Ban oui, tout à fait. Ils délirent surtout en mettant ce rôle du fémur dans la respiration des oiseaux modernes comme élément remettant en question la taxinomie oiseaux < maniraptors théropodes.
Tous ces caractères et différences qu'ils décrivent, s'ils ont sans doute un rôle important dans la respiration des oiseaux modernes, entrent parfaitement dans la phylogénie orthodoxe. Ils n'ont en fait aucun élément pour reculer l'origine des oiseaux. Rien du tout.
Je me méfie des abus d'énoncés, de certains auteurs, sur des
"lois pour ci ou ça" ou - c'est quasiment pareil -, ces énoncés qui expliquent des
"nécessités ou agents uniques, aux fonctions uniques, rendant ci ou ça impossible". En biologie j'en ai rarement vues. On voit plus souvent différentes solutions et réponses à un même problème.
Certains oiseaux modernes démontrent que l'effondrement que Ruben prédit hors de la structure avienne, est une spéculation, une affirmation souffrant d'
excessivite aiguë - les dinosaures ayant de multiples formes et ayant dû trouver maintes soluces pour respirer avec des sacs aériens selon leur structure variable. Voire ne même pas s'en servir pour respirer chez certains, ou des sacs aériens disposés différemment.
Ca n'empêche en rien la naissance des oiseaux dans le taxon théropodes.
Et puis ces sacs aériens étant devenus un caractère de théropodes et non plus d'oiseaux seulement, tout comme pour les plumes, et des centaines d'autres caractères qui étaient moins aviens que maniraptoriens ou même theropodiens ; ces sacs aériens au nombre et disposition, dimensions déjà variable inter-oiseaux, suggèrent une variabilité de solutions adaptatives aussi chez le théropodes non aviens.
Le simple fait de considérer le raccourcissement de la queue par perte et fusion de caudales en pygostyle, lors de l'évolution en oiseaux modernes, ce qui a entraîné un déséquilibre du centre de gravité dans la lignée : plus de longue queue tendue, dont la masse permettait un équilibre dynamique au theropode, l'oiseau ancien a ainsi eu des bouleversements nécessaires à sa structure, dont l'inclinaison du corps et la position des pattes aussi, légèrement du moins. Il est plein d'autres éléments dynamiques imaginables, co-agents de leur fonction respiratoire.
On pourrait s'amuser à élaborer une étude de mécanique évolutive, pleine de schémas explicatifs, sur les conséquence de cette perte de queue de théropode chez les oiseaux, cela donnerait un travail écrit aussi intéressant et/ou chiant que celui de Ruben, aussi théorique lui aussi, et tout comme lui - on pourrait spéculer à outrance x ou z mauvais raisonnements, tirés par les cheveux, remettant en cause la phylogénie des oiseaux... C'est un peu ça certaines publis où des schémas, graphiques, courbes et flèches, donneront une plus-value superficielle de scientificité, à un article dont la consistance n'est finalement pas bien épaisse.

Squelettes de manchots modernes.On voit ici que le fémur, positionné et attaché très en arrière, n'a pas fait éclater les boyaux du manchot ni s'effondrer ses sacs aériens abdominaux (d'ailleurs assez réduits !! et c'est pourtant un oiseau à part entière).
La structure d'un manchot réfute leur pamphlétaire
"énoncé d'indispensabilité" ", ou plutôt le
rôle du fémur latéralement indispensable pour éviter l'effondrement des sacs aériens"... On peut même affirmer, en comparant ces squelettes versus celui du manchot, que le fémur
chez le tyrannosaure est dans une position bien plus proche des oiseaux volants, que celui du manchot respectivement de ses très proches parents les oiseaux volants (adaptation secondaire à la plongée, sous l'héritage de structure d'oiseau volant).
ps : c'est sans rapport direct, mais noter la présence d'un solide bréchet chez le manchot, lui permettant une nage battue sous l'eau avec ses courtes ailes très rigides et puissantes, dont une forte musculature et attaches sur la surface du bréchet sont importantes vu la densité de l'eau. L'évolution a donc conservé un bréchet relativement imposant pour cette lignée, alors que certains autres oiseaux marcheurs non volants l'ont plus ou moins perdu avec leur capacité à voler.