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MessagePosté: 18 Avr 2011, 20:01 
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http://www.laradioactivite.com/fr/site/ ... ogenes.htm

Le site http://www.radioacivité.com a écrit:
Image
Cette photographie d’enfants souffrant de malformations a été publiée dans plusieurs journaux qui ont attribué ces malformations à Tchernobyl. Cette attribution n’est cependant pas évidente. Une augmentation limitée mais constante de malformations congénitales enregistrées a bien été constatée depuis 1983 dans des oblasts (districts) de Biélorussie. L’augmentation est observée aussi bien dans les districts les moins contaminés que dans les plus contaminés, les taux de malformation apparaissant même inférieurs dans ces dernières. Elle ne peut s’expliquer par le risque des radiations.
Source : The Chernobyl legacy (AIEA-2006); Photographie parue dans le Point


La croyance est profondément ancrée dans l’opinion que la catastrophe de Tchernobyl a été à l’origine de malformations congénitales et d’effets génétiques. Cette croyance, amplifiée par les médias, n’est en réalité pas corroborée par les faits, ou du moins les observations allant dans ce sens sont balancées par des observations allant dans le sens contraire. Les études statistiques poussées des organismes internationaux n’ont pas montré d’excès de malformations

D’une manière générale, des effets tératogènes (défauts à la naissance) sont connus pour survenir dans 3 à 5 % des nouveaux-nés. De 7 à 10 % de tous les enfants nécessiteront des soins médicaux pour diagnostiquer ou traiter un défaut de naissance. Bien que des progrès aient été faits dans l’identification de la cause de certains de ces défauts, environ 65 % d’entre eux n’ont pas de cause connue ou identifiée.

A Hiroshima et Nagasaki, deux types d’effets ont été rapportés chez des nouveaux-nés qui avaient subi une forte irradiation durant la grossesse de leur mère : une diminution de la croissance affectant en particulier le volume de la boîte crânienne, observée pour des doses de l’ordre du sievert (Sv), et des troubles du développement du cerveau apparaissant dès un niveau de dose de l’ordre de 0,1 Sv.

Dans le cas de Tchernobyl, les expositions ont été inférieures dans la grande majorité des cas à ce seuil. On a bien observé une augmentation constante mais modeste des malformations congénitales au Belarus dès avant 1986 à la fois dans les zones contaminées et non contaminées. Toutefois, cette augmentation ne semble pas associée à des radiations, car elle est même plus importante dans les zones peu contaminées. Elle peut être due à d’autres causes, comme par exemple à des progrès dans l’enregistrement des malformations à la naissance auquel cas elle serait factice.

Les cas d’excès de malformations à la naissance parfois observés au niveau local en Europe de l’Ouest, comme dans la région de Berlin en 1987, doivent être considérés avec circonspection selon le principe que l’on ne doit pas rechercher en Europe de l’Ouest des pathologies induites par des radiations qui n’ont pas été vues dans les territoires beaucoup plus contaminés d’Ukraine et de Biélorussie.

Des effets héréditaires n’ont pas été observés chez les descendants des irradiés d’Hiroshima et de Nagasaki. A Tchernobyl, où les doses ont été plus faibles, aucun effet discernable d’effets héréditaires causés par les radiations n’était attendu étant donnée la petitesse des coefficients de risque estimés par l’UNSCEAR. Aucun élément nouveau n’est venu changer cette conclusion depuis 2000.

L’absence d’évidence ne signifie pas une innocuité des radiations. La Nature en cas d’anomalie génétique ou de malformation peut en limiter les conséquences en n’amenant pas une grossesse à son terme. A ces corrections naturelles, se sont superposés des facteurs psychologiques. On a observé un accroissement spectaculaire des interruptions de grossesse à la fois dans les zones proches et éloignées de l’accident.

Une conséquence de l’accident de Tchernobyl a été des baisses de natalité constatées ultérieurement dans plusieurs régions, probablement associées à des craintes d’avoir un enfant et à un refus de procréer. Dans les zones contaminées, les baisses sont encore accentuées du fait que ce sont surtout les plus jeunes qui ont quitté ces régions sinistrées.


Les auteurs de ce pamphlet de propagande sont :
Citation:
Les auteurs sont tous physiciens. Ils ont une expérience de la pédagogie et des médias interactifs.


Christian de la Vaissière est l'auteur d'un dessin animé de vulgarisation du CNRS sur les quarks. (1989) et co-auteur, avec Jeanne Laberrigue, du « Zoo de l'Univers », un film prototype d'images de synthèse consacré au noyau, produit avec l'aide du CNRS (1993). Il a réalisé avec Jeanne Laberrigue et Yves Sacquin des logiciels éducatifs consacrés à l'infiniment petit, sous forme de deux séries d'animations sur ordinateur : « Les quarks » et « Les forces », (Hachette-Éducation (1997). Il a participé en 2003 et 2004 en tant que conseiller scientifique au site http://mariecurie.science.gouv.fr. dédié à Marie Curie.

Jeanne Laberrigue a contribué durant 20 ans à des films ou à des émissions télévisées sur la physique des particules et le nucléaire : Le proton nous enterrera tous, Les années particulaires, Carlo Rubbia, entrer en matière, Le grand collisionneur, La radioactivité (série Allô la terre), Surprises de la matière, Virgo la sentinelle. Elle est l'auteur de différents textes sur l'histoire de la radioactivité et des découvertes qui ont suivi dont « Histoire de la physique des particules de sa naissance à sa maturité, Masson (1990) ».

Yves Sacquin étudie la physique des neutrinos au CEA, a été conseiller scientifique du président du palais de la découverte. Il a participé à des émissions sur France-Inter, France-Culture et Planète Forum. Dans le cadre de la SFP (Société française de physique), il est organisateur et éditeur des colloques « Physique et interrogations fondamentales » et président de l'association « Bar des sciences, Paris ». Il a participé à la traduction du livre de Frank Close « Asymétrie le cadeau du diable » chez EDP-Sciences.

Fabrice Hubaut est un jeune chercheur en physique des particules au CNRS. Il travaille actuellement sur le projet du grand collisionneur de particules européen, le LHC.

Georges Audi, dont la spécialité est l'étude de la masse et de l'énergie de liaison des noyaux, a créé le Centre de Données sur les Masses Atomiques (AMDC) qui met à jour et publie les « Tables des masses ». Il a conçu avec J. Duflo le logiciel de vulgarisation Nucleus qui donne accès à cette base de données sur le Web.

Ont également participé à la rédaction des pages, Yvon Grall (professeur émérite de médecine nucléaire) Antoine Martineau (radiophysicien à l’hôpital Avicenne), Feyzi Tamgac (professeur associé en médecine nucléaire) pour la partie médicale, Jean-Pierre Husson (maître de Conférence et consultant) pour les nouveaux types de réacteurs et la fusion, Jean-Claude Dran physicien rattaché au laboratoire des musées de France du Louvre, Elisabeth Huffer ingénieur au LPSC de Grenoble, et Isabelle Billard chargée de recherches en Radiochimie à l’IRES de Strasbourg.


Je les accuse TOUS de négationnisme criminel et irresponsable envers les effets tératogènes des expositions externes et internes par rayonnements ionisants, par contamination de productions du nucléaire et de négationnisme envers les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl sur les populations ayant subi ou subissant encore ses effets. Je les accuse aussi de négation et occultation de plus de 80 ans de découvertes et avancées biomédicales dans le domaine des radiations et tératologie. Et je les attend au tribunal au cas où is jugeraient mes propos diffamatoires. Aucun souci, j'assume parfaitement mes propos.
J'inclus JM Jancovici dans le groupe des accusés, dont des extraits de ses allégations négationnistes seront ajoutés dans ce topic. ll est colauréat du prix fosses septiques 2011.

Les réfutations suivront, merci de participer dans la mesure de vos possibilités et de votre temps, elles feront l'objet d'un prix fosse septiques 2011 et d'un dossier sur le pages permanentes du site. Il n'y en a pas tant que cela sur le web qui soient bien argumentés face à cette imposture et désinformation mondiale des nucléocrates.

:twisted: Page sans sources ni références, sans signature, sans aucune justification à leurs allégations donc - allégations dont on reconnaît de suite qu'elles ne sont que le pompage maladroit des éléments clés en mains que fournit gracieusement l'AIEA à et/ou l'UNSCEAR (sous l'oeil bienveillant de l'OMS), à ses disciples du nucléaire.
On va l'éplucher méticuleusement pour justifier ce prix fosses septiques 2011. Les données chiffrées éléments à l'appui viendront par la suite. Chaque affirmation trompeuse de cette page, seront traités. :twisted: :twisted: :twisted:

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"Je veux qu'on me prenne pour un con car j'en suis un, qu'on me parle simplement pour que je capte bien car je suis idiot: si on me regarde et qu'on me parle sans égards, c'est déjà me considérer à peu près normal et pas uniquement comme un handicapé physique ou un déficient mental."


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MessagePosté: 19 Avr 2011, 03:01 
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Citation:
Cette photographie d’enfants souffrant de malformations a été publiée dans plusieurs journaux qui ont attribué ces malformations à Tchernobyl. Cette attribution n’est cependant pas évidente. Une augmentation limitée mais constantede malformations congénitales enregistrées a bien été constatée depuis 1983 dans des oblasts (districts) de Biélorussie. L’augmentation est observée aussi bien dans les districts les moins contaminés que dans les plus contaminés, les taux de malformation apparaissant même inférieurs dans ces dernières. Elle ne peut s’expliquer par le risque des radiations.

La croyance est profondément ancrée dans l’opinion que la catastrophe de Tchernobyl a été à l’origine de malformations congénitales et d’effets génétiques. Cette croyance, amplifiée par les médias, n’est en réalité pas corroborée par les faits, ou du moins les observations allant dans ce sens sont balancées par des observations allant dans le sens contraire. Les études statistiques poussées des organismes internationaux n’ont pas montré d’excès de malformations.


Si je comprends bien vos 2 premiers paragraphes :
1 : des augmentations de malformations congénitales ont été constatées dans des districts de Biélorussie
mais
2 : ces augmentations constatées dans les districts les moins contaminés étant plus amples, selon vos dires, cela ne peut être du au risque des radiations...
puis vous dites par la suite que, je vous cite :
3 - "Les études statistiques poussées des organismes internationaux n’ont pas montré d’excès de malformations".

Très clair... Au point 3 vous réfutez vous-même vos propres allégations des points 1 et 2. A moins que les points 1 et 2 ne soient la réfutation de vos allégations au point 3.
Votre intention, on la comprend depuis le début, étant de dire (sans justification aucune, autre que le fait que vous le dites) que les radiations sont finalement quelque chose d'assez bénin et pas nécessairement tératogène... non ? Permettez-moi de vous dire que vous vous y prenez comme des manches à balai.

En premier lieu, l'effet tératogène des rayonnements ionisants sur les animaux (vertébrés comme invertébrés, homme y inclus9 n'est pas une croyance mais un fait scientifique largement établi, constaté épidémiologiquement, biologiquement et médicalement, et même expérimenté depuis les années 1930 où ont été menées les premières expériences d'irradiation de la ligne primitive d'embryons de poulet, provoquant des sirénomélies similaires à celles de tous les autres vertébrés, y inclus les mammifères. Dues à une gastrulation anormale provoquée par les irradiations sur l'embryon. Et déjà depuis les années 1920, des expériences précédentes, par d'autres agents tératogènes, ont démontré que pouvait être induite n'importe quelle sorte de malformation, celle-ci ne dépendant pas de l'agent mais plutôt du dosage et de l'époque embryonnaire, des zones et tissus recevant le plus fort impact : c à dire surtout du moment où l'élément tératogène, qu'il soit chimiotoxique ou radio, agit sur le développement; ceux-ci ayant des actions différentes selon les tissus ou organes durant le l'étape du développement.
Depuis les années 20, pratiquement tous les défauts connus du mésoderme caudal ont été expérimentalement obtenus par des injections d'insuline sur des embryons de souris ou de poulet dans l'oeuf, durant la gastrulation. On peut élargir à pratiquement toutes les malformations connues : obtenues expérimentalement.
Ces expériences sur animaux, depuis plus d'un siècle, sont celles ayant servi et servant encore, à produire et amplifier, par homologie, les connaissances biomédicales sur l'homme - en sus des études épidémiologiques - étant donné qu'on ne peut heureusement pas irradier un embryon chez une femme gestante, éthique oblige : La base génétique du syndrome de dysplasie caudale humaine (l'exemple ici), de bien d'autres malformations aussi, sont mieux connues grâce à ces mouches, xénopus, poulets, souris mutantes, etc. dont des séries de souris anoures et brachyures obtenues et décrites depuis plus de 80 ans. (1)

(1) William j. Larsen, Embryologie humaine, 2de édition, p. 66-67 - De Boeck & Larcier 2003,

... Des expériences médicales, et pour la compréhension de la génétique via les mutations, des embryopathologies, etc. entre autres par des rayonnements ionisants que ce soit sur végétaux ou animaux, sont effectuées depuis fort longtemps; vu qu'ils sont très efficaces et pratiques pour ce faire. J'ignore qui, un peu éveillé, vous pourriez convaincre par vos sophismes.

Ex d'applications cliniques
Kallen B, Winberg J. - Caudal mesoderm pattern of anomalies : from renal agenesis to sirenomelia. Teratology 9:99., 1974
Faust C, Magnuson T. - Genetic control of gastrulation in the mouse. Curr Opin Genet Dev 3: 491, 1993

Bien entendu, le fait que la relation déterministe "irradiation = tératogénèse" soit un fait indéniablement établi (on ne parle pas encore de dosages/expositions jusqu'ici), ne peut convaincre des propagandistes du nucléaire de votre acabit, capables de toutes les impostures et omissions pour vendre l'idée d'un nucléaire civil propre, aux irradiations bénéfiques.
C'est pourquoi, bien d'autres éléments impliquant directement Tchernobyl et malformations, seront ajoutés. Publications scientifiques et rapports existaient déjà par dizaines, en dépit des allégations négationnistes des instances du nucléaire. Et depuis 2006, elles fleurissent : des publications médicales sur supports pour la plupart peer-review se trouvent par centaines via les référenceurs spécialisés, faisant suite aux scandaleuses minimisations des nucléocrates organisés en agences internationales. Éléments, études, rapports, que vous niez de concert ; vous réfugiant sous "Les études statistiques poussées des organismes internationaux" dont vous ne donnez par ailleurs aucun élément justificatif : Vous n'avez même pas le cran de révéler que ces organismes internationaux par lesquels vous cautionnez votre sordide cynisme sont l'AIEA et l'UNSCEAR...
On en reparlera ultérieurement.

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MessagePosté: 19 Avr 2011, 09:24 
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Citation:
Le Prof. E.A. Netchaev, du Ministère de la Santé et de l'Industrie Médicale à Moscou, signale que 2,5 millions de personnes ont été irradiées dans la Fédération de Russie suite à Tchernobyl, et que 175.000 vivent encore dans les régions contaminées. Il constate une augmentation d'une forme très agressive de cancers de la thyroïde chez le petit enfant et une augmentation des malformations congénitales qui passent de 220 à 400 sur 100.000 naissances, dans les zones contaminées, alors que l'incidence demeure autour de 200 dans les zones propres.

Le Prof. Okeanov de Biélorussie, présente les résultats d'enquêtes épidémiologiqes d'une équipe de Minsk, en particulier des données reposant sur le registre national des cancers reconnu par l'OMS et qui existe depuis 1972 dans ce pays. A Hiroshima les leucémies survenaient déjà au bout de peu d'années avec un pic entre la 5e à 8e année, alors qu'à Chélyabinsk le maximun est atteint après 15 à 19 années. Chez les liquidateurs, Okeanov note un doublement de l'incidence des leucémies après 9 ans, mais ce n'est bien entendu pas encore le pic. Il précise que chez les liquidateurs qui ont travaillé plus de 30 jours sur le site contaminé, l'incidence de la leucémie a déjà triplé. Ainsi, la durée d'exposition constitue un facteur important. Les cancers solides ont également augmenté: doublement de l'incidence des cancers de la vessie chez les liquidateurs et augmentation des cancers des reins des poumons et autres chez les habitants de la région de Gomel, une zone particulièrement contaminée par les retombées radioactives.

L'exposé de ce groupe de chercheurs biélorusses indique encore que chez les liquidateurs, les maladies cardiovasculaires ont passé de 1600 à 4000 sur 100.000 habitants et à 3000 dans les populations vivant dans des zones fortement contaminées. On note des désordres du système immunitaire, une augmentation des aberrations chromosomiques, des problèmes de la vision dus en particulier à des opacifications du cristallin, des cataractes chez des sujets jeunes. L'orateur signale un doublement de l'incidence de l'arriération mentale chez les enfants et des modifications psychiques chez les adultes. Il insiste sur la nécessité de suivre l'augmentation des maladies digestives qu'il a constatée. Parmi les autres documents dont dispose l'OMS, figurent des textes du Prof. Okeanov non publiés, comme un document en russe de 1994 (12).

12) Okeanov A.E. et al.: Analysis of results obtained within 'Epidemiological Registry' in Belarus. Geneva; the Russian version can be obtained at the WHO (unpublished document WHO/EOS/94.27 and 28) Geneva Switzerland, 1994

http://makarevitch.org/rant/IAEA/tchern ... dox/mf.htm

http://fr.discu.org/wiki/Tchernobyl_vu_par_l%27IAEA

(dossier de Nat Makarevitch avec qui j'avais longuement débattu sur le thème du Tibet et de la Chine)

_________________
Ce n'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont forcément raison.(Coluche)


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MessagePosté: 19 Avr 2011, 22:37 
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http://www.invs.sante.fr/publications/2003/exposition_rayonnements/exposition_rayonnements.pdf

Lecture de la page 34 vaut son pesant d'or dans la discussion :

Même si au début du paragraphe on trouve la phrase type "A ce jour, aucune étude épidémiologique n'a montré d'augmentation des malformations congénitales après exposition aux rayonnements ionisants chez l'homme," reprise dans le site http://www.laradioactivite.com, la suite est bien plus intéressante sur la qualité de "ces études" et leur apparente conclusion !


La mise en évidence d’un nombre apparemment plus élevé de mutations génétiques sur des parties « muettes » du génome (satellite) des enfants des liquidateurs de Tchernobyl (41), ainsi que sur le génome de rats (21) dont les gonades des parents avaient été irradiées, soulève la question de l’existence de mutations génomiques héréditaires induites par les rayonnements ionisants aux faibles doses. De plus, il est possible que la plupart des dommages génétiques induits par les radiations soient récessifs et qu'il est nécessaire d'attendre la deuxième génération et l'apparition de sujets ayant les deux allèles d'un même gène muté, pour pouvoir faire un bilan des effets héréditaires des radiations.


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MessagePosté: 19 Avr 2011, 23:01 
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Citation:
"A ce jour, aucune étude épidémiologique n'a montré d'augmentation des malformations congénitales après exposition aux rayonnements ionisants chez l'homme,"

Je suis très circonspect, intrigué, par ce genre d'introductions, alors que des études épidémiologiques souvent récentes montrant une augmentation des malformations congénitales après exposition aux rayonnements ionisants chez l'homme, il en existe à la pelle. C'est très bizarre et suspect ces phrases fausses rédigées de la même manière sur divers supports.

