Enfin, c'est pas pour pinailler - si, un peu, mais :
Citation:
Je vois, en tout cas c'est vraiment une des stratégie les plus intéressante, déjà que je trouve fascinant les stratégies utilisées par les fourmis en générale et les animaux à eusocialité !
Le terme de stratégie ici me semble un peu superflu. Ce n'est pas tant une stratégie mais plutôt une modalité reproductive assez paradoxale et atypique. Ce qui pour moi est remarquable ici c'est justement qu'elle n'apporte aucun avantage par rapport aux modalités plus classiques des hyménoptères.
Cette modalité existe et a survécu chez un seul représentant, dieu sait réellement pourquoi - mais sans aucun avantage par rapport aux autres. La seule stratégie digne d'être relevée chez cette fourmi est finalement la manière dont le mâle parvient à assurer sa pérennité malgré sa notoire inutilité. Un cas d'école de modalité reproductive zarbi, difficile à justifier autrement que par des propositions assez légères, qui démontre bien que l'adaptabilité, si elle est une pression pour le vivant - n'est pas vraiment une nécessité
sine qua non et permet quelques sorties de route difficiles à expliquer par des réflexions évolutives archétypées.
Même cet avantage avancé, sur les femelles stériles, qui aident la colonie à sa survie, par l'argument de
leur diversité due à leur naissance par reproduction diploïde, fait un peu sourie et démontre bien que les auteurs tentent de proposer une maximisation ou avantage - à défaut de mieux - là où il est quasi absent à l'horizon : ces femelles diploïdes stériles sont un héritage de ces autres femelles non reproductrices mais non stériles chez les autres espèces d'hyménoptères. Lar stérilité définitive des fourmis urticantes n'apporte aucun avantage, alors que la stérilité incitée ou fécondité inhibée, ce qui revient au même, chez les autres hyménoptères, par la présence de la reproductrice, mais pouvant être remise en question, - le fameux
bourdonnement des abeilles ouvrières p.e. -, est un avantage indéniable pour la survie de la lignée !
Et puis parler de diversité chez des femelles stériles nées de géniteurs se clonant les uns les autres, c'est un peu fort de café. Leur parenté relative est de 1/2, mais j'aimerais bien voir le génome de ces femelles stériles et constater par mes propres yeux cette soi-disant diversité entre elles...
Cette proposition de
diversité accusée chez les femelles stériles, leur permettant une variabilité pour coloniser de nouveaux territoires, - je le suppose car on connaît un peu le fonctionnement mental des biologistes cherchant une justification sociobiologique -, est basée sur le fait contingent qu'elles colonisent en effet des îles, mais c'est un phénomène récent pour causalité de transport et introduction humaine, et forgée aussi sur une réflexion quasi intuitive donnée par la comparaison du 3/4 hypothétique des autres haplodiploïdes versus le 1/2 de parenté relative respectivement entre ces ouvrières d'espèces classiques et celle-ci ; mais je doute que ce soit sur une analyse et comparaison conséquente du matériel génétique. Si ?
On peut se résoudre, pour l'instant, à expliquer que si cette espèce survit très très bien malgré sa modalité reproductive, puisqu'elle est devenue un vrai problème écologique, c'est d'une part car son mode de reproduction ne la handicape pas tant que ca et, surtout, car ses avantages ne sont justement pas dans cette modalité, mais bien plutôt ailleurs, comme souvent : car elle est vraiment une petite peste opportuniste, notamment à la morsure très violente, etc. Ces caractères étaient déjà dans son taxon Myrmicynae, qui est relativement récent.