Un projet de modélisation du cerveau en temps réel. A terme, la recherche en psychiatrie pourra-t-elle être aidée par des simulations informatiques?
La science-fiction n'est peut-être pas si loin de la réalité. Peut-être un premier pas vers une modélisation plus fine du cerveau, implants cérébraux élaborés puis conscience artificielle dans quelques décennies…
Un cerveau dans un ordinateurSource : http://news.bbc.co.uk/1/hi/sci/tech/4071192.stmLe modèle du cerveau humain le plus complet jamais réalisé sera simulé avec un super-ordinateur. Des scientifiques de l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne (Suisse) vont passer deux ans à créer une simulation en 3D du néo-cortex.
Le néo-cortex est la partie du cerveau que l'on pense responsable du langage, de l'apprentissage, de la mémoire et de la pensée complexe.
Les chercheurs pensent que leur projet leur apportera des idées nouvelles sur l'organe le plus remarquable du corps humain.
"Modéliser le cerveau au niveau cellulaire est une tâche massive car des centaines de milliers de paramètres doivent être pris en compte" dit Henry Markram, le professeur de l'EPFL qui dirige le projet. Le scientifique Suisse et ses collègues auront à leur disposition le super-ordinateur eServer Blue Gene d'IBM, l'un des ordinateurs les plus puissants du monde.
Cet effort a été surnommé le projet Blue Brain. C'est une tâche étant données les myriades de connections électrochimiques qui doivent être cartographiées. En utilisant un super-ordinateur pour effectuer des expériences en temps réel, le professeur Markram espère accélérer substantiellement le rythme de la recherche sur le cerveau.
"Avec certaines simulations, nous anticipons qu'une journée entière de recherche en laboratoire biologique pourront être effectuées en quelques secondes avec Blue Gene."
Le projet Blue Brain débute avec le néo-cortex, mais les scientifiques espèrent l'étendre à terme pour produire un modèle en trois dimensions du cerveau. Cela pourra être utilisé pour étudier comment le cerveau fonctionne – et dysfonctionne.
Les chercheurs disent que leur projet pourra, par exemple, conduire à de nouvelles idées sur la façon dont les désordres psychiatriques se développent – des maladies comme l'autisme, la schizophrénie et la dépression.