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MessagePosté: 07 Jan 2013, 00:13 
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Élève de 1ère scientifique au lycée international des Pontonniers de Strasbourg, Neil Ibata, a cosigné une étude d’astrophysique publiée cette semaine en couverture de la revue scientifique britannique Nature.

Passionné de sciences, il effectuait un stage dans le laboratoire de son père, où il utilisait les données fraîchement recueillies par une équipe internationale de chercheurs dont son père fait partie.

Un lycéen français parmi les signataires d’une publication scientifique qui fait la une de Nature : de quoi rendre jaloux ses professeurs de physique, mathématique et informatique qu’il retrouvera dès ce lundi 7 janvier dans son lycée. C’est pourtant l’incroyable histoire de Neil Ibata, un Strasbourgeois âgé de seulement quinze ans !

Signataire principal de la publication, Rodrigo Ibata avait fait venir son fils Neil à l’Observatoire astronomique de Strasbourg (CNRS-Université de Strasbourg), où il travaille, pour un stage sur le langage de programmation Python, permettant de visualiser l’espace en trois dimensions. Neil a alors travaillé sur le projet de son père… et mis en évidence la rotation d’un disque de 27 galaxies naines tout juste découvert autour de la galaxie d’Andromède grâce au télescope Canada-France-Hawaï et le télescope Keck, tous deux situés sur le mont Mauna Kea de l’île américaine d’Hawaï.
Un jeu à l’origine de la découverte

« C’est lui, le premier, qui a mis en évidence la rotation d’un disque de galaxies naines autour de la galaxie d’Andromède » , souligne le CNRS. Pour sa participation à cette découverte, Neil Ibata a donc eu le privilège de voir figurer son nom aux côtés de ceux de son père et d’une quinzaine d’astronomes et de physiciens de divers pays européens, d’Australie, du Canada et des États-Unis.

« J’ai joué avec les données que l’équipe de mon père avait mesurées, c’est-à-dire la distance et la vitesse de ces galaxies naines » , a expliqué le lycéen, par ailleurs membre du Cercle de mathématiques de Strasbourg, à la Radio France Bleu Alsace. « Mon père a commencé à m’enseigner les maths et la physique quand j’avais cinq-six ans, et ça ma toujours passionné » , a encore dit l’adolescent, qui confie trouver surtout de l’intérêt lorsqu’il rencontre des difficultés dans ses travaux scientifiques.

De son côté, l’heureux papa a raconté que son fils, à l’âge de 12 ans, avait déjà « passé toute une semaine à travailler sur la modélisation des systèmes d’étoiles » . Sa signature aujourd’hui dans Nature , « fait monter la barre très haut » , a-t-il observé. « J’espère qu’il pourra refaire des réussites semblables plus tard… j’en suis sûr, il y arrivera » , a-t-il ajouté.
Une pierre de plus dans la compréhension de la formation des galaxies

La présence de nombreuses galaxies naines autour de grandes galaxies, comme celle d’Andromède ou notre propre Voie Lactée (qui, à l’instar des poupées russes, contient notre système solaire et donc notre planète), est connue depuis longtemps : il s’agirait des restes de galaxies plus vastes, peu à peu dévorées par leurs encombrantes voisines, et que les astronomes imaginaient indépendantes les unes des autres.

L’étude publiée par Ibata père et fils et leurs collègues révèle « qu’en fait, autour de la galaxie d’Andromède, la majorité d’entre elles sont organisées en une gigantesque structure aplatie (une sorte de discobole, NDLR) de plus d’un million d’années-lumière de long ( une année-lumière équivaut à environ 10 000 milliards de kilomètres, NDLR), en rotation sur elle-même ». Une découverte qui ouvre de nouvelles perspectives aux astrophysiciens pour repenser une partie de leurs théories sur la formation des galaxies.
Mais aussi une pierre dans la cour des grands

« La découverte met à mal les différentes théories de formation de galaxies, car celles-ci prévoient que les galaxies grandissent par accumulation de ‘matière noire’ issue de galaxies naines qui, provenant de toutes les directions de l’espace, s’est progressivement agglomérée, accrétée disent les spécialistes », explique Rodrigo Ibata. De plus, elle pourrait aussi remettre en question ce que, à la suite de la notion d’espace-temps d’Einstein, on pense actuellement sur la manière dont la force de gravité agit à grandes échelles.

En attendant d’embrasser à son tour une carrière scientifique, le jeune Neil, en plus des maths et de la physique, étudie assidûment le piano. Dans cette discipline aussi, il trouve « que c’est bien de se confronter à des morceaux difficiles » , avoue-t-il. À l’avenir, Neil Ibata entend bien se lancer dans la recherche, « mais pas en astrophysique, plutôt en physique. Car ce n’est pas une très bonne idée de continuer sur les traces de son père » , a-t-il confié au journal Ouest-France.

DENIS SERGENT
http://www.la-croix.com/Actualite/S-inf ... -06-895717


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