Yep sir. Ca m'inspire, sir.
Je voudrais pas qu'on pense que je m'accapare la pensée de Lévi-Strauss, (et puis après tout, qu'est-ce qu'on en a à foutre hein ?) mais cet humanisme qu'il dénonce, si c'est bien à quoi je pense, c'est-à-dire un "humanisme" qui privilégie l'espèce humaine, lui donne une sorte de rang supérieur qui justifierait tout abus sur les autres formes de vie (ex. vivisection, destruction d'espaces verts, etc.) je l'ai toujours renié, et pas que moi dans ce forum... C'est une idée assez récurrente chez les incroyants écolos.
En fait, il me semble qu'en d'autres termes, Lévi-Strauss dénonce un "humanisme" non écologique criminogène, et propose de le remplacer par un humanisme qui sacraliserait la diversité de la vie, dont les humains sont une espèce parmi les autres. La nôtre tout de même... d'où ne pas oublier que néanmoins, nous sommes généralement émotionnellement plus sensibles aux malheurs des humains que des autres espèces animales. Cela doit être inscrit dans nos gènes d'ailleurs.
Dans ce forum il y a plus d'un incroyant qui abonde dans la même sensibilité que Lévi-Strauss à ce sujet, qui s'insurge lorsque l'homme est "divinisé" par rapport aux "bêtes".
Je milite personnelleemnt pour que la chasse soit considérée comme délit, et l'assassinat de primates comme meurtre de nos cousins (c'est vrai je l'avoue, je rêve de foutre plein de gens en taule !
)
Pour les autres espèces animales ? Et bien pourquoi ne serait-ce pas un délit de les tuer sans raison vitale * ?
(* ne pas m'emmerder ici).
Un jour, ouvrir une boîte de sardines en conserve sera peut-être une complicité de crime contre la vie, et alors ? On bouffera autre chose. J'aime pas trop les pilchards de toutes manières. A+
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A propos de Lévi-Strauss, je propose un petit apparté auquel m'a fait penser ton post. Les gens de la ligne de pensée de ce socio-philosophe sont les ennemis jurés que se sont déclarés les sociobiologistes, bien que leur approche à tous 2 de la compréhension de nos moeurs soit une "démarche +/- scientifique".
En effet, les comportements sociaux, que ces deux "écoles" tentent toutes deux d'expliquer par l'observation de l'homme en tant qu'espèce, ont pour les uns un substrat situé dans les gènes expliqué par la lutte pour la survie (sociobiologie ou darwinisme social) et pour les autres dans l'inconscient (ou sub, ou que sais-je, j'ai jamais capté ces subtilités). D'où un conflit d'intérêts entre ces deux.