Je veux bien qu'ils écrivent "qu'aucune étude épidémiologique ne les a convaincus jusqu'ici" ou "qu'aucune étude épidémiologique n'ait démontré de façon convaincante la causalité entre augmentation des malformations congénitales et rayonnement préalable", mais écrire "aucune étude n'a montré d'augmentation" ???
C'est une erreur évidente , au mieux. Au pire une désinformation ou maladresse intentionnelle. Puisqu'il en existe chez les animaux comme chez l'homme, effectuées sur l'après Hiroshima et plus particulièrement sur l'après Tchernobyl (très faciles à trouver, car référencées sur Medline, lisibles in extenso parfois sur des supports ne nécessitant pas d'abonnement (sur Plos One par ex.)

De plus, une augmentation de malformations consécutive à des contaminations n'étant pas en elle-même le lien causal (il gagne à être démontré autrement, puisqu'un 20 % des malformations congénitales ont une cause multifactorielle, et un 60 % une cause inconnue, quel que soit le moyen d'investigation).

Du coup, je ne comprends pas le pourquoi de ce genre de faiblesses dans l'introduction de l'article... chez des gens qui n'auraient en principe d'autre intention que l'objectivité. Mais je n'accuse de rien cet inVS, j'exprime simplement mon étonnement.

____________

Cet article ci-linké est une mine d'informations, un excellent résumé aussi des études très récentes et de 3 points essentiels, avec pas mal de liens actualisés. La messe est dite. Je traduis grossièrement pour les allergiques à l'english (pardonnez les erreurs possibles) car le contenu est lui aussi de haut intérêt démonstratif sur la situation actuelle, déplorable, et l'état des connaissances :
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/article ... =pmcentrez

The Chernobyl Nuclear Catastrophe: Unacknowledged Health Detriment

Baverstock et Williams (2006) avaient à juste titre recommandé de études internationales sur le long terme de tous les effets potentiels sur la santé parmi les populations exposées aux retombées de Tchernobyl.

En attendant, les données sur les effets sanitaires néfastes post-Tchernobyl en ex-Union soviétique et les parties exposées de l'Europe, y compris la preuve de son association avec une telle contamination, sont déjà accessibles, principalement par voie électronique.

Trois résultats mutuellement cohérents, en particulier, défient et réfutent les conclusions largement publiées par l'OMS ( OMS 2005a , 2005b ) (après approbation par l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique), et le Comité Scientifique de l'Organisation des Nations Unies Comité sur les Effets des Rayonnements Ionisants (UNSCEAR 2000 ).

Premièrement, les chercheurs de l'Institut Kourtchatov de Moscou ont présenté des preuves matérielles que les principales sources d'énergie libérée par l'explosion du réacteur ne sont pas les explosions thermique officiellement alléguées ( Fairlie et Sumner 2006 ), mais plutôt le résultant de réactions nucléaires en chaîne d'éléments lourds, combiné à des réactions chimiques ( Checherov 2006 ).

Ainsi, contrairement aux présumés 50 millions de Ci émission dans l'atmosphère (c.-à-, une estimation de 3,5% de l'inventaire radioactif des éléments combustibles détruits, laissant plus de 90% de celui-ci dans le «sarcophage»), ces scientifiques concluent à une dissémination de radioactivité 26 fois plus grande , ne laissant pas plus de 10-15% de l'inventaire derrière.

Une augmentation de 26 fois signifie que l'exposition des populations à ces retombées, dans le monde entier, était en fait d'un ordre de grandeur bien plus grand que prévu par l'UNSCEAR (2000) .

Ceci pourrait expliquer la variété d'effets observés sur la santé qui ne sont pas attendus aux doses actuellement prétendues ( Comité de l'examen radiologique des risques des émetteurs internes 2004 ; Fairlie et Sumner 2006 ; et al. Glushenko 2006 ).

Deuxièmement, l'OMS a accepté les conclusions de l'UNSCEAR que l'exposition des populations dans les régions voisines furent contaminés de l'ordre dans un ordre de 10 mSv, à l'exception des plus fortes doses d'iode 131 sur à la thyroïde ( UNSCEAR 2000 ; OMS, 2005a , 2005b ).

Les principales contributions à la dose dans d'autres tissus, extérieurement et intérieurement, ont été proposés comme venant de Cs 137 et 134, alors que l'exposition à d'autres radio-isotopes, comme 90 Sr et 239 Pu, ou autres émetteurs alpha ont été présumés négligeables au-delà de distances d'environ 100 km de la centrale ( Fairlie et Sumner 2006 ; UNSCEAR 2000 ; OMS, 2005a , 2005b ).

Cependant, la dosimétrie biologique directe contredit ces estimations officielles.

Plusieurs équipes de recherche pnt étudié altérations cytogénétiques des rayonnements dans les lymphocytes d'environ 1.000 personnes exposées immédiatement après l'accident et / ou quelques années plus tard ( Schmitz-Feuerhake 2006 ; -Feuerhake et. al Schmitz 2006 ).

La majorité de ces études ont révélé que le taux d'aberrations chromosomiques stables et instables était d'environ 10 à 100 fois plus élevé que prévu par l'estimation des niveaux d'exposition par l' UNSCEAR ( UNSCEAR 2000 ).

La dosimétrie biologique est, toutefois, en accord avec les éléments de preuve pour une version beaucoup plus importante de la radioactivité dans l'explosion.

En outre, des cellules avec des aberrantions multiples, caractéristiques aux émissons alpha internes, ont été identifiés bien au-delà de 100 km de Tchernobyl, alors que les particules de plutonium ont été trouvés aussi loin que la Norvège, en contradiction avec "les niveaux d'exposition négligeable" au-delà de 100 km [ Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire ( IPPNW) 2006 ; Schmitz-Feuerhake 2006 ; Schmitz-Feuerhake et al. 2006 ]. 2006 ].

Les modèles adoptés à l'heure actuelle pour les estimations de doses de Tchernobyl, ignorent la contribution des émissions alpha - même si elles sont connues pour avoir une efficacité biologique relative (EBR) d'environ 20 fois supérieure à celle des plus radioactives radiations bêta et gamma ( Fairlie et Sumner 2006 ; Commission internationale de protection radiologique 1991 ; UNSCEAR 2000 ).

Troisièmement, un excès de mortalité infantile (périnatale) et d'effets tératogènes ont été observés en Allemagne, Pologne et l'ensemble de l'ex Union soviétique, peu après l'explosion de Tchernobyl [ Comité européen sur les risques des radiations (ECRR) 2006 ; Gesellschaft für Strahlenschutz / ECRR 2006 ; Körblein 1997 , 2003 ; Scherb et al. 1999 ; Schmitz-Feuerhake 2006 ]. 1999 ; Schmitz-Feuerhake 2006 ].

Malformations en surnombre, excès de morbidité et effets génétiques, ont été signalés dans plusieurs régions d'Europe centrale et en Turquie ( Comité de l'examen radiologique des risques des émetteurs internes 2004 ; ECRR 2006 ; Fairlie et Sumner 2006 ; Körblein 2006 ; Scherb 2006 ; Schmitz-Feuerhake 2006 ).

Ces observations post-Tchernobyl sont cohérentes avec celles du Royaume-Uni, des États-Unis et Allemagne de l'Ouest, suite aux esais atmosphériques de bombes nucléaires des années 1950 ( Körblein 2004 ; Whyte 1992 ).

Selon la Commission internationale de protection radiologique (1991) , l'UNSCEAR (2000) et d'autres autorités sur les rariations, les effets tératogènes ne devrait pas se produire en dessous d'un seuil de dose d'environ 100 mSv.

Toutefois, les estimations officielles des doses fœtales après l'explosion de Tchernobyl, même dans les régions les plus contaminées de l'Allemagne, ont été de <1 mSv ( UNSCEAR 2000 ), bien en dessous du seuil de sécurité présumée.

Ainsi, soit le fœtus est beaucoup plus sensible aux rayonnements que ce qui est officiellement présumé, soit les "doses fœtales" estimées d'après-Tchernobyl sont nettement trop basses (ce qui est cohérent avec un taux considérablement plus élevé de rejets radioactifs), ou, plus vraisemblablement, il ya une combinaison des deux

En l'absence de preuves scientifiquement convaincantes réfutant ces critiques, contradictions, et réfutation de l'évaluation officielle des événements physiques des conséquences à long terme sur l'humain de la catastrophe de Tchernobyl, le principe de précaution en matière de santé publique ( Goldstein 1999 ; Kriebel et al.2001 ) exige que ces résultats inattendus ne soient plus ignorés par les documents ni les rapports sur "l'état des connaissances" ( Brenner et al 2003. ; Conseil national de recherches 2.006 ), dans "l'évaluation des conséquences pour la santé" ( Baverstock et Williams 2006 ), et des normes officielles de radioprotection. "


Le message de conclusion fait clairement référence, mais peut-être pas exclusivement, aux agences nucléaires et de radioprotection internationales de l'ONU, qui refusent de considérer toute étude n'allant pas dans leurs intérêts.

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Au fait, j'ai tenté sans succès de trouver des études épidémiologiques montrant "pas d'effets tératogènes après Tchernobyl".
Comme c'est bizarre ! Suis-je très con de ne pas avoir réussi à trouver cela ?

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MessagePosté: 19 Avr 2011, 23:31 
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Il est possible que la plus part des sources françaises soient "contaminée" par citations circulaires auto référencées émanant de l'industrie nucléaire. On retrouve les mêmes approches et les mêmes chiffres et analyses sur les travaux portants sur les rayonnements ionisants accessibles grand public (ça c'est moi !) sur le net francophone. Mais jamais avec les sources, sauf lorsque les propos sont plus modérés quant à l'innocuité des dits rayonnements. Le poids du secteur dans l'économie nationale conjugué à l'esprit de troupeau sans cervelle ? ...

Regardez cette source Centre National de Documentation Pédagogique :

http://www2.cndp.fr/themadoc/radioactivite/effethereditaire.htm#APPNOTE1

Un déni total, avec à la fin des noms de graaaandss scientifiquesssss ! Mais pas une seule source.

Toujours le même tempo, la même technique. C'est vrai que c'est marrant !

Ici aussi, une brochure de l'INRS à destination des ... médecins du travail, ou page 322 on fait tout pour dire qu'il n'y a pas de risque même à faible dose (alors qu'il cite des faits sur des expériences animales montrant TOTALEMENT le contraire) par des contorsions et des pirouettes surprenantes.

http://www.inrs.fr/htm/exposition_rayonnements_ionisants_radioprotection.html

Décidément l'offensive sur le sujet est large, totale et sans répit. Il n'y a pas de danger même à faible dose parce qu'on le ...dit ! :mrgreen:


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MessagePosté: 19 Avr 2011, 23:39 
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Voalàààà ! Et vu que le nucléaire français est le meilleur au monde, sa radioactivité aussi.

--------------------

N'oubliez pas la liste de documents sur lesquels s'appuie le texte précédent, qui est vraiment précieuse. Tous pointent vers des articles récents et valides.

Dr Georges Clownet a écrit:
Regardez cette source Centre National de Documentation Pédagogique :

http://www2.cndp.fr/themadoc/radioactivite/effethereditaire.htm#APPNOTE1

Un déni total, avec à la fin des noms de graaaandss scientifiquesssss ! Mais pas une seule source.
Toujours le même tempo, la même technique. C'est vrai que c'est marrant !
Décidément l'offensive sur le sujet est large, totale et sans répit. Il n'y a pas de danger même à faible dose parce qu'on le ...dit ! :mrgreen:

Oui. En plus le court article du dessus est bourré de confusions-propositions sur le fil du rasoir. Le support de ce document est d'ailleurs le même que celui de radioactivité.com. La personne qui l'a rédigé fait un mic-mac peu clair.
Il combine sans crier gare effets mutagènes et héréditaires... Le titre principal lui-même ne correspond pas clairement au contenu. Il met même titre secondaire, derniers paragraphes, Les effets mutagènes, pour 2 paragraphes qui commencent par "irradiation des organes génitaux des parents".. et finalement les 2 paragraphes ne parlent pas d'hérédité mais de leucémies et de malformations congénitales... Qui sont effectivement rarement héréditaires, car leur effet tératogène vient principalement d'altérations des cellules somatiques sur l'embryon par agents externes (les irradiations ou autres), et non par altérations sur les cellules germinales des parents dont ils auraient hérité.
Pour être clair, l'article devrait distinguer malformations pour causes génomiques, pour causes externes, et distinguer les premières au moins entre somatiques et génétiques. Les génétiques, à leur tour, pouvant être issues d'accidents (ou irradiations puisque c'est le sujet ici) à différents niveaux de développement.
C'est entre autres la raison pour laquelle il y a bien plus de malformations congénitales non héréditaires (sens restreint et moderne de congénital) que de mutations transmises aux descendants, que ce soit à Hiro, Nagasaki ou à Tcherno (*).

Ce court article est une merde sans nom, qui confond congénital, héréditaire, malformations, mutations, et un mic-mac indéchiffrable. Ca un support à l'enseignement, aux médecins ? AÏeuuuh !

(*) ca répond aussi à l'article en haut de page, qui se gausse lui aussi du "peu" de mutations héréditaires exprimées sur les enfants d'irradiés de Tchernobyl. Alors que c'est plutôt normal et cohérent avec les connaissances actuelles. :chaise:

_________________
"Double agent 006 en mission sur OZ. Reine des déguisements: ca passe ou ça casse. Créature de métamatière"


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MessagePosté: 20 Avr 2011, 00:31 
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Tiens celui là c'est la totale, y a tout, absolument tout, une caricature incroyable, les écolos pour le nucléaire :

http://www.ecolo.org/documents/documents_in_french/Faible-doses-joffre.htm

J'ai adoré :

Les médias qui ont si bien réussi à développer l’anxiété doivent aujourd’hui, objectivement et honnêtement, cesser les campagnes injustifiées, menées contre les activités associées aux rayonnements ionisants et en particulier contre l’énergie nucléaire.

Un accroissement de la longévité, dû au rayonnement gamma, a également été relaté pour les populations exposées à une irradiation naturelle élevée [23] ainsi que pour les ouvrières ayant utilisé une peinture à base de radium [24] (0,1 mg de radium fixé dans le squelette entraîne une irradiation gamma de l'organisme entier de quelques cGy par an).

Allez voir sur google l'origine de la source 23... Ca vaut le détour.

J'arrête de coller tous ces sites, c'est énorme, en moins de 2 heures, tous se recoupent entre eux, se recopient in extenso, se citent en boucle, s'auto-justifient, j'en tombe de mon canapé. C'est dingue, et quasi criminel, et je m'explique mieux comment la Shoah a pu se mettre en place dans tous les rouages de la société allemande à l'époque. Les même ressorts sont à l'oeuvre.


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MessagePosté: 20 Avr 2011, 00:54 
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As-tu raté la conclusion de ton article ?

CONCLUSION
Les décès dus à l'irradiation provoquée par l'accident de Tchernobyl sont actuellement de 33 parmi le personnel de la Centrale et les pompiers et 10 parmi les enfants.
Pour les 600 000 liquidateurs et les populations habitant les zones contaminées, il n'a pas été constaté, 14 années après l'accident, d'augmentation du nombre des leucémies et des cancers (les leucémies apparaissent le plus souvent environ 7 années après l'irradiation).

Des cancers à venir ne sont pas exclus parmi les 100 personnes du personnel de la centrale et des pompiers qui ont présenté un syndrome d'irradiation aiguë, ainsi que parmi les liquidateurs qui auraient reçu des doses supérieures à la limite prescrite de 200 mSv fixée pour les interventions sur le réacteur accidenté.
Cependant, les irradiations reçues par les liquidateurs étant réparties sur des durées pouvant atteindre plusieurs mois ou années, les effets attendus s'en trouveront très atténués.

BIBLIOGRAPHIE (ANNEXE V)

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MessagePosté: 20 Avr 2011, 01:04 
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Non j'avais même pas lu jusque là, c'est la conclusion d'une annexe, trop occupé à me bidonner sur ce genre de phrase :

Un accroissement de la longévité, dû au rayonnement gamma, a également été relaté pour les populations exposées à une irradiation naturelle élevée [23] ainsi que pour les ouvrières ayant utilisé une peinture à base de radium [24] (0,1 mg de radium fixé dans le squelette entraîne une irradiation gamma de l'organisme entier de quelques cGy par an).

Je ne veux pas mourir de rire ce soir moi mon grand ! :fr:

p'tain pourquoi on teste pas sur ces gens, je suis certain qu'ils seraient volontaires pour des tests directs sur l'Homme, convaincu qu'ils sont des bienfaits des radiations... :wink:


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MessagePosté: 20 Avr 2011, 01:54 
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Bravo les mecs ! Il y a une foule d'articles de très haut intérêt dans ce topic, de la part de vous tous. Et merci les mecs ! Vous avez réussi à me dégoûter complètement. Quelle horreur. Je n'ai même plus envie de poursuivre la critique épluchée de la page de radioactivité.com ! Ces gars ne méritent que des crachats.

Lu plus haut :
Citation:
Ceux-ci sont provoqués par l’irradiation des organes génitaux des parents. Sur les 20 000 enfants nés de parents irradiés à Hiroshima et à Nagasaki, aucune augmentation du nombre des mutations dominantes pathologiques n’a été observée.

En effet, et c'est normal ! Ni non plus aucune différence positive qui pourrait faire croire à un effet bénéfique de faibles irradiations... Comme on le lit parfois ailleurs. Faibles irradiations ici, puisqu'il s'agit des descendants des irradiés d'Hiroshima: les gens ayant subi de forts dosages sont soit morts, soit à la santé tellement précaire qu'ils avaient autre chose à faire que des enfants.

Le fait que les descendants d'irradiés d'Hiroshima ne présentent pas plus [de pathologies ni] de mutations - parmi les quelques-unes recherchées, car leur génome ne fut évidemment pas séquencé - que la moyenne des autres populations d'enfants, s'explique parce que ce sont les enfants des RESCAPÉS d'Hiroshima. Et non pas des irradiés d'Hiroshima. Les irradiés d'Hiroshima est un ensemble de gens dont une bonne partie sont morts sans laisser de descendance, incluant aussi ces autres plus prédisposés à survivre, ou moins irradiés que ceux ayant succombé: il s'agit, par delà toutes les bonnes raisons génétiques pour qu'une mutation pathogène ne soit pas transmise aux descendants, d'un élémentaire schéma de pression sélective : Les enfants des irradiés d'Hiroshima, s'ils n'ont pas plus de "mutations dominantes" que les autres, ce sont en fait les enfants des survivants [aux irradiations] d'Hiroshima : parents survivants, que ce soit parce que beaucoup de chance, peu ou moins d'irradiations reçues, d'excellentes prédispositions contre la détérioration de leur génome, robustesse générale, etc.
Nous ne sommes pas égaux face aux altérations possibles de notre ADN, pas plus que face aux cancers.
Le cas d'Hiroshima - Nagasaki, est un exemple type d'équation sélective drastique, et non pas adaptative.

