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MessagePosté: 04 Jan 2008, 15:12 
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Du sarkozysme comme politique-fiction

vendredi 04 janvier 2008, La chronique d'Edwy Plenel, journaliste.
AFP

C'est un livre introuvable que l'on peut dénicher en flânant chez les bouquinistes des quais de Seine. Quoique paru il y aura bientôt quatre-vingt-dix ans, en 1918, il semble encore d'actualité devant le spectacle médiatique français. Antonin Périvier, son auteur, qui finit directeur du Figaro, commit chez Plon ce Napoléon journaliste, inimaginable dithyrambe bonapartiste d'un Empereur promu « journaliste assurément le plus vibrant » et sacré « véritable écrivain-journaliste ». Lequel Empereur, inventant la version moderne du contrôle de l'information, par l'assujettissement des hommes et par la maîtrise de l'agenda, voyait d'abord la presse comme une menace à juguler. Tardif, l'aveu fut fait à Saint-Hélène : « L'abandonner à elle-même, c'est s'endormir à côté d'un danger. »

Propriétaire du Figaro d'aujourd'hui, par la grâce d'une fortune aéronautique d'invention paternelle et de commandes étatiques, Serge Dassault refuse de s'endormir. Actualisant Périvier et sa presse de gouvernement, celle qui – Napoléon toujours – défend « les saines doctrines et les bons principes », ce parlementaire milliardaire, posté à l'aile droite de l'UMP, le parti du président Nicolas Sarkozy, a donc franchi allégrement, le 1er janvier 2008, la saine barrière entre actionnaire et rédaction, autrement dit capital et éditorial, sur laquelle repose cette valeur inestimable, l'indépendance de l'information. En forme de « vœux à la France qui a choisi un président dynamique et courageux », cet éditorial de propriétaire, dont on ne saurait oublier qu'il s'efforce de caser ses avions Rafale via l'entregent présidentiel, est une première.

On peine à trouver une comparaison historique pour cette situation nouvelle qui ne rend pas vraiment fier de son propre pays. Jamais les liens n'ont été si explicites et revendiqués, autant étalés et assumés, entre ce pouvoir sans efficace contre-pouvoir qu'est la présidence de la République française et l'espèce d'oligarchie financière qui, ces dernières années, n'a cessé d'étendre et de consolider sa mainmise sur l'information en France.

D'Arnaud Lagardère à Martin Bouygues, en passant par Bernard Arnault et Vincent Bolloré sans oublier Alain Minc et le précité Serge Dassault, tous ont bien d'autres centres d'intérêt économiques que les médias et tous se disent amis, frères, proches et obligés de notre actuel président – et ils le sont effectivement, Nicolas Sarkozy n'hésitant pas à revendiquer leur amitié via les facilités qu'ils lui fournissent à l'occasion.

Or, cette brève liste de noms suffit à réunir l'essentiel de nos médias nationaux. Si on ajoute les habituelles pressions sur les dirigeants du service public audiovisuel, il n'est pas faux de dire qu'aujourd'hui, l'opposition en général et la gauche en particulier ne disposent d'aucun porte-voix médiatique d'importance.

Le plus étonnant, c'est que cela ne suscite pas de révolte citoyenne. Comme si nous étions encore prisonniers de cette tradition politique illibérale léguée par le bonapartisme qui faisait dire au dramaturge Heinrich von Kleist que « le journalisme français est l'art de faire croire au peuple ce que le gouvernement considère comme bon ».

Ce n'est donc pas en français, mais en anglais, dans le si peu rebelle Financial Times que l'on a pu lire ceci à propos de notre nouveau Napoléon : « Observer Nicolas Sarkozy gouverner la France, c'est un peu comme regarder un homme craquer des allumettes dans un entrepôt plein de feux d'artifice : il y a des étincelles, du bruit et de l'excitation, mais aussi une peur agaçante que tout peut exploser. »

Parues le jour de l'an, soit concomitamment à l'éditorial courtisan de M. Dassault, ces lignes expriment une inquiétude aussi partagée en profondeur que peu exprimée à la surface.


Depuis quelques mois, les Français sont spectateurs d'un roman présidentiel. Oui, un roman, autrement dit une fiction, et ce n'est pas un hasard si sa dimension sentimentale finit par s'afficher autant que son ambition politique. Nicolas Sarkozy est le héros d'une aventure dont il se veut le seul maître, sans limites, sans freins, bref sans vergogne. Il affiche sans complexes son goût de la possession – qu'il s'agisse d'opposants politiques débauchés ou d'une nouvelle conquête amoureuse –, son envie de s'enrichir – presque doubler le salaire présidentiel au moment même où il remet en cause les acquis sociaux d'autres catégories –, son refus des contraintes collectives – narcissique, l'aventure dont il est le héros et le scénariste ne connaît qu'un personnage, lui-même.

Le délai de viduité non respecté après le divorce, l'avion de Bolloré après son yacht, le quart d'heure de retard à l'audience papale pendant laquelle il consultait ostensiblement son téléphone : toutes ces mauvaises manières n'expriment pas seulement la personnalité d'un homme parmi d'autres, elles disent aussi une conception de la politique, réduite à l'aventure personnelle sans limite d'un seul homme, dès lors élevé au-dessus du lot commun.

Et, dans ce tourbillon dont le culot ne cesse d'étonner et de surprendre – donc de faire causer, c'est aussi le but –, ce n'est pas tant l'action qui compte que le verbe. Le président parle bien plus qu'il n'agit. Ses discours sont le semblant du faire. S'il assume ne pas en être l'auteur, laissant son écrivain officiel, Henri Guaino, les commenter publiquement, c'est qu'ils n'ont qu'une importance relative : ils n'ont d'utilité que dans la mesure où ils garantissent le mouvement, créent l'agitation, suscitent l'exégèse.

