Moi je vais en rajouter une grosse couche sur Archie Cash et Sainte Marie Kouchtoala.
Raz-le-cul aussi de lire "
les chrétiens persécutés ceci, les chrétiens persécutés celà" comme préambule a des récits des
milles et une nuits.
Les 1ers chrétiens vivent dans l'empire romain, dont ils refusent les lois: refus de sacrifier (des animaux, pas des humains, on est pas à hollywood ni au catéchisme) aux dieux de Rome
donc à l'empereur, refus du service militaire, refus de faire des enfants au prétexte que l'apocalypse est pour bientôt.
Ces comportements menacent de détruire l'ordre romain, alors que la menace perse et germanique est omniprésente.
Les empereurs prennent donc des contre-mesures: forcer les chrétiens à rentrer dans le rang.
si une partie d'entre eux rejoint le troupeau impérial, les plus radicaux refusent tout compromis et utilisent tous les moyens pour s'opposer à l'empire: assassinats, incendies, attentats (terrorisme).
C'est le cas tout au long de l'histoire de l'empire, accompagné d'édits de persécutions et de chrétiens jetés aux lions (même les modérés qui ont rien fait quand l'empereur fait pas dans la dentelle).
L'empire a le plus souvent fait preuve de syncrétisme envers les religions, sauf celles qui représentaient une menace ou refusaient précisemment de reconnaitre les autres (juifs, chrétiens par exemple).
Au final, ces empereurs "persécuteurs" avaient parfaitement percu la menace que représentait cette secte, et les persécutions qu'ils perpétrèrent étaient le résultat de leur lucidité face à cette menace souterraine qui chiait sur l'Imperium. Les empereurs opportunistes ont préféré favoriser cette secte que de l'avoir contre soit, pour renforcer leur totalitarisme et supprimer des droits (relatifs au petit peu de mobilité sociale qui existait).
petit texte sur les "martyrs" du christianisme:
Citation:
L'avantage avec l'Église catholique, apostolique et romaine, c'est qu'elle tient un cap, le même depuis Constantin et sa conversion personnelle fort opportuniste au christianisme qui a décidé en même temps de celle de l'Empire, donc de la fabrication de notre Europe chrétienne. Ce cap est simple : destruction de tout ce qui empêche la chrétienté politique. Destruction et surtout effacement des preuves de ce travail de sicaire.
Voilà pour quelles raisons il m'a fallu chercher loin les preuves de cette passion destructrice qui accompagne l'installation du christianisme en Europe, puis dans le reste du monde. Lorsque j'ai travaillé sur cette question pour mon Traité d'athéologie, j'ai découvert le mutisme des livres, le silence des bibliothèques, la complicité universitaire d'historiens affirmant que l'effondrement naturel de l'Empire a été suivi de l'épiphanie toute aussi naturelle du Christianisme comme culture d'État. Autrement dit : maladie de l'Empire païen, mort, puis renaissance accompagnée par la médecine chrétienne, le tout par le miracle d'un pur et simple processus naturel.
Or l'installation du Christ Roi en Europe s'est faite avec violences de la soldatesque, persécutions physiques de païens, empêchement de philosophes, brutalités à l'endroit des croyants des autres religions, destruction de monuments, recyclage de statues et d'objets sacrés dans le gravât des routes, autodafés de livres, pillages de lieux de culte, incendies de bibliothèques, privation de citoyenneté pour les non chrétiens, législations discriminatives contre les récalcitrants à la religion nouvelle, et passim…
La même méthode fut utilisée lors de la christianisation du restant de la planète. Chaque fois qu'un pays fut converti au christianisme, ce fut au prix d'un ethnocide. A cette heure, il manque un dictionnaire de ces ethnocides, un musée de cette barbarie chrétienne, une encyclopédie de ces civilisations et de ces cultures détruites par les colons chrétiens, les missionnaires, les conquistadores. Que se lève la mémoire des Tainos, des Aborigènes, des Arawaks, des Caraïbes, des Inuits, des Kiowas et de tant d'autres peuples…
Dès lors, quand Benoît XVI affirme pendant son voyage au Brésil que « l'annonce de Jésus et de son Évangile n'a comporté à aucun moment une aliénation des cultures précolombiennes et n'a pas imposé une culture étrangère » on se dit qu'il reste à cet ancien élève de la Jeunesse Hitlérienne quelques mauvaises habitudes de pensées et qu'il a vraiment lui aussi, et comme beaucoup de chrétiens, du mal avec l'amour du prochain quand le prochain n'est pas la duplication de sa petite personne… Benoît XVI s'acharne sur le cadavre de Las Casas , ce premier des Justes.
