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Selon une étude de l'Université de Manchester publiée en août 2005, la religion est entrée dans une spirale de déclin quasi-inexorable au Royaume-Uni. D'après le docteur David Voas qui a dirigé les travaux, la religion va atteindre rapidement "de très bas niveaux".

L'étude montre en effet que, si la position religieuse des parents a le plus d'influence sur celle des enfants, la transmission se fait très mal dans le cas de parents religieux. Les parents religieux (ceux qui disent que la religion est "importante dans leur vie") ont en effet seulement 50% de chance de transmettre leur religion à leurs enfants. Inversement, les parents incroyants transmettent leur incroyance à leurs enfants.

Pour résumer :

• Deux parents incroyants transmettent généralement leur incroyance à leurs enfants.
• Deux parents croyants transmettent leurs croyances à 50% de leurs enfants.
• Si un seul parent est croyant, il a 25% de chance de transmettre sa religion.

En d'autres termes, la foi religieuse a une "demi-vie" d'une génération !

Cela est valable pour toutes les religions : christianisme, islam, judaïsme... Le seul facteur susceptible de ralentir ce déclin est que les parents croyants ont tendance à avoir plus d'enfants que les incroyants.

D'après ces travaux, le déclin générationnel est trop avancé pour être inversé, car la proportion de ceux qui croient en Dieu décroît plus vite que la participation aux cérémonies religieuses. Par conséquent, les pratiquants ont de plus en plus tendance à assister aux office sans être croyants. Habitude, environnement social etc.

Seuls 32,5% des Brittaniques étaient convaincus de l'importance de la croyance en Dieu en 1999, soit une chute de 5,3% par rapport à 1991. Dans la même période, la participation aux offices a chuté de 3,5% et le nombre de ceux qui affirment faire partie d'une religion a décrû de 2,9%

Selon le Dr. David Voas, "La façon dont les enfants sont élevés a un impact énorme sur leur identification à une religion. Une fois que les gens deviennent adultes, leur affiliation religieuse a moins de chance d'être affectée par une influence extérieure."

Autres conclusions :

• Seul un enfant sur 12 adopte une religion qui n'est mentionnée par aucun des parents.
• Ceux qui se décrivent comme "spirituels" sans adhérer à une religion établie ont généralement été à la messe étant enfants.

Rule Britannia !




Sources :
The Telegraph
Communiqué officiel (site de l'Université de Manchester)

si cette étude est pertinente, ça veut donc dire que tout le cirque qu'on nous fait sur l'angleterre et ses communautés religieuses trés actives, c'est l'arbre de la religiosité qui cache la forêt de la sécularisation des esprits.

<C'est pourquoi les religieux s'acharnent tant à mattraquer les esprits des bambins

Moi j'ai appris de me méfier du chien acculé ....

Bonjour Jean-Louis,

Je suppose que si les croyants sont de moins en moins nombreux, il y a parmi ceux qui subsistent une forte proportion d'extrémistes. C'est ceux-là qui sont visibles dans les médias.

En effet, le soi-disant "renouveau religieux" en Europe fait partie des concepts qu'adorent les journalistes, car il est facile d'écrire des articles avec. Des articles bien gras où ils donnent la parole à des théistes hallucinés, puis à de doctes "faiseurs d'opinion". Il faut bien que ces gens vivent !

Mais la réalité est tout autre, apparemment.

Une autre fausse idée journalistique est que "si les gens quittent les religions établies, c'est pour embrasser des spiritualités alternatives". A nouveau, quels beaux dossiers cela permet-il d'écrire ! On interroge des sociologues, des barbus new-age bizarroïdes, et on conclue avec un ecclésiastique qui prédit que tout le monde rentrera vite au bercail : d'ailleurs, il y a des "frémissements"…

Encore une fois, c'est du pipeau, du moins en France. En 2004, un sondage CSA réalisé pour La Vie et Le Monde montrait une chute des croyances religieuses ET une chute des croyances non-religieuses telles que l'astrologie etc...

Dans le numéro du Monde qui présentait les résultats, on sentait la frustration des journalistes : difficile d'écrire des opinions sur cela... L'un d'eux a même, je crois, repris le thème "on abandonne les croyances officielles pour des croyances alternatives" en faisant abstraction des résultats réels de l'enquête !



Certainement, et ils ne s'en cachent pas : "donnez-moi en enfant dans ses sept premières années" disaient les jésuites. Les jeunes enfants absorbent une quantité gigantesque d'information : langage, société, environnement... Dans cette première phase de la vie, on ne fait guère le tri.

C'est à mon avis une raison fondamentale, souvent ignorée, pour laquelle les religieux veulent imposer leur religion dans la vie publique.

Car dans une société religieuse, même les enfants des athées sont exposés à la religion dans leur jeune âge. Par leur environnement, et même leurs parents s'ils suivent les rites par conformisme social. Et si la religion est inculquée dans un cadre scolaire, elle acquiert une respectabilité qui facilite son absorption par les enfants. Tout cela permet d'augmenter le taux de transmission entre les générations.

Un exemple : les USA. C'est le seul pays "riche" dans lequel la foi religieuse est affirmée par une très grande majorité des habitants. La religiosité est claironnée par les politiques dans les média, et dans la Bible Belt il n'est pas bon de ne pas faire partie d'une paroisse. Le phénomène religieux s'auto-entretient.

Pour reprendre une autre analogie physique, il s'agit un état métastable – et la transition vers l'absence de religion caractéristique des sociétés industrialisées peut être rapide. Reste à trouver le déclencheur !

Je me demandais si dans les familles conservatrices la perte était si rapide, et si ce n'était pas chez les libéraux que la perte était rapide. Et donc est ce que les religions ne sont pas entrain de perdre leur "couches extérieures" et se concentrent sur leur noyau dur.
Ce qui donne effectivement un apparence de retour au conservatisme, alors qu'en fait beaucoup de monde s'en éloigne.
D'un autre côté c'est pas forcément un bonne nouvelle puisque ça risque de radicaliser le discours des religions, et les tensions entre ces noyaux durs de chaque religion.
En écrivant, je me dis que c'est ce à quoi on assiste......