C'est très bon les insectes ! Leur chair rappelle la structure et le goût des crustacés, ce qui n'est pas étonnant puisqu'ils sont maintenant réunis dans le groupe des Pancrustacés (hexapodes +
crustacés classiques), voire "malacostracés + hexapodes" dans un même taxon plus restreint, selon certains autres auteurs. Soit le groupe des crabes, homards, réuni avec les insectes.
Par contre, sauf pour les régions où les insectes peuvent être prélevés dans la nature en quantité suffisante par des moyens très simples, les insectes resteraient dans nos contrées un produit de luxe, cher, une gourmandise très chère à qualité nutritionnelle égale, comparé à un produit d'élevage comme le porc ou le poulet. Si on peut pour l'instant obtenir de grandes quantités de petites crevettes en mer, pêchées au filet car elles vivent en bancs, ce n'est plus pareil déjà pour les homards et écrevisses, plus chères, et encore moins pour des insectes volants de plus petite taille. Il faudrait donc trouver des moyens de les produire en élevage, si la demande augmentait un jour en Europe. Commerce commerce... car pour une vingtaine de kilos de porc, un animal suffit contre des milliers de petits insectes, pour 20 kilos de protéines de grillons.
Avec les dispositions actuelles, manger de l'insecte (ou sa larve) serait donc plutôt un luxe en Europe, même si cela reste un complément alimentaire en revanche dans des pays forestiers, équatoriaux ou tropicaux, ou une source importante parfois. Les insectes y sont généralement prélevés dans la nature, plus rarement élevés industriellement.
La tendance commerciale est actuellement d'élever et prélever les gros animaux, pour augmenter le rendement du kilo de protéines produit. Les insectes, hormis peut-être certaines espèces à très grosses larves, n'entrent pas trop dans ces stratégies commerciales. On mange bien du rat en Chine, mais il reste encore une viande assez chère, son élevage étant sauf erreur moins rentable que celui du porc ou du boeuf. La taille de l'animal/quantité de viande fournie/préparation de celle-ci/frais d'élevage, restent donc des paramètres importants pour le coût final au kilo de viande.
On peut s'affranchir facilement des très fortes réticences culturelles, du formatage visuel aussi, si dès l'enfance on présente les choses. En une seule génération, pourquoi pas, si la volonté y était vu que les mômes mangent facilement de tout s'ils y sont habitués. Ils mangent du crabe chez nous... même avec leurs pattes articulées... des moules, même si c'est baveux.
C'est une autre affaire avec les adultes. On peut plus difficilement faire manger du cheval à pas mal d'américains, ni du chien à pas mal de monde, ni du cochon à d'autres, ni du serpent, de l'iguane, ni des cuisses de grenouille ou des escargots à d'autres. Ni encore des épinards ou des betteraves ou légumes bleus à d'autres.
Alors pourquoi des insectes, même si pas mal d'espèces sont saines et non toxiques, même s'ils sont très nourrissants, tant que le prix au kilo reste exorbitant ?
Citation:
Je sais bien que des connards vont encore se pouffer mais sérieusement, est-ce-qu'un problème aussi grave que la famine ne justifie pas un tel camouflage ?
Une des causes principales de mort chez les jeunes est la malnutrition plutôt que les famines.
Je suis un connard, alors je te répondrais qu'il vaut mieux bannir définitivement
"les insectes pour enrayer les famines". Même si les insectes faisaient partie du quotidien alimentaire
de l'hémisphère Nord, des famines pourraient surgir dans
l'hémisphère Sud tant que le monde est organisé de la manière actuelle. En gros: le monde se fout quasi complètement des malheurs de la corne de l'Afrique, par exemple. Plus littéralement et général: tant qu'éviter qu'un enfant et adulte ne meure de faim ou de malnutrition n'est pas prioritaire ni un malheur évitable pour tout le monde, y compris les dirigeants, il y aura encore des famines... des famines ailleurs, toujours ailleurs.
Et dorénavant, on n'a même pas d'images TV de celles-ci.