Salut Grouchinette, ma biquette. Vaut mieux se retrouver dans son corps que dans sa tête.
Pyne Duythr a écrit:
Pas plus que l'"auto-reference simple" d'ailleurs. En passant, je n'utilise que rarement le terme "intelligence" parce que j'sais pas c'que c'est. Je prefere parler de "comportements intelligents", de "fonctions cognitives", etc., expressions qui sont un peu plus facilement definissables, sectorialisables et un peu moins ambigues. Et puis "intelligence neuronale", ca veut dire quoi? Ca veut dire "intelligence exudee par les neurones"? Soit. Mais c'est quoi cette "intelligence" exudee par ces neurones? Se gratter les couilles, est-ce une manifestation d'"intelligence"? Et un reseau de neurones (artificiels ou semi-artificiels) accomplissant une tache dite "de haut niveau" a peu pres comme le ferait un humain ou un animal exude-t-il egalement de l'"intelligence neuronale"? Si oui, l'expression "intelligence neuronale" est aussi utile qu'un tire-bouchon l'est pour faire la vaisselle. Si non, est-ce a dire que l'"intelligence" (peut importe ce que ce terme signifie) depend de son support materiel (ici biologique i.e, a fortiori, neurones "biologiques") et n'est donc pas simulable, voire reproductible, meme en principe, sur tout autre support? Si oui, ben, soit¹ l'"intelligence" est quelque chose qui met en jeu des processus non-calculables (c'est ce que soutiennent - pour l'instant de facon aussi peu convaincante que la prose d'un arracheur de dents avant son macabre rituel oral - des types comme Penrose), soit¹ l'"intelligence" est quelque chose qui a trait aux vitalismes tant cheris par nos amis creationnistes & co. Cool. Arf!
Pardonne-moi si je me soucie peu de ce que pense Penrose ou les créationnistes à ce sujet. Je me fais plus de souci sur ton intelligence empathique si tu as eu pensé que je conçois l’intelligence neurale comme quelque chose de magique ou d'incompréhensible par définition… M'enfin c'est pas grave, ma fille me prend pour un héros or je ne le suis pas non plus. Je suis bien plus réaliste et pragmatique, plus matérialiste que ça. Tu vas voir, c'est pas bien compliqué comment j'appréhende la chose.
Ici, pour répondre à ta question sur "C'est koi que c'est que koi ça ?" :
"Pince-mi et pince-moi sont sur un bateau, pince-mi tombe à l’eau, qui est-ce qui reste sur le bateau ?" C’est trop facile.
Tu n’as pas raté le test de Turnemix, mais as gagné un chrysanthème à poser de suite sur ta faculté d’interprétation : intelligence neurale est l’équivalent d’intelligence animale,
gros plein de soupe. Tout simplement et comme je l’ai précisé à plusieurs reprises :
Intelligence(s) accolée(s) à neurale pour la distinguer de l’intelligence artificielle, dans la discussion.
Soit littéralement celle coordonnée par le système neural ( = nerveux si tu préfères, pour voir large), dont les résultats sont exprimés par la psychomotricité. C-à-dire la seule intelligence (mais intelligence plurielle) connue à l’heure actuelle. Non ?
Oui, car Si les ET sont intelligents, je n’en connais aucun… Oui, car Si les plantes le sont, ça me fait une belle jambe aussi, elles ont bien de la peine à la médiatiser via leur sève… et Oui, car Si les ruisseaux le sont, idem à l’intelligence divine, je ne te fais pas de dessin. Nous sommes d'accord là-dessus.
Quant à l’I-Artificielle, elle fait partie précisément du sujet de la discussion depuis le moment où elle fut entamée (voir second post de Zartregu qui répondait à Jean Foutre Premier), dont je ne nie/affirme pas l’existence effective - je veux simplement en discuter éventuellement et aimerais en connaître plus sur son état actuel. Je suis persuadé qu’un jour son substrat pourra même être métallique ou plastique, mais pour l’instant bon… Bref.
Je rajoute, au sujet de ceci :
« Je prefere parler de "comportements intelligents", de "fonctions cognitives" etc., expressions qui sont un peu plus facilement definissables » A mon humble avis tu te mords un peu le nez en proposant « comportements intelligents » comme remplacement adéquat du terme « intelligence »… notamment parce que le dissocier d’une minime acceptation du terme intelligence est, ehem, disons plutôt marrant. Tu as seulement déplacé un nom propre en adjectif. Autant remplacer baffe par se faire baffer…
Je t’en colle une de suite, méchante femme, tu vas sentir comment les deux sont équivalents.