Même pour les cancers. Même si, ce qui n'est pas vraiment le cas, même SI ces enfants étaient moyennement plus robustes (face aux altérations pathologiques, cancers, etc.) que la moyenne mondiale des enfants du même âge, le modèle explicatif le plus parcimonieux serait un bouquet de pression sélective sur les populations (= rescapés ayant des enfants !), et hérédité, et opportuniste aussi : les survivants qui ont eu des descendants sont globalement les moins irradiés... et non pas des raisonnements adaptatifs, ou d'innocuité de ces irradiations.
J'ai honte à mon humanité quand je lis ces nucléocrates.
___________________________________________________________________________________


Voici l' APPEL INTERNATIONAL de la CRIIRAD pour la vérité sur les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl, qui fait déjà partie du passé, mêlé à cette sombre et internationale imposture.

Le 4 octobre 2006
En association avec le Dr Galina BANDAZHEVSKAYA et le Pr Youri BANDAZHEVSKY, (Bélarus), avec le soutien du Dr Rosalie BERTELL (Etats-unis) et de Bella BELBEOCH (France), le président de la CRIIRAD, Roland DESBORDES, a lancé ce jour, à Paris, un appel international aux États membres de l’ONU et à son secrétaire général, Kofi ANNAN, pour :

1. la constitution d’une commission d’enquête sur la manière dont les agences onusiennes ont géré le dossier Tchernobyl. L’audit doit tout particulièrement concerner les interventions de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA), de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le comité spécialisé sur les effets des rayonnements ionisants (UNSCEAR). En fonction des résultats des travaux de la commission, les signataires de l’appel décideront de saisir, ou non, le tribunal pénal international.

2. la révision des statuts de l’AIEA : tant que cette agence a pour mission fondamentale de promouvoir le nucléaire civil partout dans le monde, il est impératif de lui confisquer tout,pouvoir en matière d’évaluation des risques et d’élaboration des normes de protection.

3. l’abrogation de l’accord de 1959 qui oblige l’OMS à se concerter avec l’AIEA pour régler tout différent « d’un commun accord ».
Ces aberrations statutaires sont responsables de la subordination des intérêts sanitaires de l’ensemble de la population mondiale aux intérêts particuliers du lobby nucléaire.

La CRIIRAD appelle chacun (simple citoyen, responsable associatif ou politique, scientifique, médecin, …) :
A se mobiliser et à signer la pétition internationale pour la vérité sur Tchernobyl, qui sera traduite dans le maximum de langues et devra réunir 1 million de signatures pour appuyer la demande de constitution d’une commission d’enquête indépendante.

Missions de la commission d’enquête indépendante
Elle sera chargée d’auditer le travail effectué par l’AIEA et l’OMS au cours des 20 dernières années.L’audit portera notamment sur les conditions d’élaboration et de diffusion du communiqué conjointpublié par l’AIEA, l’OMS et le PNUD « Tchernobyl : l’ampleur réelle d’une catastrophe ». Les auteurs affirment notamment que le bilan de mortalité s’élève aujourd’hui à 60 décès : 9 enfants décédés des suites d’un cancer de la thyroïde radioinduit ; 51 parmi les intervenants qui ont reçu de très fortes doses de rayonnement (personnel de la centrale et des équipes de secours). Selon les 3 agences onusiennes, le bilan de mortalité s’élèvera, au maximum, à 4 000 décès. Ces conclusions sont présentées comme la manifestation d’un consensus scientifique et médical international. Elles servent désormais de justification à la reprise d’une vie « normale » dans les territoires contaminés (repeuplement, développement économique et diminution des apports en aliments non contaminés, des séjours en sanatorium, etc). La commission d’enquête devra notamment vérifier la comptabilisation officielle des décès imputables à Tchernobyl. Devront notamment être contrôlés les protocoles et critères retenus par l’AIEA, l’UNSCEAR et l’OMS pour exclure de la liste des victimes les liquidateurs décédés. En liaison avec les associations de familles de liquidateurs (qui revendiquent des dizaines de milliers de décès imputables à l’exposition à la radioactivité libérée par l’explosion de 1986), un nombre suffisant de dossiers devra être sélectionné et les membres de la commission d’enquête devront vérifier si les experts de l’ONU disposaient d’arguments scientifiques et médicaux suffisants pour affirmer que l’exposition à la radioactivité n’a joué aucun rôle dans leur décès et pour les rayer de la liste des victimes de Tchernobyl. Sous réserve du respect de l’anonymat des victimes, le travail de la commission, ses méthodes, ses moyens d’action et ses résultats devront être pleinement accessibles et prévoir des débats contradictoires
avec les différentes parties et notamment les familles et leurs conseils et représentants.

_________________
"Je veux qu'on me prenne pour un con car j'en suis un, qu'on me parle simplement pour que je capte bien car je suis idiot: si on me regarde et qu'on me parle sans égards, c'est déjà me considérer à peu près normal et pas uniquement comme un handicapé physique ou un déficient mental."


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MessagePosté: 20 Avr 2011, 09:30 
Glorbs
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J'ai tergiversé, « procrastiné » avant de poster ce truc que j'ai commencer à rédiger ( par bribes sur bribes) dans la foulée de l'émission. La trouille de raconter des conneries...

Je ne sais pas si certains ont regardé ?

http://www.lcp.fr/emissions/docs-ad-hoc/vod/6312-la-bataille-de-tchernobyl

C'était avant hier (tôt hier matin en fait) sur LCP.
Dommage, la vidéo n'est pas disponible en ligne...
LCP. La chaine publique parlementaire.
J'avoue que j'étais perplexe en zappant dessus... Je subodorais l'intox.
Aujourd'hui je me demande si j'ai bien compris le reportage ? Que j'ai trouvé – pour le moins – réservé quant à l'usage du nucléaire.
Difficile en tout cas de qualifier ce reportage de « brûlot subversif » anti nucléaire.
Et faudra quand même une foutue dose de...cynisme pour dire en face de ces gens interwievés que les dangers du nucléaires ne sont pas prouvés scientifiquement.
Un peu – en effet - comme dire a un rescapé des camps que la shoa n'était qu'un fantasme infondé.

"Enquête sur Tchernobyl. 25 ans après".
Les interviewés sont des médecins, un photographe/reporter (très attachant et...cancéreux), des militaires et des hommes politiques ( Gorbatchev himself) qui ont tous ,peu ou prou, à leur manière, participé à la « liquidation ». Et, bien sûr, « la cohorte macabre » des liquidateurs « de base ».Les « bio robots » Ceux qui ont survécu. Parmi les quelques 500 000 (800 000 au total d'après le texte d'un « forumiste » ) « héros » d'origine.
Ils ont aujourd'hui – ces suvivants - une toute petite cinquantaine d'années (C'était des gamins à l'époque). Ils en paraissent 15 de plus. Tous – pour ce que j'ai compris - sont malades.
Difficile d'imaginer qu'ils puissent - tous - chercher à exagérer la gravité de l'accident ? J'irais même jusqu'à croire le contraire....
Et je ne parle pas des « réfugiés nucléaires ». De Pripyat ou d'ailleurs. Des dizaines de milliers...Qu'on n'a évacués que 2 jours aprés l'accident.
Mes « fantasmes » m'inquiétaient. Là , ça m'a carrément terrorisé.

Pour la « très petite » histoire. Pour saluer le courage et l'honnêteté de nos démocraties :
Gorbatchov dans son communiqué (tardif) adressé à nos occidentales nations avait estimé les victimes potentielles à 40 000.
« On » a chipoté, marchandé pour « transiger » à 4000. (Marrant , c'est le chiffre de l'AIEA)
4000 ? Vendu !
Vendus ..
(Et pourtant : 4000 quand même..)


Gorbatchev disait que le cout de l'opération de la liquidation seule s'était élevé à 18 milliards de dollars de l'époque. Il n'évoque ni les problèmes sanitaires ni les problèmes sociaux etc.Pas là.
Pas cher en effet. Le nucléaire.
Pas perdre de vue que le problème n'est toujours pas réglé. Que le sarcophage prend l'eau de tous les coté, s'effondre, que le plutonium continuerait son dangereux enfoncement...Que le sarcophage prévu pour recouvrir le vieux « mausolée » tarde...tarde.
Qu'il va falloir débourser encore.
Pour – encore – quelque chose qui tiendra plus du cache misère que de la guillotine contre le mal de tête. (avec quels bio robots au fait ? )
Il ne s'agit que de fric...Mais paraît que ca compte.


Tiens , voir aussi le « suicide de Legassov ». LE scientifique spécialiste du nucléaire de l'époque, un des initiateurs du nucléaire soviétique.
On peut difficilement lui reprocher la « témérité » de ces propos.Non plus que son incurie dans les sciences chimiques et physiques.
(Il s'est suicidé le jour anniversaire de l'accident de Tchernobyl.)

http://www.dissident-media.org/infonucleaire/suicide_legassov.html

Extrait « amusant » :
Citation:
".../... Quant à la mentalité des chefs de centrale, il donne un exemple : « Un directeur de la centrale [Tchernobyl] alla même jusqu'à dire un jour: "Mais pourquoi vous en faire? Un réacteur nucléaire, c'est comme un samovar"

« amusant » parce qu'Allègre avait dit « cocotte minute »...On n'arrête pas le progrés...Bientot ce sera une machine à expresso. Et Clowné nous en fera une pub amusante.
Je me posais des questions concernant Allègre.
C'est bon.C'est fini.
Comme quoi, dans tout ça, j'arais finis par trouver quelques certitudes.




« Pas de référendum « pour ou contre le nucléaire » a déclaré un homme politique français (je ne sais plus lequel de la basse cour). » Ca serait « n'importe quoi » selon lui. Jolie vision de la démocratie ce « n'importe quoi »...
En se débarrassant de nos centrales faudrait aussi évacuer les connards étriqués de cet acabit.
Faudrait qu'il pige qu'il s'agit d'un pari sur nos vies, les vies de ceux qu'on aime, de ceux qui viendront peut être...Un pari dont la mise est la Vie.
Qu'on pourra plus voter pour quelqu'un d'autre si on se viande.
Faudrait qu'il pige que cela dépasse le politique (tel qu'il est aujourd'hui au moins ). Que ca dépasse l'humain même.
Pourtant, c'est vrai qu'on n'aurait jamais du avoir à se poser une telle question.
Si c'est ce qu'il voulait dire...

Je me disais aussi « quoi faire ? »
En parler ? Manifester ? Signer une pétition ?
J'en ai signé une. C'est super simple. Trop peut être.
Mais, il y en a des centaines (rassurant, d'une certaine manière).
Les limites d'internet : l'infini ?
Est-ce qu'une sorte d'organisme « virtuel » (ou pas) réservé à ce genres d'actions ne pourrait être imaginé ?? On est dans une problématique (tu parles...) planétaire pour laquelle aucun pays en particulier n'a le droit de s'arroger le droit de réponse.
Pis, ou mieux : Un seul non , fut il du plus petit pays de la planète, devrait suffire.
Un peu comme ce fumeur dans une salle de restaurant qui demanderait :
« La fumée vous gène ? »

[Réponse de notre fumeur français hilare : Vous verrez  on s'habitue vite ! »]

Archie Cash, j'ai lu- relu - le texte en bleu de ton dernier post...
"l' APPEL INTERNATIONAL de la CRIIRARD"
Ce souhait formulé allait un peu dans mon sens...

Et...
Citation:
../.. qui fait déjà partie du passé, mêlé à cette sombre et internationale imposture.


C'est la chansson d'Aznavour qui s'est installée :
« Les parois de ma vie sont lisses
Je m'y accroche mais je glisse... »
Désagréable cette impression de n'être qu'une goutte d'eau sur une vitre.

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« La politique est l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde. »
Paul Valéry


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MessagePosté: 20 Avr 2011, 20:09 
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Je colle ici le rapport Greenpeace de 2006, à lire, détaillé et instructif. Pleins de liens et de sources.

La Catastrophe de Tchernobyl - Conséquences sur la santé humaine

http://www.chernobyl-day.org/IMG/pdf/rapport-greenpeace2006.pdf

Tiré au hasard,

Il y a beaucoup d’études scientifiques, publiées dans ces trois pays, (Russie, Belarus, Ukraine) sur les conséquences sanitaires de la catastrophe de Tchernobyl, mais peu de ces informations ont été reprises à ce jour par la presse occidentale. Il faut noter qu’il existe depuis 1959 un
accord entre l’AIEA et l’OMS, par lequel l’OMS «coordonnera» sa position avec l’AIEA pour les questions de santé liées au nucléaire.


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MessagePosté: 23 Avr 2011, 18:17 
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Inscription: 25 Jan 2005, 00:24
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Ces articles de fond ont une notoire tendance à la disparition. Je les stocke in extenso dans ce topic,.

http://iicph.org/chernobyl_fr

Une tragédie post-Tchernobyl qui aurait pu être évitée

Septembre 1, 2002

Analyse critique By Rosalie Bertell, traduit par Solange Fernex, Biederthal, France

Introduction

Les journalistes et les mathématiciens ont l’habitude de se concentrer sur l’une des facettes d’une situation concrète, pour, dans un instantané, en montrer l’ampleur. A titre d’exemple, on peut lire dans le journal qu’un incendie “degré d’alarme 6”, s’est déclaré dans le voisinage. Ceci évoque immédiatement l’image d’un incendie très important, ayant nécessité l’intervention de 6 centres de pompiers. On ne sait rien des pertes en vies humaines, des pertes matérielles, des dommages dus à l’eau ou à la suie, de l’impact sur la santé ou sur l’écologie. Un autre exemple est le taux d’écoute à la télévision. Lorsque on évoque une estimation de “cinq millions de téléspectateurs” pour une émission donnée, on comprend immédiatement qu’il s’agit d’une approximation à titre de comparaison, qui n’indique pas le nombre réel des personnes qui ont suivi l’émission. Il est clair que certaines télévisions étaient allumées dans une pièce vide, et que d’autres transmettaient l’émission à beaucoup de spectateurs, massés dans un café. Nous ne savons pas si les auditeurs ont réagi ni comment, positivement ou négativement, à l’émission. S’il s’agit d’un évènement important, nous nous attendons à ce que des professionnels nous donnent ces détails plus tard.

Une autre habitude trompeuse est de présenter un évènement comme “petit”, lorsqu’il en existe des formes plus traumatisantes. Par exemple, l’exposition à l’uranium appauvri pendant la Guerre du Golfe, est présentée comme “faible” par rapport à un holocauste nucléaire. Pourtant, pour les victimes, cette exposition n’est pas “faible”.

Malheureusement, beaucoup d’employés d’Etat, de physiciens et d’ingénieurs ont utilisé cette technique pour minimiser volontairement aux yeux du public les effets des radiations sur la santé, et en particulier les immenses souffrances causées par Tchernobyl.

Ainsi, beaucoup de gens croient de nos jours que la gravité d’un accident nucléaire se mesure au nombre potentiel des morts par cancers attendus, et que la mort par cancers en est la seule conséquence ! Des rapports minimalistes ont été rédigés après l’accident de Three Mile Island, sous le vent des essais nucléaires, ou après des accidents militaires graves, comme celui qui a disséminé du plutonium sur des terres agricoles en Espagne. Plus récemment, on a tenté de nier que l’exposition à l’uranium appauvri ait causé de graves atteintes à la santé des anciens combattants et des civils, en Irak, au Kosovo et très probablement en Afghanistan.

Dans le cas de Tchernobyl, la minimisation est flagrante. L’AIEA (Agence Internationale pour l’Energie Atomique) et l’UNSCEAR (Comité Scientifique des Nations-Unies pour les Radiations Atomiques) ont déclaré récemment qu’“il n’y a eu que 32 morts, 200 personnes gravement irradiées et 2000 cancers de la thyroïde évitables”. Cette déclaration est bien pire qu’un raccourci mathématique, présentant un instantané d’un désastre.

Un tel rapport, publié quinze ans après une catastrophe complexe, devrait être bien plus précis et crédible. Il semble destiné à effacer des esprits et des préoccupations, les souffrances de millions de personnes, dans les zones rurales non évacuées, et de centaines de milliers de victimes évacuées sans être examinées médicalement. Lorsque l’on creuse un peu, on découvre que des scientifiques et médecins honnêtes, qui ont tenté d’expliquer les graves atteintes et les effets à long terme de l’exposition au nucléaire, ont été réduits au silence.

En réalité, immédiatement après le 26 avril 1986, la politique de l’AIEA a consisté à considérer officiellement comme cas de “radiophobie”, symptôme purement psychologique, tous ceux qui n’avaient pas reçu le certificat “gravement exposé” dans la tente médicale, dressée pour recevoir les “liquidateurs” du désastre. C’est pourquoi les médecins locaux ont affirmé aux gens qu’ils n’avaient à craindre aucune conséquence médicale suite à leur exposition, à part peut-être un cancer dans dix ou vingt ans. Mais pas de problème. Il ne serait plus possible de distinguer les futurs cancers radioinduits des cancers “naturels”.

Cependant devant les maladies qu’ils observaient, les médecins ont rapidement compris que cette information propagée par l’AIEA était loin d’être innocente. On n’est pas surpris de découvrir que ceux qui ont tenté de minimiser le désastre, sont ceux-là même qui sont chargés de promouvoir l’énergie nucléaire, par exemple de faire vendre des réacteurs nucléaires aux pays en voie de développement.

L’expérience de Tchernobyl n’est pas unique, elle est couverte par le même secret que d’autres accidents moins graves, qui ont été minimisés de la même façon, dans le monde économiquement développé, comme dans le monde en voie de développement. Je ne citerai ici que la pollution radioactive de l’usine des terres rares de Mitsubishi à Bukit Merah en Malaisie, les déchets radioactifs rejetés au Nigéria et les aliments contaminés distribués en Egypte, en Papouasie Nouvelle Guinée, en Inde et dans d’autres pays suite au désastre de Tchernobyl.

Pendant ce temps, les problèmes sanitaires de Tchernobyl continuent à s’aggraver, 16 ans après l’explosion, et ils auraient besoin de toute l’attention et de l’aide internationales. Des scientifiques et médecins sont privés de liberté et la population, essentiellement les enfants, souffre. La crise actuelle doit permettre de dénoncer le secret, les intérêts particuliers et la collusion des agences internationales, qui protègent l’industrie nucléaire.

L’industrie nucléaire s’approprie le label : “propre et sûre”. Il est important de démasquer cette publicité abusive, pour avertir les pays en développement économique, en train de faire des choix technologiques dans le domaine de l’énergie, et pour venir en aide aux victimes. L’industrie et les agences nucléaires ne survivent que grâce à une publicité mensongère, placée au service de la technologie nucléaire.

Leçons de Hiroshima et de Nagasaki


Contrairement aux études menées habituellement par les toxicologues sur les substances toxiques le domaine des effets des radiations sur la santé a été dominé, dès l’aube de l’ère nucléaire, par les physiciens, les ingénieurs et les mathématiciens. Leurs communications sur la santé différent radicalement, dans leur contenu, des communications similaires des professionnels de la santé, toxicologues, médecins du travail ou de santé publique.

Dès le début, ce domaine a été investi par les physiciens du Projet Manhattan, soucieux de préserver les secrets de l’ère nucléaire pendant la Seconde Guerre Mondiale. En effet, les rayonnements étaient un effet direct de la bombe atomique. Le secret a obligé ces “scientifiques durs” à négliger la grande diversité des atteintes sanitaires, ainsi que la multiples vulnérabilités d’une population vivante, exposée à ce type de danger. Des professionnels de la santé auraient, quant à eux, prévu la variété des réponses biologiques.

