Bonjour Fadasse et bienvenue !
Fadasse a écrit:
1- Tout syllogisme cherchant à démontrer l'existence ou l'inexistence de dieu est une ineptie scientifique, même si ils peuvent meubler agréablement nos longues veillés d'hiver.
Les incroyants ne sont pas tenus de démontrer l'inexistence de quoi que ce soit ! Mais pour répondre directement à ta remarque, je dirais que cela dépend de quel dieu tu veux parler.
Par exemple, la recherche scientifique a clairement, même si ce n'était pas son but, démontré l'inexistence du dieu chrétien tel qu'on le concevait au 15ème siècle. Pas de déluge, de création du monde en six jours etc.
Mais la religion n'en est pas morte. Car la plupart des dieux actuels ont été redéfinis par les prélats pour être les plus indétectables possibles. Incolores, inodores, silencieux... Idéal pour échapper à la réfutation ! Mais si ces nouveaux dieux sont inactifs et muets, leurs porte-parole vocifèrent plus que jamais.
A mon avis, deux types de dieux coexistent souvent au sein d'une même religion.
Il y a d'abord des dieux officiels, soigneusement définis par des théologiens académiques pour qu'on ne puisse les réfuter, comme je l'ai dit. Ces dieux-là sont donc théoriques et éthérés, on leur a ôté toute aspérité. Ce sont des constructions intellectuelles creuses, du "rien" monté en neige. Si l'on ne peut les réfuter, c'est parce qu'ils ont été méticuleusement conçus dans ce but précis.
Et puis il y a les dieux de la pratique courante. Ils sont censés répondre aux prières, faire des miracles quotidiens, se révéler lors d'apparitions, guérir les malades et influencer le cours des évènements. Les prétendues manifestations de ces dieux-là sont, elles, parfaitement réfutables - et souvent réfutées, comme le montrent les centaines de statues pleureuses, de capsules de pseudo-sang qui se liquéfient et de faux suaires.
Ce sont ces derniers dieux du quotidien qui attirent le plus souvent les fidèles. Les dieux éthérés des théologiens ne sont d'aucune utilité pratique – sauf quand il s'agit de répondre aux interrogations par un sophisme. "
Le dieu s'est comporté comme s'il n'existait pas" se plaint le croyant. "
Bien sûr, par définition : ses voies sont impénétrables" répond le prêtre. Bof.
Il est clair que la "nature duale" des dieux des religions modernes va en s'amplifiant. Le divorce entre les deux natures (d'un côté une construction théorique non réfutable, de l'autre une créature aux supposées manifestations physiques réfutables) devient de plus en plus criant, au fur et à mesure que les connaissances progressent.