Croquette a écrit:
Dans le lien que tu m'as mis, effectivement la notion de race ne peut s'appliquer à l'homme, car personne n'a forcé des populations à s'accoupler entre eux pour faire ressortir telle ou telle caractéristique en vue de les exploiter. Il convient apparemment mieux de parler de sous éspèces car on exclue ainsi la notion de séléction volontaire, mais bon désolé je ne me voyais pas trop employer le terme de «sous espèces» pour qualifier telle ou telle peuplade cela pourrait être très mal interprété...
Dans le lien qui t'a été proposé, il n'est nullement question de remplacer le mot races par le mot sous-espèces, bougre d'âne !!!
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Cette histoire de
"noirs bons au sprint et de Kényans bons en course de fond" est un excellent exemple pour démontrer
l'inanité du concept "race noire" et l'absurdité de l'utilisation de ce concept pour quoi que ce soit. Ce pour de multiples raisons, dont le fait que les sélectionneurs de l'athlétisme pratiquent justement une sorte de sélection sur des
individus appartenant à des populations ou sociétés bien ciblées: chez les athlètes et champions potentiels.
Si un imbécile de sélectionneur se disait : "Je sélectionne des gens de race noire, car ils courent plus vite !", ce sélectionneur est quasiment certain de ne jamais lancer de champion potentiel dans le business de l'athlétisme, ni du sprint ni de la course de fond. Cet idiot de sélectionneur irait donc chercher des noirs - par exemple en Afrique subsaharienne -, et se planterait comme un malpropre raciste en choisissant des sénégalais, des congolais, des somaliens ou des kényans pour le sprint, d'autres pour la course de fond.
Car les populations subsahariennes ont les morphologies et les complexions les plus disparates sur terre: allant des plus grands et longilignes aux plus petites tailles de la planète ; des plus costauds aux plus frêles, etc.
Si ce sélectionneur était un peu réveillé et non pas un stupide racialiste, il aurait noté que la grande majorité des champions du sprint sont issus des 2 nations
non africaines avec une forte structure étatique dans le sprint + une forte population de descendants de gens mis en esclavage durant des siècles, d'origine subsaharienne, issus donc de nations ayant pratiqué intensément la traite négrière, qui ont ainsi un pool de descendants d'esclaves dans leur nation, mélangés au reste de la population:
USA et Jamaïque principalement, un peu le Canada, G-B et même la France, le reste étant négligeable pour les hommes durant ces 20 dernières années..
De même pour la course de fond et demi-fond, prenons le 1500 mètres par ex : il n'y a pas de sénégalais, pas plus que de camerounais ou jamaïcains. Les temps les plus rapides et la plus grande réserve de champions potentiels étant répartis entre
Maroc, Algérie, Kénya, et Espagne... 4 nations très montagneuses, où l'entraînement en altitude peut se faire facilement, où l'infrastructure pour la course de fond (1500 mètres ici) est très poussée au niveau national. Mais il y a aussi les éthiopiens, les italiens, et quelques autres, et pour d'autres distances de fond.
La race noire (et blanche, etc.) et leurs attributs supposés, sont des illusions soutenues par une simplification des choses et un extrême manque de culture générale. Je t'invite à examiner attentivement chaque catégorie de compétition, tu le verras bien par toi-même.
Et tout cela, hormis le dopage, ajouté à certaines prédispositions mentales et morphologiques moyennes, individuelles ou parfois avec plus forte
prévalence dans certaines
tranches de population (et non pas races !!), ajouté à à des traditions de compétition de course de fond depuis même l'école enfantine (cas du Kénya), des camps militaires d'entrainement draconien (Éthiopie et Algérie sauf erreur), etc. souffre bien entendu de tous les cas individuels dont ce français plutôt blondinet, pas d'origine africaine du tout, qui détient tout de même le record de France du 100 mètres.
Comme tu le constates si tu es honnête, un vocabulaire et des détails mieux adaptés et fins pour décrire la réalité, sont bien plus explicites pour.. la décrire justement. Ils la décrivent bien mieux que des patacaisses comme
race noire ou comme
fibres musculaires rouges chez les kényans. Je conclus ce speech par 3 observations: Il n'y a pas beaucoup de somaliens ni d'éthiopiens dans le sprint, il n'y a guère de champions du monde d'athlétisme de père/mère en fils, et le fameux gène du pied marin n'est pas prêt d'être identifié chez les champions bretons de course à voile (le
gène du pied marin chez les bretons est une idée soutenue par certains idiots).
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Marcel a écrit:
Chacun a bien le droit de ranger ce qu'il veut dans la boite qu'il veut et mettre l'étiquette qui lui plaît dessus. Là dessus tout le monde ( je crois?) est d'accord.
Oui. On a encore le droit de classer ce qu'on veut comme on veut à titre personnel, heureusement. Mais on classe les choses pour différents propos.
Marcel a écrit:
Après tout , les scientifiques eux mêmes font de belles boites. Avec des noms en latin dessus. Et ils y rangent des trucs à eux pour pouvoir les retrouver facilement le lendemain. Ils font ça pour mettre un peu d'ordre dans ce merdier qui nous entoure. Mais ils savent bien que ces noms latins écrits en ronde sur la boite, ainsi que la boite elle même, n'ont de sens que dans leur science du moment . Et que le merdier reste le même.
Non. Permets-moi de ne pas être d'accord avec ça.
Comme tu le sais, les taxinomistes ne classent actuellement les organismes et ne les nomment que d'un point de vue de reconstruction strictement phylogénique (ou phylogénétique), tentant de reconstituer la réalité
objective de
ce qu'il s'est passé dans le vivant, par l'approche cladistique
"qui est le plus apparenté à qui". S'il y a bien des inconnues et des hiatus en ce domaine, des simplifications parfois aussi, il n'y a en revanche rien de subjectif ni d'arbitraire dans l'approche et la méthode, lorsque la barrière à la reproduction est tranchée. Nature et culture, réseau, mosaïque et taxons, sont mélangés avec races et groupes par les raciologues, mais pas par la phylogénétique.
Je ne suis pas en phase de relativiser la profonde erreur de la raciation - une tentative simpliste et arbitraire mais avec l'intention elle aussi de démarcation taxinomique au sein d'une espèce -, par un résumé caricatural de la phylogénétique, merci.
Les raciologues tentent de
"taxinomiser" (2/2/2 branches, etc.) l'espèce humaine moderne en laissant un peu de flou aux bordures... alors que l'espèce a une structure mosaïque en réseau par un continuum de flux génétiques géographiques entre populations, dont l
es relations de parenté entre individus et populations interfécondées est un réseau de branchages qui s'entrecroisent à n'importe quel niveau.
En phase sur le reste. Pas se fâcher.
Citation:
La question qu'on pourrait se poser( Si y'a rien à la TV) est : « est ce que la notion de race a un sens chez les espèces « modifiées » par l'homme ? »
Je serais tenté de dire qu'elle a un sens si on la réserve aux variétés issues d'une modification par l'homme, avec la part d'arbitraire et de projet, d'intention, que véhicule ce terme.