D'où ce sentiment d'irréalité à l'écoute de discours qui sont autant de performances, c'est-à-dire des numéros d'acteur plutôt que des moments de vérité – là encore, des fictions.

Jugés faiblards à cette aune, les vœux télévisés du 31 décembre ont réussi à tenir en haleine les médias durant les deux jours qui les ont précédés par la seule annonce qu'ils seraient prononcés en direct, sans filet en quelque sorte comme on le dirait d'un acrobate de cirque. Quant à leur contenu, plutôt convenu, on retiendra cet étonnant rapprochement d'une proclamation définitive (« Je vous dois la vérité, je vous la dirai toujours, je ne m'autoriserai aucune hypocrisie ») et d'une promesse stupéfiante (« Nous ne résoudrons rien… si nous n'entreprenons pas de moraliser le capitalisme financier »), évident tête-à-queue au spectacle français de mélanges des genres affairistes recrudescents.

Ce genre de collision accentue le sentiment persistant d'irréalité. Tout comme, au souvenir du rapt par l'alors candidat Sarkozy de figures historiques du socialisme, on se pince à imaginer un Jean Jaurès ou un Léon Blum « bling bling », pour reprendre l'expression popularisée par le goût du clinquant élyséen.

C'est comme si les mots n'avaient plus de sens véritable, comme s'ils n'étaient plus que des leurres, entre appâts politiques et hameçons médiatiques. Ainsi de la seule trouvaille du dernier discours présidentiel de l'année 2007 : « … ce que j'appelle une politique de civilisation ». C'est, là encore, un emprunt, ou plutôt une annexion. Une citation, sans droit d'auteur.

Depuis un quart de siècle, l'une des figures intellectuelles de la gauche française, Edgar Morin, s'efforce en effet de populariser cette formule, dont il a fait le titre d'un livre paru en 1997 chez Arléa, comme la ligne d'un nouvel horizon d'espérance. Mais il l'enracine dans l'histoire du socialisme et de son aspiration, certes déçue mais maintenue, « à plus de communauté, de fraternité et de liberté ». Nous voici bien loin du « travailler plus pour gagner plus » et des politiques réactionnaires qui vont avec. Et encore plus loin, tel que ce pouvoir se met en scène, à la lecture de l'ultime impératif, selon Morin, d'une politique de civilisation : « Moraliser (contre l'irresponsabilité et l'égocentrisme) »…

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MessagePosté: 04 Jan 2008, 15:52 
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8-) Gérard Miller "psych"analyse un discours de SSarkozy. C'est pas indigeste du tout, c'est même très pertinent :


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MessagePosté: 04 Jan 2008, 21:35 
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en effet, merci.

un petit, nan un gros fuck, à tous les pseudos-gauchistes (BHL...) qui disent que "quand même, faut respecter sarko, c' est un républicain".
ces crétins sentent pas la merde même quand elle éclabousse le fond de leur froc :arf2:

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MessagePosté: 04 Jan 2008, 22:40 
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Citation:
D'Arnaud Lagardère à Martin Bouygues, en passant par Bernard Arnault et Vincent Bolloré sans oublier Alain Minc et le précité Serge Dassault, tous ont bien d'autres centres d'intérêt économiques que les médias et tous se disent amis, frères, proches et obligés de notre actuel président – et ils le sont effectivement, Nicolas Sarkozy n'hésitant pas à revendiquer leur amitié via les facilités qu'ils lui fournissent à l'occasion.

C'est vrai que c'est assez grotesque. La presse française n'a jamais eu une réputation d'indépendance, que ce soit par des allégeances politiques ou industrielles, mais cela atteint maintenant des sommets.

Citation:
l'opposition en général et la gauche en particulier ne disposent d'aucun porte-voix médiatique d'importance.

Bof. Ce qui serait beaucoup mieux, ce seraient des média réellement objectifs, dont le contenu ne soit pas systématiquement suspect d'arrière-pensées, politiques (de tous bords) ou autres. On peut rêver.

Si je mourais d'envie de lire les dépêches du Parti Socialiste, je mettrais leur blog dans mes flux RSS.

Citation:
Le plus étonnant, c'est que cela ne suscite pas de révolte citoyenne.

Ben si : de moins en moins de gens lisent ces journaux-là.

Cela s'appelle la sanction du marché, et ça marche assez bien dans ce cas précis. Mais je suppose que l’auteur de ces lignes n’a pas encore réalisé cela, car il est journaliste de la 'grande presse' et se croit au centre du monde. Les journaux gratuits et spécialisés tentent de rester factuels et ont apparemment plus de succès.

Citation:
le quart d'heure de retard à l'audience papale pendant laquelle il consultait ostensiblement son téléphone

Eh ?! Finalement il est plutôt sympathique, Monsieur Sarkozy ! :)

En toute franchise, cela me lasse de lire des diatribes sur les vilaines manières personnelles du président, et comme quoi ce serait un rustre mal dégrossi. Car c’est bien à cela que se résume la suite de l’article : quel parvenu rugueux aimant l’argent, les "figures intellectuelles de la gauche française" le feraient bien bastonner par leurs domestiques... Or l’homme est malin, et attire la sympathie chez le plus grand nombre précisément parce que des nigauds comme l’auteur de l’article tombent bruyamment dans le panneau.

Que croyez-vous que le plus grand nombre (dont moi et vous, hein) rêve de faire s’il réussit ?

  • Rencontrer les artistes à la mode et Johnny Halliday, coucher avec un top modèle, éviter les contraintes ennuyeuses, dire le fond de sa pensée au Pape et partir en vacances dans un palace,
  • Ecrire un traité de sociologie, relire tout Foucault et Derrida, tutoyer des académiciens et enseigner à la Sorbonne.

Oui, j’interprète cela comme de l’habileté, avec certainement une part de naturel. Un politicien doit aussi savoir se mettre en scène : je ne pense pas que "un Jean Jaurès ou un Léon Blum" auraient accompli ce qu’il ont fait s’ils s’étaient vantés quotidiennement, devant leur électorat, d’être deux brillants intellectuels bourgeois passés par Normale Sup.

