Prends ta calculette et mets tes binocles Ageasse. C'est utile pour bien comprendre les documents PDF ambigus que tu soumets toi-même
(réf l'article
"la pratique de l'excision en France et les actions du GAMS", en milieu de document.
http://www.equipop.org/mod/archives/imp ... lloque.pdf
Résumons:
1. Tu proposes donc un document du GAMS qui donne des informations similaires à celles que l'on lit un peu partout, mais qui n'étaye en aucun cas la situation de la
pratique illégale de l'excision
en France. A savoir que l'estimation qu'ils donnent n'est pas du tout informative sur ce point précis :
"Il y avait, au 31.12.1989, 20 000 femmes excisées, et 7000 fillettes menacées de l'être, en France ".
Projection avancée par le même document, pour les années 2001 ? D'environ 30'000.. Ok ? Vérifie.
Que signifient donc ces chiffres de 20'000 femmes excisées, en France, par rapport à l'abolition de la pratique, en France ?
AUCUN rapport direct !
=> Ce chiffre de 20000 est l'estimation des femmes excisées par rapport aux habitants d'Afrique subsaharienne - et l'estimation de 7000 fillettes menacées n'est qu'une estimation par rapport à la tranche d'âge, calculée d'après un recensement de l'INSEE.
Ce document ne distingue en aucun cas les femmes EXCISEES
dans le territoire français, des femmes
déjà excisées à leur arrivée dans le territoire, ou qui auraient profité d'un séjour au pays pour se faire exciser. Vérifie sur le document, andouille !
L'information qui y est donnée, tu l'as comprise telle que la personne qui a rédigé l'article l'a sans doute voulu - je ne sais pour quelle mystérieuse raison. On en est pour l'instant à une question de syntaxe, à une virgule près, qui change le sens de l'article - mais plus bas j'ajoute une analyse plus approfondie des chiffres de ce même article :
" 20000 femmes excisées
, en France "(le document) est différent de
" 20000 femmes excisées en France " (ce que tu sembles avoir compris).
Facile à vérifier, par la lecture et la bonne compréhension des chiffres donnés par ce même document :
a. En France, on dénombre 140 000 originaires de pays où l'excision est pratiquée, dont le 80% résident en Ile-de-France.
b. Cette population est constituée de 24,5% de femmes, ce qui nous donne le chiffre de 35 000.
Tu suis jusqu'ici ?
c. Cette population en question est issue d'une immigration dont la progression fut de > 70 % entre 1982 et 1990.
d. Le rapport dit aussi, par rapport à un seul groupe étudié, que seulement 30 % des hommes ont fait venir leurs épouses du pays, le reste vivant encore seuls, célibataires, dans des foyers de travailleurs immigrés.
Maintenant, tu te mets à gamberger comme un grand, et tu comprendras facilement que si la majeure partie de ces 35 000 femmes est excisée (estimation de 20'000 par le GAMS) c'est parce qu'elle est arrivée en France
déjà excisée. Voici pourquoi :
1. Le dit rapport ne devrait pas prétendre qu'elles se sont fait faire exciser à 80% dans le territoire (d'Île-de-France). Il n'en donne aucun élément pour conclure ainsi. Lequel sinon ?
Il ne distingue pas une seconde les excisions in situ, des excisions hors territoire, il n'en donne aucun élément.
2. Le rapport énonce même l'inverse, en prétendant, par projection, que la plupart des femmes adultes sont venues au pays rejoindre leur mari. Les autres sont restés célibataires. (voir point d)
3. Le rapport ne fait
qu'évaluer le nombre de femmes excisées
résidant en France, par rapport à la population résidente féminine des zones sensibles (pratiquant l'excision), mais non pas des femmes qui se seraient faites circoncire en France...
Tu gamberges toujours ? Tu palpes ?
- Le paragraphe en question conclut cependant par une ligne, en gras :
L'excision, en France, est donc loin d'être une pratique marginale.