Depuis Hiroshima et de Nagasaki, presque tout le monde a entendu parler du syndrome d’irradiation aiguë, avec vomissements, perte de cheveux, altérations des cellules sanguines etc. A partir de cette information partielle, le public croit naïvement qu’en l’absence d’une maladie aiguë des radiations certifiée, (souvent par les physiciens du gouvernement), les maladies graves dont souffrent les personnes ayant été exposées aux rayonnements, sont dues à autre chose, à n’importe quoi, à tout sauf à leur exposition aux radiations.

Cela pouvait peut-être se comprendre au début. Mais à Tchernobyl il est ridicule d’exiger les preuves d’une irradiation aigüe, aors que des millions de personnes sont exposées dans des zones rurales non évacuées, que des centaines de milliers de personnes ont été évacuées sans être examinées médicalement, et que la population continue de se nourrir depuis 16 ans à partir d’aliments contaminés.

Par ailleurs, les maladies dues à l’irradiation sont restées ignorées chez beaucoup de victimes dans les deux villes japonaises. Prédire le nombre des atteintes dues aux radiations en se basant sur les maladies d’irradiation aiguë est erroné, ce sont des altérations de la structures d’une cellule qui conduisent aux cancers mortels. Or il est prouvé que les atteintes cellulaires peuvent être induites à un niveau d’exposition bien inférieur que celui qui cause une maladie clinique aiguë.

La quantité d’énergie émise par une seule désintégration, dans un seul des atomes d’un radioélément, se mesure en milliers ou millions d’électron-volts. Il suffit de 6 – 10 électron-volts pour casser les liaisons moléculaires dans l’ADN et l’ARN d’une cellule, qui sont les constituants des gènes vitaux.

Les registres de l’exposition et de la santé sont incomplets pour Hiroshima et Nagasaki. Ce n’est qu’après le recensement japonais de 1950, qui a identifié les survivants, que les centres de recherche ont commencé à sélectionner la cohorte de victimes. Ce n’est qu’en 1967 que les scientifiques du Laboratoire National d’Oak Ridge aux Etats-Unis ont réalisé la première reconstruction de dose.

Les morts antérieures à 1950 ont été ignorées. Des certificats de décès, parfois incomplets, ont été utilisés pour déterminer la première cause de morts dans la cohorte étudiée. Jusqu’en 1994, les cancers non mortels n’ont pas été enregistrés. Comme beaucoup de survivants sont encore en vie, leur “cause de mort” n’a pas encore pu être étudiée. Les maladies non cancéreuses ayant été classés comme “sans importance”, elles n’ont pas été étudiés systématiquement.

Beaucoup de personnes sont entrées dans les territoires contaminés de Hiroshima et de Nagasaki après l’incendie, d’autres ont consommé de la nourriture ou de l’eau contaminées, et ont souffert de maladies d’irradiation. Ces personnes n’ont jamais été reconnues officiellement comme ayant été “exposées”, et en conséquence, elles sont comptabilisées dans le groupe contrôle.

Il est simple d’expliquer cela à un mathématicien, sachant que les études de Hiroshima et de Nagasaki ne concernaient que les effets des rayonnements pénétrants immédiats, à partir de l’explosion de la bombe, chez des personnes qui se trouvaient à l’intérieur d’un rayon de 3 km autour de l’hypocentre, au moment zéro.

Un militaire qui ne veut connaître que les effets des radiations d’une bombe, trouvera que cette limitation artificielle de l’information est utile.

Par contre, lorsqu’une société civile cherche à connaître les effets de la radioactivité artificielle sur l’organisme humain, toute les sources de radioactivité artificielle, y compris les retombées, la contamination de la nourriture et de l’eau, les débris radioactifs sur le site etc, sont importantes. Transformer la définition d’“exposition à la radioactivité artificielle” en celle d’ “exposition à la bombe”, et se baser là dessus pour en tirer des politiques de médecine du travail et de santé publique, est vraiment problématique !

Leur polarisation sur le premier flash de la bombe atomique, a conduit les physiciens nucléaires à commettre de graves erreurs d’estimation des atteintes biologiques suite à l’ingestion de particules radioactives, dont beaucoup subsistent longtemps dans l’organisme humain, et pour certaines, réagissent biochimiquement avec le matériel génétique de la cellule.

Et pourtant, le comportement inadéquat des officiels face au traitement médical des survivants de Tchernobyl et d’autres accidents nucléaires, semble toujours encore être dicté par l’étude de la bombe atomique. Ceci est également la cause de la répression, dont souffrent des scientifiques et médecins honnêtes qui se sont penchés sur les besoins des personnes exposées, souffrantes. Beaucoup de ces scientifiques et médecins, actuellement en prison ou réduits au silence, ont mené des études scientifiques bien planifiées et bien réalisées.

La non pertinence de l’étude des effets de l’irradiation externe d’une bombe pour évaluer les effets de l’exposition à la radioactivité ingérée ou inhalée, et l’utilisation de cette recherche pour former les jeunes physiciens et ingénieurs atomistes, sont à l’origine de beaucoup d’erreurs scientifiques et de problèmes administratifs. L’incapacité à prendre en compte toute la dimension des problèmes de la radioactivité, a été ancrée au sein même des agences fondées dans les années 1950, pour protéger les personnes menacées par les retombées des essais nucléaires en atmosphère.

Je vais tenter de mettre en lumière les problèmes posés par l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (IAEA), le Comité Scientifique des Nations Unies pour les Radiations Atomiques (UNSCEAR ), la Commission Internationale pour la Protection contre les Rayonnements (CIPR), le Comité de l’Académie des Sciences des Etats-Unis sur les Effets Biologiques des Rayonnements Ionisants (BEIR), et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Toutes ces organisations, sauf l’OMS qui a été reléguée au traitement des victimes et exclue de la compréhension du problème, jouent un rôle clé dans les politiques actuelles de radioprotection et de santé publique et dans l’approche erronée des effets des radionucléides ingérés ou inhalés. Ironiquement, l’Organisation Mondiale de la Santé, créé par les Nations Unies en 1948, n’a reçu aucun mandat pour évaluer l’impact sanitaire de cette menace globale pour la santé et l’environnement.

Initiatives des Nations Unies

Les bombes atomiques ont été utilisées pour la première fois pour la guerre en 1945, quand les Etats-Unis les ont larguées contre le Japon à Hiroshima et à Nagasaki. Dès 1946, les Etats-Unis ont commencé à tester leurs bombes atomiques en atmosphère dans les Iles Marshall, dans l’Océan Pacifique. L’ancienne Union Soviétique a montré qu’elle possédait la bombe atomique en 1949, et on a craint un échange nucléaire pendant la Guerre de Corée. Le Royaume Uni a commencé à tester ses bombes au large des côtes de l’Australie dans les années 50, puis sur le continent australien et dans des Iles du Pacifique.

Les premières bombes atomiques reposaient sur la fission, et de ce fait, leur puissance destructive restait limitée. En dispersant le matériel fissile, la puissance de l’explosion mettait un terme à la libération d’énergie. En 1954, les Etats Unis ont testé une bombe thermonucléaire (bombe à hydrogène), nommée Bravo, sur l’atoll de Bikini dans les Iles Marshall, démontrant qu’il était possible de fabriquer une bombe dotée d’une énergie illimitée. Cette réussite militaire a conduit le Président Dwight Eisenhower à prononcer son discours sur “l’Atome Pacifique” en 1954.

Ce discours fut suivi d’un revirement radical de la politique militaire américaine, désormais dépendante de l’armement atomiques, avec une course à la production d’uranium et au développement des technologies nécessaires pour un programme majeur de renouvellement des armements : mines et extraction d’uranium, usines d’enrichissement d’uranium, fabrication d’explosifs nucléaire, réacteurs nucléaires, usines de retraitement, et tous les transports dangereux associé à ces industries.

Afin d’obtenir, en temps de paix, la coopération de l’Amérique et du monde entier à cet énorme programme militaire, il a paru nécessaire de développer une version commerciale, soi-disant “pacifique”, des technologies nucléaires. La production d’électricité nucléaire a été présentée comme “étant capable de couvrir tous les besoin énergétiques du monde en développement”, et on a dit que l’énergie produite serait “si bon marché qu’on ne pourrait même pas en calculer le prix”.

Les Nations Unies ont réagi en créant, en 1955, l’UNSCEAR (Rés.913 (X) 1955), pour “évaluer et enregistrer les niveaux et les effets de l’exposition aux rayonnements ionisants”. Le site de l’UNSCEAR indique que “les gouvernements et les organisations du monde entier se fondent sur les estimations du Comité, bases scientifiques pour l’évaluation des risques des rayonnements, ainsi que pour l’établissement des normes de radioprotection et de sécurité et celui des normes d’expositions aux rayonnements”. L’UNSCEAR était conçue comme une organisation de physiciens. En effet à l’époque, il n’y avait qu’eux pour mesurer les rayonnements, étant donné qu’échappant à nos sens, ceux-ci nécessitent des instruments spéciaux pour leur détection.

C’est ainsi que les physiciens sont devenus les “uniques experts” dans le domaine des dangers des rayonnements ionisants, et cela bien que ne disposant pas de l’expertise permettant de prédire les diverses réponses physiologiques à ces dangers. Ironiquement, et peut être à cause de leur formation spécifique, leur démarche a consisté à fractionner toutes les expositions aux rayonnements, en calculant une “dose moyenne/homme” pour toute la population du globe, à présent environ 6 milliards d’humains. La radioactivité naturelle, ubiquitaire, irradie chaque personne de manière homogène. Par contre, un accident localisé, ou l’exposition relativement limitée d’un travailleur, si on la répartit sur une population globale, apparaît comme négligeable. Elle n’est pas négligeable pour celui qui a été exposé.

L’UNSCEAR est principalement une agence d’enregistrement, qui analyse les mesures de retombées radioactives, les expositions des travailleurs, et parfois, les émissions des centrales nucléaires. Les législateurs estiment probablement que cette agence assure un suivi indépendant des activités nucléaires, une surveillance des pollutions prévisibles, et qu’elle fournit des estimations théoriques des effets sur la santé. Malheureusement, l’UNSCEAR a fait appel précisément aux scientifiques qui, lorsqu’ils élaboraient les prévisions, estimaient que “les faibles doses sont sans dangers”. Aucune autre industrie n’est autorisée à se contrôler elle-même. Nous ne demandons pas à l’industrie du tabac de rechercher les méfaits du tabac, ni aux fabricants de pesticides de nous expliquer leurs effets sur les enfants.

En réponse au discours d’Eisenhower sur “l’Atome Pacifique”, les Nations Unies ont créé en 1957 l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique (AIEA), qui se présente comme “une organisation intergouvernementale indépendante, scientifique et technologique, dans la famille des Nations Unies, servant de point focal pour la coopération nucléaire” Son mandat est le suivant : “promouvoir les utilisations pacifiques de la technologie nucléaire, établir des normes de sécurité et vérifier que la technologie nucléaire militaire ne prolifère pas horizontalement parmi les nations non-nucléaires”. Ils n’ont aucun mandat se rapportant aux armes atomiques des 5 grandes puissances nucléaires. Du fait de son mandat de contrôle nucléaire, l’AIEA dépend directement du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

Réactions de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).


En 1956, l’OMS, créée en 1948 par les Nations Unies, s’alarma des essais nucléaires en atmosphère, et de l’expansion prévue de cette technologie à des “fins pacifiques”. Elle réunit d’éminents généticiens à Genève, pour évaluer le danger que cette exposition risquait de faire courir au patrimoine génétique, écologique et humain.

Le Professeur Hermann Muller, distingué par le Prix Nobel en 1944 pour son travail sur les mutations génétiques induites par les rayonnements ionisants chez la drosophylle, participa à cette conférence. Bien que les Etats- Unis ne l’aient pas désigné comme leur délégué à cette réunion, il fut acclamé pour son travail, et il s’opposa sans cesse à l’expansion de la technologie nucléaire dans le domaine des applications civiles. La conclusion de ce groupe d’experts fut, que la communauté scientifique ne disposait pas d’informations suffisantes pour garantir l’intégrité des générations futures, en cas d’augmentation de la charge en rayonnements ionisants. Ils recommandèrent la plus grande prudence et demandèrent des études scientifiques approfondies au Kérala, en Inde, où existe une importante source de radioactivité naturelle dans un espace habité depuis des centaines d’années. Ces recommandations n’ont jamais été mises en oeuvre par les gouvernements, désireux de développer leurs activités nucléaires.

Plus tard, une ONG indépendante en Inde, a étudié les atteintes génétiques dans cette zone radioactive naturelle. Celles-ci étaient augmentées de manière significative. Un article de B.A. Bridges dans Radiation Research (Vol 156:631 – 641, 2001), suggère que les mutations génétiques dues aux rayonnements montrent qu’“il est impossible d’évaluer la réponse à une dose de radiation”. Les conséquences sanitaires d’une modification des séquences de l’ADN sont plus compliquées que ce que l’on imaginait. Les graves implications de la pollution radioactive pour les générations futures reste un domaine de recherche où une grande prudence est de mise.

On peut deviner les préoccupations politiques qui ont présidé à la seconde conférence de l’OMS, qui a réuni en 1957 des psychiatres pour évaluer l’impact de santé publique des activités nucléaires pacifiques. Ces professionnels ont conclu que ces activités seraient susceptibles de susciter un stress néfaste dans la poulation, à cause du rapprochement avec la bombe atomique. L’absence de parenté entre une bombe et une centrale nucléaire a été répétée comme une formule sacrée par les physiciens, qui, par la suite, ont contrôlé toute l’information sur les impacts des technologies nucléaires sur la santé.

Tout récemment, au moment où l’UNSCEAR a publié son rapport sur “15 ans après Tchernobyl, l’un de ses portes-parole, le Dr. Neil Wald, Professeur de Santé et Environnement à l’Ecole de Santé publique de l’Université de Pittsburgh, a déclaré : “Dans ce domaine, il est important d’éviter dans la mesure du possible une mauvaise information du public , car des perceptions infondées, ainsi que la crainte du danger peuvent, par eux mêmes, causer des atteintes évitables à la santé, ainsi que des évaluations coûts bénéfices sociétalement faux”. Traduit librement, le Dr. Wald semble dire : “Si le public est inquiet, il nous ne sera plus possible de gagner de l’argent avec la technologie nucléaire”.

Après l’accident de Three Mile Island (TMI) en 1979, suite à la demande par le public d’une étude sur la santé, le gouvernement lança une enquête dirigée par un psychiatre de l’Académie Navale d’Annapolis. Celui-ci traça des cercles concentriques autour du réacteur nucléaire accidenté, et compara les taux de cancers ainsi que les niveaux d’inquiétude et de tension des habitants dans ces cercles. Une étude crédible aurait fait des recherches sous le vent des rejets radioactifs atmosphériques, ou en aval des rejets liquides. Cette étude officielle trouva que seule l’inquiétude présentait une corrélation positive par rapport à la distance du réacteur.

Environ 2000 personnes des environs de TMI ont porté plainte pour obtenir des compensations pour les atteintes à leur santé, suite à leur exposition aux rayonnements. Les exploitants se sont battus jusqu’à la Cour Suprême des Etats Unis pour que ces cas ne soient pas jugés. Ils ont perdu. Ensuite, l’industrie nucléaire a découvert une ancienne loi selon laquelle des experts entendus comme témoins doivent utiliser la même technologie que les professionnels du domaine en question. C’est ainsi que l’industrie nucléaire a réussi à disqualifier tous les experts venus témoigner en faveur des victimes (médecins, épidémiologistes, botanistes, biologistes). Les physiciens et ingénieurs ont prétendu être les seuls experts dans le domaine des effets des rayonnements sur la santé. Tous les cas ont été rejetés par la cour, sans avoir été entendus.

Le marché conclu en 1959 entre l’AIEA et l’OMS

Le conflit potentiel entre ceux qui désiraient exploiter la nouvelle technologie nucléaire, pour le profit et le pouvoir militaire, et les gardiens de la santé publique, a été résolu superficiellement par un Accord (Res WHA12-40, 28 mai 1959) signé entre l’OMS et l’AEIA. Cet accord stipule que l’AIEA et l’OMS reconnaissent que “l’AIEA a la responsabilié première d’encourager, assister et coordonner la recherche sur, et le développement et les applications pratiques de l’énergie atomique à usages pacifiques dans le monde entier, sans préjudice pour le droit de l’OMS de se consacrer à la promotion, au développement et à la coordination de travaux internationaux sur la santé, y compris la recherche sous tous ses aspects”. Si le lecteur est confus, le rédacteur ne l’était pas moins.

Pour comprendre cette phrase, il faut savoir qu’à l’époque, les effets des rayonnements sur la santé étaient classés SECRETS par la Loi de l’Energie Atomique des Etats-Unis, pour raisons de sécurité nationale. Le “travail de santé international” assigné à l’OMS, consiste à s’occuper des victimes. Bien que, techniquement, l’AIEA et l’OMS soient “égaux” dans la famille des Nations Unies, les agences qui dépendent directement du Conseil de Sécurité, comme l’AIEA, ont un statut hiérarchique plus élevé.

Dans l’article 1. § 3 de l’accord AIEA/OMS il est écrit : “Chaque fois qu’une organisation propose un programme ou une activité sur un sujet, pour laquelle l’autre organisation a, ou pourraît avoir un intérêt substantiel, la première partie consultera la seconde en vue de résoudre le problème par consentement mutuel”. Cette clause semble avoir affaibli l’OMS dans sa recherche au moment du désastre de Tchernobyl, et a donné à l’AIEA le feu vert pour faire évaluer les dommages par des physiciens et des radiologues médicaux, n’ayant qu’une connaissance limitée des effets des rayonnements sur la santé. (Note : Bien que les radiologues utilisent les rayonnements ionisants dans leur travail, ils ne se préoccupent de leurs effets secondaires sur la santé, qu’après que leur patient ait reçu des rayonnements à des doses thérapeutiques).

Cette première évaluation a utilisé un protocole épidémiologique différent dans chaque région géographique, et pour chaque groupe d’âges différents, elle a éliminé toute recherche sur les cancers dont la période de latence n’était pas encore atteinte. Ceci explique qu’elle n’ait pas détecté l’extraordinaire épidémie de maladies et de cancers de la thyroïde. Du point de l’épidémiologie médicale, ils ont échoué lamentablement à rendre compte de la réalité. Le Directeur de cette étude épidémiologique de 1991, le Dr. Fred Mettler, est un radiologue médical. Il n’y avait aucun épidémiologue, professionnel de santé publique, ou toxicologue dans l’équipe de l’AIEA.

La CIPR autoproclamée

L’UNSCEAR a continué à être une agence de mesures, qui vérifie que tous les rejets autorisés de rayonnements ionisants dans l’environnement et que toutes les expositions de travailleurs sont “acceptables”. Il appartient à l’AIEA d’“établir ou d’adopter, en collaboration avec d’autres corps internationaux compétents, des normes de sécurité pour la protection de la santé et de veiller à l’application de ces normes”.

