obidil a écrit:
Un meurtre c'est un meurtre
Oyez oyez, sonnez le clairon car l'explication est béton !
Il faudrait envisager de freiner la déconnade, même rédigée sur un ton sentencieux Quel charabia, bordel ! :
Citation:
Plus sérieusement, je crois que ce qui différencie le fait de tuer un animal de tuer un être humain, c'est que l'agression au sein d'une même espèce est normalement régulée par des processus issus de l'évolution de façon à ce que (le plus souvent) elle n'aboutisse pas à des blessures graves, et a fortiori la mort. Ils sont nécessaires même chez les animaux les plus solitaires, notamment pour la reproduction...
Tuer un animal n'est pas très bon pour
sa reproduction à lui (je le rappelle au cas où...). Tuer un soldat ennemi n'est pas considéré comme crime ou meurtre (par les lois nationales), mais c'est pourtant tuer... et avec des blessures très graves, car mortelles. Pas très bon non plus pour sa reproduction à lui - il faudrait aussi freiner ton
charabia évolutif, c'est n'importe nawak : Une des récurrences de notre espèce est de tuer des membres d'autres espèces ainsi que des "ennemis" au sein de la nôtre. Je n'approuve pas le phénomène, je le constate. Je constate aussi qu'un ensemble de lois et faits sociaux (non darwiniens) ont été mis en place pour réprimer et canaliser cette déplorable et violente irritabilité de l'humain. Et je constate aussi l'évolution technologique vers plus d'efficacité mortifère. Pas darwinienne elle non plus. Laisse donc Darwin reposer en paix.
Citation:
L'aboutissement au meurtre de sang-froid est le signe d'un dérèglement, voire d'une absence totale chez les plus frappadingues, de ces processus protecteurs (d'autrui). L'individu présentant cette folie, plus ou moins lourde, est une menace pour la société. Or les lois sont faites avant tout pour protéger la société. Il se trouve simplement que l'intérêt de la société converge le plus souvent avec celui de la plupart de ses membres. Ici, l'intérêt de tous les membres de la société comprenant un élément meurtrier (enfin pas tous, il faut exclure le-dit meurtrier) est d'éviter qu'il ne puisse récidiver (qu'il faille le guérir, le flanquer en taule ou le zigouiller est un autre débat).
Vi, bravo pour le speech simpliste sur les normes, normalité, usages et intérêts sociétaux. Le problème est que la suite laisse à désirer :
Citation:
Ensuite, ce processus n'existe simplement pas envers les membres d'autres espèces. Sauf par accident (du genre : ce bébé phoque est kromeugnon). L'individu se montrant capable de tuer un animal est donc parfaitement normal. Celui en étant incapable aussi remarquez. Mais surtout : quel est le tort causé à la société par la mort d'un animal ? N'étant pas membre de la société et ne pouvant l'être, cet animal lui est soit utile, soit nuisible, soit indifférent.
Les lois peuvent changer, c'est l'homme qui les concocte.
Mais quel est le tort causé à la société par la mort d'un humain dont personne ne souhaite la présence dans son quartier, genre un
"orphelin délinquant chômeur et asocial" ?
La mort ou disparition de ce jeune homme - que je ne souhaite pas du tout - ne porterait aucun tort matériel à la société, pour laquelle il n'est d'aucune utilité observable/quantifiable (avec ton regard d'utilitariste). Et pourtant je ne la souhaite pas car je ne suis pas aligné sur des paramètres utilitaristes, comme tu les énonces ici.
Cet utilitarisme est un calamité, un des signes les plus flagrants d'immoralité. Un même utilitarisme est plaidé par ces imbéciles et/ou ces eugénistes pour leurs lubies et cibles respectives: les invalides, les handicapés, les étrangers illégaux, le 4me âge, les rhinocéros, les loups, les forêts "improductives", etc. Leur thématique commune étant: en quoi servent-ils notre société ?
Citation:
Et à quiconque me reprocherait d'être trop froid et détaché : je parle des fondements rationnels de la loi. On ne fait pas les lois avec des sentiments. Enfin j'espère...
Pouet pouet ?
Au contraire, les lois sont rédigées (je l'espère vivement et je l'observe souvent)
et avec des fondements rationnels
et avec des sentiments,
et de la sensibilité éthique,
et universaliste,
et égalitariste,
et avec une intention de justice et de progrès sociaux (*).
Sinon, je ne donnerais pas cher de l'espérance de vie des personnes handicapées ou à X % invalides mentalement ou physiquement, à maladies chroniques, etc.
(*) des reculs aussi. Mais le fait qu'on les qualifie de "recul" est un signe parmi d'autres que l'intention de progrès et les sentiments sont intégrés par les techniciens juristes.
A+ cher ami. On pourra développer plus en aval l'inqualifiable ramassis de dangereuses stupidités utilitaristes que tu viens de proposer, mais je n'ai plus le temps en ce moment.
La demi-plaisanterie avec Igor toc-toc a pris un tournant discursif assez dégueux, mais des plus intéressants.