Même sans la définir clairement, l'
"intelligence neurale (animale donc, incluant par conséquent l'espèce humaine)" est quelque chose de moins inconnu que tu ne le proposes, pour autant qu'acceptation préalable du dit concept il y ait. Je ne me mêle pas ici non plus de sa réalité objective (à "intelligence"=, tout comme je ne le ferais pas pour un autre tel la "conscience". J'accepte simplement ce concept commun pour sa facilité d'écriture, et parcequ'il s'agit de tenter de reproduire par des machines, les capacités/résultats de ce truc bizarre.
Une fois ces nuances précisées, on peut alors considérer ce concept par des éléments probants : Tu sais plein de choses sur celui-ci, mais si mais si ; tu sais déjà que les processus dits "intelligence" [animale] sont toujours localisés sur un système nerveux central, plus précisément dans un cerveau ou des ganglions cérébraux ; tu sais aussi qu'elle est toujours inféodée à un influx via des connexions synaptiques/communication chimique entre neurones (voire, pourquoi pas, aussi associés aux cellules gliales), etc. etc. Et quand bien même l'intelligence - ou plutôt les intelligences animales, comprise comme un ensemble d’activités localisées (chez les chordés) dans la cage céphalique, médiatisée en comportements psychomoteurs non automatiques/autonomes) ont de multiples définitions verbeuses et approximativement correctes/fausses, toujours incomplètes et sémantiequement modelables, incluant parfois les termes cognitif/volonté/conscience, etc. on ne parle néanmoins ni d'un épouvantail à moineaux ectoplasmique qu'on tenterait d'imiter par des machines à repasser électroniques, ni de paraphrases métaphysiques (en tous les cas pas moi) mais bien d'un processus organique tout de même précis, dont l'activité est identifiable et expérimentable - notamment par des comportements -, et localisable facilement par divers artifices, dont p.e. la décapitation…
On peut donc, (tout comme tu le fais afin de t’éviter le tracas de la définir, ce que je comprends très bien, c’est difficile) plutôt que de ne pas utiliser ce terme lorsque l’on en parle, l’utiliser tout simplement et sans complexes,de par sa stigmatisation scientifique en quelque chose de factuel, ce sans même en donner de définition... Le simple fait que nos comportements communs et visibles font (à mes yeux) que tu es un organisme usant des mêmes facultés dites « intelligence », cette analogie permet l’acceptation du même concept comme commun et homologue pour d’autres organismes.
Pour simplifier et cesser de culpabiliser lorsqu’on utilise ce terme, disons qu’une tête déclinée comme
"gros machin surplombant la première cervicale" peut suffire comme définition pour une expérience scientifique complexe, voire pour une opération chirurgicale. Les toubibs, et oserais-je même dire les sciences en général, ont plus besoin d'observations descriptives (pour fonctionner/marcher), que de 4 pattes ou de définitions conceptuelles/consensuelles... Poil aux aisselles.
Tu peux m’objecter que ce n’est pas opérationnel ? Je te réitérerai : poil aux aisselles.
Je comprends très bien tes scrupules à utiliser ce terme (intelligence) dans un topic où la recherche sur la (comparaison I-animale/)I-artificielle est devenu - que tu le veuilles ou pas - le sujet central... Tente à ton tour, grâce à ton énaurme crâne d'un quintal, de comprendre que cela me fasse quand même un peu sourire. Et pour ne pas que tu te méprennes, je change le mot "sourire" par perplexe.
Pyne Duythr a écrit:
Putain, mais quel plouc ce Archie Cash! Tu piges vraiment que pouic, bordel! Toute une education a (re-)faire! J'sens qu'on est repartis pour un tour de "Apres les dimensions, la programmation evolutionnaire et les machines evolutives". Arf! Bref, un "programme genetique" est un programme informatique evolutif... Note de la redaction: Archie Cash, ta remarque a-cote-de-la-plaquiste a lourdement remis en jeu l'evaluation initialement positive de ton test de Turing. Arf!
Ben oui Pyne Duythr, là tu peux te foutre de moi, méchante et grosse mégère mal apprivoisée.