Ni l’AIEA ni l’UNSCEAR ne se sont adressés à l’OMS, pour élaborer les normes de radioprotection. Au lieu de cela, ils ont tous deux fait appel à la Commission Internationale de Protection Radiologique (CIPR), une organisation non gouvernementales autoproclamée, fondée après 1945 par les physiciens du Projet Manhattan (qui avaient développé la bombe), en collaboration avec les Radiologues Médicaux, qui s’étaient organisés dès 1928 pour se protéger eux-mêmes et leurs collègues contre les graves conséquences de l’exposition aux rayons X. La CIPR comporte un Comité Principal de 13 personnes, qui prend toutes les décisions. Les membres du Comité Principal, auto-proclamés à l’origine, se perpétuent par cooptation, puis validation par le Comité Directeur en exercice. Aucune agence extérieure ne peut placer un membre dans la CIPR, même pas l’OMS.

Le rapport 2000 de l’UNSCEAR a été rédigé par un Comité de Rédaction comprenant les 7 personnes suivantes, qui étaient par ailleurs toutes membres du Comité Principal de la CIPR. : le Prof. Roger Clark (actuellement président de la CIPR), le Prof. Rudolf Alexakhim, le Dr. John D. Boice, le Prof Fred A. Mettler (le radiologue qui avait dirigé l’étude épidémiologique de l’AIEA sur Tchernobyl en 1991), le Dr. Zi Quiang Pan et le Dr. Yasuhito Sasako.

C’est la CIPR qui élabore les recommandations pour la protection de la santé humaine des travailleurs et du public en général. De son propre aveu, elle n’est pas une organisation de santé publique ou environnementale. Elle s’est octroyés à elle-même la tâche de marchander les atteintes à la santé prédictibles, suite à l’exposition aux rayonnements, contre les bénéfices des activités nucléaires (y compris la production et les essais des armes nucléaires). La première recommandation de la CIPR a été publiée en 1957, date à laquelle les radiologues médicaux ont tout bonnement repris une proposition rédigée par les physiciens anglais, canadiens et américains après la Seconde Guerre Mondiale.

La recommandation de la CIPR prévoyait que les travailleurs pouvaient recevoir 15 rads (150 mSv) par an. Elle s’est heurté par la suite à l’opposition de l’agence de radioprotection britannique (NRPB), ainsi qu’à celle d’un comité indépendant, nommé BEAR (Effets biologiques des Radiations Atomiques), fondé aux Etats-Unis par la Fondation Rockefeller.

Ceci obligea la CIPR à réduire les limites admissibles pour les travailleurs du nucléaire à 5 rads (50 mSv) par an. Les doses maximales admissibles pour les membres du public étaient dix fois plus faibles.

Cette recommandation resta valable jusqu’en 1990, où, sous la pression de plus de 700 scientifiques et médecins, et après une nouvelle reconstruction des doses dans les centres de recherche sur la bombe atomique, l’exposition des travailleurs fut réduite à 2 rads (20 mSv) par an, et les expositions du public réduites d’un facteur 5, à O,1 rad (1mSv) an.

Qui est responsable ?

Il faut noter qu’aucune agence ne porte de responsabilité par rapport aux recommandations de la CIPR, et que l’OMS est exclue de toute collaboration professionnelle ou de commentaires à ce sujet. La CIPR recommande, et les Nations sont libres de mettre en oeuvre ou non ces Recommandations. Généralement, les Nations acceptent les Recommandations de la CIPR, sous prétexte qu’elles n’ont ni l’expertise ni les moyens financiers pour établir leurs propres normes. Ces recommandations représentent un marchandage coût/bénéfice, et ne prétendent pas être basées (ou pas primairement) sur la protection de la santé du public ou des travailleurs.

L’AIEA déclare : “La base biologique, qui sous-tend les normes, a été, ces dernières décades, de la responsabilité primaire de l’UNSCEAR. Ce comité a été fondé pendant la période des essais nucléaires en atmosphère, afin d’évaluer les processus physiques et les effets sur la santé des retombées. Depuis il a considérablement élargi son champ d’action”.

Nous avons vu que l’UNSCEAR comptait parmi ses membres des personnalités issues du Comité Principal de la CIPR, et qu’il en dépendait. Il en découle que ceux qui fixent les normes sont les mêmes que ceux qui les valident !

Généralement, on confronte une théorie scientifique à la réalité, et quand elle ne s’y conforme pas on la rejette. Ici, les recommandations sanitaires sont confrontées à la réalité des victimes des rayonnements, et quand cette réalité n’est pas conforme à la théorie, c’est elle qui est rejetée. On attribue alors les souffrances à toutes sortes de causes, sauf au facteur radiologique.

Une autre organisation qui évalue les risques liés aux rayonnements, est le comité BEIR de l’Académie des Sciences américaine. Le BEIR (Effets Biologiques des Rayonnements Ionisants), a été fondé en 1978 aux Etats Unis, pour réfuter les accusations, selon lesquelles les essais nucléaires au Nevada auraient causé la mort de milliers de bébés américains. BEIR réalise essentiellement des rapports et des interprétations des études des effets des bombes atomiques de Hiroshima et de Nagasaki, dont il a été question plus haut. On se rappellera que ces études sur la bombe atomique ne fondent pas les normes de radioprotection de la CIPR. En effet, celles-ci ont été établies antérieurement, 17 ans avant la publication en 1967 de la reconstruction des doses des survivants, qui est la base des études sur les effets des bombes.

Les directives de l’AIEA qui fixent des normes pour les rayonnements des déchets nucléaires, ont été rédigées “sur la base des recommandations d’organisations internationales, principalement la CIPR, et sur les estimations des risques des rayonnements de l’UNSCEAR”. Les recommandations de sécurité pour les déchets atomiques, y compris les normes, codes de conduite, règlements etc, “peuvent être adoptés par les Etats membres, de leur propre initiative, pour leur usage national”. Ces directives de l’AIEA ne sont contraignantes que pour l’AIEA.

Et les populations de Tchernobyl ?

Il est facile d’imaginer que de nombreuses victimes de la maladie des rayonnements n’ont jamais été examinées à l’Hôpital 6 à Moscou, dans le chaos pendant et après le désastre de Tchernobyl ! Cela n’empêche pas l’IAEA de continuer, jusqu’en 2002, à répéter que “32 personnes seulement sont mortes suite à l’exposition aux rayonnements de Tchernobyl !” Ces morts “dénombrés” étaient tous des pompiers, identifiés comme ayant été gravement exposés et malades, par les médecins héroïques et autres personnels médicaux dans la tente d’urgence, proche du réacteur explosé.

Ce genre de recensement va au delà des raccourcis mathématiques et journalistiques habituels – il minimise, de manière délibérée et nuisible l’ampleur du désastre, ce qui laisse le public vulnérable. Les victimes des rayonnements souffrent, privés de la reconnaissance et de l’aide médicale nécessaires. Le reste du monde, quant à lui, n’est pas préparé face à un désastre à venir, peut-être plus grave encore.

Par ailleurs, étant donné que la terre contaminée par le réacteur explosé est empoisonnée, les fruits et légumes qui y poussent, et les animaux domestiques qui s’y nourrissent, leur lait et leur viande sont également contaminés. Suivant en cela les conseils de l’AIEA, la Russie, l’Ukraine et le Bélarus ont mélangé cette nourriture contaminée avec de la nourriture non contaminée, venant d’autres parties de l’ancienne Union Soviétique. Cette nourriture diluée (ou adultérée) a été distribuée aux populations, ce qui, depuis 15 ans, les expose à une contamination interne chronique, par de faibles doses, à partir des radionucléides ingérés. Au Bélarus, des personnes reçoivent même de l’argent du gouvernement pour recoloniser les zones gravement contaminées et y fonder de nouveaux centres de production agricole.

Les déclarations mensongères de l’AIEA ont également découragé la communauté internationale de secourir les victimes de ce désastre. Sur le plan international, les gens n’ont pas répondu avec la générosité habituelle aux besoins immenses des populations, dont la santé et la vie sont cruellement atteints.

L’AIEA et son organisation soeur, l’UNSCEAR ont été plus loin encore. Dans leur rapport de l’hiver 2002, ils recommandent que des réfugiés d’Asie Centrale ou du Caucase recolonisent les terres contaminées, proches du réacteur explosé. Ceci pose de très graves questions sur les effets de la désinformation et de la communication faussée autour de ce désastre.

Deux agences des Nations Unies, nommément l’AIEA et l’UNSCEAR (ainsi que leur partenaire, la CIPR), ont apparemment supplanté l’OMS, en s’appropriant la communication sur les risques sanitaires de la technologie nucléaire et, en particulier, sur la contamination post-Tchernobyl des populations et des sols. Savoir si la contamination d’une terre est compatible avec le fait d’y habiter et d’y produire de la nourriture, exige une évaluation approfondie des risques pour la santé, et non un OK publicitaire de deux agences qui ont des liens économiques avec l’industrie polluante.

L’OMS a tenté de prendre une initiative en faveur des victimes. En 1995, son Directeur Général, le Dr. Hiroshi Nakajima, a organisé à Genève une conférence internationale rassemblant 700 experts scientifiques et médecins, dont beaucoup venaient de Russie, du Bélarus ou d’Ukraine. A son grand mécontentement, l’AIEA n’a pas été invitée à co-organiser cette conférence exclusivement médicale, mais elle a réussi par la suite à bloquer la publication des actes.

En juin 2001, les Médecins de Tchernobyl ont organisé une conférence à Kiev et ont invité comme Président d’Honneur le Dr. Nakajima (qui n’était plus le Directeur Général de l’OMS). Interrogé sur la non publication des actes de la conférence de l’OMS sur la santé des victimes de Tchernobyl en novembre 95, voici ce qu’il a répondu : “J’étais Directeur Général et j’étais responsable, Mais c’est principalement mon département juridique. … Car l’AIEA dépend directement du Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Et nous, toutes les organisations spécialisées nous dépendons du Conseil Economique et Social (ECOSOC) – non hiérarchiquement, nous sommes tous égaux – mais pour les affaires atomiques,….l’utilisation militaire … et les utilisations civiles ou pacifiques …. c’est eux qui ont l’autorité.”

La structure interne inadaptée des Nations-Unies a donc étouffé la voix des médecins et des scientifiques qui soignent et étudient les victimes. Il est scandaleux de mesurer en premier les rayonnements, puis d’élaborer une théorie prouvant que personne n’a subi de dommage. Il faudrait commencer par examiner les victimes avant de se prononcer sur les atteintes subies.

Malheureusement, au niveau international, c’est l’avis des théoriciens de la CIPR, une ONG qui s’exprime au travers de l’AIEA et de l’UNSCEAR, qui a prévalu ! Toutes trois, ces agences ont un intérêt économique à préserver la réputation de l’industrie nucléaire, une industrie “propre et bon marché”, et ceci contre toute évidence.

Le représentant de l’Office des Nations Unies pour les Affaires Humanitaires (OCHA), le Dr. Zupka, était présent à la conférence de Kiev. Il fit part à l’auditoire de l’avis de Kofi Annan, qui estime que le nombre des victimes de Tchernobyl s’élève à 9 millions de personnes et que ce nombre va augmenter ! Cet avis est malheureusement étouffé par les déclarations “scientifiques” de la CIPR, exprimées par l’intermédiaire de l’AIEA et de l’UNSCEAR. Cela peut paraître incroyable, mais il s’agit du pesant fardeau dont avons hérité, à cause du secret nucléaire.

Se basant sur les déclarations théoriques, orientées, de la CIPR, et sur ses recommandations de radioprotection, qui répondent aux souhaits des radiologistes, des physiciens et des ingénieurs, même lorsqu’elles sont contredites par la réalité des souffrances des victimes de Tchernobyl, les “experts” déclarent avec autorité que les problèmes de santé observés ne sont en aucun cas causés par l’exposition aux rayonnements.

Ces problèmes sont attribués à des facteurs non identifiés, dans le style de vie ou l’environnement. Hans Blix, Directeur de l’AIEA au moment du désastre de Tchernobyl, a été jusqu’à dire : “L’industrie atomique pourrait supporter une catastrophe comme Tchernobyl chaque année”. Il existe un conflit d’intérêts évident au sein de cette agence, dont le mandat est de promouvoir les technologies nucléaires.

Lors de la conférence de Kiev, Alexey Yablokov, Président du Centre pour l’Ecologie Politique de la Fédération Russe, a révélé que les données utilisées par l’UNSCEAR avaient été falsifiées par le Comité D’Etat des Statistiques, et que des fonctionnaires avaient arrêtés en 1999 pour ce crime. Il accusa l’UNSCEAR de continuer à utiliser ces données falsifiées, en vue de minimiser les atteintes de Tchernobyl.

La recherche médicale du Professeur Y. Bandazhevsky, un médecin pathologiste, Recteur de l’Institut Médical de Gomel, au Bélarus, a été présentée à ce congrès par un confrère, le professeur Michel Fernex, car le professeur Bandajevsky était en résidence surveillée.

Le Bélarus a subi la majeure partie des retombées du désastre de Tchernobyl. Après 9 années de recherches dans les territoires contaminés par Tchernobyl, Bandajevsky a découvert que le césium 137 incorporé avec les aliments contaminés, conduisait à la destruction d’organes vitaux, dans lesquels il se concentrait davantage que dans le corps dans son ensemble. Avec sa femme, une pédiatre et cardiologue, Bandajevsky a décrit ce qu’il a dénommé “la cardiomyopathie du césium”, qui, selon certains scientifiques, portera plus tard son nom. La lésion du coeur devient irréversible à un certain niveau de gravité et après une durée excessive de contamination. La mort subite peut intervenir à tout âge, même chez des enfants.

Après avoir publié ses résultats, dénoncé la politique de non intervention du gouvernement et déploré la mauvaise répartition des moyens financiers consacrés à la recherche sur les conséquences médicales du désastre, Bandajevsky a été arrêté, jugé et condamné à 8 années de prison.

Le procès du Professeur Bandajevsky a été suivi par des juristes de l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe), de l’Ambassade de France à Minsk et d’Amnesty International. Ces observateurs ont noté plusieurs irrégularités et erreurs judiciaires, dès la date de son arrestation.

Au milieu de la nuit du 13 juillet 1999, Bandajevsky a été arrêté par un groupe d’officiers de police, qui l’ont informé qu’il était arrêté conformément au décret présidentiel de lutte contre le terrorisme. Cette accusation n’a jamais été évoquée devant le tribunal. De fait, ce n’est que 4 semaines plus tard, en août 1999, que le Professeur Bandajevsky a finalement été accusé d’avoir accepté des pots de vins. Ceci s’est révélé être des accusations forgées par deux accusés, qui ont rétracté leurs “aveux” par la suite, disant qu’ils leur avaient été extorqués par la torture et les menaces.

Le Professeur Bandazhevsky n’a pas eu le droit de voir son avocat pendant la première partie de sa détention. Son procès a été entaché par de graves violations du code criminel du Bélarus et du Droit International. Amnesty International a adopté Bandazhevsky comme prisonnier de conscience. Son état de santé est mauvais, et son importante recherche médicale est interrompue depuis plus de deux ans dans son Institut.

Le professeur Bandajevsky n’est pas seul. La communauté médicale de Russie, de Biélorussie et d’Ukraine, bien que privée d’expression dans les milieux internationaux, est toujours présente et s’active pour soigner les souffrances et pour noter la cause des maladies. Beaucoup ont réalisé des études scientifiques de grande qualité sur les effets génétiques, tératogènes et somatiques des rayonnements. Ils ont confirmé leurs analyses par des démonstrations dans l’expérimentation animale. Le reste du monde est privé de cette recherche, à cause du lourd silence imposé à ces scientifiques par leurs autorités nationales, qui agissent conformément recommandations de l’AIEA, de l’UNSCEAR, et tout particulièrement de la CIPR.

Recommandations

Bien que beaucoup de personnes tentent d’attirer l’attention sur ce problème majeur des Nations-Unies, il a été difficile d’expliquer cette situation complexe au public, sous une forme “compréhensible”. Un sérieux travail devra être réalisé par les Nations Unie pour réparer tous les dommages causés. Cependant il semble possible de faire les recommandations suivantes aux Nations Unies :

1. L’OMS devrait être mandatée pour revoir toutes les recherches sur les effets sanitaires des radiations et pour élaborer des normes de radioprotection basées sur la santé. Ce mandat devrait être exécuté par des professionnels de la santé, y compris des épidémiologistes, des oncologues, des spécialistes de la médecine du travail et de la santé publique, des généticiens et des pédiatres, (n’ayant pas de liens avec l’industrie nucléaire ou la médecine nucléaire), plutôt que par des scientifiques d’autres disciplines.
2. Le mandat de l’AIEA consistant à “promouvoir les technologies nucléaires”, devrait être supprimé.
3. Le mandat de l’AIEA consistant à surveiller la prolifération des armes nucléaires devrait être élargi à la surveillance de la réduction et de l’abolition de toutes les armes atomiques, dans tous les pays nucléaires.
4. Le mandat de l’UNSCEAR devrait inclure le suivi de l’augmentation des niveaux du rayonnement de fonds, ainsi que celui des rejets nucléaires, autorisés et accidentels, des réacteurs. L’UNSCEAR ne devrait pas être chargés d’évaluer leurs risques pour la santé, mission qui appartient à l’OMS.
5. Les décisions concernant l’impact sanitaire, négligible ou non, de l’utilisation de terres agricoles, de nourriture et d’eau contaminées, ainsi que celui du relogement des réfugiés devrait être confiées à l’OMS.
6. Les recherches sur l’emprisonnement de scientifiques et médecins qui ont travaillé pour la santé publique dans le domaine de l’exposition aux rayonnements, devraient être être entreprises par un rapporteur spécial de la Commission des Droits de l’Homme à Genève.

— Rosalie Bertell

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MessagePosté: 24 Avr 2011, 19:26 
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S'il faut lire et garder un seul et unique document dans ses dossiers concernant Tchernobyl, c'est peut-être bien celui-ci, qui est le plus ambitieux et récent à ce jour - celui qui réfute le mieux le négationnisme des nucléocrates]. Rien que la version française et résumée du rapport, fait plus de 50 pages. Après un document pareil, on ne pourra plus dire "On ne savait pas !" :

L’Académie des sciences de New York a consacré en 2009 un numéro de 345 pages de ses annales à la catastrophe de Tchernobyl. Les effets sanitaires sont effrayants : 985 000 décès suite à la catastrophe de Tchernobyl.
Cet ouvrage publié en 2010 est le plus complet panorama critique des publications médicales et biologiques consacrées aux conséquences de la catastrophe de Tchernobyl pour les habitants et pour la nature dans les territoires contaminés par les retombées radioactives (principalement au Bélarus, en Ukraine et en Russie).


RTF - 646.7 ko Présentation et résumé (en français) :
http://www.chernobyl-day.org/IMG/rtf/resume-livre.rtf

PDF - 16.8 Mo Chernobyl : consequences of the Catastrophe for People and the Environment (en anglais) :
http://www.chernobyl-day.org/IMG/pdf/ya ... byl-sm.pdf

En septembre 2005, un colloque de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait abouti à un chiffre extravagant démontrant la mainmise du lobby nucléaire : il n’y aurait eu que 4000 morts liés à la catastrophe de Tchernobyl. Une position qui avait été dénoncée comme « négationniste » par les associations de défense de l’environnement. Vu le tollé, l’OMS avait ensuite quadruplé ces estimations, sans fournir d’explication à ce sujet. Le chiffre « officiel » est donc aujourd’hui de 16 000 décès.