Mais est-ce le plus important que l’on peut reprocher à cet homme ? La capacité de communication publique est une chose, et nul ne peut dire que le monsieur en est dépourvu, mais cela reste un moyen. Et c’est de ce qu'on en fait, des actes et de leurs conséquences, dont les 'grands journalistes' devraient se préoccuper en priorité.


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MessagePosté: 05 Jan 2008, 00:19 
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Zartregu a écrit:
Que croyez-vous que le plus grand nombre (dont moi et vous, hein) rêve de faire s’il réussit ?
Rencontrer les artistes à la mode et Johnny Halliday, coucher avec un top modèle, éviter les contraintes ennuyeuses, dire le fond de sa pensée au Pape et partir en vacances dans un palace,
Ecrire un traité de sociologie, relire tout Foucault et Derrida, tutoyer des académiciens et enseigner à la Sorbonne.

Ah non mister, m'excuse humblement mais moi je ne rêve pas du tout de ça... (les autres, c'est possible)
Il me semble que le comique Coluche avait rêvé de ça pour les autres, dans une émission de Polack que j'ai vue retransmise 20 ans après, et s'était éclaté la gueule peu après en camion.

Moi je rêve plutôt qu'on trouve un remède à la schizophrénie, je rêve aussi de sauter une naine à barbe, et encore plus d'embrasser la grande naine blanche. Mais je suis trop lâche pour faire le grand saut astral. Et très franchement, j'ai déjà réussi ma vie.... réussi à la rater pleinement s'entend.

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MessagePosté: 05 Jan 2008, 13:15 
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Zartregu a écrit:
Que croyez-vous que le plus grand nombre (dont moi et vous, hein) rêve de faire s’il réussit ?

  • Rencontrer les artistes à la mode et Johnny Halliday, coucher avec un top modèle, éviter les contraintes ennuyeuses, dire le fond de sa pensée au Pape et partir en vacances dans un palace,

  • Ecrire un traité de sociologie, relire tout Foucault et Derrida, tutoyer des académiciens et enseigner à la Sorbonne.

A choisir, je prefere me taper un top-modele - voire plus d'un - pendant mes vacances dans un grand palace. J'accepte donc tous les a-cotes - artistes a la mode, Halliday, visite au Vatican - induits par ce choix, meme si c'est a contre-coeur. Rien ne m'empeche d'avoir une maitresse naine a barbe, trisomique et unijambiste. Le cerveau est un gland infra-cranien. Tout le monde sait ca.


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MessagePosté: 05 Jan 2008, 16:25 
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Archie Cash a écrit:
Il me semble que le comique Coluche avait rêvé de ça pour les autres, dans une émission de Polack que j'ai vue retransmise 20 ans après, et s'était éclaté la gueule peu après en camion.

Moi je rêve plutôt qu'on trouve un remède à la schizophrénie, je rêve aussi de sauter une naine à barbe, et encore plus d'embrasser la grande naine blanche. Mais je suis trop lâche pour faire le grand saut astral. Et très franchement, j'ai déjà réussi ma vie.... réussi à la rater pleinement s'entend.


Archie Cash,
Coluche, mon philosophe préféré, pas con comme BHL et les autres..
Saint Coluche, ange du ciel, prie Aphrodite et Dionysos, nos dieux tutélaires, pour nous, pôvres cons pour qu'on le soit moins.

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Je dois 2'000 euros à l'association Fabula, suite à un pari que j'ai perdu.


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MessagePosté: 05 Jan 2008, 18:04 
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Zartregu a écrit:
Bof. Ce qui serait beaucoup mieux, ce seraient des média réellement objectifs, dont le contenu ne soit pas systématiquement suspect d'arrière-pensées, politiques (de tous bords) ou autres. On peut rêver.

Effectivement on peut rêver de tels médias mais cela relève de l’utopie pure et simple. Si un média s’en rapprochait : pas de suspicion sur sa ligne éditoriale, la suspicion se reporterait à un échelon plus bas, au niveau du journaliste, tel serait catégorisé tendance « machin » et l’autre « brol » et donc retour à la case départ.

Ce qui fait l’intérêt c’est justement la diversité des médias qui offrent chacun leur son de cloche aux citoyens, celui-ci peut alors analyser un fait via les différents prismes médiatiques et confronter les analyses et interprétations, les sur et sous-éclairages, compléter les pièces du puzzle….

Mais, lorsque tous les médias généralistes offrent le même son de cloche, là il commence à y avoir un gros problème.

Zartregu a écrit:
Si je mourais d'envie de lire les dépêches du Parti Socialiste, je mettrais leur blog dans mes flux RSS.

Là on dépasse l’information de base accessible à tout le monde.

Zartregu a écrit:
Ben si : de moins en moins de gens lisent ces journaux-là.

Pas si évident que ça à la lecture des chiffres :

http://www.portail-presse.com/PmedBin/ppresse.dll/AGET?ACTION=laprofession/leschiffres/leschiffres_audpressquot
Zartregu a écrit:
Cela s'appelle la sanction du marché, et ça marche assez bien dans ce cas précis.

Aahhhhh, la sanction du célèbre Marché, le nouveau dieu des ultra-libéraux chez qui le marché doit TOUT réguler. Ici on parle de l’information qui doit permettre aux citoyens d’une démocratie de participer aux débats démocratiques. Si le marché doit réguler cela, autant jeter la démocratie à la poubelle tout de suite. On a déjà suffisamment de mal à le tenir éloigné de l’éducation….
Zartregu a écrit:
Mais je suppose que l’auteur de ces lignes n’a pas encore réalisé cela, car il est journaliste de la 'grande presse' et se croit au centre du monde. Les journaux gratuits et spécialisés tentent de rester factuels et ont apparemment plus de succès.