Je croyais que tu parlais des programmes génétiques de l’ADN, et pas de ceux des ordis… Ca m'avait étonné. Bon, 100 ave marias en chinois comme pénitence. Je ne suis pas programmeur et je ne connais rien à ces programmes informatiques dits génétiques. J’adore me faire traiter de plouc pour délit de confusion entre programmes génétiques informatiques et code adn. Mais j’ai quand même capté finalement, et j’admets ma connerie.
Je peux même utiliser ma connerie pour ajouter grâce à elle un critère supplémentaire de l'intelligence neurale : la notion de "schéma néodarwinien" que tu invoques (sans l'expliquer) ici me semblait un objet différent d'un quelconque
"algorithme ressemblant à la manière dont l'adn se modifie lui-même", sous le qualificatif de "néodarwinisme"...
Il faut rappeler que sous un schéma neo-darwinien (biologique), l'ADN ne se modifie pas lui-même, en aucune manière, mais que des modifications s'accumulent d'une génération à l'autre. Indispensable notion puisque c'est le modèle évolutif brut. Modèle dont la recherche sur l'IA se passe amplement car ce concept ne ferait que lui desservir. L'IA est déjà rentrée, et sans même la connaître, ne peut que rentrer de suite ou être déjà rentrée, dans des modèles théoriquement bien plus efficaces et rapides, qui outrepassent les lois génétiques : c'est la notion d'"auto-évolution" appliquée (à l'IA) par obligation oserais-je dire, puisque déjà l'intelligence neurale ** se forme et fonctionne par
connexions acquises,
adaptatives,
non (néo) ni darwiniennes. L'adaptation et les caractères acquis de l'intelligence ne sont pas darwiniens. Ils font tout simplement partie du vivant.
Bon, ceci pour illustrer une autre facette de l’intelligence neurale : est intelligent l’organisme qui peut confondre un même nom utilisé pour deux concepts différents. Qui peut mal interpréter des symboles, déjà parce qu’il est apte à les interpréter, et aussi parce que son émotion est intrinsèquement liée aux interprétations symboliques - elles-mêmes corrélées à toute réflexion proposant des choix de réponses et/ou d’actions. Donc une décision finale.
Est donc intelligent un organisme capable (entre autres) d’erreurs et de mauvais choix, de décision entre action et inaction.
Ps: Je m’en fous de Turing et des tests passés avec succès ou insuccès. Je me propose comme abruti congénital fini et fier de l’être dans tout domaine.
Pyne Duythr a écrit:
C'est toi qui extrapole, poils a la systole. En informatique (au sens large, donc en incluant l'IA), un "programme genetique" recouvre en gros deux acceptions. La premiere est
- programme genetique = algorithme genetique = programme evolutionnaire ou evolutif = programme utilisant un schema de type neo-darwinien pour resoudre un probleme.
La deuxieme est
- programme genetique = programme evolutionnaire ou evolutif = programme capable de modifier son propre code, donc, disons, sa propre structure syntaxique, selon un schema de type neo-darwinien.
Plus clair?
C'est même limpide de toute explication ! Tu n’as rien expliqué, et tu n’as pas répondu à ma question. Plus concrètement, tu as écrit que programme génétique en informatique recouvre, entre autres, l’acception de programme génétique… Ta maman sera fière de toi, mais je ne suis pas ta maman.
Enfin, je ne te reproche rien, bien entendu. On n'est pas salariés et on n'est plus à l'école. En plus je capterais difficilement des trucs sur la programmation informatique génétique. Trop chiant pareils efforts, j'ai passé l'âge.
Grouchinette aura une tapette" a écrit:
[...] a present, il existe egalement des machines (assimilables en grande partie a un ordinateur, voire completement dans un nombre pour l'instant assez restreint de cas) dites evolutionnaires ou evolutives qui font sur leur hardware ce que font les programmes genetiques sur leur code. En d'autres termes, une machine evolutionnaire est capable de modifier sa structure "hard" selon un schema de type neo-darwinien. Juste un tout petit exemple devenu aujourd'hui un classique: The Golem Projet.
Je connaissais déjà quelque peu ce Golem project, et quelques-uns de ses trucs les plus remarquables. Il y eut même une émission sur Arte à ce sujet. Je ne commente pas tout, il n’y a rien à commenter ici - merci pour l'info synthétique.