(Michel Onfray)
quelques extraits:
http://www.empereurs-romains.net/(ce site affectionne -comme moi- Lucien Jerphagnon, si cà intéresse de savoir qui est la source de la source.)
Citation:
CONSTANTIN
Avec Constantin, l'Empire prit définitivement la forme d'une monarchie absolue de droit divin. Le rôle du Sénat de Rome fut réduit à celui d'un conseil municipal, concurrencé par celui de Constantinople. Le titre de Consul devint purement honorifique. La cour devint le centre de l'État.
La chancellerie, le consistoire et les grands services disposèrent d'une puissante administration où les représentants du souverain prirent en main tous les rouages de l'État.
La société, toujours plus hiérarchisée, riva davantage les hommes à leur condition et à leurs charges. Les colons furent fixés à la terre (332). Les fonctions de soldat et de responsables municipaux, les ordres sociaux privilégiés devinrent héréditaires.
Évidemment, corollaire fatal de l'étatisation croissante, la fiscalité s'alourdit encore devenant presque insupportable dans nombre de régions.
L'œuvre religieuse de Constantin est capitale, puisqu'elle devait aboutir à la constitution d'un Empire chrétien.
En fait, Constantin, comme son père Constance Chlore, suivit d'abord la religion solaire (Sol Invictus). Il se considérait alors comme l'inspiré d'un dieu unique, assez mal défini, et il était resté "pontifex maximus" de la religion officielle impériale. Il ne fut baptisé dans la foi chrétienne que sur son lit de mort (337).
Néanmoins, Constantin reste l'empereur qui a rendu possible le triomphe du christianisme dans l'Empire en accordant des privilèges juridiques et fiscaux aux Chrétiens, en apportant des entraves au paganisme (fermeture des temples, interdiction des sacrifices) et en intervenant dans le conflit qui opposait les Chrétiens orthodoxes et les ariens.
Avant d'ordonner la mort de sa propre épouse, qu'il fit cuire dans son bain, Constantin, par pure jalousie semble-t-il, venait de faire assassiner son fils Crispus. Toute doctrine insistant sur l'égalité des Pères et des Fils, fussent-ils célestes, ne pouvant que l'horripiler, il se rapprocha donc des ariens. Ceux-ci, favorisés par l'empereur, commencèrent à persécuter, avec jubilation, les autres Chrétiens.
Force est de constater que le tableau moral et politique qu'offrait cet Empire romain devenu presque officiellement Chrétien n'était ni réjouissant ni particulièrement moral : d'une part, un empereur infanticide, matricide et hérétique, et d'autre part des sectaires qui s'entretuaient au nom de doctrines plus absconses les unes que les autres, mettant à feu et à sang les régions que les barbares de plus en plus menaçants, n'avaient pas encore ravagées.
Marrant cà que Constantin, dont tous les actes eurent pour seul objectif de renforcer son pouvoir et de réduire les libertés, un homme calculateur, très intelligent, véritable animal politique sans scrupule qui trucida sa femme et son fils, soit précisemment celui qui institutionnalisa le christianisme, une religion d'amour...
N'avait t-il pas plutôt percu les formidables potentialités qu'offrait celle-ci de river les hommes à leur charge ? Obliger tout le monde à adhérer à un seul dogme, celà prépare magnifiquement le peuple à voir disparaitre la moindre possibilité de mobilité sociale. Entraver l'esprit, et le reste suit...