Y aurait pas un procès d’intention et une chtite attaque ad-hominem ici ?

Zartregu a écrit:
Eh ?! Finalement il est plutôt sympathique, Monsieur Sarkozy !

En toute franchise, cela me lasse de lire des diatribes sur les vilaines manières personnelles du président, et comme quoi ce serait un rustre mal dégrossi. Car c’est bien à cela que se résume la suite de l’article : quel parvenu rugueux aimant l’argent, les "figures intellectuelles de la gauche française" le feraient bien bastonner par leurs domestiques...

Pour la suite de tes remarques, j’ai tout juste l’impression qu’on n’a pas lu le même article, c’est tout dire ! Pour moi tu pars en « fly » complet avec une tirade sur les supposées « vilaines manières » du président sur lesquelles les « grands méchants » journalistes se focalisent alors que le fond de l’article ne traite (mais alors pas du tout) de ça.

Et au sujet de la réussite et de la réalisation des rêves qu’elle permettrait, crois ce que tu veux… mais ne m’inclus pas dans tes croyances…surtout si elles sont aussi triviales.

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MessagePosté: 05 Jan 2008, 18:38 
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Archie Cash a écrit:
Meilleurs voeux, animal céleste des mers.

8-) Gérard Miller "psych"analyse un discours de SSarkozy. C'est pas indigeste du tout, c'est même très pertinent :

Je te rend l'appareil... heu la pareille Archie Cash :)

Merci pour le lien, effectivement très intéressant et didactique (dans le bon sens du terme) :wink:

Putain, SS mérite plus que des baffes : des coups de pieds au cul à destination des amygdales.

Si il sait lire, je lui conseille le chapitre 11 du livre "Le massacre, objet d'histoire" (ici) consacré à la conquête de l'algérie et intitulé sobrement "la guerre totale" et ensuite s'il a le culot d'encore dire que la france n'a jamais commis de génocide et n'a pas à rougir de son histoire...

Puis il est d'une grandiloquence grotesque : "le pays qui s'est le plus battu dans l'univers" pas moins...

Mais là où il dépasse les bornes (qu'il a déjà placées hachement loin, faut dire) c'est sa référence à la torture d'une personne pour je cite 1,27 euro (montant répété) : on a l'impression que pour lui ce qui est scandaleux et important c'est le butin pas la torture... :evil:

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MessagePosté: 05 Jan 2008, 21:53 
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dauphin a écrit:
Zartregu a écrit:
Ben si : de moins en moins de gens lisent ces journaux-là.

Pas si évident que ça à la lecture des chiffres :

http://www.portail-presse.com/PmedBin/ppresse.dll/AGET?ACTION=laprofession/leschiffres/leschiffres_audpressquot

Les chiffres me paraissent plutôt clairs, en fait.

    " Avec 7 767 000 lecteurs LNM (Lecteurs au Numéro Moyen) par jour en France (15,6 % de la population), la presse quotidienne nationale enregistre un recul global de 4 % par rapport à 2006. "

Cela dit, la presse régionale et sportive (dont il n'est pas question dans l'article) est apparemment moins touchée.

dauphin a écrit:
Aahhhhh, la sanction du célèbre Marché, le nouveau dieu des ultra-libéraux chez qui le marché doit TOUT réguler.

Et en plus ils mangent les enfants, le savais-tu ?

En fait, je soupçonne ces investissements dans la presse de n'être absolument pas réalisés dans un but direct de rentabilité (tu peux donc dormir tranquille !) Plutôt de lobbying, voire de gloriole personnelle. Quand on est un homme important, on possède un journal, une danseuse, un député et une équipe de foot.

La baisse des tirages ne doit donc pas beaucoup tracasser ces industriels, ni les étonner. Quand à la perte de crédibilité qui en est la cause probable, je ne pense pas qu’ils soient vraiment conscients d’en être la source.

Et le jour où l’occupant actuel de l’Elysée sera remplacé par un collègue d’un « autre bord », ces journaux se réaligneront et chanteront les louanges de l’autogestion, de l’énergie éolienne ou autre thème gouvernemental du moment. Une alternance, en quelque sorte. De quoi se plaint-on ?

dauphin a écrit:
Pour la suite de tes remarques, j’ai tout juste l’impression qu’on n’a pas lu le même article, c’est tout dire ! Pour moi tu pars en « fly » complet avec une tirade sur les supposées « vilaines manières » du président sur lesquelles les « grands méchants » journalistes se focalisent alors que le fond de l’article ne traite (mais alors pas du tout) de ça.

Honnêtement, l'article commence plutôt bien, mais je trouve que la partie "roman présidentiel" est du pur remplissage sans aucun intérêt. Le gaillard se contente de servir de caisse de résonnance, en creux, à la communication élyséenne. Je suppose que, même quand on est une "figure intellectuelle" du journalisme, l'inspiration n'est pas toujours au rendez-vous.

dauphin a écrit:
Et au sujet de la réussite et de la réalisation des rêves qu’elle permettrait, crois ce que tu veux… mais ne m’inclus pas dans tes croyances…surtout si elles sont aussi triviales.

Quelle trivialité, n'est-ce pas ? Heureusement, toi et moi sommes bien au-dessus de ces aspirations banales et matérialistes. Mais dans sa naïveté, le bas peuple pense « cet homme me ressemble, car il se distrait comme je ferais si j’étais président ».

Quelle pitié, tout de même.


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MessagePosté: 07 Jan 2008, 02:13 
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Zartregu a écrit:
La baisse des tirages ne doit donc pas beaucoup tracasser ces industriels, ni les étonner. Quand à la perte de crédibilité qui en est la cause probable, je ne pense pas qu’ils soient vraiment conscients d’en être la source. Et le jour où l’occupant actuel de l’Elysée sera remplacé par un collègue d’un « autre bord », ces journaux se réaligneront et chanteront les louanges de l’autogestion, de l’énergie éolienne ou autre thème gouvernemental du moment. Une alternance, en quelque sorte. De quoi se plaint-on ?