Je relève que tu passes (dans ce speech que je quote divisé en deux) de l'IA à la robotique… des tentatives de reproduction/modélisation de la vie artificielle par modèles informatiques, à mécanismes évolutifs/robots par formes auto-modelables… et tu survoles aussi l'intelligence artificielle par mécanismes néo-darwiniens, etc. Cool.
Bref, tu as fait un superbe mais un peu chaotique tour de toutes ces notions, sans en expliquer aucune – sans donner la moindre information relative à la discussion, méchante. Je crains qu'on ne s'égare quelque peu dans les larges méandres des tentatives d'imitation artificielle de la vie. Mais si tu veux continuer à informer si tu veux, moi en tous les cas cela m'intéresse.
Pyne Duythr a écrit:
Il ne s'agit pas de differences liees aux systemes d'exploitation les plus diffus, mais de differences 1) de type structurel (et, disons pour faire court, "syntaxique"), 2) de type architectural et/ou 3) de "support materiel". C'est pas pareil. J'veux bien qu'on en cause (aspect "abstrait" commun a tout type d'ordinateur, et aspect "concret" relatif aux realisations physiques de l'aspect abstrait), mais - au moins pour la partie que je connais un peu - c'est a tes risques et perils.
Ca je trouve assez faiblichon de ta part, et peu utile. Déçu déçu je suis - snif. J’accepte que tu me prennes pour une nouille - rien ne m'affecte si je ne suis pas consentant, je suis un sousdoué comme les autres.
Si je risque gros et que c'est périlleux, épargne-moi ce dont (je t'ai dit que) je m'en fous.
Connaître les différences de conceptions entre ces machines ne m'intéresserait ici que dans la mesure où des détails sur leur structure sont utiles pour comprendre les progrès et le fonctionnement de cette IA - comparativement à l'I-Neurale. Donc, encore une fois je m'en fous de ces différences dans le cas où elles ne sont pas déterminantes pour une compréhension de cette réalité des progrès de l'IArtif. Si jamais il y avait explication concrète de ce systèmes dits intelligents, je saurai peut-être y repérer des analogies avec l’intelligence neurale telle que je la conçpis.
En phase avec tes infos. Je me doute depuis longtemps que les expérimentateurs d'IA envisagent (et le font déjà), le testent, tentent d'avancer, sur des systèmes à structures et architectures différentes.
J'ai parlé de PC, Mac,
etc. par envie de faire court. Mon "etc." incluant toute machine révolutionnaire, fondamentalement différente ou pas, et même encore à inventer... je ne connais pas le fonctionnement de ces systèmes informatiques/machines électroniques/quantiques/auqueltriques, etc., mais j'insère tous ces systèmes dans ma phrase. J'avais même proposé dès le prologue (prologue = mon premier post), que
"Multiplier par mille la puissance de calcul et la vitesse d'un PC avec sa même conception actuelle, ne le rendra pas plus intelligent. " Pyne Duythr a écrit:
Ce qui est important - et c'est justement ce que voulait souligner la phrase (ainsi que quelques autres) que tu viens de commenter -, c'est que parler d'"interactions avec soi-meme" n'est pas un critere de demarcation suffisant (il est necessaire, j'dis pas l'contraire) entre ce que t'appelles "intelligence neuronale" et ce que d'autres appellent "intelligence artificielle".
C’en est un parmi d’autres, nous sommes d'accord. La manière dont je l’ai formulé n’était pas angélique : elle est suffisamment vague pour suggérer qu’il s’agit d’un sac à critères non listés. Par exemple « soi-même » inclut la notion de consciences, tout comme « laisser de marche » suggère l’émotion, voire toute autre interaction (telle que la faculté intégrative, d'apprentissage). Emotion, qui est très probablement un autre critère problématique relatif à l’intelligence neurale, et vice-versa, mais qui ne pourrait sans doute pas servir comme unique démarqueur. On n’en est pas encore là dans les discussions, et on ne fera pas le tour de la question.
Je me suis permis des termes suggestifs pour amener des voies de discussion.
C'est ce que je fais encore, avec l'intention délibérée de montrer à Jojo le surdoué (pisseux ontologique) que l'on peut causer d'un sujet sans tout connaître sur celui-ci, ne serait-ce qu'en affinant/discutant sur les quelques détails annexes que l'on connaît quelque peu.
T'as compris Jojo ?