Bien loin des chiffres réels, les travaux sur le terrain menés en Ukraine – lieu de la catastrophe–, en Biélorussie et en Russie – pays qui ont subi de plein fouet le retombées radioactives – donnent des chiffres beaucoup plus élevés : 985 000 vies perdues.

Si l’on considère uniquement les liquidateurs, cette « chair à neutrons » utilisée pour déblayer les décombres de la centrale, on compte d’ores et déjà près des 125 000 morts (sur les 830 000 personnes mobilisées).

Jusqu’à présent, ces travaux, notamment ceux du professeur Youri Bandajevski et du professeur Vassili Nesterenko (décédé en 2008) ont été disqualifiés par les experts occidentaux prompts à mettre en doute toute recherche n’émanant pas du cénacle des grandes universités.

Cela sera un peu plus difficile à l’avenir : l’Académie des sciences de New York a consacré au début de l’année 2010 un volume de ses annales à cette problématique. Une validation ou, du moins, une entrée dans le champ scientifique occidental de ces années de recherches.

Les effets sanitaires observés sur le terrain sont encore mal connus. L’ouvrage met en évidence toute une série de pathologies liées à la radioactivité et guère documenté dans la littérature officielle.

L’ouvrage est volumineux et très technique. Ce sont près de 5000 articles et recherches qui ont été condensés et, surtout, traduits en anglais, langue de communication scientifique par excellence. Le matériau est fort riche. Les auteurs ont notamment eu accès à des données encore classifiées il y a quelques années. Introduites dans certains modèles épidémiologiques reconnus, ces chiffres obligent à reconsidérer l’ampleur de la catastrophe.

Ils mettent en évidence l’ampleur des retombées radioactives : 10 milliards de curies (soit 200 fois plus qu’initialement prévu et 100 fois plus que les retombées générées par les bombes atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki). Entre 1986 et 2004, ce sont ainsi près d’un million de personnes qui ont perdu la vie de par le monde.

Dans la région fortement irradiée – Biélorussie, Ukraine et Russie –, le taux de certains cancers a progressé de 40%. Mais l’ouvrage évoque aussi les retombées mesurées en Europe du Nord, en Amérique du Nord ou en Afrique : la radioactivité de Tchernobyl peut être mesurée dans les sédiments du Nil. Et elle est là pour des durées d’ordre géologique (de 20 000 à 200 000 ans).

La référence du livre :

Alexey V. Yablokov, Vassily B. Nesterenko et Alexey V. Nesterenko, consulting editor Janette D. Sherman-Nevinger, « Chernobyl. Consequences of the catastrophe for people and the environnement », Annals of the New York Academy Of science, Volume 1181.


Je rappelle que ce rapport de 2010 est tout simplement ignoré par les instances nucléaires... Qui font comme s'il n'avait jamais existé. :beer:

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MessagePosté: 29 Avr 2011, 21:26 
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Chez Mermet aujourd'hui ça causait du nucléaire,

de Brenelis plus exactement, témoignages de salariés et tout le toutim

pour ceuce qui veulent ouïr:

http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2170

Gratefully


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MessagePosté: 02 Mai 2011, 00:18 
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Citation:
Je les accuse TOUS de négationnisme criminel et irresponsable envers les effets tératogènes des expositions externes et internes par rayonnements ionisants, par contamination de productions du nucléaire et de négationnisme envers les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl sur les populations ayant subi ou subissant encore ses effets. Je les accuse aussi de négation et occultation de plus de 80 ans de découvertes et avancées biomédicales dans le domaine des radiations et tératologie.


Vas-y Émile ! On est tous avec toi !


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MessagePosté: 02 Mai 2011, 00:29 
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Rita a écrit:
Vas-y Émile ! On est tous avec toi !
Tous ?

Tous, comme
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= A) toi, ta couche épaisse et tes amourettes qui pendouillent ?

ou Tous, comme
Image
= B) toi, ta couche épaisse et ton soutif naturel ?

C'est utile de savoir quel genre de demeuré est derrière moi.

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MessagePosté: 02 Mai 2011, 01:36 
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Ça ne m'a pas fait rire. Je sens que tu vas encore dormir tout seul ce soir, mon coco. Bye Bye !


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MessagePosté: 02 Mai 2011, 01:39 
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Tu espérais partager ma couche, mon mignon ?

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MessagePosté: 02 Mai 2011, 01:43 
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C'est toi qui me dragues ostensiblement depuis le début.


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MessagePosté: 02 Mai 2011, 01:46 
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C'est vrai. J'ai toujours adoré draguer les poubelles, baratiner la merde de truie et flirter avec la matière en décomposition. Tu m'as bien cerné.

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MessagePosté: 07 Mai 2011, 03:38 
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Pour avancer ce prix fosses septiques, auquel il faudrait ajouter l'AFIS (Association française de désinformation scientifique), http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?rubrique40 , je m'y colle aussi. Mais terminons avec radioactivité.com

http://www.laradioactivite.com a écrit:
D’une manière générale, des effets tératogènes (défauts à la naissance) sont connus pour survenir dans 3 à 5 % des nouveaux-nés. De 7 à 10 % de tous les enfants nécessiteront des soins médicaux pour diagnostiquer ou traiter un défaut de naissance. Bien que des progrès aient été faits dans l’identification de la cause de certains de ces défauts, environ 65 % d’entre eux n’ont pas de cause connue ou identifiée.
D'une manière générale, les effets tératogènes ce n'est pas les "défauts à la naissance" (explication qui en dit long sur la scientificité de cet article) mais tout problème congénital = pouvant survenir depuis les premières divisions de l'oeuf, durant la vie embryonnaire et foetale, et pouvant ne s'exprimer que bien après la naissance. On parle bien d'effets tératogènes (téra = monstres, genèse = création) lorsque les effets sont visibles, exprimés.
C à dire qu'au niveau même de son explication/définition des "effets tératogènes", cet article trompe, ment, et omet ces effets tératogènes qui finissent en avortements spontanés par exemple - non comptabilisés par les chiffrages sauf si précisé, omettant aussi ces effets ne s'exprimant clairement ou bien plus accusés bien après la naissance. Double, triple mensonge dans cet article, déjà à la base: une définition des mots trompeuse, réductrice, incomplète, orientée.
Plutôt que de parler de "défauts de naissance", il est plus honnête de parler d'anomalies du développement et de malformations congénitales. Ce sera moins mensonger puisqu'on parle ici de différentes causes, souvent non élucidées en effet, ayant eu une influence remarquable sur le développement de l'embryon/foetus, qu'il soit arrivé ou pas jusqu'à parturition. C'est important, car si la fréquence malformations congénitales est estimée à environ 6 % (estimation, car certaines anomalies ne sont pas repérées à la naissance voire pas encore exprimées), ce chiffre "congénital" implique ici naissance. Or tératogène/genèse, ne l'implique pas. Une forte proportion d'anomalies du développement, les plus sévères généralement, entraînent des avortements spontanés, qui ne sont pas inclus dans ces décomptes. Cet article trompe déjà rien qu'ici, on va voir plus bas quelles sont ses motivations.

http://www.laradioactivite.com a écrit:
A Hiroshima et Nagasaki, deux types d’effets ont été rapportés chez des nouveaux-nés qui avaient subi une forte irradiation durant la grossesse de leur mère : une diminution de la croissance affectant en particulier le volume de la boîte crânienne, observée pour des doses de l’ordre du sievert (Sv), et des troubles du développement du cerveau apparaissant dès un niveau de dose de l’ordre de 0,1 Sv.
Entre autres ! Car les effets des irradiations dépendent et de la dose et de l'âge de la grossesse (dont vous ne pipez mot) : irradiée avant le 8me jour de grossesse, il a été observé soit aucune conséquence puisque celui-ci est constitué de cellules totipotentes pouvant facilement être réparées et remplacées en cas de détérioration (période dite d'insensibilité tératogénique allant de 0 à 2 semaines)-, soit une augmentation flagrante d'avortements spontanés dus à la mort de l'embryon trop fortement irradié ! Entre la seconde semaine et la fin du second mois, l'enfant en développement est alors très sensible à toute interférence pouvant entraîner des malformations diverses, qui ne se limitent pas aux 2 seules que l'article cite !!
Par la suite de la grossesse, le foetus est plus particulièrement sensible au risque de cancers radio-induits et de pépins de développement du système nerveux central (les 2 seuls éléments dont vous parlez). (source : Médecine et risque au travail: Guide du médecin en milieu de travail, Pierre Catilina, p.358)

Pourquoi cet article ne parle-t-il pas des autres effets observés ? Pourquoi se limite-t-il à ces 2 seuls risques observés, plutôt dus à une irradiation tardive de la grossesse ? Pourquoi l'article prétend-il expliquer les causalités par le seul paramètre d'expositions (sans aucune source !) en omettant les autres critères ? Pourquoi cet article parle-t-il tout de même de troubles du développement du cerveau (lesquels ?) à 0,1 Sv? Pourquoi cet article ne parle-t-il pas des cancers en Ukraine, au Bélarus et en Russie ? Cancer de la thyroïde, leucémies et autres cancers ? Ni des maladies non cancéreuses généralisées, ni des maladies du système respiratoire, du système digestif et des autres organes ? Ni des maladies de la circulation sanguine, des systèmes lymphatiques ? Des systèmes musculo-squelettique et cutané, ni des déséquilibres de l’état endocrino-hormonal, ni des troubles et anomalies de l’immunité, ni des aberrations chromosomiques et autres caractères génétiques ? Ni des maladies du système uro-génital et reproducteur ? Ni des malformations et maladies congénitales de l’enfant et du nourrisson ? Ni du vieillissement prématuré ? Ni des maladies des organes sensoriels ? Ni des troubles neurologiques, ni du système nerveux central ?
Pourtant, bien des rapports conséquents, récents comme anciens, en parlent et le citent, parfois dans ce même ordre...

Peut-être par méconnaissance de la littérature scientifique à ce sujet ? Par manque de temps ou d'envie ? Par manque d'espace html ? Ou peut-être pour amener la suite, grandiose de désinformation et de minimisation :

http://www.laradioactivite.com a écrit:
Dans le cas de Tchernobyl, les expositions ont été inférieures dans la grande majorité des cas à ce seuil. On a bien observé une augmentation constante mais modeste des malformations congénitales au Belarus dès avant 1986 à la fois dans les zones contaminées et non contaminées. Toutefois, cette augmentation ne semble pas associée à des radiations, car elle est même plus importante dans les zones peu contaminées. Elle peut être due à d’autres causes, comme par exemple à des progrès dans l’enregistrement des malformations à la naissance auquel cas elle serait factice.
J'ai souligné tout ce qui est mensonger dans ce paragraphe. De quel seuil parlent-ils ? 0,1 Sv ou 1 Sv ? On ne le saura pas. La grande majorité des cas de gens exposés, c'est combien précisément à Hiroshima ou Tchernobyl ? On ne le saurs pas par cet article... Une augmentation constante mais modeste des malformations congénitales en Bélarussie, c'est quelle augmentation précisément ? On ne le saura pas non plus par l'article.

Néanmoins, par d'autres documents et sources, on peut avoir une idée de la modestie de cette augmentation : «  Au niveau national en Bélarus le suivi a été mis en place par le professeur J.L. Lazjuk et il fonctionne depuis 1979. Ce suivi est comparable à celui d'Eurocat et au registre de l'International Clearinghouse, tant pour les anomalies congénitales à déclaration obligatoire (anencéphalies, ménigocèles, bec de lièvre ou autres dysraphies de la face, polydactylie, anomalies ou absence des membres, atrésie de l'oesophage ou de l'anus, trisomie 21 et, séparément, le groupe des malformations multiples), que pour le système informatique. Les études de Lazjuk (1996), basées sur le programme national de suivi génétique en Bélarus, montrent que " depuis 1986, la fréquence des Malformations Congénitales à Déclaration Obligatoire sur le territoire national, a augmenté de façon significative dans toutes les régions de Bélarus. L'augmentation a été la plus forte dans les régions du pays où la contamination par le Cs137 atteint 15 Ci /km2 (555 kBq/m2 ). Les anomalies enregistrées chez les embryons, les foetus et les nouveaux-nés, dépassent considérablement les prévisions de la Commission Internationale de Protection Radiologique " (Lazjuk, 1996).

Comme le montre le Tableau 2, l'augmentation du nombre d'enfants présentant des malformations congénitales ou héréditaires à déclaration obligatoire (MCDO) est de 24% dans les régions soi-disant propres. Dans les régions contaminées en césium 137 de 1 à 5 Ci/km2, cette augmentation par rapport à la période avant Tchernobyl est de 30% et dans les régions où la contamination surfacique est de 15 Ci/km2 ou davantage, l'augmentation atteint 83%. "


Ces données proviennent de l'Institut de Recherche pour les Malformations Congénitales et les Maladies Héréditaires du Ministère de la Santé Publique de la République de Bélarus.
" Elles montrent une augmentation considérable de la fréquence des malformations dans le pays : elles passent de 12,5 pour 1000 en 1985 à 17,7 pour 1000 en 1994 (Lazjuk et al, 1996). Si l'on tient compte des avortements thérapeutiques réalisés après dépistage de malformations en cours de grossesse (cela a représenté plus de 1500 interruptions de grossesse thérapeutiques de 1991 à 1994), la fréquence des anomalies du développement embryonnaire n'est pas stabilisée. Elle continue à augmenter, passant de 18,2 en 1992 à 22,4 pour 1000 grossesses en 1994. Dans le tableau 4, Lazjuk (1996) compare des doses moyennes, c'est à dire la valeur moyenne de la dose efficace engagée [correspondant à la dose d'irradiation externe et à la contamination interne] dans les villages des parents des enfants qui présentent le plus de malformations congénitales. Les auteurs ne trouvent pas de rapport direct entre la fréquence des malformations congénitales et la dose reçue par la mère ou les deux parents avant la conception du foetus. Il faut cependant noter que l'étude de la variation de la dose individuelle dans des zones contaminées a montré que l'irradiation individuelle peut être jusqu'à 5 ou 6 fois plus élevée chez certains individus que chez d'autres (Keirim, Markus et al, 1995). "

" Étant donné l'absence de corrélation significative entre la fréquence des malformations congénitales et la dose de rayonnement reçue suite à Tchernobyl, Lazjuk fait l'hypothèse que ses données, en particulier l'augmentation importante des malformations d'origine multifactorielle dans des régions " propres ", indiquent que les anomalies du développement embryonnaire dans la population de Belarus ne sont pas seulement causées par le rayonnement. Il évoque, outre les rayonnements ionisants, la possibilité d'autres facteurs additionnels tels qu'un régime alimentaire déficient, l'augmentation des polluants chimiques, l'abus d'alcool des populations en âge de procréer, et autres facteurs.
Cependant, l'augmentation brutale des malformations congénitales à déclaration obligatoire survenue après 1986 et qui se poursuit année par année de manière continue depuis lors, impose à mon avis une interprétation tout à fait différente. En effet, il faut tenir compte des facteurs suivants :
1. Les régions soi-disant " propres " sont, elles aussi, contaminées par des radionucléides. Le mythe des régions propres obnubile beaucoup les chercheurs.
2. La forme des courbes qui expriment la relation dose-effet n'est pas connue au niveau des très faibles doses reçues d'une façon chronique. Il semblerait qu'un plateau apparaisse sur ces courbes. C'est pourquoi, à très faibles doses, la fréquence des malformations congénitales pourrait ne pas augmenter d'une façon monotone en fonction de la dose.
3. Le régime alimentaire des populations du Bélarus entre 1986 et 1989 est resté le même malgré les efforts entrepris pour améliorer l'état de nutrition des habitants des zones contaminées.
4. Durant ces années l'économie a été en crise et la quantité des polluants émis par l'industrie a baissé par la force des choses alors que les malformations congénitales ont continué à augmenter.
Ces arguments permettent de considérer que l'augmentation dramatique des malformations congénitales est indiscutablement une conséquence des retombées radioactives de Tchernobyl. Le désaccord entre les observations de Lazjuk et al et celles faites sur les enfants japonais dont les parents ont souffert des bombardements atomiques semble être dû à des conditions d'irradiation totalement différentes qui ont résulté du désastre de Tchernobyl et des explosions atomiques. "


Les tableaux (2, 3 et 4) sont visibles ici : http://www.dissident-media.org/infonucl ... elarus.htm

Ce rapport, dont les extraits ci-dessus, dûment documenté et référencé, fut présenté à Genève lors du colloque des 13 et 14 novembre 1997 consacré à Santé et information : des incertitudes aux interventions dans les régions contaminées de Tchernobyl, organisé par le Centre universitaire d'écologie humaine et des sciences de l'environnement. Il fut publié intégralement dans les actes du colloque Écologie humaine après Tchernobyl, Minsk (25-27 avril 1998).

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"Double agent 006 en mission sur OZ. Reine des déguisements: ca passe ou ça casse. Créature de métamatière"


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MessagePosté: 07 Mai 2011, 04:12 
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Suite

http://www.laradioactivite.com a écrit:
Toutefois, cette augmentation ne semble pas associée à des radiations, car elle est même plus importante dans les zones peu contaminées.
Autre mensonge (voir éléments ci-dessus) ! Et ils ne précisent pas non plus de quelles zones « peu contaminées » ils parlent.

http://www.laradioactivite.com a écrit:
Elle peut être due à d’autres causes, comme par exemple à des progrès dans l’enregistrement des malformations à la naissance auquel cas elle serait factice.
Sublime. Les augmentations seraient donc dues à des progrès administratifs dans l'enregistrement malformations dans les zones les plus irradiées, mais des progrès qui n'auraient pas eu lieu dans les zones les moins irradiées...
Éléments justificatifs d'une hypothèse aussi débile ? Aucun. Pure spéculation sans référence, comme tout l'article.

http://www.laradioactivite.com a écrit:
Les cas d’excès de malformations à la naissance parfois observés au niveau local en Europe de l’Ouest, comme dans la région de Berlin en 1987, doivent être considérés avec circonspection selon le principe que l’on ne doit pas rechercher en Europe de l’Ouest des pathologies induites par des radiations qui n’ont pas été vues dans les territoires beaucoup plus contaminés d’Ukraine et de Biélorussie.
De quelles malformations parlent-ils pour Berlin en 1987 ? Il serait utile qu'ils le précisent afin de vérifier si ces malformations sont bien exclusives à Berlin et/ou l'Europe de l'Ouest et n'ont pas aussi été relevées en Biélorus. Sinon, il s'agit d'une nouvelle imposture de ce site.
:mrgreen: Néanmoins, pour aider les rédacteurs de ce pamphlet - vu leur notoire compétence pour la désinformation - ils se réfèrent probablement à ces données enregistrées dont les causalités peuvent bien entendu être multiples, mais anomalies congénitales dont l'augmentation a AUSSI été notée dans les régions bien plus contaminés d'Ukraine et Biélorus (autre de leurs mensonges) :
Trisomie 21 après exposition in utero lors de l’accident de Tchernobyl (d’après Schmitz-Feuerhake 2006) => forte augmentation après 9 mois à Berlin-Ouest (Sperling et al. 1991, 1994 a&b). Allemagne du Sud : La plupart des enfants conçus au moment de l’accident avaient le syndrome de Down (Sperling et al. 1991), Fissure du palais et/ou bec-de lièvre : => Ex-République Démocratique Allemande, Registre central Zieglowski & Hemprich1999 , Fissure du palais et/ou bec-de lièvre, malformations congénitales : => Allemagne: Bavière Scherb & Weigelt 2004 Korblein 2003a, 2004; Scherb & Weigelt 2003;
Allemagne: Rapport Sanitaire Annuel de Berlin-Ouest 1987 Malformations des enfants mort-nés Strahlentelex 1989 Allemagne: Ville de Iéna (Registre des malformations congénitales) Malformations isolées Lotz et al. 1996 ; Allemagne (RFA + RDA) Morts périnatales Korblein, Kuchenhoff 1997 ; Scherb et autres. 2000a, 2003; Allemagne du Sud Morts néonatales précoces Lüning et al. 1989 ; Bavière : Morts périnatales,mortinaissances, Grosche et al. 1997; Scherb et al.
1999a, 2000a, 2003 , Taux des naissances réduit Korblein 2003a...

