Hop. Pour info, un copier-coller de la page Wikipédia consacrée à la remontée des eaux suite à la transition post-glaciaire et les interprétations
humaines qui en furent tirées.
Pas de Yahweh, de Dieu ou d'Allah là-dedans:
Citation:
La mémoire collective de la transgression marine post-glaciaire ?
Transgression et régression marine liées aux cycles glaciaires
Au cours des glaciations, des inlandsis se constituent en Amérique du Nord et en Eurasie. L’eau est stockée sous forme de glace et le niveau des océans baisse de l’ordre d’une centaine de mètres. Lors du dernier maximum de froid, vers environ 18000-20000 ans, le niveau marin était environ 120 m sous l’actuel[1] et le trait de côte parfois éloigné de plusieurs dizaines de kilomètres du littoral actuel (en fonction de la topographie du plateau continental). Le réchauffement du climat à la fin du dernier Glaciaire a entraîné la remontée du niveau marin qui s’est poursuivie au début de l’actuel Interglaciaire Holocène. Ce phénomène implique une transgression. En fonction de la géomorphologie du littoral, une montée même modeste du niveau marin est susceptible de provoquer localement un déplacement horizontal important du trait de côte, en particulier sur les larges plateaux continentaux. Le phénomène a dû être particulièrement spectaculaire dans les estuaires des grandes vallées, aujourd’hui immergées, qui ont été remontées par les eaux marines sur des centaines de kilomètres.
Vitesse de la remontée des eaux et évolutions du trait de côte
Il y a environ 8000 ans, le niveau marin atteint environ 20 mètres sous le niveau actuel (et la Grande-Bretagne devient une île). La transgression a continué jusque vers 6000 ans BP, où, les inlandsis finissant de restituer leur eau, la remontée du niveau de l’eau s’est ralentie, puis relativement stabilisé. Le trait de côte a pu ensuite localement changer en fonction de modification mineure du niveau des mers mais surtout des dynamiques et des bilans sédimentaires propres aux secteurs littoraux. Entre 20000 et 18000 ans, la moyenne de la remontée du niveau des océans est donc d’environ un mètre par siècle. Cette valeur est très approximative, la fonte des glaciers n’étant pas régulière. Les modifications à une grande échelle (spatiale et temporelle) du tracé du littoral sont difficiles à reconstituer.
La transgression post-glaciaire et la mémoire des hommes
La seule valeur approximative d’1 m par siècle est déjà considérable à l’échelle humaine : de nombreuses générations humaines ont connu des phases transgressives, mouvement horizontal sensible et quelquefois de grande ampleur (rupture de cordon littoral ou à-coup de l’exhaussement du niveau marin). Jusqu’au Néolithique (en Europe du Nord-Ouest), la transgression post-glaciaire a probablement été suffisamment rapide pour que les populations littorales de l’ensemble de la planète, obligée à une lente migration (sinon, dans certaines régions, à des fuites successives), puissent la percevoir et en avoir conscience. Certaines ont pu se retrouver peu à peu confinées sur des terres vouées à devenir presque-îles, puis îles avant d’être submergées. La remontée des eaux a pu connaître des rémissions à l’échelle humaine mais guère de retours en arrière. La mémoire de lieux submergés qui structuraient autrefois l’espace collectif (repère topographique, lieu de chasse, de réunion ou de culte…) a pu perdurer longtemps après qu’ils n’ont plus été accessibles. La transgression a du être d’autant plus marquante pour les populations contemporaines qu’elle a été accompagnée d’événements catastrophiques, parfois sur une échelle supra-régionale : vidange brutale de lacs de fonte pro-glaciaire et irruption rapide de la mer dans des régions basses. Dans certaines zones habitées, des hommes ont pu être témoins ou victimes de flux d’eau considérables (cf. ci-dessous l’épisode de la connexion Méditerranée-Mer Noire).
A elle seule, la remontée plurimillénaire des eaux, ponctuées d’événements régionaux paroxysmaux, est susceptible d’avoir engendré des mythes diluviens et des légendes de villes englouties. Elle explique également le caractère global du thème. Le déluge ne se réfère peut-être pas seulement à un événement précis mais aussi à un phénomène géologique mondial et inéluctable qui fut sensible aux sociétés humaines littorales. De mémoire humaine, la terre semblait vouée à l’immersion.
Recensement des événements catastrophiques liés à transgression post-glaciaire
* La rapide montée des eaux dans le bassin de la mer Noire, il y a 7100 ans, est due à une rupture de la digue naturelle anciennement formée par le détroit du Bosphore. Le niveau marin serait remonté en deux ans de 150 m, inondant plus de 100 000 km©˜ de terre et entraînant, sans doute, un déplacement des populations. La date de la catastrophe, ses conséquences sur les populations, et sa localisation géographique permettent de penser que l'événement pourrait être à l'origine du mythe que l'on retrouvera transcrit dans les récits mésopotamiens (Épopée de Gilgamesh) et plus tard dans la Genèse.
Recensement des événements catastrophiques liés à la fonte des inlandsis
* en Amérique du Nord, un gigantesque lac s'est formé lors du recul des glaciers. Ce lac s'est vidé rapidement, entraînant une hausse relativement rapide du niveau de la mer.