Herr Doktor a écrit:
Ces graphes présentent les températures déduites avec des proxy, c'est à dire des éléments plus ou moins corrélés avec la température (les cernes des arbres, les coraux, la taille des pines...).
Si les proxys étaient [tous] significativement corrélés à la température, on devrait voir une certaine corrélation ENTRE EUX non ? ben si vous arrivez à en voir une sur les graphiques... à part, très légèrement, à l'époque moderne.... ce qui comme j'explique au début est FORCEMENT une conséquence de la normalisation des proxys sur la courbe connue des températures - puisqu'on calcule le coefficient de proportionnalité entre les deux en corrélant les anomalies, ce qui assure FORCEMENT que ça va "dans le bon sens" à l'époque moderne - quel que soit le comportement dans le passé.
Je ne suis pas vraiment d'accord Monstro. Pas nécessairement ni aussi catégoriquement du moins.
Les cernes des arbres p.e. sont susceptibles de modifs dépendant de température et hygrométrie/sécheresses p.e., et probablement aussi d'autres facteurs. Pareil pour les autres proxys (coraux p.e., dont les interactions sont innombrables et complexes).
Je prends un exemple sur lequel je suis récemment tombé un peu par hasard, sur la canopée de l'Amazonie durant la sécheresse de 2005. Si on suivait un modèle simpliste de pluviométrie/développement de la végétation, on devrait s'attendre à une réduction de verdure dans les régions ayant souffert le plus du manque d'eau. Or c'est le contraire que l'on a vu par des mesures indirectes, par satellite. Pourtant, cette augmentation relative de la "végétation" s'explique très bien par d'autres phénomènes périphériques, mais directement liés à la période de sécheresse, ou adaptatifs pour certains mais tout de même limités. Ils ne seront pas valables sur du long terme.
Une des raisons dans cet exemple est que la végétation [amazonienne et en général] fournit des réponses adaptatives à la sécheresse [fluviale p.e.], en réduisant sa transpiration et sa photosynthèse. Mais cela accuse encore plus, ou contribue à, la sécheresse ; et consécutivement les précipitations et hygrométrie ambiante s'en ressentent par leur diminution en cascade. Du coup, l'atmosphère est plus dégagée, moins nuageuse, moins de brume tropicale, et le soleil cogne donc plus fort. Cet ensoleillement supérieur compense la réduction de photosynthèse attendue. On peut imaginer et s'attendre à des décalages similaires (d'un tout autre ordre) pour les coraux p.e.
Les jungles étant un écosystème extrêmement complexe parmi d'autres, en quelque sorte les proxys sont succubes de cette complexité et donnent d'apparentes bizarreries devant être interprétées avec des connaissances parcellaires, comme d'hab.
PS : c'est bien entendu un schéma et exemple simple, pas un cours d'écologie. Mais je pense en toute humilité qu'on apprend pas mal de choses grâce à ces résultats inattendus. Ca fonctionne sans doute ainsi pour les autres disciplines - dont l'astrophysique, non ? Tout résultat inespéré oblige à décarcasser et faire trémousser le cogito.
Citation:
Pour conclure: la température globale a augmenté, les GES ont un effet sur le climat. Par contre, le "consensus" ma bite... ben ma bite.
Oui. Mais un consensus, est-ce = 1000/1000 ?
Dans ce cas, en effet - ma bite se joint à la tienne - car il n'y a pas de consensus.
Les "anti-réchauffement ou sinon même les anti-anthropie (partielle !!)" sont tout de même une minorité que l'on lit très rarement dans les publications scientifiques. Une persécution de leur bite de taureau sans doute ?
Et puis après tout, consensus ou pas, la bite frétille sous d'autres stimuli.
Une question maintenant. Peux-tu me dire précisément sous quel post/article de Gillesh a été fourni ce graphique-ci ?
Je veux simplement retrouver la source de ce graphique pour en savoir plus et décrypter un tant soit peu quelques-unes des courbes y incluses, parmi les quelques matières que je connais un petit peu mieux.