Ok, je croyais que cet exemple te servait pour en faire bénéficier quelque part l'utilité de la théorie gouldienne. Tu veux simplement parler de ceci, ça me va:
Citation:
Je préfèrerais qu'on revienne ici sur ce qu'il y a de plus concret à savoir une théorie stipulant qu'un caractère/phénotype, ici l'autopollinisation, qui même si positivement sélectionné, tendrait sur le long terme à un moins bon résultat en terme de biodiversité car favorisant des populations davantage endogames, avec une moindre efficience de la sélection naturelle et avec donc des individus moins adaptés car porteurs de diverses «maladaptation».
...
Et si cette joyeuse théorie peut se priver de verbiage Gouldien ok, si les auteurs de la publication ont eu tort de s'empêtrer dans des verbiages Gouldiens, ok, si la Théorie de l'Évolution en parlait déjà du temps de Wright, Haldane, Fisher, Mendel ou même Darwin lui-même ok et mieux encore j'achète d'avance toute publication ou tout texte antérieur à SJ. Gould conceptualisant les mêmes choses sans le verbiage pompeux de ce dernier,
En gros, cette doc montre un exemple où un procédé (reproductif)
serait en quelque sorte positivement sélectionné sur le court terme mais défavorable à long terme car là, ce seraient les individus "débiles" ou pas beaux, ou mal fichus
("elle favoriserait la fixation de caractères néfastes qui eux seraient ceux qui seraient de facto négativement sélectionnées"). C'est ça ?
Ben je sais pas, des scénarios de sélection - même s'il est illustré d'un graphique c'en est un - il me vient de suite des centaines d'exemples similaires en tête, mais tu m'épargneras les graphiques, hein :
- l'inceste a souvent été désélectionné de la nature par divers artifices, non pas car il serait néfaste en lui-même (car finalement, les descendants devenus adultes sont proches de soi et dans l'immédiat ils sont généralement dociles) mais car en accusant l'homozygotie, il reste souvent neutre face aux caractères vitaux ou favorables mais
réveille malheureusement les caractères délétères qui veillaient à l'état récessif.
C'est pareil que ton exemple: la pression porte sur les conséquences de cette consanguinité sur l'organisme, et pas sur le procédé de reproduction/fécondation (incestueuse) lui-même.
et comme ton exemple porte aussi sur l'embarquement d'un processus (reproductif) par la sélection négative sur certains de ses individus, il ne doit pas être bien difficile de trouver un exemple de ce type-ci, dont l'illustration pourrait être un graphique de Tarzan ou Conan le barbare, ou King kong, entouré de fléchettes et de données sur sa descendance :
- Terminator, un hominidé super musclé casse la gueule à tous les mâles de son île et reste le seul reproducteur avec une foultitude de descendants qu'il défend très bien contre les bêtes sauvages. Dans l'immédiat, c'est super. Malheureusement, il transmet simultanément sa putain de maladie génétique qui rend sourds et cons tous ses descendants, sourds et cons tout comme lui, ce qui se révélera désastreux pour faire de la littérature ou construire des cases solides et confortables... de plus, ses descendants n'ont pas hérité ses gros biceps: ils se feront éradiquer 500 ans plus tard par la tribu de l'ile voisine, à coups de poings dans la gueule. Sourd, con et 2 yeux au beurre noir, pas terrible pour la survie.
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sélection positive ici via un caractère adaptatif, acquis - sélection négative plus tard via des caractères innés.

3'000 ans plus tard, gesticulant autour des restes de cette tribu d'hominidés au phénotype bien caractérisé: sourds et cons, qui avaient dominé l'île durant 500 ans :
- un disciple de Gould en fera une démonstration indéchiffrable de banalités via les multi-levels à la gomme (ignorant que l'objet de sélection fut la musculature de l'ancêtre): une just so stories
- un autre, théoricien de l'ultra-adaptationnisme, élaborera lui, de cocasses avantages adaptatifs aux sourds et cons, pour expliquer leur suprématie dans l'île durant 5 siècles, très agréables à lire en sirotant un cocktail (ignorant que l'objet déterminant fut la musculature de l'ancêtre): une just so stories
- A. Moran dira: "It's because genetic drift ! It's because genetic drift ! ", autre "just so stories"... L'avantage avec Moran c'est qu'il écrit court comme ses idées, très pratique comme littérature durant un court caca.
...et Hans trouvera peut-être intéressantes ou surlecuttantes les élaborations intellectuelles de l'un des 3 imbéciles plus haut, qui sait ? J'en sais rien mais pas moi. Je n'ai pas la faculté de m'extasier sur des scénarios d'évolution/sélection faisant l'objet de publications. Chacun ses dadas.
Citation:
Dit autrement l'autopollinisation ne serait pas elle-même négativement sélectionné au contraire elle serait favorisée. En revanche parce que la dite autopollinisation favorise dans la population, moins de brassage et plus d'endogamie, elle favoriserait la fixation de caractères néfastes qui eux seraient ceux qui seraient de facto négativement sélectionnées
Qu'est-ce qui t'épate ici ? Qu'un caractère ou processus (de fécondation p.e.) ne soit pas sélectionné mais embarqué par l'avantage ou désavantage qu'il implique sur des caractères, pathologiques ou autre, qui eux subissent le tri sélectif ?
C'est quotidien cher Hans ! C'est la situation la plus courante. Il est simplement embarqué/sélectionné en multipack car il était sur l'individu porteur d'un supposé "vrai" avantage, conséquence ou pas, directe ou indirecte, du premier. C'est tout l'individu qui est sélectionné, même si un seul caractère en fit l'heureux élu. Pareil s'il est sélectionné positivement ici et négativement là, c'est tout l'individu qui est sélectionné, avec tous ses attributs. Si tu te tortillais moins du cul avec ces sélection négative ici et positive là, ça t'éviterait ces tracas.
Rien qu'un processus aussi vaste et largement répandu que la sexualité pourrait l'illustrer : elle s'est répandue sur terre non pas car la pression sélective s'exerce positivement sur elle (même pas utile de l'envisager en tortillant des neurones), mais car ses conséquences, en apports et nouveauté, par la redistribution génétique, a été favorable aux phéno/individus/populations sexuels.
Après, on peut discuter mille ans sur le gain versus perte énergétique et patata de la sexualité, mais on s'en cogne vu le sujet des discussions ici.