimer les hommes ou les femmes, ou rien de tout cela ; et les 2 autres versions s'il s'identifie au sexe opposé...
Plus toutes les nuances intermédiaires de l'orientation sexuelle.

D'une certaine manière, un gay se sentant homme et attiré sexuellement plutôt par les hommes, est une autre forme de sensibilité qu'un type au corps d'homme se sentant femme, et aimant lui aussi les hommes... Le premier est dit gay et le second aussi, mais le second pourrait tout aussi bien être considéré hétéro. On peut distinguer ici deux processus mentaux - liés ou pas -, l'identification sexuelle et l'attirance ou orientation. Ils sont peut-être ou parfois partiellement liés. Mais dans les faits, toutes les variantes et combinaisons peuvent se présenter.

Celui qui a les plus grands problèmes potentiels reste tout de même l'iranien homosexuel converti au judaïsme, ou qui devient athée militant. Il aura peu de probas de profiter des magnifiques boîtes gay d'Ispahan.

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