Jean Foutre Premier a écrit:
La conjonction de ces deux éléments selon moi, crédit et pétrole, ou délire et énergie, est à la base de ce qui fait aujourd'hui notre quotidien au sens le plus large et le plus concret. Ce bordel a tiré du néant environs 6 milliards d'individus. Le néant n'étant de bien entendu absolument pas égalitaire. Mais je te laisse entrevoir l'aboutissement final de cette mascarade avec un effondrement systémique du crédit et un peak oil par dessus.
J'ai tendance a penser qu'il n'y aura pas de "peak oil", simplement (arf!) parce qu'il y aura une transition decisive - sans doute de plus en plus acceleree a courts et moyens termes - vers le non-oil. Non pas que les problemes energetiques s'evanouiront alors comme par magie, queue non!, mais ils seront d'une autre nature, du moins leurs causes. Par contre, le credit, et d'une facon plus generale, les mecanismes financiers (qui englobent la "speculation energetique"), devront vite se muter en quelque chose qui, contrairement a ce qui les fonde en grande partie aujourd'hui, ne cumule ni la fantasmagorie speculative ni le libertinage comportemental. En resumant drastiquement: il est temps - peut-etre meme est-il encore temps - de deboulonner le djieu Bourse Sauvage et de le remplacer par un systeme controle et controlable (mecanismes compris) qui adherera asymptotiquement au reel (= economie reelle). J'aborre l'ultra-liberalisme, mais je ne suis point un anti-liberal. Bref, et pour faire une petite parenthese "theorique" a la mords-moi la pine, je crois que Keynes (et ceux qu’on appelle neo-keynesiens) avait - et a encore - en grande partie raison: il faut (re-)mettre le bien etre des individus et de la collectivite au centre de l'economie, et non plus le seul bien etre d'une oligarchie d'actionnaires et de pretres financiers, et il faut que le politique conduise l'economique, et non le contraire. Facile a dire. Arf! Mais pas impossible a faire. D'autant plus qu'il en va de la sante du clerge financier qui s'en est mis plein les couilles jusqu'a present. Et il le sait. Ou plutot, il commence a s'en apercevoir. Bref.