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MessagePosté: 15 Mai 2005, 02:02 
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Source : http://news.bbc.co.uk/1/hi/sci/tech/4543077.stm

Une nouvelle famille de rongeurs vient d'être créée pour prendre en compte une créature découverte au Laos. L'animal était en vente dans un marché de produits de la chasse.

Le docteur Robert Timmins, de la Wildlife Conservation Society, a constaté que l'animal était probablement inconnu de la science et l'a porté à l'attention de ses pairs.

Connu des locaux sous le nom de Kha-Nyou, ce rongeur est réputé être un végétarien nocturne qui préfère l'environnement de la forêt. Il donne naissance à un petit à la fois, et non à une portée.

Image

"Il était en vente sur une table à côté de quelques légumes" a dit le Dr Timmins. "J'ai su immédiatement que c'était quelque chose que je n'avais jamais vu auparavant."

Sur la base de différences morphologiques du crâne et de la structure osseuse, couplées avec une analyse ADN, les auteurs estiment que le Kha-Nyou a divergé des autres rongeurs il y a des millions d'années.

"Trouver quelque chose de si distinctif de nos jours est tout simplement extraordinaire. Pour autant que nous le sachions, c'est peut-être la dernière famille de mammifères qu'il nous reste à découvrir" a dit le Dr Timmins.

La nouvelle espèce, Laonastes aenigmamus, est décrite dans un numéro récent du journal Systematics and Biodiversity, par des auteurs du WCS, du Muséum d'Histoire Naturelle de Londres, de l'Université de Vermont et du WWF de Thaïlande.


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 Sujet du message: News des sciences en vrac - 2
MessagePosté: 01 Oct 2005, 00:03 
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Pour la première fois, un calmar géant vivant est photographié

Dans un article du journal savant Proceedings of the Royal Society B, des scientifiques japonais ont publié les premières photos d'un calmar géant dans son milieu naturel. Il s'agit d'un jeune spécimen de 8 mètres de long.

Image (Cliquer sur l'image pour d'autres photos).

On sait très peu de choses de Architeuthis, ou calmar géant. Ce sont les plus grands invertébrés du monde, ils mesurent probablement jusqu'à 18 mètres de long - les cachalots en sont friands. Jusqu'ici, toutes les tentatives de photographier un individu vivant avaient échoué.

La pauvre bête a été attirée par un appât à près d'un kilomètre de profondeur et s'est faite accrocher par un traître crochet. Elle n'a réussi à se libérer qu'après plus de quatre heures de lutte, en abandonnant un tentacule aux chercheurs.

Image

Le tentacule était encore actif quand il fut ramené à la surface. Connaissant les Japonais, je suppose qu'il a fini en suchis.

Plus d'information : BBC News (en anglais)


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MessagePosté: 01 Oct 2005, 11:53 
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Zartregu a écrit:
Pour la première fois, un calmar géant vivant est photographié. Dans un article du journal savant Proceedings of the Royal Society B <...>

Cet article est plus precisement ici (en .pdf et en .html) .

Pyne Duythr


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MessagePosté: 08 Oct 2005, 19:08 
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Il y a donc queque-chose de vrai dans les légendes des Krakens

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MessagePosté: 08 Oct 2005, 23:22 
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Hé oui !

Cela évoque aussi le calamar géant qui a attaqué le Nautilus du capitaine Nemo.

Lequel était un Indien Sikh, comme chacun le sait.

Jusqu'à présent, ces grosses bêtes n'étaient guère connues que par des cadavres à demi décomposés rejetés sur la plage, et par des cicatrices circulaires sur la peau des cachalots..

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MessagePosté: 16 Fév 2006, 07:27 
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Le crapaud "géant" accélère son occupation de l'Australie

Agence France-Presse
PARIS

Le crapaud géant ou marin (Bufo marinus), introduit il y a 70 ans en Australie pour y lutter contre les ravageurs de la canne à sucre, poursuit ses ravages contre la faune locale et accélère même sa progression, préviennent des chercheurs dans la revue Nature à paraître jeudi.

Ce crapaud à la peau jaune et grumeleuse, qui peut atteindre un poids de 2 kg, voit ses pattes grandir en Australie, ce qui lui permet de conquérir de nouveaux territoires de plus en plus rapidement, selon une équipe de zoologistes de l'université de Sydney, dirigés par Richard Shine.

Plus grand batracien du monde, originaire des Antilles, toxique et qui pond de 5.000 à 10.000 oeufs par an, cet animal appelé aussi crapaud buffle ou bufo géant a été introduit en Australie pour éliminer les insectes attaquant la canne à sucre. Il occupe désormais plus d'un million de kilomètres carrés où il s'attaque à la faune locale (autres batraciens, reptiles, rongeurs), la faisant disparaître.

Or les chercheurs ont constaté que les nouvelles générations ont des pattes plus longues que leurs ancêtres, ce qui leur permet de progresser d'autant plus vite. Les zoologistes ont étudié le déplacement de ces crapauds à 60 km à l'est de Darwin, dans le nord du pays : les premiers à arriver aux points de contrôle, qui avaient parcouru jusqu'à 1,8 km par nuit, avaient des membres plus longs que ceux parvenus plus tard.

Selon les chercheurs, ce changement de morphologie explique pourquoi la vitesse de progression du crapaud marin s'est nettement accélérée au fil des années, passant de 10 km par an entre les années 1940 et 1960 à 50 km par an actuellement.

"Ces changements rapides dans la morphologie du crapaud, sa vitesse de locomotion et sa rapidité à occuper de nouveaux territoires, montrent que les biologistes et les gestionnaires spécialisés dans la conservation des espèces devraient examiner avec attention la possibilité qu'ont des organismes envahissants de s'adapter rapidement", estiment les chercheurs.

gcv/vbf/pc/lmt

http://www.cyberpresse.ca/article/20060 ... CPSCIENCES

_________________
Le rire est comme le jus de lait d'éléphant mâle. Sa saveur s'épuise moins vite que le bubble-gum de jus de canne à sucre.


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MessagePosté: 08 Avr 2006, 22:46 
Yes Sir ! Sir !
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Il s'apelle Tiktaalik

http://tf1.lci.fr/infos/sciences/0,,3294888,00.html

Un petit nouveau membre de la famille attendu par la théorie de l'évolution.

Je pensais qu'il y avait une discussion sur le sujet de la transition eau-terre, mais je ne l'ai pas retrouvée.


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MessagePosté: 19 Mai 2006, 06:49 
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Reçu par mail de la part de "terre sacrée"

Les découvertes d'une équipe de chercheurs américains révèlent que l'homme, plus jeune que prévu, est le fruit d'un long métissage avec les chimpanzés.



S elon une étude publiée mercredi 17 mai en ligne par la revue Nature, les ancêtres de l'homme et du chimpanzé se seraient croisés pendant des millénaires avant de se séparer.

Des chercheurs américains ont mené une étude sous la direction de David Reich, de la Harvard Medical School à Boston (Massachusetts), qui a révélé que les deux lignées se sont séparées dans un premier temps il y a 6,3 millions d'années au maximum, et peut-être il y a moins de 5,4 millions d'années, sans que cela ne les empêchent de procéder à des échanges de gènes. Les scientifiques soulignent que cette constation se précise en observant chromosomes X (chromosomes sexuels femelles) dont les similitudes révèlent une longue "ré-hybridation" entre les deux lignées. La rupture finale ne serait intervenue qu'à la suite d'une longue période de "métissage" qui a duré peut-être 4 millions d'années.