Ce qui précède est un échantillon de quelques pathologies dans les 2 Allemagnes lors de l'accident de Tchernobyl. Pour le Bélarus, l’Ukraine et la Russie, la première partie du rapport Greenpeace 2006, "La Catastrophe de Tchernobyl, conséquences sur la santé humaine", soit les 100 premières pages, est dédié aux détails des augmentations de l'incidence de ces mêmes anomalies dans ces régions plus touchées par la catastrophe de Tchernobyl, bien plus accusées. Rapport qui en détaille bien d'autres: le rapport de Greenpeace comporte pas moins de 23 pages de références à des articles scientifiques et médicaux. Ce rien que pour cette seule première partie. Ce rapport a été rédigé par
Antipkin Y.G., Institut de Pédiatrie, d’Obstétrique et de Gynécologie, Académie des Sciences Médicales, Kiev, Ukraine – Chapitre 3
Arabskaya L.P., Institut de Pédiatrie, d’Obstétrique et de Gynécologie, Académie des Sciences Médicales, Kiev, Ukraine – Chapitre 3
Bazyka D.A., Centre de Recherche Médicale pour la Radioactivité, Académie des Sciences Médicales, Kiev,Ukraine – Chapitre 3
Blokov I.P., Greenpeace International - Chapitres 1 et 2
Burlak G.F., Ministère ukrainien de la Santé, Kiev, Ukraine – Chapitre 3
Burlakova E.B., Institut de Physique et de Biochimie – Chapitre 1
Buzunov V.A., Institut d’Hygiène Radiologique et d’Epidémiologie, Centre de Recherche pour la
Radioactivité Médicale, Kiev, Ukraine – Chapitre 3
Cheban A.K., Association "Physiciens de Tchernobyl", Kiev, Ukraine – Chapitre 2 et 3
Dashkevich V.E., Institut de Pédiatrie, d’Obstétrique et de Gynécologie, Académie des Sciences Médicales,Kiev, Ukraine – Chapitre 3
Diomina, E.A., Institut de Pathologie Expérimentale, d’Oncologie et de Radiobiologie, Kiev, Ukraine – Chapitre 3
Druzhina M.A., Institut de Pédiatrie, d’Obstétrique et de Gynécologie, Académie des Sciences Médicales, Kiev, Ukraine – Chapitre 3
Fedirko P.A., Centre de Recherche Médicale pour la Radioactivité, Académie des Sciences Médicales, Kiev, Ukraine – Chapitre 3
Fedorenko Z., Institut d’Oncologie, Académie des Sciences Médicales, Kiev, Ukraine – Chapitre 2
Fuzik M., Centre de Recherche Médicale pour la Radioactivité, Académie des Sciences Médicales, Kiev, Ukraine – Chapitre 2
Geranios A., Département de Physique Nucléaire et des Particules Elémentaires, Université d’Athènes, Grèce – Chapitre 4
Gryshchenko V., Centre de Recherche pour la Radioactivité Médicale, Académie des Sciences Médicales,Kiev, Ukraine – Chapitre 2
Gulak G.L., Institut d’Oncologie, Académie des Sciences Médicales, Kiev, Ukraine – Chapitre 2
Komissarenko I.V., Institut d’Endocrinologie et du Métabolisme, Académie des Sciences Médicales, Kiev, Ukraine – Chapitre 2
Kovalenko A.Ye., Institut d’Endocrinologie et du Métabolisme, Académie des Sciences Médicales, Kiev, Ukraine – Chapitre 2 - 4
Khudoley V.V., Institut de Recherche en Oncologie, Saint Petersburg ; Centre d’Expertise Environnementale Indépendante, Académie des Sciences de Russie, Saint Petersbourg, Russie - Chapitres 1 et 2
Lipskaya A.I., Institut de Pathologie Expérimentale, d’Oncologie et de Radiobiologie, Académie Nationale des Sciences, Kiev, Ukraine – Chapitres 3 et 4
Loganovsky K.N., Centre de Recherche pour la Radioactivité Médicale, Académie des Sciences Médicales, Kiev, Ukraine – Chapitre 3
Malko M.V., Institut de l’Energie et de la Recherche Nucléaire, Académie Nationale des Sciences du Bélarus - Chapitres 1 et 2
Misharina Zh.A., Centre de Recherche pour la Radioactivité Médicale, Académie des Sciences Médicales, Kiev, Ukraine – Chapitre 3
Naboka M.V., Département des Recherches Eco-hygiéniques du Centre Radio-écologique de l’Académie Nationale des Sciences, Kiev, Ukraine – Chapitre 3
Nyagu A.I., Association "Physiciens de Tchernobyl”, Journal International de la Radioactivité Médicale, Kiev, Ukraine – Chapitre 3
Okeanov E.A., Université Internationale d’Etat A. Sakharov de l’Environnement, Minsk, Bélarus - Chapitres 1 et 2
Omelyanets N.I., Laboratoire de Démographie Médicale, Centre de Recherche pour la Radioactivité Médicale, Académie des Sciences Médicales, Kiev, Ukraine – Chapitre 2
Oradovskaya I.V., Institut d’Immunologie du Ministère russe de la Santé Publique, Moscou, Russie – Chapitre 3
Petrov N.N, Institut de Recherche d’Oncologie, Saint Petersburg ; Centre d’Expertise Environnementale Indépendante, Académie des Sciences de Russie, Moscou, Russie- Chapitres 1 et 2
Pilinskaya M.A., Centre de Recherche pour la Radioactivité Médicale, Académie des Sciences Médicales, Kiev, Ukraine – Chapitre 3
Pintchouk L.B., Institut de Pathologie Expérimentale, d’Oncologie et de Radiobiologie, Académie Nationale des Sciences, Kiev, Ukraine – Chapitre 3
Prysyazhnyuk A., Centre de Recherche pour la Radioactivité Médicale, Académie des Sciences Médicales, Kiev, Ukraine – Chapitre 2
Rjazskay E.S., Centre de Recherche pour la Radioactivité Médicale, Académie des Sciences Médicales, Kiev, Ukraine – Chapitre 3
Rodionova N.K., Institut de Pathologie Expérimentale, d’Oncologie et de Radiobiologie, Académie Nationale des Sciences, Kiev, Ukraine – Chapitre 3
Rymyantseva G.M., V.P. Serbskiy V.P., Institut de Recherche Scientifique et de Psychiatrie Sociale et Légale, Moscou, Russie - Chapitre 3
Rybakov S.I., Département Chirurgical, Institut d’Endocrinologie et du Métabolisme, Académie des Sciences Médicales, Kiev, Ukraine – Chapitre 2
Schmitz-Feuerhake I., Département de Physique, Université de Brème, Allemagne (retiré) – Chapitre 4
Serkiz Ya.I., Institut de Pathologie Expérimentale, d’Oncologie et de Radiobiologie, Académie Nationale des Sciences, Kiev, Ukraine – Chapitre 3
Sherashov V.S., Centre d’Etat de Recherche Scientifique en Médecine Préventive, Moscou, Russie - Chapitre 3
Shestopalov V.M., Centre Radio-Ecologique, Académie Nationale des Sciences, Kiev, Ukraine Chapitre 3
Skvarskaya E.A., Centre de Recherche pour la Radioactivité Médicale, Académie des Sciences Médicales, Kiev, Ukraine – Chapitre 3
Slipenyuk K., Centre de Recherche pour la Radioactivité Médicale, Académie des Sciences Médicales, Kiev, Ukraine – Chapitre 3
Stepanova E.I., Centre de Recherche pour la Radioactivité Médicale, Académie des Sciences Médicales, Kiev, Ukraine – Chapitre 3
Sushko V.A., Centre de Recherche pour la Radioactivité Médicale, Académie des Sciences Médicales, Kiev, Ukraine – Chapitre 3
Tararukhina O.B., Centre russe de Radiologie Scientifique, Moscou, Russie – Chapitres 3 et 5
Tereshchenko V.P., Centre de Recherche pour la Radioactivité Médicale, Académie des Sciences Médicales, Kiev, Ukraine – Chapitre 3
Usatenko V.I., Commission Nationale de la Radio-Protection d’Ukraine, Kiev, Ukraine – Chapitre 1
Vdovenko V.Yu. Centre de Recherche pour la Radioactivité Médicale, Académie des Sciences Médicales, Kiev, Ukraine – Chapitre 3
Wenisch A., Institut autrichien d’Ecologie Appliquée, Vienne, Autriche – Chapitre 4
Zubovsky G.A, Centre Scientifique russe de Radiologie (Rayons X), Moscou, Russie – Chapitre 3


Et vous, messieurs de http://www.laradioactivite.com et de l'AFIS ? Combien de spécialistes étiez-vous pour la rédaction de vos pages web de désinformation, non signées ici et sans aucune référence ?

http://www.laradioactivite.com a écrit:
Des effets héréditaires n’ont pas été observés chez les descendants des irradiés d’Hiroshima et de Nagasaki. A Tchernobyl, où les doses ont été plus faibles, aucun effet discernable d’effets héréditaires causés par les radiations n’était attendu étant donnée la petitesse des coefficients de risque estimés par l’UNSCEAR. Aucun élément nouveau n’est venu changer cette conclusion depuis 2000.
Vous êtes décidément trop forts en désinformation. Si si, j'insiste !
"On sait aujourd'hui que 90% des malformations congénitales sont provoquées par des facteurs d'environnement (identifiés ou non) qui, pour la plupart, ne sont pas génotoxiques. Les malformations congénitales ne sont donc généralement pas transmissibles à la descendance. (ndlr  => somatiques et non pas germinales à 90 %). Réciproquement, toutes les maladies génétiques ne sont pas patentes à la naissance. Certaines de ces maladies (notamment des maladies autosomiques dominantes) ne se manifestent qu’après une période de latence clinique de plusieurs années." (Prof. Manuel Mark, Université Louis Pasteur, Strasbourg, 207)
On sait aussi, si si, car certains savent (des connaissances biomédicales) et ne se limitent pas à de la désinformation (nucléophile) , que les descendants d'irradiés de Tchernobyl ne vont pas nécessairement avoir des descendants exprimant des anomalies génétiques, pour celles transmissibles, à la première génération... celles-ci pouvant être récessives par ex, se transmettre néanmoins à la descendance, (=> porteurs sains, de mutation non exprimées) qui ne s'exprimeront que des générations plus tard , lors d'un hypothétique mais possible et opportuniste état allélique homozygote.
Entre autres raisonnements, dont le schéma évolutif très simple mais assez triste et malheureux de dynamique sélective: un porteur sain pour X anomalie génétique, s'il souffre d'autres pathologies, dystrophie, atrophies ou moins bon état de santé que la moyenne, aura moins de chances qu'un individu bien portant de se reproduire, de trouver un partenaire sexuel ! C'est ainsi que va la vie.

Comment pouvez-vous avoir le culot de tenter d'insinuer que - puisque pas d'effets héréditaires n'ont été observés à Hiroshima- Nagasaki - ce serait parce que les irradiations ne seraient pas mutagènes ? Honteux imposteurs ! Si le risque mutagène (induction de mutations dans la lignée germinale) n'a pas été retrouvé chez l'homme par le suivi des descendants, à la lumière des résultats expérimentaux sur l'animal il ne peut EN AUCUN cas être écarté ! Il ne peut être que considéré comme effectif sous les conditions précédentes. On ne peut tout simplement pas expérimenter de la sorte sur l'humain.

La suite est le pompon de la farce :
http://www.laradioactivite.com a écrit:
L’absence d’évidence ne signifie pas une innocuité des radiations. La Nature en cas d’anomalie génétique ou de malformation peut en limiter les conséquences en n’amenant pas une grossesse à son terme. A ces corrections naturelles, se sont superposés des facteurs psychologiques. On a observé un accroissement spectaculaire des interruptions de grossesse à la fois dans les zones proches et éloignées de l’accident.
Oui, absence d'évidence ne signifie pas une innocuité des radiations... vous faites bien le dire ! D'autant plus que la non innocuité des radiations est largement observée, expérimentée et démontrée – autant chez l'homme que chez l'animal - sombres crétins. Mais lorsque vous dites que :
Citation:
 « La Nature en cas d’anomalie génétique ou de malformation peut en limiter les conséquences en n’amenant pas une grossesse à son terme. A ces corrections naturelles »
.... Vous entrez là dans la plus sordide des argumentations: vous faites appel ici aux lois de la nature, à l'élimination, à la sélection naturelle des organismes les moins viables ou les moins aptes à survivre... c à dire un sordide plaidoyer ultralibéral, un darwinisme social allant à l'encontre et de l'éthique et de la déontologie médicale. Médecine qui, au contraire de vous, a une déontologie: elle tente de comprendre et d'avancer pour prévenir, soigner lorsque possible les malades, et dès lors qu'il y a un projet parental, même s'ils ne sont pas encore nés. L'eugénisme est un délit ; la médecine n'est pas eugéniste.
Vous êtes doublement crapuleux, non pas seulement pour vos mensonges et vos désinformations, mais car vous associez sans gêne «  corrections naturelles », « La Nature » et « avortements spontanés » à n'importe quelle « anomalie génétique ou malformation ».
Puisqu'il est clair que si chaque personne irradiée et présentant anomalies ou pathologies avortait ou se suicidait, il y aurait une baisse significative de cancers et de conséquences médicales à résoudre, n'est-il pas ? Pourquoi ne pas aller jusqu'au bout de votre logique sélective et anti-médicale ?

http://www.laradioactivite.com a écrit:
A ces corrections naturelles, se sont superposés des facteurs psychologiques. On a observé un accroissement spectaculaire des interruptions de grossesse à la fois dans les zones proches et éloignées de l’accident.
Il ne s'agit pas de corrections, mais de mort d'embryons et avortements non désirés. Des corrections dites-vous ?Un accroissement spectaculaire dites-vous ?
Mais de quoi, d'IG, d'IMG ou d'IVG ? Psychologiquement comme socialement, comme médicalement, la nuance serait très utile ici.. Aussi utile que de préciser ce que vous appelez zones proches et éloignées de l'accident. L'Australie, est-ce assez loin ?

http://www.laradioactivite.com a écrit:
Une conséquence de l’accident de Tchernobyl a été des baisses de natalité constatées ultérieurement dans plusieurs régions, probablement associées à des craintes d’avoir un enfant et à un refus de procréer. Dans les zones contaminées, les baisses sont encore accentuées du fait que ce sont surtout les plus jeunes qui ont quitté ces régions sinistrées.
" probablement associées à des craintes d’avoir un enfant et à un refus de procréer"... Oui, ne pas vouloir d'enfant et un refus de procréer donne généralement une baisse de natalité. Vous devriez postuler pour le prix international du truisme.

Mais comment faites-vous ici pour relever une causalité entre l'accident de Tchernobyl et une baisse de natalité, alors que vous niez toute corrélation entre augmentation des malformations, cancers et autres, pour les mêmes événements et périodes, dans les mêmes régions ? Un cas d''intuition scientifique sélective, non ?

Citation:
Dans les zones contaminées, les baisses sont encore accentuées du fait que ce sont surtout les plus jeunes qui ont quitté ces régions sinistrées.
Oui. Et vous oubliez d'ajouter que l'espérance de vie a aussi dramatiquement baissé dans les régions les plus contaminées, ce qui n'accentue certainement pas le vieillissement moyen des populations. Pas de corrélation ici non plus, pour vous, entre chute de l'espérance de vie dans ces zones, juste après la catastrophe de Tchernobyl, et surmortalité infantile  ?
Et pourtant :
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Autres pays issus du bloc soviétique :
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MessagePosté: 07 Mai 2011, 15:36 
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Bien dit et beau boulot, faudra envisager de coller ces pages dans le site à terme !

Les Négationistes Nucléophiles Associés a écrit:
On a bien observé une augmentation constante mais modeste des malformations congénitales au Belarus dès avant 1986 à la fois dans les zones contaminées et non contaminées. Toutefois, cette augmentation ne semble pas associée à des radiations, car elle est même plus importante dans les zones peu contaminées


"Toutefois, cette augmentation ne semble pas associée à des radiations, car elle est même plus importante dans les zones peu contaminées" :

Enoncé entièrement gratuit qui m'incite à en proposer un autre dont la teneur est totalement différente, mais basé sur la même méthode avec les mêmes "données" :

Bien entendu, cette augmentation est intégralement associée à des radiations, puisqu'elle est même plus importante dans les zones peu contaminées. En effet, et cela s'explique facilement, la dose reçue dans les zones contaminées est tellement néfaste et mortelle pour les organismes fragiles que seuls survivent les plus aptes, les autres meurent ou sont détruits, réduits en une bouillie informe dès le début, et ne sont donc pas "visibles" au comptage, alors qu'en zone peu contaminées le processus peut aller à terme et les effets ont pu se manifester physiquement et se compter, mettant d'ailleurs en évidence que même à faible dose les effets sont déjà gravement délétères. :mrgreen:

Ces mecs font de la science ? :beer:


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MessagePosté: 08 Mai 2011, 00:05 
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Oui, c'est un raisonnement par l'absurde qui n'est pas du tout absurde. Il suffit de penser à l'analogie de l'espérance de vie en chute libre pour une population qui souffrirait d'un ensemble d'aggravation de maladies (l'espérance de vie est une notion équivoque, car il suffit d'augmenter la mortalité infantile pour faire baisser la première, mais laissons cet aspect de coté) : que se passe-t-il pour les cancers si la population rajeunit ? Et bien ils baissent, puisque les cancers sont moyennement une maladie corrélée à la vieillesse. On peut alors, si on est un enfoiré de nucléophile, prendre ces résultats et déclarer que les irradiations ont contribué à améliorer la santé des populations en regard aux cancers !
Alors qu'ils n'ont en fait cessé d'augmenter si on interprète correctement les résultats statistiques: tout simplement, une proportion de ces cancers n'auront pas le temps de se déclarer ! Un peu comme la seconde guerre mondiale: elle a énormément fait baisser le taux de cancers des russes dans la tranche des 18 à 40 ans. Évidemment, ils sont tous morts au champ de bataille.