Salut l'ami. C'est ma foi vrai !
Et moi-même qui ne réside pas en France, m'autorises-tu à émettre mes impressions de sale gauchiste ?

Le problème est que l'alternance ça alterne tous les 7, 14, voire 21 ans (ou 5, 10, etc.). On a encore le droit de se plaindre du pays voisin, quand bien même je n'ai pas le droit de vote là où je réside, qui est actuellement sous président d'extrême-droite, hein ?

N'ayons pas peur des mots. De toutes manières les mots reculent dans le forum, c'est la loi du marché : Sarkozy est moins antipathique que répugnant technocrate néo-libéral fascisant. Je trouve plus sympathiques les éoliennes que les test ADN, qui me rappellent les rafles de 42-44... Après cela il y eut peu à rafler. Je trouve plus sympathique l'autogestion d'un journal, qu'un contrôle de la presse et des médias à la Berlusconi... Pas toi ?

Bé, faut croire que toutes les idées et manières ne se valent pas et ne sont pas aussi sympathiques les unes que les autres. Surtout si le président est un homme d'action. Et puis, il n'y a pas que les gauchistes qui s'inquiètent.

Plus prosaïquement, en marge de la discussion sur "la presse des industriels", la sanction du marché érigée en régulateur de la presse, des médias, c'est la porte ouverte à la fin de la démocratie. Je suis navré de le rappeler. La démocratie de celui qui seul a les moyens de publier, c'est pas la démocratie, c'est une merde sans nom. La sanction du marché régulant l'éducation, déjà gravissime en soi, c'est au bout - et pourquoi pas puisque le marché est ici régulateur ? - c'est le marché régulant Lois, Droits, et "égalité" citoyenne... Cool. C'est une autre merde sans nom cher ami.

Il ne s'agit vraiment pas d'alternance, doux euphémisme, il s'agit de merdes sans nom. Défendre des merdes sans nom qui sont la politique élue à la majorité, et société où tu es, ou qui se prépare, est inutile. C'est défendre ce qui existe et qui se prépare, ce qui fut élu à la majorité...
Autant outrepasser les clivages gauche-droite et leur donner tout de suite un nom commun : c'est défendre de la merde, élue démocratiquement.

:chef: Tous ensemble contre la merde Zartregu ! Bottes de pêcheur aux pied ! (c'est qu'il faudra la piétiner...)

Citation:
coucher avec un top modèle

Mmmmh, pourquoi avec un(e) seul(e) ? Outrepassons les clivages ici aussi. 5 en même temps, ça me dirait si j'étais président. Une pour chaque membre. arf.

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:mrgreen: Pour ceux qui ne l'ont pas lu:

Laïcité : les cinq fautes du président de la République
PAR HENRI PENA-RUIZ, TRIBUNE PARUE DANS LE FIGARO
samedi 5 janvier 2008

Nicolas Sarkozy a prononcé au Vatican, un discours choquant à plus d’un titre. Soutenir, en somme, que la religion mérite un privilège public car elle seule ouvrirait sur le sens profond de la vie humaine est une profession de foi discriminatoire. Il est regrettable qu’à un tel niveau de responsabilité cinq fautes majeures se conjuguent ainsi.

Une faute morale d’abord. Lisons : « Ceux qui ne croient pas doivent être protégés de toute forme d’intolérance et de prosélytisme. Mais un homme qui croit, c’est un homme qui espère. Et l’intérêt de la République, c’est qu’il y ait beaucoup d’hommes et de femmes qui espèrent. »

Dénier implicitement l’espérance aux humanistes athées est inadmissible. C’est montrer bien peu de respect pour ceux qui fondent leur dévouement pour la solidarité ou la justice sur un humanisme sans référence divine. Ils seront nombreux en France à se sentir blessés par de tels propos. Était-ce bien la peine de rendre hommage au jeune communiste athée Guy Môquet pour ainsi le disqualifier ensuite en lui déniant toute espérance et toute visée du sens ? En fait, monsieur le président, vous réduisez indûment la spiritualité à la religion, et la transcendance à la transcendance religieuse. Un jeune héros de la Résistance transcende la peur de mourir pour défendre la liberté, comme le firent tant d’humanistes athées à côté de croyants résistants.

Une faute politique. Tout se passe comme si M. Sarkozy était incapable de distinguer ses convictions personnelles de ce qui lui est permis de dire publiquement dans l’exercice de ses fonctions, celles d’un président de la République qui se doit de représenter tous les Français à égalité, sans discrimination ni privilège. Si un simple fonctionnaire, un professeur par exemple, commettait une telle confusion dans l’exercice de ses fonctions, il serait à juste titre rappelé au devoir de réserve. Il est regrettable que le chef de l’État ne donne pas l’exemple. Curieux oubli de la déontologie.

Une faute juridique. Dans un État de droit, il n’appartient pas aux tenants du pouvoir politique de hiérarchiser les options spirituelles, et de décerner un privilège à une certaine façon de concevoir la vie spirituelle ou l’accomplissement humain. Kant dénonçait le paternalisme des dirigeants politiques qui infantilisent le peuple en valorisant autoritairement une certaine façon de conduire sa vie et sa spiritualité. Des citoyens respectés sont assez grands pour savoir ce qu’ils ont à faire en la matière, et ils n’ont pas besoin de leçons de spiritualité conforme.

Lisons à nouveau : « Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur. » On est surpris d’une telle hiérarchie éthique entre l’instituteur et le curé. L’école de la République a été inventée pour que les êtres humains puissent se passer de maître. Tel est l’honneur des instituteurs et des professeurs.