Tu m'excuseras coco, mais ce rapport est biaisé, mal fichu, basé sur une estimation d'un institut de sondage qui ne porte en aucun cas sur l'excision mais sutr l'origine des populations, et surtout, sa conclusion est une ineptie.
Le rapport en question, celui dont j'ai donné les chiffres tendancieux, les relations et conclusions basées sur de laborieuses estimations, incomplètes, dont la conclusion est loufoque, est un article rédigé par une pédiatre.
=> Si sur 30000 femmes en France, 20000 sont excisées sur place, et 7000 fillettes en attente d'excision, cela signifierait que ces 20000 femmes sont soit (a) toutes nées sur le territoire, ou (b) arrivées non excisées, donc toutes mineures. Soit a + b.
(a) est impossible, de la magie, contradictoire avec les chiffres avancés :
- car 20 000 femmes nées par naissance spontanée, sans mères, est de la magie. Où sont les mères dans ce décompte ?
(b) est non seulement loufoque, contradictoire avec les flux migratoires et la démographie, mais contradictoire aussi avec les chiffres avancés de 30% des maris faisant venir leurs épouses du pays, et de 24,5 % de population féminine totale (compréhensible dans une communauté de travailleurs immmigrés, pour le secteur principalement tertiaire).
Ce qui donnerait dans tous les cas que 100 % des femmes du pays sont arrivées en France
NON excisées, et se seraient fait exciser sur place... ?
Toute combinaison entre a + b en proportions variables, rassemble ces mêmes impossibilités logiques :
La conclusion du rapport avance un chiffre tout simplement ABSURDE, dans tous les cas.
Si le GAMS ne s'occupait que de rapports de cette sorte, ça craint, mais heureusement, le GAMS est aussi ceci :
http://perso.orange.fr/..associationgam ... sgams.html
« Le G.A.M.S est une association Loi 1901. Elle est constituée de femmes africaines et de femmes françaises ayant des compétences dans les champs de la santé, du social, de l’éducation, et une longue expérience de prévention des mutilations génitales féminines. Le G.A.M.S. est financé par le Service des Droits des Femmes et le Fonds d’Action Sociale. »
J'espère pour ma part que leur responsable s'occupe d'autre chose que de (dés)information, et un peu plus de choses concrètes.
Il faut savoir que le GAMS ne se porte jamais partie civile pour des procès en cas d'excision illégale, ce que fait en revanche systématiquement un organisme comme le CAMS : Commission pour l'abolition des mutilations sexuelles.
Bon, que te dire de plus Ageasse ?
Singh aussi est pédiatre. Peut-être moins bon pédiatre que celle qui a concocté ce rapport, peut-être meilleur, on s'en fout. Je souligne simplement que la première qualité d'un esprit rationnel, ou d'une démarche scientifique (appelons ainsi ce rapport du GAMS) est d'interpréter correctement les documents et articles étudiés, sources ou autres références.
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J'en viens aux autres points. Rapidement car c'est un peu du fortage de gueule, comme d'hab avec toi.
Citation:
L'interdiction, information là-bas touchera plus la communauté vivant en France que la loi françaises elle même. c'est mon avis
Conclure ainsi, comme si un quelconque de tes contradicteurs avait prétendu autre chose, c'est affligeant.
C'est la première fois que tu amènes l'idée d'éducation au pays où l'excision est une tradition. Tes contradicteurs l'avaient déjà proposée en revanche.
Bien évidemment que si la pratique de l'excision disparaissait de toute l'Afrique, le problème serait réduit à néant partout ailleurs, puisque c'est une tradition importée en Europe, du moins depuis X les décennies qu'elle n'existe plus en Europe pour les femmes, pour autant qu'elle ait existé. Faut-il être nouille pour amener cette information comme une conclusion déboutant toute autre.
