Peggy Sastre...
J'ai fouillé le net pour savoir qui elle pouvait être. Enfin, à quoi elle pouvait ressembler.
Prolifique la miss.
Et douée.
J'ai bien aimé certains de ses textes. Certains de ses engagements aussi ( autisme, liberté du net..) SI. Nobody's perfect. Pas même moi !
Amère.
Jusqu'à te foutre un peu mal à l'aise. Peut être est-ce son but ?
Je me demande si quelque chose dans cet univers trouve grâce à ses yeux ? Etonnant.
Elle devrait se forcer à des exercices d'admiration....
Je la devine mal en Zarathoustra dansant pour le soleil. Pour la vie. Ou alors vêtue de noir et de lunettes itou.[Parce qu'elle aurait écrit un mémoire sur la sélection naturelle ascendante ( What that?) ; « Nietzsche face à Darwin ». J'ai pas réussi à trouver. Pas trop cherché non plus.]
Allez je vous refile un texte qu'elle a commis. Et que j'ai bien aimé.Comme une forme d'exercice d'admiration.
Mais bon...J'aime tout le monde (!)*
C'est extrait de :
http://nihil-ex-nihilo.blogspot.com/Citation:
Bis
Tous les soirs, les choucas et les corbeaux se rejoignent pour aller dormir dans les arbres du bois. Ils arrivent par différents groupes de directions différentes, des plus denses des plus petits. Puis ils s'amassent en une grosse nuée – quelques oiseaux se battent parfois en périphérie, puis passent à autre chose, suivent le mouvement. Une nuée qui enfle, rétrécit, se dilate, et tourne sans cesse, comme si elle glissait sur les rebords d'un entonnoir, toujours un peu plus bas mais pas tout de suite. La descente dans l'arbre n'est pas directe, ils tournent, s'énervent, croassent, on dirait qu'ils se font des signes, se disent des choses, prêts pour l'atterrissage désarmement des toboggans.
D'en bas, ils ont l'air bien cons, on se demande : mais pourquoi tant de simagrées, et pourquoi ne vont-ils pas se coucher, c'est qu'il commence à faire froid et il y a encore le dîner à préparer. C'est que nous sommes si différents, si autres, pas comme ça, pas à tournoyer pendant de longues et froides minutes pour faire quelque chose qui aurait pu se régler en quelques secondes – voilà, posez-vous et qu'on n'en parle plus. C'est qu'ils le font tous les soirs en plus, ils ne s'en souviennent pas, cervelle de piaf elle a bien une raison cette expression, nous on aurait déjà su quelle trajectoire était la meilleure, la meilleure façon de ne pas se faire remarquer et comment éviter les prédateurs, nous on aurait même pu construire un pont ; elle sert à ça notre grosse tête. Non, nous ne sommes pas comme ça, nous sommes autres, jamais les mêmes causes ne produisent les mêmes effets, jamais de déjà vu, toujours la marche inéluctable vers un progrès sans fin, du neuf du nouveau du renouveau, toujours apprendre de ses erreurs et en faire des dictons. La bonne blague.
Heureusement un peu plus tard les ailes du dernier retardataire feuleront dans le silence.
Hugolien... Désespérément beau !
Et mis au bout d'autres de ses textes assez déstabilisant. Ou pas ? J'en suis encore à me demander !
Très beau style quand même.
Mon semblant de plaidoirie ne veut pas dire que je lui accorde quelque caution que ce soit dans l'affaire présentée par Hans.
Non. Ce truc est et reste pour moi complètement ridicule. Je pige pas ce qu'elle fout dans cette galère ?
Mais bon, j'ai un mal de chien à cerner ce personnage.
(Oui. Je sais. Tu vas me dire : "pourquoi le fais tu ?" !)
Pas chaud non plus pour la suivre dans ses incursions dans cet étrange eugénisme Nietzschéen que j'ai bien du mal à comprendre.
Mais bon Nietzsche est un peu cette plage ( ou dépotoir. Au choix) où on peut tout trouver. Jusqu'aux objets les plus nauséabons. Pour qui veut trouver.
Extrait d'un entretien :
http://www.marie-eve-lacasse.net/fr/interviews/view/186/avec-peggy-sastre/?of=0Citation:
Si vous aviez pu choisir, vous auriez préféré naître "homme" ?
D'un point de vue général, dans mon monde idéal on pourrait se réveiller un jour homme, un jour femme, un jour chat et un autre salade, rien que pour expérimenter divers points de vue. Maintenant, oui évidemment que j'aurais préféré naître homme, parce qu'il est toujours plus évident d'être du côté des dominants. Ça tient du sophisme, mais je me dis aussi que cette naissance "facile" m'aurait évité cette "colère" et cette envie de changer certaines choses, et au final j'aurais très bien pu devenir un beauf hétérocentré lambda content de lui. Mais dans la vie "de tous les jours" comme on dit, oui, je préfèrerais souvent être un homme, pour un truc par exemple aussi con que de pouvoir se promener la nuit, seul et peinard.
« je préfèrerais souvent être un homme, pour un truc par exemple aussi con que de pouvoir se promener la nuit, seul et peinard. »Oui... Moi aussi. Moi aussi.
Je me demandais si au fond on ne pouvait pas tout résumer- tout expliquer- par une simple mesure du tour de biceps (pas toujours symbolique)** ?
S'il ne s'agissait pas simplement d'une banale histoire de domination du faible par le fort.
M... Ca serait tellement con qu'il y aurait de quoi pleurer. S'en faire un porte clés pour y accrocher la clé des fantasmes.
Comme disait ma tante Yvonne à mon oncle Lucienne « C'est pas parce que je suis capable de te mettre des baffes que je dois m'en priver »
Enfin, Pegguy, Tous les hommes ne sont pas forcément contre toi ?
J'aurais pas envie d'être contre toi. Enfin...Tu me comprends ???
Quel monde...Elle est où la sortie ?
* Ce qui reviendrait à n'aimer personne ? Une sorte de paradoxe Pegguyien finalement.
** Avant de me faire engueuler : Oui. Je sais : C'est un peu plus compliqué.