Grâce à l’instruction, l’autonomie éthique de chaque personne se fonde sur son autonomie de jugement. Elle n’a donc pas à être jugée moins bonne que la direction de conscience exercée par des tuteurs moraux. Étrange spiritualité que celle qui veut assujettir la conscience à la croyance !

Une faute historique. L’éloge du christianisme comme fondement de civilisation passe sous silence les terribles réalités historiques qui remontent à l’époque où l’Église catholique disposait du pouvoir temporel, puisque le pouvoir politique des princes était alors conçu comme son « bras séculier ».

L’Occident chrétien peut-il s’enorgueillir du thème religieux du « peuple déicide » qui déboucha sur un antisémitisme particulièrement virulent là où l’Église était très puissante ? Les hérésies noyées dans le sang, les guerres de religion avec le massacre de la Saint-Barthélemy (3500 morts en un jour : autant que lors des attentats islamistes du 11 Septembre contre les Twin Towers), les croisades et les bûchers de l’Inquisition (Giordano Bruno brûlé vif en 1600 à Rome), l’Index Librorum Prohibitorum, censure de la culture humaine, l’anathématisation des droits de l’homme et de la liberté de conscience (syllabus de 1864) doivent-ils être oubliés ? Les racines de l’Europe ? L’héritage religieux est pour le moins ambigu...

L’approche discriminatoire est évidente dès lors que le christianisme est invoqué sans référence aux atrocités mentionnées, alors que les idéaux des Lumières, de l’émancipation collective, et du communisme sont quant à eux stigmatisés à mots couverts au nom de réalités contestables qu’ils auraient engendrées. Pourquoi dans un cas délier le projet spirituel de l’histoire réelle, et dans l’autre procéder à l’amalgame ? Si Jésus n’est pas responsable de Torquemada, pourquoi Marx le serait-il de Staline ? De grâce, monsieur le président, ne réécrivez pas l’histoire à sens unique !

Comment par ailleurs osez-vous parler de la Loi de séparation de l’État et des Églises de 1905 comme d’une sorte de violence faite à la religion, alors qu’elle ne fit qu’émanciper l’État de l’Église et l’Église de l’État ? Abolir les privilèges publics des religions, c’est tout simplement rappeler que la foi religieuse ne doit engager que les croyants et eux seuls. Si la promotion de l’égalité est une violence, alors le triptyque républicain en est une. Quant aux droits de l’homme d’abord proclamés en Europe, ils proviennent de la théorie du droit naturel, elle-même inspirée de l’humanisme de la philosophie antique et notamment de l’universalisme stoïcien, et non du christianisme. Si on veut à tout prix évoquer les racines, il faut les citer toutes, et de façon équitable.

Une faute culturelle. Toute valorisation unilatérale d’une civilisation implicitement assimilée à une religion dominante risque de déboucher sur une logique de choc des civilisations et de guerre des dieux. Il n’est pas judicieux de revenir ainsi à une conception de la nation ou d’un groupe de nations qui exalterait un particularisme religieux, au lieu de mettre en valeur les conquêtes du droit, souvent à rebours des traditions religieuses. Comment des peuples ayant vécu avec des choix religieux différents peuvent-ils admettre un tel privilège pour ce qui n’est qu’un particularisme, alors que ce qui vaut dans un espace politique de droit c’est justement la portée universelle de conquêtes effectuées souvent dans le sang et les larmes ?

Si l’Europe a une voix audible, ce n’est pas par la valorisation de ses racines religieuses, mais par celle de telles conquêtes. La liberté de conscience, l’égalité des droits, l’égalité des sexes, toujours en marche, signent non la supériorité d’une culture, mais la valeur exemplaire de luttes qui peuvent affranchir les cultures, à commencer par la culture dite occidentale, de leurs préjugés. Simone de Beauvoir rédigeant Le Deuxième Sexe pratiquait cette distanciation salutaire pour l’Occident chrétien. Taslima Nasreen fait de même au Bangladesh pour les théocraties islamistes. La culture, entendue comme émancipation du jugement, délivre ainsi des cultures, entendues comme traditions fermées. Assimiler l’individu à son groupe particulier, c’est lui faire courir le risque d’une soumission peu propice à sa liberté. Clouer les peuples à des identités collectives, religieuses ou autres, c’est les détourner de la recherche des droits universels, vecteurs de fraternité comme d’émancipation. Le danger du communautarisme n’est pas loin.

La laïcité, sans adjectif, ni positive ni négative, ne saurait être défigurée par des propos sans fondements. Elle ne se réduit pas à la liberté de croire ou de ne pas croire accordée avec une certaine condescendance aux « non-croyants ». Elle implique la plénitude de l’égalité de traitement, par la République et son président, des athées et des croyants. Cette égalité, à l’évidence, est la condition d’une véritable fraternité, dans la référence au bien commun, qui est de tous. Monsieur le président, le résistant catholique Honoré d’Estienne d’Orves et l’humaniste athée Guy Môquet, celui qui croyait au ciel et celui qui n’y croyait pas, ne méritent-ils pas même considération ?

par Henri PENA-RUIZ

Tribune parue dans Le Figaro, 3 janvier 2008

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MessagePosté: 07 Jan 2008, 03:11 
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Diadok a écrit:
en effet, merci. un petit, nan un gros fuck, à tous les pseudos-gauchistes (BHL...) qui disent que "quand même, faut respecter sarko, c' est un républicain".
ces crétins sentent pas la merde même quand elle éclabousse le fond de leur froc

Oui, bon - mais la démagogie et les balbutiements contre les têtes à claques triplement entartées, ça va un moment. C'est quoi un gauchiste ou un pseudo-gauchiste pour toi ?

