elle tue au grand jour
Le meurtrier avoue son mobile raciste
Rédaction en ligne
vendredi 12 mai 2006, 17:15
Selon le parquet d'Anvers, le jeune homme de 18 ans qui a tué deux personnes jeudi à Anvers et en a blessé une troisième a reconnu qu'il avait agi consciemment contre des personnes d'origine étrangère.
Le jeune homme de 18 ans, dont plusieurs membres de la familles sont des sympathisants du Vlaams Belang et qui arborait un physique de skinhead au moment de son raid meurtrier, a déclaré qu'après avoir acheté une arme de chasse et des munitions, il était parti en toute conscience à la recherche de personnes d'origine étrangère pour les abattre, a indiqué le parquet.
La fille était au mauvais endroit au mauvais moment, a-t-il affirmé, en référence à la petite fille de deux ans qu'il a tuée en même temps qu'une jeune fille au pair africaine qui la gardait.
Il a prétendu que dans sa propre vie, il avait vécu des choses qui l'avaient incité à commettre ces faits. Selon le parquet, tout semble indiquer que le meurtrier a agi seul et sans l'aide de tiers pour la planification et l'exécution du massacre.
Hans Van Themsche, qui n'était pas connu de la justice, s'était rasé les cheveux en début de semaine, selon ses proches. Vêtu d'une longue veste noire dans laquelle des insignes et des tracts d'extrême droite ont été retrouvés, il a entamé son raid meurtrier à la mi-journée dans le centre historique de la métropole flamande.
C'est d'abord une femme turque de 46 ans, qui lisait un livre sur un banc, qui a été visée. Blessée au ventre, elle serait hors de danger. Ensuite, le jeune skin, qui baignait dans un milieu d'extrême droite (son grand-père a combattu aux côtés des nazis sur le front de l'Est et sa tante est une parlementaire du Vlaams Belang), s'en est pris à une jeune fille au pair d'origine malienne, Mata N'Doyie.
La jeune fille et la petite Luna, 2 ans, la fille de sa famille d'accueil, des restaurateurs anversois, dont elle a la garde, sont abattues quelques rues plus loin. Elles sont décédées sur place.
Ce drame est survenu alors que la ville d'Anvers, qui compte une importante communauté d'origine immigrée, est déjà secouée par une autre affaire. Le corps sans vie d'un jeune Marocain a été retrouvé mercredi dans l'Escaut. Il avait disparu après une dispute devant une discothèque. Une bagarre que sa famille qualifie de raciste.
A Bruges, le week-end dernier, cinq skinheads ont tabassé un français d'origine africaine. Ce vendredi, la presse flamande dénonçait le racisme latent qui s'est infiltré dans la société belge, en partie sous l'influence du Vlaams Belang. Nous ne pouvons pas continuer à vivre dans un tel climat, s'exclamait l'éditrialiste du quotitidien populaire Het Laatste Nieuws.
(D'après AFP et Belga)