C'est dingue ce pouvoir psi : on cite quelqu'un et il apparaît comme par magie.
Caypart a écrit:
La formulation peut prêter à confusion en effet...
Mon raisonnement est: les noirs sont plus nombreux à courir vite parce qu'ils sont plus nombreux à courir.
En effet, cela prêtait à confusion...
Mais j'avais bien compris que ton intention était d'évacuer les amalgames trop grossièrement
héréditaristes de Jroche. Néanmoins, mon raisonnement est que tu le fais par de nouveaux amalgames. Car "Les noirs" ne sont pas plus nombreux à courir ni ne courent plus vite. "Les noirs", dans tous les cas et pour tous les critères (excepté celui de la couleur de peau moyennement plus foncée puisque c'est le seul qui caractérise ici), est un amalgame.
Et à moins que tu n'aies de statistiques bien fournies à ce sujet, on n'en sait rien du tout sur le nbre de noirs à courir: C'est qui les noirs d'abord ? Les gens à peau noire ? Tous ? Moyennement, les gens à peau noire seraient plus nombreux à courir ? Courir, mais combien de temps ?... etc.
Des données quantitatives sur le nbre d'heures passées à courir par les
différentes populations de gens à peau noire du monde sont demandées, svp.
Caypart a écrit:
Pour moi si. Quand tes parents pratique un sport, tu as plus de chances de pratiquer un sport. En outre, les sports n'ont pas qu'une dimension athlétique mais aussi technique. Techniques qui se transmettent de génération en génération par mimétisme culturel.
Le nombre de pratiquants augmente aussi la compétition et pousse les individus à affiner, améliorer leurs techniques et leurs entrainements.
Tu n'es pas ici dans la transmission de caractères acquis, tant mieux, mais tu es dans une autre série d'amalgames. Ex. la course de fond, pratiquée assez traditionnellement au Kénya dès la tendre enfance, en Éthiopie, Erythrée, sur d'assez hauts plateaux, etc. amalgamée avec le sprint...
Les champions érythréens du 5000 m ou autre longue distance, ne courent pas "plus vite" que les sprinters canadiens ou jamaïcains, mais abattent de longues distances à un rythme plus soutenu que leurs
adversaires coureurs de fond...
Autre amalgame : il ne me semble pas que les USA, Canada, ou Jamaïque p.e., nations ayant une grande réserve de sprinters,
podiumisables du moins, aient une tradition familiale de course au sprint transmise de père/mère en fils. Si ?
Ah bon ! Il faudrait alors fournir des données culturelles à ce sujet... J'ignorais tout de cette tradition de coureurs de sprint de père en fils aux USA.
Et si, en effet, l'athlétisme - particulièrement la vitesse/sprint - a une dimension très technique, étroitement corrélée à de bonnes infrastructures matérielles et de facilité pour l'entraînement et le développement, d'alimentation (et de dopage), de réserves potentielles de sprinters juniors, etc. la corrélation va plutôt ici - plus qu'en Érythrée -, vers le soutien étatique et assistances diverses, universitaires et techniques, financières, aux potentiels champions... plutôt qu'à une corrélation de tradition par transmise familiale.
Citation:
Le nombre de pratiquants augmente aussi la compétition et pousse les individus à affiner, améliorer leurs techniques et leurs entrainements.
Tout se discute, même cette proposition qui n'est pas fausse en soi.
Mais je dirais plutôt que les vectorielles vont majoritairement dans un autre sens, et plus ramifié que cela : le nombre d'infrastructures et de facilité d'accès, de soutien, et quelques autres éléments importants (=>) augmente le nombre de pratiquants, de vocations et de motivations... et tout cela catalyse, lorsque les moyens et structures suivent, l'amélioration quantitative et qualitative des techniques et aides à la propulsion vers la compétition. Ca me paraît une formulation plus réaliste à défaut d'être complète, que la tienne, qui est un peu inversée.
De toutes manières, hormis ces pinaillages sans importance, le fond de l'air reste frais:
"les noirs courent/nagent plus vite ou moins vite", n'est pas une formulation adéquate, et reste un amalgame rac(ia)liste. Que cette proposition soit inspirée d'héréditarisme prépondérant (Jroche) ou de culturalisme (Caypart), c'est kif-kif : à éviter comme la peste.
Aussi, l'égalité [absolue] moyenne entre deux regroupements d'organismes comparés, est à éviter... c'est une impossibilité mathématique. Le dire clairement n'est pas du racisme mais un simple constat que confirme tout regroupement ou ensemble, même aux composants d'individus aléatoirement répartis, d'autant plus si la taille des groupes est minime.
ps : à titre personnel, les gens qui proposent que "les noirs/jaunes sont plus cons" "courent plus vite" ou "les noirs/jaunes sont moins cons", ou "courent moins vite" que les autres, c'est du pareil au même :
un amalgame racialiste. Même s'il et pétri de bonnes intentions...
Ne te prends pas trop la tête avec ça, je suis en phase avec ton idée générale face à Jroche. No problemo. Ce sont quelques p'tits bugs seulement qui sont un peu dommage.
Pour sa
défense, partielle et timide, il a peut-être simplement voulu exprimer - très maladroitement -, que les diverses populations quelle que soit la distribution et répartition que l'on prenne (ce qui en fera des regroupements artificiels sauf lignées familiales strictes) ont obligatoirement des divergences subtiles et ténues, moyennes, pour différentes grandeurs et critères quantitatifs. Voire, pourquoi pas, quelques prédispositions - à moyennes comparées -, parfois remarquables si le regroupement est assez restreint. Plus difficiles, voire impossibles à identifier si le regroupement est agrandi en nbre de composants, et/ou lorsque les facteurs acquis viennent s'imbriquer - ce qui est toujours le cas. Et cela participe aux amalgames quasiment inopinés et involontaires.