L'homme serait plus jeune que prévu

"L'étude a donné des résultats inattendus quant à la façon dont nous nous sommes séparés de nos parents les plus proches, les chimpanzés.

Nous avons constaté que la structure de la population qui a existé autour de la période de cette spéciation (apparition de nouvelles espèces) était différente de n'importe quelle population moderne de singes. Quelque chose de très particulier a dû se produire à ce moment-là", a déclaré David Rech dans un communiqué joint au texte scientifique. Selon les chercheurs, les résultats observés commentent bouleversent le statut d'hominidés considérés comme les plus anciens ancêtres de l'homme, tels que le sahelanthrope (alias Toumaï), vieux de 6 à 7 millions d'années, Orrorin (dit "ancêtre du millénaire"), de 6 millions d'années, ou encore l'ardipithèque, de quelque 5,5 millions d'années.

Deux espèces très proches génétiquement

Les origines du chimpanzé reste mystérieuses. Bien que les ancêtres de l'homme aient livré de nombreux fossiles, aucun ossement, exception faite de quelques vieilles dents, n'ont été reconnu comme issus des premiers grands singes. Le séquençage complet du génome du chimpanzé n'a en outre pas apporté les indications attendues.

Ce travail a également confirmé que les deux espèces sont génétiquement identiques à 99%, sans parvenir à préciser la spécificité de l'homme. Les différences génétiques entre l'homme et le chimpanzé sont soixante fois moins nombreuses que celles qui nous distingue de la souris et dix fois supérieur à ce qui sépare deux individus de notre propre espèce.




http://permanent.nouvelobs.com/etranger/20060518.OBS8151.html

J'avoue que cette info, si elle se confirme (et la revue "Nature" n'a pas la réputation d'être fantaisiste) me laisse un peu "sur le cul"!


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MessagePosté: 19 Mai 2006, 11:18 
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Lord Dralnar a écrit:
Les découvertes d'une équipe de chercheurs américains révèlent que l'homme, plus jeune que prévu, est le fruit d'un long métissage avec les chimpanzés. <...> J'avoue que cette info, si elle se confirme (et la revue "Nature" n'a pas la réputation d'être fantaisiste) me laisse un peu "sur le cul"!

Tres interessant, en effet. A consulter:


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MessagePosté: 19 Mai 2006, 15:24 
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Localisation: Sur Terre.
Intéressant, on a pas fini de batailler pour se faire une idée de notre passé. ^^


Celà dit, ce n'est pas non plus trop trop étonnant.
Si deux lignées hybrides et donc très proches ont pu faire des petits, c'est pas étonnant à mon sens qu'elles aient continué tant qu'elles le pouvaient.
Maintenant il faudrait trouver ce qui a causé la rupture entre les deux "familles", jusqu'à ce qui rend l'accouplement impossible.

Et si c'était tout bêtement le fait que certaines familles se soient mises à voyager toujours plus loin ? Empêchant à un moment le brassage génétique qui leur permettait jusqu'alors
de pouvoir se métisser.

_________________
Ce qui est affirmé sans preuve, peut être rejeté sans preuve.


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MessagePosté: 22 Mai 2006, 00:51 
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Trouvé ici.


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 Sujet du message: L'arche de noé végétale
MessagePosté: 20 Juin 2006, 06:45 
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Reçu par la newsletter de "Terre Sacrée":

Citation:
Une "Arche de Noé" végétale en chantier sur un archipel de l'Arctique

2006-06-19

OSLO (Source vérifiée)


Le Premier ministre norvégien Jens Stoltenberg a lancé lundi sur un archipel isolé de l'Arctique la construction d'une "Arche de Noé" végétale, un entrepôt destiné à assurer la survie des principales semences de la planète en cas de catastrophes naturelles ou nucléaires.

Protégée par une porte blindée et des murs de béton armé d'un mètre d'épaisseur mais aussi par les ours polaires, la future "chambre forte" construite dans une montagne de l'archipel du Svalbard pourra stocker trois millions d'échantillons de semences afin de garantir la survie à long terme des cultures vivrières fondamentales.

"Cette structure fournira des moyens pratiques pour réimplanter des cultures détruites par des catastrophes de premier ordre", a expliqué Cary Fowler, le chef du Fonds fiduciaire mondial pour la diversité des cultures, une organisation internationale indépendante impliquée dans le projet.

Au nombre des menaces, M. Fowler a cité "une guerre nucléaire (...) les catastrophes naturelles, les accidents, les erreurs de gestion" qui risqueraient d'éradiquer des espèces végétales essentielles.

Entourés par le permafrost (sol gelé en permanence) et par la roche, les échantillons, tels que le blé ou la pomme de terre, seront maintenus à une température de -18 degrés, ce qui garantira leur conservation pendant des centaines, voire des milliers d'années.

M. Stoltenberg a symboliquement déposé un tube rempli de semences et de pierres à l'endroit même où la galerie sera percée sous la protection d'un policier armé prêt à éloigner d'éventuels ours polaires, relativement nombreux dans ces contrées que seuls 1.000 kilomètres séparent du pôle Nord.

Qualifiée d'"Arche de Noé" par le gouvernement norvégien ou encore de "chambre forte du jugement dernier" par ses concepteurs, la banque génétique devrait ouvrir en septembre 2007.

"L'entrepôt a une importance internationale. Ce sera le seul en son genre car toutes les autres banques génétiques sont de nature commerciale", a déclaré M. Stoltenberg, cité par l'agence NTB, en présence de ses homologues des pays nordiques.

Si la Norvège, qui a financé la totalité des 3 millions de dollars nécessaires à la construction, sera chargée de la gestion de la chambre forte, les semences entreposées resteront la propriété de leur pays d'origine.

"Nous souhaitons tous préserver la diversité biologique de l'agriculture, surtout celle des cultures vivrières qui sont essentielles à l'alimentation", a souligné le ministre norvégien de l'Agriculture Terje Riis-Johansen.

"Je pense que de nombreux pays utiliseront cette chambre forte afin de se prémunir contre les maladies végétales et les autres menaces", a-t-il ajouté.




C'est certes une idée originale mais je regrète qu'elle ne préserve que les cultures vivrières.

Le projet aurait pu être plus ambitieux et "mettre à l'abri" des semences de beaucoup plus d'espèces végétales afin de pouvoir, en cas de catastrophe, recréer une biodiversité correcte.

Autre question que je me pose, vu le réchauffement de notre planète, ce site sera-t-il encore assez froid pour conserver ces semences congelées dans quelques dizaines d'années?


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MessagePosté: 20 Juin 2006, 08:13 
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Je me suis posé les mêmes questions que toi en lisant ta citation.

Les autres articles que j'ai péché sur le net ne semblent pas indiquer que l'initative sera étendue.

http://www.planete-urgence.org/planete-info/article.php?ID=292

Citation:
Selon les estimations de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les plantes cultivées dans le monde ont déjà perdu 75 % de leur diversité génétique


Je pense que c'est en réaction à des estimations de ce genre que ce programme a été créé. Mais il a le mérite de mettre la solution en avant, et on peut espérer que ça donne des idées à d'autres états ou ONG.

