Marcel a écrit:
- Le pauvre ( homo sapiens sapiens rapus ) quant à lui porte une sorte d'excroissance sur le crâne sur lequel des taches font penser à s'y méprendre aux mots « Nike » ou « Coca Cola ».
Rooo, l'énoooorme cliché sur les pauvres ! Je ne suis pas riche, pourtant je porte une casquette de yachtman.
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Croquette a écrit:
Je trouve beaucoup plus grave qu'on soit taxé de raciste dès qu'on dit innocemment que, tiens, j'ai l'impression que les noirs courent plus vite... On peut plus le dire, enfin on peut le penser et le dire en petit comité mais en public ouhlala... D'où l'hypcrisie dont je parlais et Zapa n'a pas tardé à sauter à pieds joints là où je l'attendais bien que j'ai tâché maintes et maintes fois de prendre des pincettes pour dire les choses : quelle horreur : et c'est quoi un noir? De quel pays ? Très noir ou café au lait ? Et les lèvres, de quelle taille ? Etc..
Il existe des antiracistes paranoïaques, des écolos chiants comme une bouteille de bon pinard vide, des enfants si emmerdants qu'on envisagerait de les tirer à la carabine, etc. et on n'y peut rien, mais Zapa ne semble pas entrer dans une quelconque catégorie d'antiracistes paranos. Acceptons la biodiversité humaine et la différence, non ?
Nan, plus sérieusement, je suis d'accord qu'être injustement traité de raciste doit être on ne peut plus chiant. D'autant plus que le racisme étant un travers grave, très grave à mes yeux, être taxé de racisme est donc une accusation qu'on ne devrait pas vilipender à la légère. Pour ce qui me concerne, je ne traiterais pas quelqu'un affirmant que "
les noirs courent plus vite" de raciste, mais plutôt d'
idiot, de simplet ou d'imbécile, selon mon humeur du moment. Entre autres pour toutes les raisons déjà invoquées plus haut.
Croquette a écrit:
Et ok pour dire aussi qu'il existe autant de races que d'individus, mais lorsqu'on trouve plus de différences entre deux bushmens par rapport à un individu d'un autre continent, ne penses tu pas que cela provienne d'une erreur de choix dans les critères retenus ?
Au contraire, cette étude est une des plus objectives qui soit, des plus onéreuses aussi tant que le séquençage d'un génome humain reste cher (il sera en dessous de 200.- dollars dans seulement 3 ou 4 petites années) : puisque les critères retenus sont les
nucléotides, en quelque sorte l'unité des gènes - comptant chacune pour un point -, et qu'il s'agit d'études comparatives sur des génomes séquencés, il n'est plus tellement question de choix : c'est en quelque sorte l'intégralité du génome qui est ainsi comparée par diverses approches, indépendamment que les gènes codent ou pas pour des protéines etc. On ne peut faire plus objectif et neutre que cela, pour estimer les polymorphismes :
"The sequence data were validated by a variety of techniques, including comparison of the whole-genome and exome sequences, whole-genome sequencing by another platform (Illumina, 23.2-fold for KB1 and 7.2-fold for ABT), high-density genotyping (Illumina 1 Million SNPs), comparison of read-depth information with comparative genomic hybridization data, as well as validation of selected variants using TaqMan allelic discrimination and/or Sanger sequencing. We estimate the false-positive rate of our final single nucleotide polymorphism (SNP) calls for KB1 as 0.0009, and the false-negative rate as 0.09 (see Supplementary Information for details)."Il ne faut néanmoins pas être trop surpris par ces résultats, qui s'ils dépassent en ampleur ce qui était escompté, entrent assez facilement dans un schéma populationnel de peuplades avec peu d'effectifs ayant quitté la population souche contenant, elle, tous les allèles. En gros, c'est ce processus plutôt aléatoire qui explique le mieux ce qu'il s'est passé en Afrique du Sud, chez ces ethnies si proches géographiquement (là comme ailleurs car c'est un processus récurrent, sous réserve de +/- de sévérité). Un processus aléatoire dont une bonne image vaut mille mots et 100 explications :
ps : ce même dessin peut servir pour illustrer la variation de fréquences alléliques entre diverses populations, que ce soit par dérive génétique ou par pression sélective, ou mieux encore les 2 simultanément. C'est la résultante qui change, puisque le premier est absolument aléatoire alors que le second s'exerce sur des phénotypes, avec incidence sur leur correspondance génétique lorsqu'il y a lieu. C'est alors non pas aléatoire mais dirigé par l'environnement (social y inclus), qui cible certains phéno/génotypes plus que d'autres.