Bernard-Henry Lévy a des hauts et des bas, une tête à claques et une grande gueule aussi, mais c'est la première et quasi seule célébrité française à avoir dénoncé et traité le discours de Dakar de Sarkozy, décliné par ce qu'il est : "discours raciste, ignoble et dégueulasse", car c'était bien le cas. Un discours écrit par son rédacteur-nègre, bien entendu. Il a au moins les poils au cul d'assumer ses contradictions, sa grande gueule, son emphase excessive et ses ambiguités... Lui au moins, il ne dénonce pas les seuls dérapages qui concernent un seul clan. C'est une qualité chez ce type, et déjà pas si mal. J'en connais bien d'autres qui postillonnent et sortent l'échafaud lorsqu'un tréma manque au mot Israël, mais ne lèvent pas l'index pour les fautes d'orthographe sur d'autres mots.


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MessagePosté: 07 Jan 2008, 20:10 
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Zartregu a écrit:
Les chiffres me paraissent plutôt clairs, en fait.

Lorsque je dis que ce n’est pas aussi évident que ça, je dépasse l’analyse basée sur le simple recul global.

Si l’on regarde le top 6 et que l’on écarte les 2 titres complètement spécialisés sur un domaine (L’Equipe et les Echos), on constate une stagnation, voir même une progression pour les 3 titres vraiment généralistes.

Zartregu a écrit:
Et en plus ils mangent les enfants, le savais-tu ?

Ohhhh le bel amalgame. Allez je vais en faire un du même niveau pour la démonstration :

« nooooonnnn, comme les juifs ? ? ?»

Tu vois le niveau de ta remarque ?

Je te rappelle que ma remarque initiale avait pour but de souligner que la notion de marché régulateur dans le contexte de l’information politique tout comme dans celui de l’éducation était … comment dire ? dangereuse !

Et toi, tu débarques avec un amalgame plus que grossier.

Zartregu a écrit:
En fait, je soupçonne ces investissements dans la presse de n'être absolument pas réalisés dans un but direct de rentabilité (tu peux donc dormir tranquille !) Plutôt de lobbying, voire de gloriole personnelle.

Et pourquoi dormirai-je tranquille ? vu que c’est pas ce qui m’inquiète ?

Par contre, oui, le lobbying me pose problème, surtout lorsqu’il tend vers un son de cloche unique, pouvant au final tenir de la propagande monomaniaque.

Zartregu a écrit:
Et le jour où l’occupant actuel de l’Elysée sera remplacé par un collègue d’un « autre bord », ces journaux se réaligneront et chanteront les louanges de l’autogestion, de l’énergie éolienne ou autre thème gouvernemental du moment. Une alternance, en quelque sorte. De quoi se plaint-on ?

Ben oui, c’est clair en tant que citoyen concerné, on a qu’à attendre que ça passe (si ça passe). Oui se satisfaire de médias de propagande, c’est tout à fait normal, la bonne saison reviendra un jour. En attendant on va hiberner ou émigrer, voir se débrancher le cerveau…

Zartregu a écrit:
Quelle trivialité, n'est-ce pas ? Heureusement, toi et moi sommes bien au-dessus de ces aspirations banales et matérialistes. Mais dans sa naïveté, le bas peuple pense « cet homme me ressemble, car il se distrait comme je ferais si j’étais président ».

Quelle pitié, tout de même.

Il n’y avait aucun jugement de valeur de ma part, mes aspirations ne sont ni supérieures, ni inférieures à celles que tu citais (j’ai utilisé le qualificatif de « trivial » avec le sens « bateau »), elles sont différentes, c’est tout.

Par contre, les termes « naiveté » « pitié » et « bas peuple » me semblent pleins du mépris made in UMP ? Me trompes-je ? Mais non suis-je bête il s’agissait d’une moquerie… mais peut-être révélatrice, qui sais ?

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MessagePosté: 08 Jan 2008, 02:53 
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Inscription: 24 Jan 2005, 21:48
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Archie Cash a écrit:
Salut l'ami. C'est ma foi vrai !
Et moi-même qui ne réside pas en France, m'autorises-tu à émettre mes impressions de sale gauchiste ?


Pff... Si je n'ai même plus le droit de faire tourner Dauphin en bourrique (sorry)... :lol:

Blague à part, comme je lis très peu la presse quotidienne française, je pense que mon avis ne sera pas très pertinent. Mais cela me désole tout de même que cette activité soit en situation d’échec grave, et ne constitue pas un ‘contre-pouvoir’ crédible. La médiatisation des propriétaires-industriels actuels a porté atteinte au crédit de nombreux journaux – je ne pense pas que les gens soient dupes – mais cela n’incite pas à s’en réjouir.

Sans vouloir tomber dans l’angélisme, un actionnariat indépendant semble une bonne solution pour obtenir une presse de qualité, sans toutefois rien garantir. Mais pour cela, il faut que cette activité gagne des sous : c’est comme ça dans le monde actuel.

On cite parfois l’exemple du New York Times, par exemple. Les propriétaires de ce journal semblent avoir compris qu’ils « vendent de la crédibilité » et essayent de mettre les moyens pour en garantir le niveau à leurs lecteurs - les dysfonctionnements font souvent l’objet de plates excuses publiques. Sans que le résultat de ceci soit toujours parfait, certainement, mais cette publication me semble en état de cercle vertueux.

Pour un journal situé dans ce créneau, cela n’aurait aucun sens de se mettre soudain à faire du sensationnel au mépris de la qualité pour « faire du profit », ni de décider de toujours soutenir ostensiblement un parti plutôt qu’un autre. Les lecteurs fuiraient, et on aurait tôt fait de mettre la clé sous la porte.

Pourquoi le déclin de la presse quotidienne nationale française – je ne sais pas. Ce n’est pas une question de lectorat trop étroit, les britanniques ont le Guardian et le Times. Peut-être un moindre niveau d’exigence du public, faisant que des péripéties éditoriales grotesques n'ont pas de sanction immédiate ? Un militantisme politique affiché (quel qu'en soit le 'bord') qui revient à clamer fièrement « je ne suis pas objectif » ?