C'est stupide. Je ne sais pas ce que tu fumes mais il faudrait envisager d'en réduire la consommation. Ce que racontes ici - quand bien même il t'aura fallu quelques jours de réflexion pour l'énoncer -, n'est pas une opinion ni même une information. C'est une banalité plutôt stupide si on l'examine avec un peu de logique.
Je peux faire encore plus con que toi vois-tu, et encore plus définitif : interdire toute immigration en France - bouter tout étranger hors du pays. Ainsi, tout problème non local serait éliminé...
CLAP CLAP CLAP, merci Archie Cash.
Bien entendu l'idéal serait que l'information en zones sensibles africaines aille de pair avec l'abolition de ces pratiques ! (abolition = interdiction !!!)
Bien entendu, que si les Ethiopiens ne la pratiquaient plus en Ethiopie, en arrivant en France ils la pratiqueraient certainement moins... Bien entendu. Un jour sans doute, cela avance, mais lentement car c'est difficile. Dans le même rapport, ils dénombrent clairement les difficultés rencontrées.
En attendant, la meilleure victoire de ce travail sur le terrain africain c'est quoi ? C'est l'abolition de cette pratique par le Sénégal, le Burkina Faso, avec l'engagement de l'état à veiller à ce que la loi soit appliquée.
Mais qu'as-tu donc pensé Ageasse, que personne sur www.rationalisme.org n'avait compris que c'est un rituel importé ? Que nul ne savait que c'est en Ethiopie qu'il est pratiqué sur la majorité des fillettes ? Que des associations et des groupes de travail, des gens sur place tentent d'éduquer pour en réduire la pratique ?
En attendant qu'ils y parviennent, mon pauvre simplet, le rôle d'un pays où cette pratique n'est pas tolérée, est d'en protéger son territoire, par des moyens légaux.
Non ? Illogique ? Débile ? Crétin ? C'est toi qui es un crétin, excuse-moi encore d'insister !
Et comment se prennent la plupart des pays européens ?
En collaborant dans la mesure du possible avec ces groupes de travail sur place, grâce aussi à des organismes internationaux, OGN ou gouvernementaux, mais aussi, car c'est légitime et fondamental : EN MONTRANT L'EXEMPLE, par l'ABOLITION de cette pratique en EUROPE !
C'est seulement en Europe que l'Europe peut légiférer.
Connard des pyrénaïques, réfléchis une seconde aux dérives de tes énoncés de malheureux irresponsable : Qu'est-ce que ce serait si la pratique de l'excision n'était pas interdite en Europe mais interdite en Afrique ? Y as-tu pensé ?
= > L'interdiction française (par ex.) de l'excision dans le territoire, inclut l'interdiction de cette même pratique hors territoire (pour un ressortissant français et même un habitant non-national, dès son retour au territoire s'il l'a pratiquée), est une mesure qui explique le peu de cas d'excision pratiqués nécessairement illégalement.
Si en plus la pratique était interdite ailleurs, bien entendu cela éviterait encore plus les excisions illégales. Qui ne sont négligeables que par le chiffre, mais graves car il s'agit de vies et d'individus. La quantité n'est pas un argument. Le meilleur argument pour énoncer , je suis en phase aussi avec Gino, que l'abolition est dissuasive, est tout simplement que tu ne pourras pas même me fournir une seule adresse d'excision illégale pratiquée en France... Je ne rigole pas une seconde. Si tu prenais conscience du risque encouru par un toubib s'il s'adonnait à cela, tu pigerais que c'est pas un gag.
Et pour finir, fumiste et non pas forumiste, le document que tu proposes n'est autre qu'une organisation qui a pour but, elle aussi, et qui travaille dans le sens d'une ABOLITION générale des mutilations. C'est même dans le nom de l'asso : Groupe de femmes pour l'Abolition des Mutilations sexuelles: GAMS
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Maintenant, pour en revenir à notre propos sans sauter du coq à l'âne, as-tu un chiffre précis sur le nombre d'excisions illégales pratiquées en Europe, en France ? Qui a ce chiffre ?
Singh & Webmoncul