Bizarrement, c'est vachement plus sensé vu comme cà. marrant...
Ce faisant, il a changé définitivement la face de l'Empire.
Citation:
JULIEN
Dès 361, l'empereur Julien promulgua un édit imposant la tolérance universelle, tant à l'égard des anciens cultes païens que pour les sectes et hérésies chrétiennes.
Certains voient dans cette mesure une arme pour affaiblir le Christianisme. C'est possible, mais on peut aussi penser que l'empereur souhaitait uniquement renforcer l'unité idéologique de l'Empire avant sa grande guerre contre les Perses (du 1er mars jusqu'au 26 juin 363).
Les historiens chrétiens pensent que Julien, s'il avait régné plus longtemps, aurait persécuté les Chrétiens.
Avec des si…
Il est cependant vrai que, puisque toute religion porte nécessairement en elle les germes de l'intolérance et au fanatisme… Et Julien était bien un mystique. Un mystique païen, certes… mais un vrai mystique quand même, absolument convaincu de la Vérité de sa Foi, du bien-fondé de ses convictions, de l'utilité de sa politique religieuse… et de la réalité de ses visions. De plus, au cours de son bref règne, ,Julien avait déjà, déjà dû faire appel à toutes les ressources de sa philosophie pour garder son sang-froid face aux innombrables provocations chrétiennes.
Quelles provocations ? Citons, entre autres :
Profanation puis incendie du temple de Daphné, près d'Antioche où il résidait ;
Sabotage des travaux de reconstruction du Temple de Jérusalem ;
Destruction du temple de la Fortune à Césarée de Cappadoce ;
Destruction à Pessinonte, sous ses propres yeux, de l'autel de Cybèle, mère des dieux, une divinité à la gloire de laquelle il avait composé un magnifique traité, un des plus beaux que l'Antiquité nous a transmis…
oui vraiment ils sont symphatiques ces "martyrs", on tolère et hop ils cassent tout.
Citation:
GRATIEN
Au point de vue religieux, Gratien publia un édit punissant de mort toute personne qui violait, négligeait ou ignorait la doctrine chrétienne. Gageons que cette loi ne fut exécutée qu'avec une extrême indolence, car sans cela, les états de Gratien se seraient bien vite métamorphosés en une vaste fosse commune.
Quoi qu'il en soit la tolérance chère à l'empereur Julien (et même à ce rustaud de Valentinien Ier) était bien révolue. Sous l'influence d'Ambroise, évêque de Milan, et de Théodose, Gratien, malgré la protestation du sénateur Symmaque, fit enlever du Sénat de Rome la statue de la Victoire.
Ah là cà rigole plus, la civilisation antique commence à chier dans son froc... le moyen-age se rapproche... va falloir mettre le Savoir au placard (ou alors bien caché dans les monastères, sic), bienvenue aux
contes et légendes du moyent-orient (=les monothéismes).
Citation:
THEODOSE
Théodose était peut-être un bon général. On peut cependant douter de ses qualités d'homme d'état… voire même, tout simplement, lui dénier toute humanité. Il cachait en effet sous ses faux airs de bon chrétien dévot (voire fanatique) un tempérament cruel et sanguinaire.
L'affaire de Thessalonique (390) en est le meilleur exemple :
Un certain Botheric, sans doute d'origine barbare mais néanmoins gouverneur de la ville de Thessalonique, possédait un esclave, particulièrement joli garçon, dont (nous sommes en Grèce) la beauté fatale suscita la concupiscence effrénée d'un aurige adulé des spectateurs du cirque. Le cocher ne put réfréner ses désirs coupables et viola le jeune homme. Botheric, sans doute jaloux, emprisonna le violeur. Mais le peuple ne put tolérer qu'on touche à un seul cheveu de son idole, qu'on maltraite son chouchou, la perle du cirque. Il se révolta et mit littéralement en pièce le pauvre Botheric et plusieurs de ses officiers.