Mais puisqu'en fait, malgré ce que tentent de faire croire les nucléophiles, cancers et malformations n'ont cessé d'augmenter dans les régions les plus contaminées par la cata de Tchernobyl, on n'en est même pas à ces subtilités sélectives-là : même le taux de naissances et l'espérance de vie en chute dans ces régions, n'a pas réussi à camoufler statistiquement l'augmentation énorme des maladies liées aux contaminations et irradiations.

Interviews.
Médecin-chef du service pédiatrique de l'hôpital de Gomel, Viatcheslav Stanislavovitch : " En 1985, 1 an avant la catastrophe, 200 cas de malformations étaient répertoriés. En 2000, plus de 800 cas, malgré pourtant une baisse considérable des naissances : actuellement 14 à 15 000 naissances/an, contre 28 à 30 000 avant la catastrophe de Tchernobyl" [...] " Actuellement, les malformations que nous constatons en tant que médecins sont beaucoup plus compliquées qu'avant. Ce sont en majorité des malformations du coeur, du système cardio-vasculaire, du tube digestif, des reins Ces altérations rendent les enfants invalides.
L'augmentation des leucémies et du cancer de la thyroïde est un des problèmes graves. Nous ne nous occupons pas, dans ce service, des enfants diabétiques qui sont traités dans un service d'endocrinologie, mais nous avons rencontré ici des cas de diabètes chez les nouveaux nés et savons qu'il y a une hausse de ces maladies. Nous constatons une grande baisse de l'immunité et beaucoup d'anémies ; les maladies infectieuses se manifestent avec beaucoup plus de gravité.
Nous observons aussi des maladies qui habituellement ne sont pas caractéristiques des enfants, liées à une forte tension artérielle, des altérations du rythme cardiaque. Les cataractes font partie des malformations de naissance. C'est une maladie pourtant très rare chez l'enfant et que l'on observe de plus en plus.
Il faut toutefois souligner que nos possibilités de détection de ces maladies sont devenues plus fiables.
Les malformations qui arrivent maintenant, nous pouvons les imputer à la catastrophe de Tchernobyl. On ne peut pas encore évaluer complètement les conséquences, car il est trop tôt. Les filles qui accouchent maintenant avaient deux - trois ans au moment de la catastrophe. Celles qui sont nées ou qui étaient dans le ventre de leurs mères au moment de l'accident, n'ont que 16 ou 17 ans et ne sont donc pas encore enceintes..."


Professeur Lazjuk, registre national des malformations à l'Institut biélorusse des maladies héréditaires :
"La fréquence des malformations du développement après Tchernobyl augmente dans le Bélarus tout entier. Dans la région de Vitepsk, pourtant considérée comme propre, il y a une augmentation de 47 % des malformations intra-utérines de 1986 à 1994. Dans la région de Moguilev, où la contamination en césium 137 est de près de 15 curies/km2 (soit 455 000 becquerels/m2), l'augmentation est de 83 %, alors qu'elle est de 87% dans celle de Gomel [la région du Bélarus la plus contaminée]". Selon les données du ministère de la santé, le taux de malformations à la naissance est actuellement de 8,5 pour 1 000 ; En fait, précise-t-il, s'il n'y avait pas eu le dépistage et les avortements 12 enfants sur 1 000 (et non pas 8) seraient nés avec des malformations. Il ajoute que ces chiffres sont à prendre avec précaution, car toutes les malformations ne sont pas prises en compte."

Extrait de http://www.dissident-media.org/infonucl ... 25_26.html : page à lire, et site extrêmement bien documenté et intéressant. Un site spécialement dédié à Tchernobyl, mais malheureusement pas mis à jour depuis longtemps. Dommage car ces dernières années les preuves accablantes se sont accumulées par des rapports récents qui donnent raison à ce site et à tous ces gens-là, des scientifiques de l'Est qui criaient dans la nuit, dénonçant les silences sur Tchernobyl depuis des années.

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MessagePosté: 15 Mai 2011, 21:28 
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Lu sur Observatoire Zététique, par l'inénarrable Estula : http://www.zetetique.fr/index.php/forum ... 0&start=80

Estula sur OZ a écrit:
Citation:
A Tchernobyl, 25 ans après la catastrophe le territoire accueil une biodiversité florissante et très étonnante, mais c'est surtout l'absence des hommes qui a permis à la nature de reprendre le dessus, rappellent les scientifiques...
La seconde phrase, démontre tout de même que, même si les animaux et la flore n'ont pas été dérangés par l'homme, ils n'ont pas non plus été trop perturbés par les radiations.

Salut vieille pute, comment ça va ? Tu as bien choisi ton interlocuteur : Bobby-rantanplan, le modo "écolo" le plus bête et soumis de l'Ouest à l'Est. Ce n'est pas lui qui réfutera tes conneries, il serait pas fichu de réfuter l'areuuuh d'un marmot de 6 mois.

Pourquoi ne pas profiter de cette nature florissante pour aller y chasser et récolter légumes et champignons, ramener et préparer de bons rôtis de sanglier ou marcassin de cette zone à tes enfants ou petits-enfants, ou disons à ces humains auxquels tu tiens le plus, si tu en as ?
Tu fais partie de la nature toi aussi, oui ou non ? Profite donc de ce surnombre de sangliers dans la zone pour ces festins que je te propose, mais pas qu'une fois car c'est florissant (ramène de la bidoche et des légumes en suffisance pour nourrir tes proches durant 2 ans, c'est bien mieux !) des festins de bonne viande bien mitonnée avec morilles et chanterelles, garniture de légumes sauvages cueillis dans la zone irradiée... gros malin !

La nature florissante dans la zone désaffectée par les humains de Tchernobyl, ne signifie rien d'autre que des plantes contaminées (une flore à la diversité déjà différente de celle avant la catastrophe) en grand nombre - non dévastées puisque les humains n'y sont plus - nourrissant des rongeurs et autres consommateurs de végétaux en grand nombre, terriblement contaminés en grand nombre, ayant des conséquences sur leurs portées en grand nombre, parfois plus de 20 % de la portée ayant de graves déficiences, et qui servent à nourrir un nombre de prédateurs en grand nombre, qui à leur tour sont contaminés en grand nombre avec un taux d'anomalies et de déficiences de leurs portées en surnombre...
Bien évidemment, les bébés rongeurs déficients disparaissent peu après leur naissance, bouffés ou autrement éliminés, (avant parturition aussi), et les descendants de leurs prédateurs à leur tour... ce qui donne tout de même, vu l'énorme fécondité de ces mammifères, proies comme prédateurs, car carnivores comme rongeurs (même les loups et sangliers ont une fécondité très élevée par rapport à d'autres mammifères), auront suffisamment de survivants à la surmortalité, pour proliférer...

Par cette explication élémentaire, mais en omettant justement le surnombre de déchets directement lié aux irradiations - non visible pour les idiots et ignares, encore moins pour le regard des nucléophiles - cela permet à des imbéciles dans ton genre, en grand nombre eux aussi, de parler de nature florissante POUR bien évidement +/- indirectement minimiser l'impact des radiations et contaminations sur l'humain...
Humains qui ne vivent pas dans la zone contaminée en grand nombre, et pour cause: ils ne se satisfont pas de mettre en péril la vie de leurs enfants. Seuls les intoxiqués irresponsables et potentiellement criminogènes dans ton genre, en surnombre, s'en satisfont tout comme ils le feraient vis-à-vis des rats, des campagnols, etc.

Viens donc dans ce forum si tu as les roubignoles : on te fournira détails et sources scientifiques sur ce qui se passe dans la "zone interdite" de Tchernobyl derrière les apparences de "nature florissante", connard !
:beer: C'est une invitation formelle. Oseras-tu intervenir dans ce forum pour y exposer ta connerie ? J'en doute. Tu es un couard dont la vie de forumiste n'ose se mouiller qu'en zone fétide et acquise, parmi les gros ignares et mous du gland.

Sincèrement navré de ne pas pouvoir mettre bon coup de pied sur OZ pour te péter le cul, mais hélas les modos et admins bannissent systématiquement quiconque est soupçonné être de "l'équipe" Rationalisme-org, ou avoir des liens étroits avec ce forum-ci... Et puis ils interdisent toute franchise dans leur forum de neuneus et/ou d'abrutis pathologiques. Ce serait pénible de t'expliquer sur place que le caca de tes propositions schlingue vraiment la merde.
Remarque ce parfum cadre très bien avec une certaine logique, la tienne, et je ne dis pas le contraire. Si tes propos sentaient bon, ce serait vraiment le plus étonnant et incohérent.

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MessagePosté: 18 Mai 2011, 14:59 
Glorbs
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Me revoici.
Long time to see you.
Trop longtemps...


Au cas où j'aurais pas loupé quelque chose - Pour les bas de plafond comme moi :


Les accords entre l'OMS et l'AIEA sont plus qu'une tacite connivence d'écoliers turbulents du même quartier (l'ONU).
Les deux parties ont signé un texte
Il date du 28 mai 1959 et porte le nom pimpant de « résolution WHA 12-40 ».
Le texte de ce « pacte de non agression » contre nature est lisible sur le site :

http://resosol.org/InfoNuc/IN_DI.OMS_AIEA.html


Mais, c'est quoi l'AIEA ?
Tout de même... Ca ma tarabusté ce ...bidule.
Cette émanation (!) de l'ONU a été créée en 1957 pour « Promouvoir les usages pacifiques de l'énergie nucléaire » Elle a été créée – en gros - par l’industrie nucléaire pour l’industrie nucléaire.
Bizarre, non ?
C'est un peu ce que Benenuts est à la cacahuète salée...
De quoi je me mêle aurait on envie de dire ?
C'est en gros, à peine masqué, une agence de pub. Car enfin, veiller à ce que le nucléaire soit « correctement » utilisé est déjà une défense de celui ci.
A noter que cette organisation a obtenu le prix Nobel de la paix en 2005. SI.
Ca vous fait pas rire ? Ouais, moi aussi.

Je précise que ce chiffre de 4000 morts « recommandé » par l'AIEA n'était pas le nombre de morts supposés lors de l 'accident de Tchernobyl mais une estimation du nombre total de morts, venus et à venir, imputable à ce dernier sur le long terme.
Monstrueux.
Comme les subterfuges utilisés pour passer à la trappe des centaines de milliers de victimes.Soit qu'on les oublie purement et simplement soit qu'on impute leur mort à une cause autre que celle de l'irradiation.


Dans le reportage diffusé par LCP que j'avais jadis évoqué ,

[dont voici un lien
http://www.chernobyl-day.org/article/la-bataille-de-tchernobyl ]


un intervenant dit «  les russes avaient l'habitude qu'on leur mente... »

Ce que j'en conclue ? Que nos dirigeants sont bien meilleurs menteurs que ceux de ces pauvres popovs qui eux au moins semblaient s'en être rendu compte...

Je retourne tout ça dans ma tronche...
Je suis pas un « fan » de la théorie du complot.
Finalement elle n'est pas utile : Il suffit de faire confiance à cette vanité naturelle de l'homme que dénonçait Swift.
Pour donner – un tout petit peu – raison à Cajy il y a quelque chose dans la structure encore féodale de nos société qui attire vers le pouvoir ceux ...ceux que le pouvoir attire. Pas forcément les meilleurs d'entre nous.
Notre foutue propension à « l'esprit de corps » maintient ensuite la cohésion au sein de la meute.


Quelques sources piquées de droite et de gauche :
[url]
http://philrr.blog.lemonde.fr/2011/03/2 ... s-et-aiea/[/url]

Extrait savoureux :
…/... Dans les faits, cette collaboration s’est faite au profit de l’AIEA. Pour meilleur exemple, le dernier bilan de Tchernobyl, établi conjointement par l’OMS et par l’AIEA en septembre 2005, fait état de 50 morts, 9 décès d’enfants de cancers de la thyroïde et 4 000 cancers potentiellement mortels. Nombre de recherches indépendantes ont été ignorées. En février 2010, une étude de l’Académie des sciences de New York, rédigée par les professeurs Alexeï Yablokov, Vassili et Alexeï Nesterenko estime à 985 000 le nombre de morts liés à la catastrophe.

Yablokov,Vassili et Nesterenko évoqués ci dessus sont les responsables d'une étude longue et très fouillée publiée par l'académie des sciences de New york en janvier 2010 qui « ose » 985 000 morts...pour l'instant.
Voici le lien pdf en français (version digest) :
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/Chernobyl_Consequences_of.pdf


Archie Cash, je découvre seulement aujourd'hui le message que tu as posté le 16 avril...
Je suis...contrit ( trie les lettres superflues)

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« La politique est l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde. »
Paul Valéry


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MessagePosté: 19 Mai 2011, 07:57 
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Salut Marcel, et merci pour le petit message de synthèse.

On a suffisamment de matière pour la page prix fosses septiques, qu'on va mettre on line tantôt.

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"Je veux qu'on me prenne pour un con car j'en suis un, qu'on me parle simplement pour que je capte bien car je suis idiot: si on me regarde et qu'on me parle sans égards, c'est déjà me considérer à peu près normal et pas uniquement comme un handicapé physique ou un déficient mental."


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MessagePosté: 22 Mai 2011, 01:44 
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Inscription: 24 Jan 2005, 09:45
Messages: 2054
Localisation: Aix-les-tantes (Pyrénées Orientales)
Je suis lecteur assidu du forum de l'Observatoire Zététique, ne connaissant pas de meilleur concentré de connerie humaine sceptico-zététicienne. Sur OZ, Observatoire de l'alignement psittacidique aux versions officielles étatico-industrielles, comme d'hab l'ami Estula, cette innomable grosse putain, raconte des mensonges en chaîne tellement énormes que ça laisse hagard. Autant sur Fukushima que sur l'impact de Tchernobyl. Ici par ex http://www.zetetique.fr/index.php/forum ... 0&start=90 :
Estula a écrit:
Quant à Tchernobyl, j'aimerais avoir les sources de la présence d'animaux monstrueux. Même les écologistes les plus bornés sont obligés de reconnaître que la vie animale autour de la centrale se porte très bien, et qu'aucun des phénomènes catastrophiques annoncés n'a eu lieu ! Mais ils mettent ça sur le fait qu'il n'y a plus d'habitants, ce qui a favorisé la faune et la flore sauvages.

Des sources ? Voici des publications scientifiques récentes, dont 6 ou 7 par un gars du CNRS : des publications sur la REDUCTION de biodiversité et des effectifs, d'espèces animales entières parfois, trop sensibles aux radiations et n'ayant même pas survécu dans la région, connard ! Publications aussi sur l'augmentation du taux de difformités... Tu cherches des monstres, alors que ce qu'il faut chercher c'est surtout la réduction et déclin d'effectifs; car les monstres (les "teratos"), les difformités et anomalies, ont une tendance à disparaître de la nature plus accusée que les autres individus sains, à cause justement de leurs difformités, pathologies ou anomalies. Ils survivent plus difficilement - bougre d'ignare - malgré que les taux d'anomalies soient au-dessus de la moyenne ! Et lorsque le taux de "monstruosités", d'anomalies, par causalité le plus souvent exogène comme c'est le cas dans ces zones irradiées, est trop élevé, ce sont les populations entières qui peuvent disparaître de la région.

Goncharova R.I et al. Transgenerational accumulation of radiation dammage in small mammals chronically exposed in Chernobyl fallout. Radiat Environ Biophys 45: 167-177, 2006 / Ryabokon N.I. & Goncharova R.I. Transgenerational accumulation of radiation damage in small mammals chronically exposed to Chernobyl fallout Genetic processes in chronically irradiated populations of small mammals. Environmental Management and Health. no5,11: 443-446 , 2000

Ryabokon N.I., Smolich I.I., Kudryakov V.P. & Goncharova R.I. Long-term development of the radionuclide exposure of murine population in Belarus after the Chernobyl accident. Radiat Environ Biophys 44: 169-181, 2005

Goncharova R.I. & Sloukvine A.M. Study on mutations and modification variability in young fishes of Cyprinus carpio from regions contaminated by the Chernobyl radioactive fallout. In Russian-Norwegian Satellite Symposium on Nuclear accidents, Radioecology and Health , Abstract p. 27-28 October, 1994 Møller A.P., Mousseau T.A. & de Koe F. Anecdotal and empirical research in Chernobyl Invited Reply Biology Letters do:10.1098/rsbl.2007.0528 p 1-2.

Møller A.P., Karada T.A. & Mousseau A. Antioxydants in eggs of great tit, Parus major, of Chernobyl and hatching success. Journal of Comparative Physiology B178, p735-743, 2008

Ellegren H., Lindgren G., Primmer C.R. & Møller A.P. Fitness loss and germeline mutations in barn swallows breeding in Chernobyl. NATURE Vol. 389: 593-595. 9. October, 1997

Møller A.P., Mousseau T.A. Reduced abundance of insects and spiders linked to radiation at Chernobyl 20 years after the accident Biol. Lett. of Royal Society 5(3): 356-359 , 18 March 2009

Møller A.P., Mousseau T.A. Species richness and abundance of forest birds in relation to radiation at Chernobyl. J Ornithol 130:239-246 , 2009

Møller A.P. & Mousseau T.A. Determinant interspecific variation in population declines of birds after exposure to radiation at Chernobyl. Journal of Applied Ecology 44:909-919, 2007

Møller A.P., Mousseau R.E., Milinevsky G., Peklo A., Pysanets E. & Szép T. Condition, reproduction and survival of barn swallows from Chernobyl. Journal of Animal Ecology 74 : 1102-1111, 2005

Møller A.P., Mousseau R.E., Lynnm C., Ostermille S., Rudolfsen G. Impaired swimming behavior and morphology of sperm from barn-swallows, Hirundo rustica, in Chernobyl. Medicine Research 650: 210-216, 2008

Møller A.P. & Mousseau T.A. Biological consequences of Chernobyl: 20 years on. Réf. Trends in Ecology and Evolution, 2008

Møller A.P. & Mousseau T.A. Reduced abundance of raptors in radioactively contaminated areas near Tchernobyl. J. of Ornithology, 150: 245-239, 2009

Møller A.P. & Mousseau A. Efficiency of bio-indicators for low-level radiation under field conditions. Ecological Indications 11: 424-430, 2011


Des sources tu cherches, grosse pute du néolibéralisme ? Mais as-tu cherché au moins, espèce de menteur invétéré ? Au bon endroit aussi, et parmi ce qui existe ? Sur le net par exemple ? Pauvre gars, comment peut-on être si affabulateur, ignare et en même temps aussi prétentieux ?

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 Sujet du message: Re:
MessagePosté: 20 Juin 2011, 20:17 
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quaderas1 a écrit:
ty for share

C'est quoi cet énergumène, qui met ce même message un peu partout ?

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MessagePosté: 20 Juin 2011, 21:29 
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Inscription: 25 Jan 2005, 00:24
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C'était un (ro)bot.

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MessagePosté: 20 Juin 2011, 22:31 
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Inscription: 24 Jan 2005, 14:00
Messages: 1658
Localisation: Terre( troisième planète du système Sol)
J'en vire de 3 à 5 par semaine!

Pénible mais c'est vite fait avec les outils d'admin (c'est les seuls machins que je sais faire...virer les robots!) :mrgreen:


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MessagePosté: 21 Juin 2011, 07:50 
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Inscription: 08 Aoû 2008, 20:07
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Ou est qu'on en trouve des robots de la sorte? J'aimerai bien en avoir un pour me gratter le dos...

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