J'ai plus l'impression que la banque peut servir en cas de coup dur sur une espèce dans le monde qui disparaitrait suite à une catastrophe locale (même une bombe atomique a une aire d'effet). En revanche, le réchauffement de la planète, c'est une autre paire de manches.


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MessagePosté: 20 Juin 2006, 23:36 
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Sur la conservation de semences, il faut citer l'Institut Vavilov à Saint Petersbourg en Russie. Pendant le siège de Leningrad, les scientifiques ont préservé les graines dont ils avaient la garde, malgré la famine.

Les méthodes de conservation des semences ont longtemps consisté à les replanter régulièrement pour récupérer la génération suivante. Avec la réfrigération, le problème est grandement simplifié (ma science sur le sujet provient d'un documentaire vu il y a un moment).

Dans le permafrost - oui pourquoi pas, bonne idée. Une capsule temporelle orientée agriculture.


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MessagePosté: 12 Juil 2006, 02:53 
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Ceci est une découverte dont on reparlera dans 50 ans comme on parle actuellement de Crick, Watson et Rosalind Franklin.
Avec cette découverte, le fameux "Junk DNA" notamment, ADN qui compose > du 90 % de notre génome, est transcrit en ARN, mais ne code aucune protéine, inspirera sans doute de futures découvertes renversantes et de belles perspectives de fonctions : transmettre, entre autres, l'expression génétique conjointement à l'ADN. L'épigénétique* déjà connue par la méthylation de l'ADN, chez les animaux et les plantes (l'homme aussi bien entendu), se révèle dorénavant aussi grâce (et par) l'ARN(s). De nlles séries de révélations du même genre vont s'enchaîner dans les ans/mois qui suivent.

* Épigénétique = modification de l'expression des gènes (sur phénotype), sans que ceux-là ne soient modifiés. Ou autrement dit, caractères modifiés qui ne sont pas dûs aux gènes.
Avec l'ouverture que, du moment que le génotype n'est pas affecté par ces processus, l'impact de l'environnement peut et affecter son expression, mais aussi être transmis à la descendance.

ndlr

Juin 2006 - Un nouveau mode d’hérédité observé pour la première fois chez la souris

http://www.forumlabo.com/2006/actus/act ... ouveau.htm

Minoo Rassoulzadegan et ses collaborateurs de l’Unité Inserm 636 « Génétique du développement normal et pathologique »*, décrivent un mode d’hérédité qui ne se conforme pas aux lois de Mendel. Il implique le transfert de molécules d’ARN, associées au génome,– en particulier de la classe récemment découverte des microARNs–, dans la tête du spermatozoïde.

Cette hérédité très particulière a été identifiée dans le cas d’une modification épigénétique héréditaire dite paramutation, chez la souris. La paramutation utilisée dans ce travail affecte un gène essentiel du développement dont la modification peut être suivie par un changement de coloration du pelage. Ces résultats peuvent être rapprochés de travaux très récents montrant la présence de molécules d’ARN dans le spermatozoïde humain, et apportent sur leurs fonctions possibles des hypothèses nouvelles. Le détail de ces résultats est publié dans la revue Nature datée de ce 25 mai 2006.

Contrairement à la mutation, les modifications épigénétiques n’impliquent pas de changement du« texte » génétique. Les formes héréditaires ou paramutations ont été jusqu’alors étudiées chez les plantes. Elles ont été soupçonnées chez l’animal, en particulier depuis les travaux du laboratoire de l’Inserm et d’un groupe aux Etats Unis, publiés en 2002-2003.

Des variations épigénétiques héritables

La variation épigénétique est une modulation de l’expression de gènes ou de groupes de gènes qui, contrairement à la mutation, n’implique pas de modification de structure (séquence de nucléotides) de l’ADN. Elle est néanmoins transmise de manière stable lors des divisions cellulaires. Un des exemples les mieux étudiés de ce genre de variation est l’inactivation de l’un des chromosomes X chez la femelle des mammifères. Ce type de variation est considéré aujourd’hui comme important dans diverses pathologies, notamment cancéreuses.
Chez les plantes, une classe de variation épigénétique est étudiée sous le nom de « paramutation ». Elle est caractérisée par sa propriété d’être non seulement stable au cours du développement d’un organisme (niveau somatique) mais d’être transmise à la descendance lors de croisements sur plusieurs générations (niveau germinal) avec des distributions différentes de celles prédites par les lois de Mendel. Des observations antérieures du laboratoire et d’un groupe américain suggéraient qu’elles pouvaient exister chez l’animal.

Paramutation chez la souris

Chez la souris, les chercheurs de l’Inserm ont étudié les modifications de l’expression du gène Kit, qui code pour une protéine essentielle dans diverses voies de différenciation, en particulier dans la formation des mélanocytes responsables de la coloration des poils. La mutation qui inactive le gène Kit, se repère facilement, car, associée à un gène intact (« allèle sauvage »), la souris porteuse des deux versions du gène (« hétérozygote ») présente des taches blanches caractéristiques. Contre toute attente, lors de croisements avec des souris sauvages dont le pelage est uniformément coloré, la majorité de la descendance qui porte deux allèles sauvages (dont un provient du parent hétérozygote) maintient les zones blanches caractéristiques du mutant. Bien que structurellement normal (séquence de nucléotides inchangée), l’allèle sauvage provenant de l’hétérozygote garde en fait une marque épigénétique qui en réduit l’expression. Cette modification est transmise à la descendance au cours de générations successives de croisements entre ces animaux « paramutés » ou avec des partenaires sauvages.

Un nouveau mode de transmission héréditaire

L’hérédité du caractère paramuté ne suit pas les règles mendéliennes, la majorité de la descendance montrant la modification. Bien que la transmission par la mère ou par le père soitégalement efficace, Minoo Rassoulzadegan et ses collaborateurs ont décidé d’étudier la formation des cellules sexuelles mâles, d’un accès plus aisé. On observe dans l’état paramuté une accumulation anormale dans les précurseurs des cellules germinales (spermatides) de produits de dégradation de l’ARN messager de Kit ainsi que de deux microARNs spécifiques du gène. Récemment découverts, les microARNs constituent une classe complexe de molécules de très petite taille (20-22 nucléotides), chacun spécifique d’un gène ou d’un groupe de gènes. Un rôle important leur a été très récemment reconnu dans le contrôle de l’expression des gènes, à différents niveaux : dégradation des ARNs messagers, inhibition de leur traduction et modification de structures de la chromatine.
Cette accumulation inhabituelle d’ARN dans les précurseurs germinaux a amené les chercheurs de l’Inserm à examiner les spermatozoïdes des mâles paramutés. Grâce à différentes techniques, ils y ont observé en quantité significative des molécules d’ARN, alors que les spermatozoïdes des souris normales n’en contiennent que très peu.
Pour montrer que la transmission de la variation épigénétique était due au transfert de ces ARNs au cours de la fécondation, des molécules d’ARN (comprenant deux microARNs spécifiques de Kit) ont été introduites par microinjection dans des ovocytes fécondés provenant d’un couple normal (embryons au stade 1 cellule). Après réimplantation dans des mères porteuses, une fraction (50 à 60%) des embryons ainsi traités produisent des animaux porteurs de la modification et eux même capables de la transmettre à leur descendance. En revanche, les autres microARNs utilisés comme témoins ne provoquent aucune modification de couleur du pelage.

Une transmission du matériel héréditaire via …des ARNs

Les chercheurs de l’Unité Inserm 636 « Génétique du développement normal et pathologique » montrent la transmission héréditaire d’une variation épigénétique chez un mammifère via des ARNs et micro ARNs spécifiques de gènes ou de groupes de gènes, inclus dans la tête du spermatozoïde.
Il est intéressant de rapprocher ces résultats de ceux récemment publiés montrant la présence d’ARN en quantité significative dans le spermatozoïde humain. Ces données n’avaient toutefois permis que des spéculations sur une fonction possible de ces ARNs dans le développement de l’embryon. Les résultats obtenus aujourd’hui chez la souris indiquent une piste possible dans l’induction et la régulation de déterminations épigénétiques.

* Unité associée de l’Université de Nice Sophia Antipolis et labellisée de la Ligue Nationale Française Contre le Cancer

Source
“RNA-mediated non-Mendelian inheritance of an epigenetic change in the mouse”
Minoo Rassoulzadegan, Valérie Grandjean, Pierre Gounon, Stéphane Vincent, Isabelle Gillot & Minoo Rassoulzadegan
Unité Inserm 636 et Université de Nice-Sophia Antipolis, 06108 Nice cedex, France
Equipe labellisée Ligue Nationale Française Contre le Cancer
Nature, 25 mai2006


Contact chercheur :
Minoo Rassoulzadegan - Unité Inserm 636 « Génétique du développement normal et pathologique »
Tel : 04 92 07 64 12 / 64 10
Mel : mailto:minoo@unice.fr

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MessagePosté: 02 Sep 2006, 17:20 
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Sciences de la vie

Pour trouver l'homme, chercher les copies de gènes

La liste des pièces qui feraient de nous des êtres humains s'allonge de nouveau avec l'identification d'un gène qui s'est répliqué en grande quantité chez l'homme. Depuis qu'ils peuvent comparer l'ADN humain avec celui du chimpanzé, du macaque et de la souris, les généticiens se sont lancés à la recherche du propre de l'homme. Autrement dit des gènes ou des modifications génétiques qui ont permis à l'Homo sapiens de se distinguer si fortement de son cousin le chimpanzé en développant autant son cerveau et ses fonctions cognitives.

James Sikela (University of Colorado, USA) s'intéresse depuis plusieurs années aux gènes qui ont commencé à se répliquer de façon significative après que la lignée humaine a divergé de celle des paninés (les chimpanzés). Avec ses collègues, il a cette fois-ci identifié un gène dont l'être humain possède 49 copies, contre seulement 10 pour le chimpanzé et 4 pour le macaque. Ce gène, MGC8902, code pour un domaine -un morceau de protéine- appelé DUF1220 dont la fonction est inconnue.

Là encore les différences sont frappantes : l'homme possède 212 copies du domaine DUF1220, le chimpanzé 37, le macaque 30, la souris une ou deux. Plus on s'approche de la lignée humaine, plus les copies sont nombreuses, expliquent les chercheurs dans la revue Science.

Le domaine est présent dans plusieurs parties de l'organisme humain, y compris les neurones. Cette protéine pourrait donc jouer un rôle dans le développement si particulier du cerveau humain. Début août, une autre équipe annonçait la découverte d'un gène à l'évolution très rapide chez l'homme qui jouait un rôle dans la constitution du cortex chez l'embryon et le foetus. Ces travaux ont un point commun : ils confirment que les séquences répétitives de l'ADN sont essentielles pour comprendre ce qui fait le propre de l'homme .


L'étude sur le sujet, dont le principal auteur est Svante Paabo du Max Planck Institute (Leipzig, Allemagne), est publiée dans la revue Science du 12 avril.

nata bene : sans aller trop vite en besogne, ces études tendent vers l'idée que le développement du cerveau humain s'est fait un peu accidentellement, fortuitement par de simples aléas génétiques. Et que cela lui a donné de la place pour le remplir de "matière intellectuelle" : un gros cerveau mal exploité durant peut-être assez longtemps. Il aurait tout aussi bien pu l'exploiter plus ou moins... Comme toujours, l'organe crée la fonction.

Ces nouvelles analyses, dont bien d'autres qui sont publiées chaque mois, sont possibles pour une grande partie grâce aux séquençages des génomes, ou partie de ceux-ci, de certains espèces choisies en priorité : chimpanzé, chien, souris, poulet et pas mal de plantes. Qui sont en cours ou déjà disponibles sur internet. Le séquençage complet sert tout de même pas mal déjà aux systématiciens/évolutionnistes.

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Juillet 2006 - L'expression des gènes est gouvernée par l'organisation spatiale dans le noyau

Des équipes de l'Institut Pasteur, associées au CNRS, viennent de mettre en évidence un aspect essentiel de la biologie cellulaire et de la régulation génique. Les résultats de ces travaux publiés dans la revue Nature ont été obtenus grâce à l'utilisation combinée de technologies de pointe en microscopie et analyse d'images. Les chercheurs ont pu ainsi observer en temps réel le positionnement d'un gène au cours de son activation et constater qu'il est limité à la périphérie du noyau. Ces travaux ouvrent la voie pour comprendre comment la désorganisation des structures nucléaires pourrait avoir un rôle dans l'apparition d'un certain nombre de pathologies génétiques et de cancers.
Des chercheurs de l'Institut Pasteur et du CNRS associés à des équipes de l'Université d'Heidelberg (Allemagne) et l'Université Paris VI ont fait une avancée marquante dans la mise en évidence de régulations liées à l'organisation spatiale et au positionnement des gènes à proximité de l'enveloppe nucléaire. Utilisant comme modèle d'étude la levure S. cerevisae, ils ont pu démontrer que, lors de son activation, la mobilité de ce gène est réduite et contrainte à la périphérie du noyau, là où ont lieu les régulations métaboliques permettant l'expression du gène et le transport de son message génétique(1). Ils ont pour cela utilisé des technologies de pointe associant la microscopie dynamique à très haute résolution et des programmes d'analyse d'images sophistiqués.
De plus, les chercheurs ont identifié les facteurs impliqués dans la modification du positionnement des gènes activés, facteurs qui étaient pour la plupart déjà connus pour leur rôle dans l'activation de gènes. Il apparaît donc clairement que la régulation des gènes est intimement liée à leur positionnement dans l'espace nucléaire, conférant ainsi un rôle régulateur à l'organisation spatiale du noyau.
Combinés aux résultats publiés conjointement par un groupe de recherche de l'Université de Bâle, ces travaux démontrent que la régulation des gènes ne dépend pas uniquement des séquences d'ADN spécifiques et de l'action coordonnée des facteurs qui s'y fixent. Il est désormais établi que l'information génétique est codée et décodée, pour une part importante, en fonction du positionnement et de l'environnement tridimensionnel des gènes. Ainsi, au cours de l'évolution, il semblerait que les cellules soient devenues capables d'utiliser les trois dimensions de l'espace cellulaire et nucléaire comme moyen de coder de l'information biologique. L'espace et l'organisation architecturale du noyau représentent donc un niveau d'information intégré requis pour la transmission et la modification de l'information héréditaire et fonctionnelle.
À la lumière de ces travaux, il apparaît essentiel de réexaminer l'organisation nucléaire sous un nouvel angle. En effet, l'utilisation de l'information codée par l'organisation spatiale et architecturale du noyau pourrait expliquer pourquoi dans plusieurs maladies héréditaires comme les dystrophies, l'intégrité de l'enveloppe nucléaire est compromise. De même, on pourrait trouver là les clefs expliquant pourquoi une distorsion importante de la morphologie et de l'intégrité du noyau est fréquemment visualisée dans des cellules cancéreuses. Les résultats obtenus suggèrent que ces distorsions pourraient en fait être la cause et non pas la conséquence de la transformation cancéreuse de ces cellules.

Image
Lors de l'activation du gène, on peut suivre sa mobilité à la périphérie du noyau, là où ont lieu les régulations métaboliques permettant son expression et le transport de son message génétique.


© JC.Olivo-Marin/CNRS-Institut Pasteur

Notes :
1) Ces résultats sont la confirmation de l'hypothèse du "gene gating" émise par le prix Nobel Guenter Blobel il y a vingt ans.

Références :
« SAGA interacting factors confine sub-diffusion of transcribed genes to the nuclear envelope ». Nature, 8 juin 2006

Ghislain G. Cabal(1), Auguste Genovesio(2), Susana Rodriguez-Navarro(4), Christophe Zimmer(2), Olivier Gadal(1), Annick Lesne(5), Henri Buc(3), Frank Feuerbach-Fournier(1), Jean-Christophe Olivo-Marin(2), Eduard C. Hurt(4) & Ulf Nehrbass(1)

1.Unité de Biologie Cellulaire du Noyau, Institut Pasteur-CNRS
2.Unité d'Analyse d'Images Quantitative, Institut Pasteur-CNRS
3.Département de Biologie Cellulaire et Infection, Institut Pasteur
4.Biochemie-Zentrum der Universität Heidelberg, Allemagne
5. Laboratoire de Physique Théorique de la Matière Condensée, Université Pierre et Marie Curie, Paris VI

Source : http://www.forumlabo.com


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MessagePosté: 20 Sep 2006, 07:23 
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RDC : Les Pygmées décimés par le VIH

CHOMBO, 14 septembre (PLUSNEWS) - Marginalisés depuis toujours, les Pygmées, habitants des régions forestières de la République démocratique du Congo (RDC) ont été des cibles faciles pour les soldats et les miliciens qui ont fait de l'est du pays l'une des zones de guerre les plus sanglantes de la planète.

Pendant les 10 années de conflit qu'a connu la RDC, le viol a été utilisé comme arme de guerre et la population civile a été la principale victime de ces sévices.

Selon le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), plus d'un million de Congolais sont séropositifs, mais il n'existe quasiment aucune information sur le taux de prévalence du VIH/SIDA parmi les quelque 80 000 membres que compterait la communauté pygmée, selon les estimations de Refugees International, un groupe engagé dans la défense des droits des minorités.

Les Pygmées de la province du Sud Kivu ont affirmé qu'il n'y avait pas, ou très peu, de cas de VIH/SIDA au sein de leur communauté avant la guerre.

Même si l'on considère toujours que le taux de prévalence du VIH/SIDA parmi cette minorité est inférieur à celui enregistré au sein de la communauté congolaise, la pauvreté, l'isolement social et l'absence de services sanitaires dans la région signifient que les personnes contaminées par le virus ne bénéficient de presque aucun soutien.

Le parc national de Kahuzi-Biega, connu pour ses gorilles à dos argenté, abritait autrefois les ancêtres des Pygmées et est ensuite devenu le fief de la milice Interahamwe, connue pour son rôle dans le génocide rwandais de 1994 et ses tentatives pour prendre le contrôle de l'est de la RDC, une région riche en minéraux et en bois.

Au fil des ans, les habitants de Chombo, un village batwa -autre nom donné aux Pygmées dans la région- construit dans de luxuriantes bananeraies à proximité du parc national, ont été la cible de la milice Interahamwe qui pillait leur nourriture, les exploitait ou les violait.

En 2002, les miliciens ont attaqué Chiza Mwemdena, une jeune femme de 36 ans, mère de trois enfants, alors qu'elle travaillait les champs, près de son village.

« J'ai levé la tête, je les ai vus, j'ai couru aussi vite que j'ai pu, mais ils ont fini par m'attraper », s'est-elle souvenue. « Ils étaient environ 50 soldats, je pense qu'une trentaine d'entre eux m'ont violée chacun leur tour. C'est ce qu'ils font subir à chaque femme qu'ils attrapent. »

Les Interahamwe ont gardé Chiza Mwemdena en captivité pendant deux semaines, jusqu'à ce qu'elle parvienne à s'enfuir. Lorsqu'elle est finalement rentrée à son village, Chiza Mwemdena a été abandonnée par son mari, qui avait honte d'elle.

« Quatre ans après le viol, j'ai commencé à me sentir bizarre », s'est-elle souvenu, en balançant ses bras amaigris. « Mon urine était différente, j'avais très mal à l'estomac, je n'avais plus aucune force dans mes membres. Avant, j'étais très grosse, mais regardez-moi maintenant, je suis si maigre. »

En 2004, Chiza Mwemdena a appris sa séropositivité après avoir subi un test de dépistage du VIH proposé par l'organisation non gouvernementale, l'Union pour l'émancipation de la femme autochtone (UEFA).

Selon Salome Ndavuma, âgée de 38 ans, quatre habitants de Chombo sont morts depuis le mois de mai, trois d'entre eux étaient des femmes qui avaient été violées par des miliciens Interahamwe. L'une d'entre elles était la soeur de Chiza.

« C'était une mort atroce. Nous savions qu'il s'agissait du sida, toutes les parties de son corps ont arrêté de fonctionner. Nous nous faisons beaucoup de souci quant à l'avenir des villageois si l'épidémie se propage, mais que pouvons-nous faire ? », a-t-elle demandé.

Un accès aux traitements limité

Le journal médical britannique The Lancet a publié un article, en juin dernier, qui indiquait que les Batwa avaient de moins en moins accès aux services sanitaires, en comparaison aux autres communautés de ce pays presque aussi grand que l'Europe de l'Ouest.

« Même lorsqu'il y a des centres sanitaires en place, peu de [Pygmées] s'y rendent, car ils ne peuvent payer la consultation ou les médicaments, ne possèdent pas les pièces d'identité requises pour se déplacer ou obtenir gratuitement des traitements auprès des hôpitaux, ou sont humiliées et victimes de stigmatisation », a noté l'article.

Il est extrêmement difficile pour un Congolais porteur du virus de se procurer des médicaments antirétroviraux (ARV). The Lancet a souligné que si l'on veut que les communautés pygmées puissent avoir un jour accès à ces traitements, des programmes spécifiques devront être mis en place.

La vie est particulièrement difficile pour les malades séropositifs vivant dans le village de Chombo. Privés de terre, après avoir été chassés de leurs forêts ancestrales pour laisser la place au parc national, la plupart de ces villageois souffrent de malnutrition et sont vulnérables aux infections opportunistes en raison des mauvaises conditions d'hygiène dans lesquelles ils vivent.

« Le sida est une maladie qui coûte cher », a rappelé Espérance Binyke de l'UEFA. « Il faut bien se nourrir, mais les Pygmées mangent, tout au mieux, une fois par jour. Par conséquent, ils meurent très vite. »

L'accès aux soins de santé est très limité dans la région. Chiza Mwemdena a suivi un traitement jusqu'à ce que les fonds de la branche locale de l'UEFA s'épuisent. Elle souffre de nouveau de crampes d'estomac.

Le centre de traitement le plus proche est celui géré par l'organisation médicale internationale Médecins Sans Frontières, situé à 25 kilomètres de Chomo. Chiza ne peut se rendre jusqu'à ce centre, car elle n'a ni la force de parcourir cette distance à pied, ni les moyens de payer la course du taxi.

Selon Marhegane Lukhera, un vieil habitant de Chombo, le premier cas de VIH/SIDA remonte à 1998 : il s'agissait d'un villageois qui avait certainement eu des rapports sexuels avec une prostituée, a-t-il dit, et qui est décédé en 2002.

Aujourd'hui, les villageois parlent plus ouvertement du problème du VIH, a-t-il précisé. « On dit aux enfants à partir de 12 ans de ne pas avoir de relations sexuelles, on dit aux jeunes filles de ne pas se prostituer », a-t-il expliqué.

« Le chef nous rassemble, nous les hommes, et nous conseille de rester auprès de nos femmes, son épouse conseille aux femmes de ne pas sortir avec d'autres hommes », a poursuivi M. Lukhera, depuis l'unique classe d'école du village. « Je pense que nous avons compris qu'il était important que tout le monde soit sensibilisé au sida. Nous devons informer nos enfants et les adultes doivent se faire dépister. »

© IRINnews.org

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"Double agent 006 en mission sur OZ. Reine des déguisements: ca passe ou ça casse. Créature de métamatière"


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MessagePosté: 22 Sep 2006, 13:59 
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Juin 2006. Comment la protéine Clock rythme notre biologie

L'horloge biologique régule les fonctions physiologiques et le comportement de la plupart des organismes vivants, en général sur un rythme jour/nuit dit circadien. Son dérèglement peut entraîner chez l'être humain des maladies et des syndromes tels que les troubles du sommeil. Les derniers résultats de l'équipe de Paolo Sassone-Corsi de l'Institut de génétique et biologie moléculaire et cellulaire(1), publiés dans Cell le 5 mai 2006, montrent que la protéine Clock, élément central du contrôle de l'horloge circadienne, possède une activité enzymatique qui modifie le compactage de l'ADN et donc l'accessibilité des gènes. C'est la première fois qu'un lien direct est établi entre l'horloge biologique et le mode de régulation de l'expression des gènes par compactage de l'ADN.

L'horloge circadienne permet d'anticiper les variations journalières des conditions environnementales selon un rythme de 24h, en alternance jour/nuit. L'horloge centrale des mammifères est située dans l'hypothalamus antérieur. Les recherches de différentes équipes, dont celle de Paolo Sassone-Corsi, ont montré qu'il existe des horloges périphériques dans divers tissus et même dans chaque cellule.

Les mécanismes moléculaires responsables de l'établissement et du maintien des rythmes biologiques ont commencé à être mis au jour. Chez tous les organismes étudiés, ces mécanismes sont contrôlés par différents facteurs dont le principal est la protéine Clock, codée par les gènes du même nom. Cette protéine est un facteur de contrôle de l'expression des gènes. Elle participe à des mécanismes de régulation en boucle qui sont à la base du fonctionnement de l'horloge circadienne.

L'équipe de Paolo Sassone-Corsi vient de montrer que la protéine Clock possède également une activité enzymatique qui peut modifier le degré de compaction de l'ADN au sein de la cellule et de ce fait l'accessibilité des gènes et leur expression(2). Clock induit ainsi un remodelage de l'ADN au niveau des gènes contrôlés par l'horloge circadienne et régule leur expression.

Clock relie donc rythme biologique et expression des gènes via le compactage de l'ADN. Le fait que cette protéine soit une enzyme a de multiples implications physiologiques. Son activité, et donc son action sur l'ADN, peut être régulée par le métabolisme cellulaire ainsi que par différentes voies de signalisation cellulaire activées par les facteurs de croissance, les hormones ou les neurotransmetteurs.

Les chercheurs vont maintenant s'intéresser à d'éventuels liens entre l'activité enzymatique de Clock et la division cellulaire. On sait en effet que dans le cas de maladies comme le cancer, les traitements, qui agissent principalement sur la division cellulaire, semblent être dépendants des rythmes biologiques, étant plus efficaces à certains moments de la journée. Clock pourrait être un élément essentiel de ce lien entre chronobiologie et division cellulaire.


Notes :
1) Institut de génétique et biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC, CNRS – Inserm – Université Strasbourg 1)
2) Clock est une protéine HAT (histone acètyle-transferase). Elle a comme fonction l'ajout de groupe acétyle sur certains histones, les protéines liées à l'ADN. L'acétylation de ces protéines influe sur le degré de compactage de l'ADN.

Références :
Circadian Regulator CLOCK is a Histone Acetyltransferase – Masao Doi, Jun Hirayama and Paolo Sassone-Corsi. Cell, 5 mai 2006


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 Sujet du message: Atavisme sur une couleuvre
MessagePosté: 25 Sep 2006, 00:07 
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Une belle photo d'atavisme : deux pattes avec orteils sur une couleuvre chinoise.

http://img.epochtimes.com/i6/60912092734685.jpg


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MessagePosté: 25 Sep 2006, 02:32 
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Intéressant : peut-être une origine des dragons chinois, qui ont un corps serpentiforme, des petites pattes... et pas d'ailes.

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 Sujet du message: News des sciences en vrac - 2
MessagePosté: 25 Sep 2006, 14:34 
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La ressemblance entre les hommes modernes et les hommes de Néanderthal, souvent décrits comme plus primitifs, aurait été beaucoup plus étroite que ce qui était admis jusqu’à maintenant. Tel est le résultat d’un réexamen des découvertes effectuées sur un des plus célèbres sites paléolithiques d’Europe par un archéologue de l’Université de Bristol, le professeur Joao Zilhao avec des scientifiques français.

La Grotte des Fées à Châtelperron, au centre de la France, est un des sites les plus importants en matière de compréhension de la manière dont les hommes modernes, qui étaient sortis d’Afrique, ont remplacé les hommes de Néanderthal. Les objets façonnés tels que les os décorés et les ornements personnels trouvés dans la culture castelperronienne, en France et en Espagne, étaient considérés comme étant ceux d'hommes de Néanderthal vivant là il y a 44.000 ans de cela, plutôt que ceux d'hommes modernes qui pourraient avoir vécu à proximité.

Dans l’interprétation conventionnelle des strates de roches du site, les scientifiques pensaient que la grotte témoignait d’une occupation tant par les hommes modernes que par les hommes de Néanderthal. Et le fait que Néanderthal était venu sur le site après que les humains modernes y aient vécu quelque temps, aurait prouvé la contemporanéité de long terme des deux groupes, et validé l’hypothèse selon laquelle les nouveautés culturelles observées parmi les derniers hommes de Néanderthal, représentaient des imitations ou des emprunts, non des innovations.

Aujourd’hui, les archéologues indiquent que la structure stratigraphique de la grotte des Fées est illusoire, car les supposés niveaux de Néanderthal recouvrant ceux appartenant aux humains modernes de la culture aurignacienne s’avèrent être de la boue laissée par la chasse aux fossiles qui a eu lieu au 19ème siècle. Selon le professeur Zilhao et son équipe, il y a convergence entre cet élément et des témoignages en provenance d’autres sites selon lesquels les hommes de Néanderthal étaient déjà capables de pensée symbolique avant l’arrivée des hommes modernes en Europe de l’ouest, évaluée à il y a environ 40.000 ans par radiocarbone.

Selon Zilhao, cette découverte, considérée avec les recherches sur les strates de roches d’autres grottes, a d’énormes implications sur la manière de voir les hommes de Néanderthal et, plus largement, l’évolution humaine. Les différences entre les hommes de Néanderthal et les hommes modernes apparaissent réduites, suggérant que la cognition humaine et la pensée symbolique pourraient remonter à une période antérieure à la séparation des deux sous-espèces, il y a environ 400.000 ans.

Les découvertes sont publiées dans les Proceedings of the National Academy of Science (PNAS, USA)


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 Sujet du message: L’organisation du cerveau
MessagePosté: 25 Sep 2006, 14:38 
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Une étude de l’Université de Newcastle et de l’Université Internationale de Bremen (Allemagne) remet en question la théorie dominante selon laquelle le système nerveux est principalement composé de très courtes connexions de fibres nerveuses entre cellules nerveuses, ou neurones, afin de fonctionner de manière aussi efficace que possible. En lieu et place de cette conception, l’étude suggère que, pour le fonctionnement général du cerveau, les longues connexions de fibres nerveuses sont aussi importantes que les courtes.

Les chercheurs se sont appuyés sur une analyse informatique approfondie de bases de données publiques, contenant les informations des études anatomiques du cerveau des primates et des vers, au niveau mondial. Une partie importante de ce que l’on sait aujourd’hui à propos du cerveau humain dérive des recherches menées sur les primates. Les scientifiques ont utilisé ces recherches parce que les primates ont parcouru des stades évolutionnaires similaires à ceux des humains.

Les scanners cérébraux des patients atteints de la maladie d’Alzheimer ou d’autisme, avaient montré qu’il manquait à ceux-ci certaines interactions neuronales de longue distance, sans que les experts ne comprennent la relation à la maladie. Selon la nouvelle étude, les fibres longues sont importantes car elles peuvent envoyer des messages rapidement sur de longues distances, comparativement à ce qui se passerait si le même message était envoyé, sur la même distance, par la biais de nombreuses fibres courtes. Elle a aussi mis en évidence le fait que de longues fibres sont plus sûres pour la transmission de messages sur de longues distances.

L’on peut établir un parallèle avec un voyage en train de Newcastle à Londres, indique le Dr Marcus Kaiser, de l’Université de Newcastle, qui a dirigé les recherches. On arrive à Londres beaucoup plus rapidement et facilement en prenant un train direct. Par contre, si l’on accomplit un voyage via Durham, Leeds et Stevenage, en changeant de train à chaque fois, il faudra plus de temps pour arriver. L’on s’expose, de surcroît, au risque de manquer l’un ou l’autre des changements de train. C’est la même chose dans le cerveau humain, déclare Kaiser.

Les scientifiques avaient suggéré que le cerveau était comme un ordinateur, que pour une efficacité optimale, il devrait être principalement doté de courtes connexions entre cellules nerveuses. L’étude suggère, selon le Dr Claus Hilgetag, de l’Université Internationale de Bremen, qu’une combinaison de différentes longueurs de projections neuronales est essentielle. Il est particulièrement intéressant d’avoir pu faire les mêmes observations aussi bien chez le primate que chez le ver, étant donné que leur cerveau est très différent en termes de dimension et de forme, déclare-t-il.

Les nouvelles recherches pourraient contribuer au diagnostic et peut-être au traitement de la maladie d’Alzheimer et de l’autisme. Des informations supplémentaires en ce qui concerne les réseaux neuronaux, plus spécifiquement le rôle des fibres nerveuses longues et courtes, sont cependant nécessaires.

Les recherches sont publiées dans la revue académique PLoS Computational Biology.


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MessagePosté: 26 Sep 2006, 16:15 
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Ces "lézards", les Chinese waterdragon, y ressemblent pas mal aussi (Physignathus sp.).

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MessagePosté: 27 Sep 2006, 07:07 
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Impressionant, le "sourire" de la bète.

Superbes photos, au demeurant!


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 Sujet du message: News des sciences en vrac 2
MessagePosté: 19 Oct 2006, 00:27 
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ENS-Lyon/CP a écrit:
La vie a-t-elle pu apparaître dans les fonds océaniques soumis à de hautes pressions ?

COMMUNIQUE DE PRESSE
CNRS Rhône Auvergne, ENS de Lyon et Université Lyon1
Villeurbanne, le mardi 17 octobre 2006


Des membres du Laboratoire de sciences de la Terre (CNRS/ENS Lyon/UCBL) viennent de publier un article dans la revue internationale Chemical Society Reviews. Ils font le point sur une des théories existantes pour expliquer l’apparition de la vie sur Terre : l’émergence du vivant à haute pression hydrostatique.

La Terre s’est formée par l’accrétion de météorites. Le bombardement intensif de la surface terrestre a pris fin il y a 4,2 à 3,9 milliards d’années. Les plus anciennes traces de vie fossiles identifiées sur Terre datent de 3,8 à 3,5 milliards d’années. La vie serait donc apparue sur Terre à partir du néant en moins de 400 à 700 millions d’années.

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Les modèles les plus récents d’accrétion de la Terre prédisent des conditions physico-chimiques dures et très instables pour cette période. L’atmosphère relativement ténue ne comporte pas d’oxygène et filtre peu les radiations solaires. Le bombardement météoritique entraîne une alternance d’épisodes froids, où l’intégralité de la surface terrestre est recouverte de glaces de plusieurs dizaines de mètres d’épaisseur, et d’épisodes chauds, où tout ou partie des océans terrestres sont évaporés. Une telle variabilité constitue un frein à l’émergence de la vie à partir des molécules organiques disponibles, la « soupe prébiotique ». Au contraire de la terre ferme, les fonds océaniques, où règnent de hautes pressions hydrostatiques, pourraient avoir constitué un havre de tranquillité physico-chimique propice au développement de la vie. En effet, la grande masse des océans aurait joué le rôle de filtre anti-radiations, de modérateur des conditions physico-chimiques et de dernier refuge de l’eau liquide lors des épisodes d’évaporation océanique. L’hypothèse de l’émergence de la vie sous pression hydrostatique permettrait de répondre à certaines questions sur la chimie prébiotique : la pression hydrostatique peut favoriser sélectivement certaines réactions chimiques, dont celles nécessaires à la synthèse des macromolécules biologiques ; et elle stabilise les ARNs, molécules primaires de l’information génétique, particulièrement fragiles aux conditions de températures nécessaires à leur synthèse. La mise en évidence d’une biosphère profonde actuelle tant sousmarine que souterraine prouve que la vie est possible sous des pressions allant jusqu’à 1100 fois la pression atmosphérique, et ce pour des formes de vie très diverses. Ceci est une indication supplémentaire qui permet de penser que LUCA, le dernier ancêtre commun à toutes les espèces vivantes sur Terre, pourrait avoir connu la vie à haute pression.