Théodose, on ne sait trop pourquoi, vit rouge. Sous prétexte de jeux exceptionnels, on attira une foule de Thessaloniciens dans l'amphithéâtre de la ville, et, pendant trois longues heures, l'armée, qui avait fait irruption dans l'arène, se mit à massacrer systématiquement les spectateurs. Dix à quinze mille innocents, hommes, femmes et enfants furent égorgés. Un chiffre exagéré ? Pas du tout, le méthodique Théodose avait rigoureusement planifié le massacre. Chaque soldat, sa sinistre besogne accomplie, était même tenu de présenter à son supérieur, comme preuve de son ardeur à l'ouvrage, son "quota" de têtes coupées, encore sanglantes.
Saint Ambroise de Milan, la conscience de la Chrétienté, se limita à faire un grand doigt à Théodose : Oh ! il n'avait pas été gentil, le vilain Théodose ! Il devait immédiatement faire pénitence et réparer ce crime prémédité, le vilain !
Une confession publique, dans la cathédrale de Milan, aux pieds de l'évêque triomphant suffit à rendre blanche comme neige son âme souillée.
Mais Théodose n'était pas l'homme des demi-mesures. Sa pénitence complète, il la fit sur le dos de ses sujets ! Il renforça ses lois à l'encontre des hérétiques. On alla même jusqu'à punir de mort les infâmes criminels qui célébraient Pâques à une autre date que celle qu'avait imposée le concile de Nicée, horrible forfait !
Théodose alla encore plus loin : toujours en 390, il publia le fameux édit qui interdisait définitivement le culte des dieux dans tout l'Empire romain (à cette époque, Théodose, qui avait éliminé l'empereur Maxime, en était le seul maître).
Cet édit, que les historiens chrétiens présentent aujourd'hui encore comme une bénédiction, fut, en fait, l'occasion d'un gigantesque pogrom anti-païen.
Du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest, la haine des Chrétiens pour l'ancienne civilisation se manifesta.
En Gaule, le bon saint Martin de Tours, celui qui se contentait d'un demi manteau en hiver, parcourait les campagnes, accompagné d'une horde de moines incultes et fanatiques, détruisant tous les symboles de l'ancienne religion et convertissant les maudits païens récalcitrants à coups de gourdin.
À Alexandrie d'Égypte, ce fut carrément la guerre civile. L'avide évêque Théophile, impatient de s'emparer des richesses du Temple de Sérapis, fit donner l'assaut à l'édifice que défendaient quelques païens déterminés. Le temple fut détruit et les païens massacrés par des hordes de moines crasseux venus des quatre coins du désert. Tout l'or des statues, fondu, s'en alla remplir le trésor épiscopal…
Pour faire bonne mesure, ces fanatiques pillèrent aussi la magnifique bibliothèque, brûlant les livres qui témoignaient du génie et de la sagesse de la civilisation qui s'écroulait.
là encore trop
marrant: Théodose-le-boucher, Saint Théodose donc, est celui qui enfonce le clou définitivement en interdisant totalement et définitivement le paganisme. Après Saint Constantin on reste entre gens de bonne compagnie.
Deux psychopates qui concourrent de facon aussi déterminante à l'avènement d'une "
religion d'amour" portée depuis plusieurs siècles par de "
pauvres martyrs innocents", voilà une singulière facon de nier la réalité historique.
Les licornes roses invisibles, c'est déjà vachement plus sensé je trouve.Contrairement au catéchisme, des faits historiques donc, nonobstant* les radotages obscurantistes d'ignares relayant, bien aidés par hollywood et ses péplum messianistes des années 60 (d'ailleurs remplis d'acteurs homosexuels, on appréciera l'ironie de la chose à sa juste valeur), une
vision hallucinatoire de ces 1ers chrétiens comme de pauvres brebis égarées dans un monde de loups (y es-tu?).
une partie de ces brebis auraient parfaitement leur place aujourd'hui dans les rangs d'Al-Caïda ou de l'US Army.
*
toi aussi joue à placer nonobstant dans une phrase, tu gagneras une semaine de vacances en Ossètie du sud.