Je me lance sur un paragraphe. C'est peut-être débile, mais c'est pour encourager à proposer d'autres textes créationnistes et à s'amuser à les réfuter. Du travail facile, ils fournissent eux-mêmes la matière première aux réfutations. Cela amènera
et des éléments à ajouter facilement à de nlles pages de réfutations faciles à faire, et aussi très vite des participants créationnistes passeront dans le coin.
Créationnisme a écrit:
Deux principaux types d’arguments permettent de rejeter les preuves évolutionnistes tirées de l’anatomie comparée :
A.- Arguments génétiques : Les preuves évolutionnistes tirées de l’anatomie comparée seraient valides si les structures homologues étaient déterminées par des gènes homologues. Or, ce n’est pas le cas. Elles sont plutôt déterminées par des gènes totalement différents d’une espèce à l’autre (Mayr, E., 1974; Hadorn, E., 1961; De Beer, G., 1971; Hardy, A., 1965). De nombreux exemples sont donnés :
C'est totalement faux, et les références que ce texte donne ne confirment en aucun cas ces faussetés.
Sous une analyse fine, il est normal que le gène contrôlant les pattes des mouches ne soit pas l'homologue à "celui ou ceux" des pattes du cheval, puisque les membres des mouches et des chevaux ne sont pas homologues ! La tromperie de cet article est justement dans la non distinction entre organes homologues flagrants ou résiduels entre organismes, au pro rata de leur parenté ou éloignement phylogénique, et organes fonctionnellement analogues. Le texte suggère et induit cette confusion par ses exemples choisis, sans nommer précisément la tromperie.
Plus l'espèce est proche, plus les mêmes gènes détermineront "les mêmes structures" (ou protéines, expression phénotypique). Plus le gène homologue est ancien et fondamental (gènes de polarisation et de segmentation p.e.), plus les conséquences sur les structures seront homologues et fondamentale...ment aggravantes : Normal, puisque les gènes homologues, tout comme les "organes" homologues sont le reflet et de l'origine commune et des divergences évolutives ultérieures.
- Les célèbres gènes Hox/Hom (homologues à souris et mouche, entre autres) contrôlent leur développement embryonnaire à tous les deux. Arthropodes comme Vertébrés (=> Homologie flagrante !). Chez la mouche, ils s'exprimeront en contrôlant différents segments de sa tête, de son thorax et abdomen. Alors que chez la souris, qui n'est PAS structurée pareil puisque c'est un vertébré mais qui a néanmoins conservé une "structure profonde" segmentée elle aussi, ces gènes Hox porteront notamment sur les arcs pharyngiaux, le tube neural de l'embryon et les somites vertébrales. Ces objets sont tous sur l'axe fondamental de la souris, l'homologue structurel (mais modifié par leur évolution différente, normal) de la mouche, toutes ces deux lignées présentant une +/- flagrante structure en segments (=> Double homologie !),
Créationnisme a écrit:
chez la mouche Drosophila melanogaster, quatorze des dix-sept mutations de la couleur des yeux induites par rayons X affectent aussi la forme des organes sexuels ;
Et alors ?
Chez l'HUMAIN, le gène
homologue à "drosophile white gène" chez la drosophile (homologie !) est un régulateur du cholestérol et du métabolisme et transport des lipides.
Les gènes ont varié leurs expressions au cours du temps. Quoi de plus normal, sinon tout serait resté identique sans variations.
Court résumé introductif iciCréationnisme a écrit:
chez la souris domestique, les gènes de la couleur de la peau ont également un effet sur la taille du corps ; chez le poulet domestique, la mutation du gène qui contrôle le développement normal des ailes entraîne des effets très néfastes sur de nombreuses autres structures : les ailes, les duvets et les reins ne se développent pas, les doigts sont soudés (syndactylie) et les poumons et les sacs aériens ne se forment pas, etc.
Et alors ? Vous réinventez l'eau tiède...
Chez le chat, le pelage et la couleur des yeux peuvent être associés à uen forme de surdité, via un allèle W comme white (et un autre gouvernant yeux bleus + surdité). Pelage blanc + yeux bleus donc, beaucoup plus de chances d'être sourd que les autres chats.
Chez l'humain et bien d'autres espèces, la plupart des formes de nanisme et de malformations congénitales des membres, entraînent une foule variable d'autres conséquences ailleurs, de +/- pathologiques à létales.
Créationnisme a écrit:
Chaque gène contrôle donc plusieurs structures, on dit qu’il a une action multiple (pléiotropie). En conclusion, les structures homologues sont déterminées par des systèmes génétiques non homologues. Par conséquent, on ne peut pas, en ce qui les concerne, parler de parenté et de descendance d’un ancêtre commun.
Ben ouais. Un mot bien savant que cette "pléïotropie", c'est épatant. En plus votre information est correcte, ce qui est innovant.
Pratiquement chaque gène (même ceux qui ne controlent pas la structure ou architecture de l'organisme) est pléïotrope - avec expression sur différents niveaux de l'organisme... Vous en avez donné quelques exemples que vous prenez pour une réfutation des homologies ? Alors que c'est en fait une flagrante homologie générale entre les organismes, avec affinité variable selon leur parenté.
C'est donc une brillante démonstration de l'évolution que vous fîtes (on dit fîtes, fit, feet, fist ou fassâtes ?) par les homologies génétiques puis les différentiations subtiles entre gènes + expression, survenues au cours de l'évolution.
Je laisse la suite à quelqu'un d'autre - grosse fatigue - qui n'aura pas trop à se fouler pour réfuter car le paragraphe B sur l'embryologie et développement des membres est une démonstration
grandiose de phylogénie/évolution. Grandiose et généreusement fournie par des créationnistes !