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MessagePosté: 19 Nov 2005, 13:24 
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L'importance du doute en sciences a été particulièrement souligné par Claude BERNARD dont il est utile de rappeler quelques passages significatifs :

"Ce précepte général qui est une des bases de la méthode expérimentale, c'est le doute; et il s'exprime en disant que la conclusion de notre raisonnement doit toujours rester dubitative quand le point de départ ou le principe n'est pas une vérité absolue. (...) Le raisonnement expérimental est précisément l'inverse du raisonnement scolastique. La scolatisque veut toujours un point de départ fixe et indubitable, et ne pouvant le trouver ni dans les choses extérieures, ni dans la raison, elle l'emprunte à une source irrationnelle quelconque : telle qu'une révélation, une tradition ou une autorité conventionnelle ou arbitraire. Une fois le point de départ posé, le scolastique ou le systématique en déduit logiquement toutes les conséquences, en invoquant même l'observation ou l'expérience des faits comme arguments quand ils sont en sa faveur; la seule condition est que le point de départ restera immuable et ne variera pas selon les expériences et les observations, mais qu'au contraire, les faits seront interprétés pour s'y adapter. L'expérimentateur au contraire n'admet jamais de point de départ immuable; son principe est un postulat dont il déduit logiquement toutes les conséquences, mais sans jamais le considérer comme absolu et en dehors des atteintes de l'expérience. Les corps simples des chimistes ne sont des corps simples que jusqu'à preuve du contraire. Toutes les théories qui servent de point de départ au physicien, au chimiste, et à plus forte raison au physiologiste, ne sont vraies que jusqu'à ce qu'on découvre qu'il y a des faits qu'elles ne renferment pas ou qui les contredisent. Lorsque ces faits contradictoires se montreront bien solidement établis, loin de se roidir, comme le scolaristique ou le systématique, contre l'expérience, pour sauvergarder son point de départ, l'expérimentateur s'empressera, au contraire, de modifiier sa théorie, parce qu'il sait que c'est la seule manière d'avancer et de faire des progrès dans les sciences. L'expérimentateur doute donc toujours, même de son point de départ; il a l'esprit nécessairement modeste et souple, et accepte la contradition à la seule condition qu'elle lui soit prouvée. Le scolastique ou le systématique, ce qui est la même chose, ne doute jamais de son point de départ, auquel il veut tout ramener; il a l'esprit orgueilleux et intolérant et n'accepte pas la contradition, puisqu'il n'admet pas que son point de départ puisse changer. Ce qui sépare encore le savant systématique du savant expérimentateur, c'est que le premier impose son idée, tandis que le second ne la donne jamais que pour ce qu'elle vaut. Enfin, un autre caractère esssentiel qui distingue le raisonnement expérimental du raisonnement scolastique, c'est la fécondité de l'un et la stérilité de l'autre. C'est précisément le scolastique qui croit avoir la certitude absolue qui n'arrive à rien : cela se conçoit puisque, par son principe absolu, il se place en dehors de la nature dans laquelle tout est relatif. C'est au contraire l'expérimentateur, qui doute toujours et qui ne croit posséder la certitude absolue sur rien, qui arrive à maîtriser les phénomènes qui l'enttourent et à étendre sa puissance sur la nature. L'homme peut donc plus qu'il ne sait, et la vraie science expérimentale ne lui donne la puissance qu'en lui montrant qu'il ignore. Peu importe au savant d'avoir la vérité absolue, pourvu qu'il ait la certitude des relations des phénomènes entre eux. Notre esprit est, en effet, tellement borné que nous ne pouvons connaître ni le commencement ni la fin des choses; mais nous pouvons saisir le milieu, c'est-à--dire ce qui nous entoure immédiatement.
(...) il importe de bien déterminer sur quel point doit porter le doute, afin de le distinguer du scepticisme et de montrer comment le doute scientifique devient un élément de plus grande certitude. Le sceptique est celui qui ne croit pas à la science et qui croit à lui-même; il croit assez en lui pour oser nier la science et affirmer qu'elle n'est pas soumise à des lois fixes et déterminées. Le douteur est le vrai savant; il ne doute que de lui-même et de ses interprétations, mais il croit à la science; il admet même dans les sciences expérimentales un critérium ou un principe scientifique absolu. Ce principe est le déterminisme des phénomènes, qui est absolu aussi bien dans les phénomènes des corps vivants que dans ceux des corps bruts ainsi que nous le dirons plus tard (p. 108)".


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MessagePosté: 21 Nov 2005, 10:27 
Glorbs
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Inscription: 02 Fév 2005, 09:02
Messages: 780
Une recommandation des admins lues sur l'ancien forum : " Causez fort ou causez vrai, argumentez avec mesure, mais insultez avec démesure. "

Alors jesaispas95, toujours à lire et à te référer à des pauvres clapsés? C'est qui C.Bernard ? Un autre clapsé voyons.
Descartes, Pascal, Kant, et maintenant C. Bernard pour un sermon sur le doute. pitiééééééééé. A quand Spinoza ?

Et alors, t'es sûr de ce qu'il raconte CBernard ou tu en doutes ? :wink:
Reviens à ce topic pour continuer la conversation http://www.rationalisme.org/forum_atheisme ... .php?t=497

tu avais dit je sais deja ce que les croyants vont répondre. ais tu ne l'as pas dit, t'es parti comme un malpropre sans dire au revoir. J'aimerais savoir si tu le sais ou si tu en doutes.

Citation:
Le douteur est le vrai savant; il ne doute que de lui-même et de ses interprétations, mais il croit à la science; il admet même dans les sciences expérimentales un critérium ou un principe scientifique absolu.

Croire à la science est stupide. Cette définition est complètement rétro. Ce discours de CBernard est une vieillerie. très utile au siècle dernier il sert à rien de nos jours. A la décoration.

Tu lis des auteurs récents parfois ?


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