Jean Foutre Premier a écrit:
Mais parce qu'un gars aura dupé tout le système aussi souvent, le système doit-il devenir méfiant au point de devenir paranoïaque envers tous les individus ayant eu un écart dramatique ? Je te pose la question.
Pose-la à Mme Bordeaux sise rue ta cave à vins !
Je ne suis ni paranoïaque ni enclin à généraliser son cas aux autres ni à généraliser la période de sureté incompressible. Je suis enclin à inviter à lire attentivement autrui lorsqu'il parle d'un cas spécifique désespéré qui a été soumis à la discussion. Un cas où parler de "rédemption" ne fait même plus sourire...
Zapa a écrit:
Marcel a écrit:
Est ce a ce point « naif » d'imaginer que ce type a un « petit problème » ?
Je suis d'accord avec le monsieur au dessus, je trouve ça assez curieux qu'un gars dans ton genre (très loin d'être idiot) pose ce genre de questions, m'enfin mon gros loulou bien sur qu'il a un "petit problème"
, en l'occurence il prend son pied à torturer ses congénères, et vu qu'apparemment aucun autre désir - ou valeur, appelle ça comme tu veux - ne vient réfréner ce fâcheux penchant...et bien pour lui le plan est simple, ça consiste juste à pas se faire gauler.
Je n'ai pas vraiment posé de question à Marcel.
Je ne suis tout simplement pas certain que le gars soit un vrai malade au sens psychiatrique du terme - bien que je puisse l'envisager vu son CV. Par contre, je me demande où on irait si chaque crime était a priori considéré comme le
fait de pathologie, déresponsabilisant toute l'humanité pour chacun de ses forfaits...
Par contre Un gars dans mon genre est très curieux de connaître les succès et méthodes thérapeutiques efficaces avérées pour qu'un criminel dans son genre, qu'il soit malade ou pas, redevienne un gentil toutou. Si tu en as, n'hésite pas.
Quant à savoir s'il est malade (on nomme ces gars-là plus souvent des
psychopathes que des sociopathes il me semble) ce n'est pas à la vue de son CV que les psy et les experts l'évaluent bon pour l'asile ou bon pour la taule. Dans un cas comme dans l'autre, ce Tissier n'a pas montré signes de gros efforts ni pour le chemin de la rédemption ni pour celui de la guérison.
Si ? Lesquels ?
Est-ce si vil d'admettre qu'on ne sait pas encore tout soigner, et qu'il est souvent périlleux de décider entre X est une crapule et X est un malade ?
Citation:
Il n'empêche que c'est l'image que je me fais du sociopathe extrême dont il est question ici, le point le plus important étant sans doute le manque total de compassion, empathie ou culpabilité, le "souci" c'est que pour rattraper ça des cours d'éducation civique (même intenses) risquent de ne pas suffire, c'est plutôt des tonnes d'amour avec effet rétroactif qu'il lui faudrait au gars pour espérer accéder à la rédemption, un miracle en fait, manque de bol en guise de câlins tout ce qu'on est capable de proposer - par manque d'imagination ou que sais-je - c'est ça.
Je ne crois pas aux miracles, mais j'ai bon espoir (espoir = ouverture d'esprit), c-à-dire littéralement
aucun espoir pour que des
mégatonnes d'amour changent ce criminel en gentil con. "Les tonnes d'amour" est une théorie très séduisante, partagée par ce cher Jésus, dont je ne crois pas trop à l'efficacité.
Dis-moi un truc. Serais-tu en train de me faire une tentative de description d'une espèce humaine composée d'
hommes bons mais que la société ou les accidents peuvent rendre mauvais ?
Je ne crois pas trop à ce flm ni à son opposé. Je crois plutôt un peu au film très réaliste de la diversité humaine, composée de types +/- sociabilisés, dont certains deviennent criminels sous x éléments, contingences, aléas décisions et déterminismes (sociaux y inclus), parfois pathologiques et parfois pas. Pas toujours facile d'en décider dans ce brouhaha de causalités supposées. L'expertise psychiatrique a ici a d'étroites limites, les mêmes finalement qu'hors de la taule: la médecine ne sait encore soigner aucune pathologie mentale à sa racine... et n'est même pas supposée mettre son grain de sel pour les autres cas.
Mais pour te faire plaisir, je vais reprendre l'intervention de Marcel, celle dont tu t'étonnes de la mienne :
Marcel a écrit:
Qu'est ce qui peut bien pousser un type a assassiner les mémées ? Est ce a ce point « naif » d'imaginer que ce type a un « petit problème » ? Sinon, sûr qu'on ne peut le laisser faire... Et la réclusion, dans l'immédiat, semble être la seule solution. J'irai pas jusqu'à dire que j'éprouve de la compassion pour ce genre d'individus*. Faut pas pousser mémée.
Mais j'aimerais comprendre : Leur refuser toute possibilité d’amendement n'est ce pas aussi les affranchir de toute responsabilité ?
Je relis ses propos, et je les trouve stupides, décalés, limite débiles de légèreté.
1) "Petit problème"...
Non, ce n'est pas un petit problème, mais au mieux un très grave problème.
2) Est ce a ce point « naif » d'imaginer que..
Non, ce n'est pas naïf et ce n'est pas "imaginer", puisque l'expertise psychiatrique est la routine dans la procédure pénale, pour ces cas (je ne prétends pas que tout ait été fait pour Tissier, mais c'est bien la routine)
3)
Leur refuser
Non, ce n'est pas LEUR refuser quoi que ce soit mais
LUI, puisqu'on parle d'un cas spécifique dénommé Tissier
4) Leur
refuser Non, on ne
lui a apparemment pas refusé de possibilité d'amendement puisqu'il est déjà sorti de taule au moins une fois, sa peine accomplie ; puis, libéré, Tissier a recommencé à violer et assassiner. Et normalement, on ne la refuse pas aux autres non plus...
Bref, l'intervention de Marcel est... comment dire ? Bah, on n'est pas au tribunal les amis ! Laissez-vous aller à écrire ce que vous pensez vraiment.