Les mensonges et omissions continuent.
Hier, on parlait pour les côtes entourant la Centrale de Fukushima, de "
1.000 à 2.000 fois plus élevées que la normale, pour l'iode ; et 25 à 80 fois pour le césium" dans la mer. Aujourd'hui, on parle de contamination en mer,
vers 300 mètres au large de la centrale, de radioactivité environ 3000 fois plus élevée que la normale... Et on n'oublie jamais d'ajouter "
c'est sans conséquence ou sans gravité pour la faune marine locale et l'humain", car "
ce sera dilué/dispersé".
Ils oublient toujours de préciser que cette radioactivité vient directement de l'eau déversée pour refroidir, répandue dans la centrale, qui est en contact par le sous-sol avec la mer voire se déverse directement par des fissures. Et se répand dans cette mer environnante à un rythme qui est déjà catastrophique.
Citation:
AFP : "A l'échelle planétaire, ou même à l'échelle du Pacifique, cela ne créera aucun problème. Mais à proximité immédiate de Fukushima, il va falloir envisager une interdiction stricte de la pêche" durant quelques mois, estime Simon Boxall, professeur au Centre national d'océanographie de l'Université de Southampton (Grande-Bretagne).
Encore moins problématique à l'échelle de la voie lactée !
"
Sans danger, sans conséquence" , "aucun problème " dit-il ? Sophisme.
C'est en fait la plus grosse catastrophe potentielle qui soit directement issue de cette crise nucléaire (je ne parle pas ici des milliers de décès directs par le tsunami), et le plus gros des 3/4 mensonges !
En fait toute cette radioactivité qui sera diluée dans un premier temps, est déjà en train de se concentrer là comme ailleurs, grâce à et par des organismes filtreurs, algues, mollusques bivalves et autres, qui absorbent des litres d'eau quotidiennement pour se nourrir. Si efficacement en fait que les mers du monde, et surtout certaines zones côtières, sont assez claires et non pas opaques grâce à eux : TOUTE cette radioactivité (celle qui restera proportionnellement/temps pour des éléments dont la 1/2 vie va de 8 jours pour l'iode 131 (donc pas bien grave ici) mais pour les pires de 30 ans (à plusieurs millénaires pour le plutonium si lui aussi a été déversé en mer, pourquoi pas puisqu'il est répandu dans les mares de Fukushima, venant des réacteurs en fusion (*)) nous retombera sur la gueule très vite, ou moins vite, à nous et à bien d'autres organismes. Soit assez directement par les prédateurs de ces filtreurs - poulpes, poisson,s crustacés etc. au début, puis leurs prédateurs plus haut sur la pyramide de consommation (sardines, maquereaux, thons, etc.). Toute cette radioactivité, même celle dont les éléments les plus lourds couleraient assez vite au fond et ne sont pas comptabilisés par des balises ou autres détecteurs, nous retombera sur la gueule - puisqu'elle va
imparablement s'insérer et se réinsérer, en continu, dans la chaîne alimentaire. S'agglutiner et se concentrer dans les organismes que consommeront les gros à petits poissons, mammifères et oiseaux marins. Avec leur cascade de conséquences. Durant des décennies et plus. Cette contamination ne se perd pas en se diffusant, elle sera de nouveau concentrée en certains points, par des filtreurs, puis ingérée par des organismes prédateurs etc. Elle sera remise en circulation ! Même les dépôts cumulés sur la vase au fond des mers, lorsqu'ils ne sont pas trop enfouis, sont cycliquement remis en circulation dans la chaîne alimentaire, ne serait-ce que par des vers ou autres animaux se nourrissant de la vase, et qui répandent leurs gamètes et embryons (partie du plancton), transportés par les courants.
Ce schéma ne montre qu'un ou deux des processus permettant à la matière, organique ou pas, et aux particules dans l'eau, de faire ces fameux allers-retours fond/surface, en continu. Il ne montre qu'une succincte chaine alimentaire. M'enfin, pas envie de me fouler les articulations: je mets le premier que je trouve pour illustrer cette idée de boucle perpétuelle que font les particules en suspension, ou diluées, dans l'eau de mer. Grâce à leur ingestion par les organismes.Si cela continue à se déverser, il y aura décès, cancers et malformations à cause de cela, et un risque de contamination encore plus accusé qu'auparavant, d'abord aux environs des côtes japonaises, puis très vite ailleurs - et déjà maintenant plus loin - puisque ces prédateurs en haut de chaîne alimentaire, des chasseurs, voyagent énormément et se déplacent généralement très vite, voire migrent pour certains entre hémisphères, et jusqu'à l'hémisphère Sud qui en payera aussi les conséquences indirectes, plus ou moins diffuses, inquantifiables/négligées par les technocrates.
La terre entière va en baver peu ou prou, notablement en des points ciblés et opportunistes, avec un risque potentiel accru pour les consommateurs de produits marins
si ces déchets continuent à se répandre en mer à ce "rythme" (que l'on ne peut qu'estimer au pifomètre par l'ampleur des taux et leur évolution en quelques jours, du littoral direct jusqu'à 300 mètres). En supposant que, déjà là, avec ces maigres données, on ne soit pas nettement en dessous de la vérité.
Ces ajouts officiels, rassurants, de "
dispersion rapide des concentrations dans l'eau de mer, donc pas de risque", sont encore plus mensongers pour une problématique dans l'eau que dans les airs...
(*)
A becquerel égaux, le plutonium serait 100 000 plus toxique que l’iode ou le césium. (dixit Roland Desbordes)