J'ai trouvé l'étude sur les macaques. C'est la seule qui m'intéressait
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2812811/En gros:
- 1er groupe de 15 macaques (+ 23 autres ajoutés 5 ans après), auquel on donne une ration "normale et complète" mais
diminuée de 30 % de calories.
- 2me groupe de 15 macaques (+ 23 autres ajoutés 5 ans après) lesquels on laisse
manger ce qu'ils veulent...
Résultats (provisoires, l'étude n'est pas terminée) selon les auteurs:
groupe 1 : 13 % sont décédés de maladies
liées au vieillissementgroupe 2 : 37 % sont décédés de maladies
liées au vieillissement.
Et les auteurs concluent que la
restriction calorique sans malnutrition (c'est le terme exact) fait vivre plus longtemps... Non pas que manger
en réduction calorique au strict minimum fasse vivre plus longtemps.
Le strict minimum est bien en dessous, à la limite de la survie/clapsage: il provoque carences, malformations, parfois retard ou pathologies mentales, perte des règles, impuissance et même stérilité, etc. (2)
Ces singes du groupe 2 pouvaient manger ce qu'ils voulaient: or en captivité, comme beaucoup d'organismes si leur régime n'est pas contrôlé - les singes ont une nette tendance à l'obésité, du moins un penchant très exagéré à trop bouffer et manquer d'exercice.
En fait, cette étude dont le groupe témoin n'en est pas vraiment un - n'a statistiquement démontré ni que moins bouffer soit favorable à la longévité (*) ni réussi à démontrer que trop bouffer n'est pas très bon pour l'espérance de vie.
L'échantillonnage: 2 groupes de 15 + 23 macaques dont l'âge allait de 7 à 14 ans au début de l'étude - sans qu'on ne sache comment ils ont été répartis ni quelle fut leur vie auparavant. Statistiquement, cette étude (qui n'a pas de simple aveugle, difficile de le réaliser) ni de groupe contrôle, est pour l'instant significativement nulle. Mais on peut se douter que si elle était réalisée avec de grands moyens, les résultats seraient +/- similaires.
Chose amusante, le groupe 1 n'a aucun diabétique alors que le groupe 2, à alimentation normale selon les auteurs, comptait 13 % de diabétiques et 39 % présentant de signes précurseurs. Lire les auteurs parler
"d'alimentation normale pour le groupe 2". est assez amusant.
Mais peu importent les limites de cette étude pas encore achevée, ces macaques n'ont pas jeûné. L'étude ne porte pas sur le jeûne mais sur un régime basse calories: qui semble donc favorable à une réduction des pathologies liées, pas même à une augmentation de la longévité ni d'une vie plus saine et en meilleure santé (!!) (2).
(*) Bien qu'on soit nullement étonné que manger moins riche (moins gras) diminue le nombre de pathologies, pas nécessairement liées au vieillissement mais à plein de trucs en même temps, dont cancers et maladies cardiovasculaires.
(2) pour avoir une bonne idée mentale de ce que régime
limite (ou strict minimum) en calories signifie, rien ne vaut une image bien pesée: