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Après avoir fait remarquer en plaisantant à l'étudiant qu'il ne "ressemblait pas à un athée", le journaliste entame l'interview. Extraits :


NBC : Dites-moi pourquoi vous proposez d'échanger de la pornographie avec les gens qui vous apportent des textes sacrés, la Bible la Bhagavad Gita, le Coran. C'est quoi l'idée?

AA : Eh bien, il y a toutes ces absurdité tribales de l'Age du Bronze, ces choses écrites par des gens dans des tentes il y a une éternité, et on utilise ça pour faire baisser le niveau en sciences dans les salles de classes en Amérique. On les utilise pour influencer le débat politique.

Et nous les avons lues. Les athées sont souvent très au fait des écritures, et on utilise ça comme un moyen de faire réaliser aux gens ce que contiennent réellement les textes sacrés qui leurs tiennent tant à cœur.

NBC : Mais pourquoi du porno ? Pourquoi ne pas simplement discuter des passages des textes sacrés qui vous semblent spécieux?

AA : D'abord, vous savez, la pornographie a assez mauvaise presse, et c'est graveleux. Une bonne partie en tout cas. Et nous avons voulu faire la comparaison entre ça et les ordures que sont les écritures religieuses, en tout cas une bonne partie. Les passages qui disent qu'une femme vaut une moitié d'homme, les passages qui disent qu'il faut battre les enfants...

Toutes ces choses ne sont pas acceptables dans notre société, et si la pornographie n'est pas acceptable, alors ces choses ne le sont sûrement pas. De fait, ce que nous faisons, c'est échanger quelque chose qui est très, très mauvais contre quelque chose qui n'est que modérément mauvais.

NBC : Cela ressemble à du prosélytisme. Je croyais que les athées n'étaient pas supposés être prosélytes.

AA : Mais nous sommes simplement assis à une table, et les gens viennent nous voir. Nous ne faisons pas du porte à porte. Nous n'avons pas une église à chaque coin de rue du pays pour influencer les gens. Vous savez, nous ne sommes qu'une bande d'étudiants, ça ne va pas plus loin.

NBC : Honnêtement, vous levez des filles en faisant ça ?

AA : Je n'arrête pas.

NBC : Sur votre site web, vous dites "nous trouvons que la morale ne devrait pas être dérivée des textes religieux" De quoi devrait être tirée la morale ?

AA : La morale n'est pas dérivée des textes religieux. En fait, les textes religieux se contredisent les uns les autres. Si vous lisez la Bible, elle se contredit presque à chaque page. Et le fait que les gens peuvent décider quelle partie leur convient, cela montre qu'ils tirent leur morale d'un autre endroit.

La morale est basée sur l'empathie, et si cela ne suffit pas, sur la peur des conséquences légales. Voilà d'où vient la morale.

NBC : Mais c'est un argument circulaire. Réfléchissez-y. La loi elle-même est basée sur au moins une notion abstraite de bien et de mal, et cela n'est pas basé sur de l'empathie ou de l'émotion, mais... vous savez, une croyance abstraite de ce qui est bien ou mal parce que quelque chose de plus grand, qui contrôle tout, le dit.

AA : Non, ce n'est pas vrai. C'est basé sur ce qui est bon pour la société. Si des citoyens se tuent entre eux, c'est mauvais pour la société. Et vous voyez cela à l'œuvre dans beaucoup de nations.

Plusieurs religions sont tombées dessus par hasard, mais ce ne sont pas les textes religieux qui apportent cela aux gens. Ils déduiset cela d'eux-mêmes, et les sociétés qui n'y parviennent pas ne survivent pas.