Votre avis vaut le mien.


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MessagePosté: 09 Jan 2008, 01:41 
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Inscription: 25 Jan 2005, 00:24
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:mrgreen: Avez-vous pris connaissance de la conférence de presse de SSarkozy d'aujourd'hui ? Vous devriez analyser, c'est digne des annales de l'enculage d'une nation et de la presse.

Extrait, dans Marianne : ...LCI, France 3, Europe 1, et encore Joffrin
Non content de renvoyer les journalistes dans les cordes, l'interrogé botte systématiquement en touche. « Ce n'était pas tout à fait votre question mais c'est tout à fait ma réponse », assène-t-il à Anita Hausser, de LCI. A une journaliste de France 3 qui se dit choquée par l'expression « discrimination positive », il répond que le vocabulaire n'a pas d'importance. Quelques minutes plus tard, à Laurent Joffrin qui l'accuse de transformer la République en une « monarchie élective », il fait remarquer, à l'inverse, que « les mots ont un sens » et que cette expression ne veut rien dire. Quand, enfin !, un journaliste d'Europe 1 demande précisément si les 35 heures seront supprimées en 2008, la réponse est laconique : « Oui », sans aucun développement. Curieux, surtout de la part de quelqu'un qui vient de mettre en avant le paiement des heures supplémentaires comme solution à la crise du pouvoir d'achat. Sur quelle base seront réalisées les heures dites « supplémentaires » si la durée légale du travail change ? Mystère. On n'en saura pas plus, puisqu'aucune des questions laissées sans réponse ne sera jamais reposée. C'est la règle du chacun pour soi. Les rires fusent même pour accompagner les boutades du Président, y compris lorsqu'elles se font aux dépens d'un collègue. Laurent Joffrin - encore lui - n'est pas le seul à en avoir fait les frais.


Mesdames et messieurs les frenchouilles, vous vous êtes faits enculer jusqu'à l'os en votant pour ce type et son "travaillez plus, gagnez plus".

- y aura plus d'heures sup non imposées. Elles sont devenues inutiles du moment que de 35 vous passerez à 38 ou 40 hebdomadaires... gratuitement pour le patron.
- lors du passage des 40 aux 35, les salariés n'ont pas vu leur salaire amoindri (aménagements où l'entreprise éponge, au profit du rendement).
Et bien ce sera pareil maintenant : lors du passage aux 40, vous ne verrez pas votre salaire augmenté non plus...
- les "aménagements" qui furent pris pour réduire les heures seront les mêmes que ceux pour les augmenter, sans changement de salaire.

Mis à part sous les économies de guerre - effort "national socialisme" de guerre p.e. - , rarement dans l'histoire, un pays en paix n'a vu son temps de travail minimum augmenté sans compensation. Il n'y aura pas de compensation. Il n'y aura pas d'heures sup non plus, il y aura temps de travail minimum allongé et pansements gratuits pour votre fion. Merci SSarko.

http://www.marianne2.fr/Sarkoshow-le-re ... dnl=25348&

Visionnez les vidéos, ça vaut le coup d'oeil - notamment la première en réponse à Joffrin : SSarkozy y est encore plus répugnant, sordide et populiste qu'à son habitude. Ca ressemble à la répartie de Berlusconi, qui rétorquait que "l'Italie a une constitition", chaque fois que quelqu'un l'accusait de méthodes néo-fascistes. C'est assez troublant, Mussolini lui-même pratiquait ce même genre de répartie, mais avec plus d'humour !

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MessagePosté: 09 Jan 2008, 08:57 
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Inscription: 19 Sep 2005, 19:13
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Le discours ici

Bon, "Bouffon Premier" reste fidèle à lui-même et je ne lui décerne pas ce titre juste par mépris personnel (hein Zart :wink: )mais parce que cet individu est tout simplement d'un niveau intellectuel largement insuffisant pour une telle fonction.

Il passe son temps à manipuler des concepts dont il ne comprend même pas les fondements, ils lui semblent faire bien dans le tableau et alors hop il les emballe dans un super show médiatique avec moult effets spéciaux, complétés par un public payé (en or ou en caresses) qui applaudi sur commande pour renforcer l'effet "je suis venu sauver la france, le monde, l'univers" : un peu comme les rires ajoutés dans les sitcom.

Un démontage en bonne et due forme de ses inepties va prendre du temps car lui ne manipule que des mensonges, des demi-vérités, des simplismes et des raccourcis magistraux. Bref le grand art de la manipulation qui nécessite une débauche d'efforts pour démontrer point par point qu'il n'est qu'un illusioniste.

Juste une petite contribution à ce démontage :

Citation:
Je veux que les programmes de stocks-options et de distribution d'actions gratuites bénéficient à tous les salariés de l'entreprise et pas seulement à quelques uns


Et hop, je mélange 2 concepts : les stock-options et la distribution d'actions gratuites.

Bon, les stock-options dans l'imaginaire collectif, c'est l'eldorado mais en fait c'est plutôt l' hell-dorado, un gros enculage en bonne et due forme si l'on en a pas beaucoup et si on ne dispose pas d'informations confidentielles. De plus (et c'est moins connu), des études pointues ont démontré que l'utilisation de cette technique était nuisible aux sociétés et à l'économie en général.

Ensuite, la distribution d'actions gratuites : à première vue une bonne idée mais il faut voir les modalités d'application, souvent il ne s'agit pas d'un don, il y a un paquet de conditions (durée de rétention (ex : 5 ans), perte si départ de la société,...), bref cela ne permet certainement pas une augmentation des revenus de l'employé.

Donc voilà un exemple : les stock-options "bling-bling" : toi aussi tu peux jouer avec les mêmes jouets que les super-patrons et la distribution gratuite d'actions "dong-dong" : tu es maintenant un capitaliste, ta société c'est toi, si elle prospère tu prospères.... qui n'est qu'une demi-vérité.

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