Citation:
Ok avec toi pour ta remarque (pertinente) sur la nationalité des sprinters noirs (jamaicains + usa) , mais je n'ai pas compris où tu voulais en venir avec la précision concernant leur passé d'esclave ? Pense tu que cela puisse avoir eu une incidence sur leurs muscles et que cela ait été transmis par les gènes à leur descendance ?
La nationalité majoritaire actuelle de ces champions du sprint est un constat, qui peut varier au cours du temps, et toute explication sera partielle et hypothétique. Mais je pensais avant tout (en sus des divers raisonnements sociaux, nutritionnels, taux de testo, etc. + ceux typiques aux nations promouvant fortement certaines spécialités d'athlétisme dont le sprint), je pensais aux multiples sélections draconiennes qu'ont subies les personnes mises en esclavage : enchères lors de l'achat, captures ciblées où on cherchait les esclaves les plus robustes et costauds, voyages lors de la traite dans des conditions qui font frémir, au taux de mortalité extrême, bref...
Résultat des courses, les descendants d'esclaves (populations de Haïti et Jamaïque, mais aussi USA, Cuba p.e.) ont des statures moyennes et des morphologies plus robustes et grandes que les populations souche (Afrique de l'Est à l'Ouest principalement). Cela peut expliquer, partiellement bien entendu, ou ajouter une composante plausible, au fait que la réserve nationale de morphologies susceptibles d'être favorables au sprint et athlétisme, dans ces pays-là, puisse expliquer - partiellement aussi - leur suprématie partielle (hormis Haïti) dans le sprint et saut en longueur p.e. A cela s'ajoute tout le reste, dont le métissage avec d'autres populations immigrées moyennement plutôt grandes (européens du Nord, etc.), et même si les USA sont le royaume de la mal-bouffe, sont tout de même de grands consommateurs de protéines.
On peut se demander pourquoi n'y a-t-il pas aussi Haïti (ou Cuba dans une moindre mesure) parmi les sprinters et disciplines étroitement corrélées aux pointes de vitesse. Et là aussi on peut y trouver des justifications partiellement convaincantes, dont sociales : Haïti étant le plus pauvre pays de la planète, ils ont bien d'autres chats à fouetter et même pas les moyens de
fabriquer et sélectionner des champions d'athlétisme. Quant à Cuba, leur spécialité nationale c'est surtout le base-ball et la boxe, et quelques autres plus secondairement.
Quant à la course de fond et demi-fond, on en a déjà parlé plus haut;: là
au contraire ce sont les morphologies plus fines et maigres + entraînement en altitude + les autres cofacteurs, qui sont privilégiées, qui expliquent mieux le fait que ce soient ces complexons et nations-ci, plutôt que d'autres, qui ont une plus grande réserve de potentiels champions et records. C'est +/- pareil pour pas mal d'autres disciplines d'ailleurs, dont les spécialistes de la montagne en cyclisme: ce ne sont normalement pas de grands gabarits citadins, mais des poids mouche, autochtones de régions montagneuses où ils s'entraînent.
Tout cela fait éclater en pièces l'idée d'unité et de "
race noire" ou blanche, ou jaune, ainsi que les clichés genre "
les noirs sont plus forts physiquement", etc.
Si tu as un doute sur la morphologie moyenne, en taille et en complexion, des afroaméricains comparée aux populations centre et sud africaines, ben je t'invite à visiter et les USA et le Congo, et le Soudan, et l'Afrique du Sud (et pourquoi pas aussi les territoires des pygmées
). On trouve toute la palette de morphologies en Afrique subsaharienne, des géants aux pygmées, des plus baraqués aux fils de fer, des nez les plus fins aux plus épatés, alors qu'aux USA la fourchette sera un peu plus restreinte et la moyenne des tailles sera - de visu - plus élevée. En plus du surpoids.