Cette synthèse de l’avancement de cette hypothèse a été publiée dans la revue internationale Chemical Society Reviews du mois d’octobre, numéro dédié aux hautes pressions. Les auteurs sont le professeur Isabelle Daniel et Philippe Oger, chargé de recherche CNRS, tous deux membres du Laboratoire de sciences de la terre (CNRS/ENS Lyon/UCBL), ainsi que Roland Winter, de l’université de Dortmund.

Ref.:


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MessagePosté: 30 Oct 2006, 21:52 
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http://www.exobio.cnrs.fr/rubrique.php3?id_rubrique=1

Voilà un lien interressant d'une page du CNRS qui traite de l'abiogénèse et de l'exobiologie, avec pour les curieux même les articles en PDF dont celui sur l'expérience des rybozymes sous hautes pression.
Il y a aussi un article sur le comportement des ARN à hautes températures, où il est observé des structures stables ressemblant à des viroïdes qui sont des agents pathogènes sous-viraux qui ne codent pas pour une protéine.


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MessagePosté: 01 Nov 2006, 03:39 
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L'INRA a écrit:
Un squelette interne donne leur forme aux bactéries
INRA - Université d'Oxford


08.09.2006

"Comment la forme d'une cellule est-elle déterminée ?" est une des questions fondamentales de la biologie cellulaire. Il y a cinq ans, les travaux de Rut Carballido-López (1) à l'Université d'Oxford (GB), ont contribué de manière décisive à montrer que les bactéries possèdent un cytosquelette qui détermine la forme cellulaire, en découvrant que les protéines MreB sont des ancêtres bactériens de l'actine. Aujourd'hui chercheuse à l'INRA de Jouy-en-Josas, et en collaboration avec l'Université d'Oxford, Rut Carballido-López et ses collègues ont caractérisé le rôle d'une de ces protéines, MreBH. Ces chercheurs ont ainsi montré que MreBH contribue à la détermination de la forme de la bactérie d'une façon jusque-là inconnue. Elle dirige la destruction des zones précises de la paroi bactérienne, ce qui permet, paradoxalement, une croissance contrôlée de la bactérie en forme de bâtonnet. Les détails de ces travaux sont publiés dans "Developmental Cell" de septembre 2006.

Les bactéries sont des organismes unicellulaires sans noyau (procaryotes), enveloppées d'une paroi épaisse et rigide. Il existe une très grande diversité de formes bactériennes : sphériques (coques), bâtonnets (bacilles), incurvées (vibrions), fuselées (fusiformes) ou encore hélicoïdales (spirilles). Une des questions fondamentales de la biologie cellulaire concerne la détermination de cette forme, et les travaux menés en collaboration par les chercheurs de l'INRA et de l'Université d'Oxford contribuent à expliquer comment le squelette interne donne leur forme aux bactéries.

La découverte d'un cytosquelette bactérien

Pendant des décennies, on a pensé que la paroi rigide qui enveloppe les cellules bactériennes (procaryotes) était le seul déterminant de leur forme. Par contre, chez les organismes supérieurs, les cellules (eucaryotes) possèdent un réseau de filaments protéiques, en particulier des filaments d'actine, qui leur donne leur forme. Ce réseau est appelé le 'cytosquelette', c'est-à-dire le squelette interne des cellules. Mais même les plus puissants microscopes électroniques n'avaient pu mettre en évidence une telle organisation intracellulaire chez les bactéries. Il était donc admis que les cellules procaryotes n'avaient pas de cytosquelette. Il y a cinq ans, Rut Carballido-López et ses collègues ont montré qu'il existe, chez les bactéries aussi, un cytosquelette d'actine. En découvrant MreB, l'ancêtre bactérien de l'actine, ces travaux ont révolutionné l'approche scientifique sur l'architecture de la cellule bactérienne et sur l'origine et l'évolution du cytosquelette.
Les protéines MreB sont des homologues bactériens de l'actine. Elles forment un réseau de filaments hélicoïdaux le long des cellules, juste sous la membrane (voir photo). Tel un échafaudage, ce réseau détermine la forme de la bactérie, mais les mécanismes impliqués sont largement inconnus.

Image
© R. Carballido-López
Visualisation des filaments hélicoïdaux de l'actine bactérienne chez Bacillus subtilis (microscopie à fluorescence)


Les protéines homologues de l'actine (MreB) contrôlent la forme de la bactérie


En collaboration avec des chercheurs de l'Université d'Oxford, les chercheurs de l'INRA de Jouy-en-Josas ont caractérisé le rôle d'un des homologues de l'actine, MreBH, dans la détermination de la forme chez la bactérie modèle Bacillus subtilis. Par une combinaison d'approches génomiques, génétiques, biochimiques et de cytologie moléculaire (en particulier des techniques de microscopie à fluorescence), ils ont montré que MreBH contrôle l'hydrolyse de la paroi bactérienne, et ceci en dirigeant une enzyme particulière, LytE, vers des zones spécifiques de la paroi.

Les chercheurs ont également montré que les trois homologues de l'actine de B. subtilis (MreB, Mbl et MreBH) sont localisés dans la même structure hélicoïdale le long de la cellule. Deux de ces protéines, Mbl et probablement MreB, sont impliquées dans la synthèse de la paroi cellulaire, tandis que MreBH est impliquée dans son hydrolyse. Le modèle proposé suggère que la localisation spatiale de ces processus est déterminée par les filaments hélicoïdaux des actines et que leur coordination contrôle la forme bactérienne. Le cytosquelette bactérien interne est donc responsable de la forme des cellules, en contrôlant la géométrie de leur paroi externe.

(1) Rut Carballido-López, de nationalité espagnole, a débuté ses études supérieures en France. Ingénieure en biochimie (INSA Lyon), elle a ensuite effectué un DEA à l'Institut Pasteur (Paris). Son travail de thèse, à l'Université d'Oxford (Grande-Bretagne), s'est achevé en 2002 ; il a notamment donné lieu à la publication révélant l'existence du cytosquelette bactérien. A l'issue d'un post-doc à l'INRA, elle a été recrutée comme chercheuse dans l'unité "Génétique microbienne" du centre INRA de Jouy-en-Josas.

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MessagePosté: 05 Nov 2006, 12:47 
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Des chercheurs japonais découvrent un dauphin avec des vestiges de pattes arrière.

4 novembre 2006 (source)

Image

Citation:
TOKYO - Des chercheurs japonais ont déclaré qu'un dauphin capturé le mois dernier a une paire de nageoires supplémentaire, qui pourrait être le vestige de pattes arrières.

Des pêcheurs ont capturé le dauphin à quatre nageoires le 28 octobre 2006 au large de la côte de la préfecture de Wakayama, à l'ouest du Japon. Ils ont alerté le Musée de la Chasse à la Baleine de Taiji, révèle son directeur Katsuki Hayashi.

Bien que des excroissances ont été déjà découvertes près de la queue de dauphins et de baleines capturés, c'est la première fois que l'on observe des nageoires symétriques et bien dévelopées.

"Je pense que ces nageoires pourraient être les vestiges d'une époque où les ancêtres des dauphins vivaient sur la terre ferme... C'est une découverte sans précédent" a dit Seiji Osumi, un conseiller de l'Institut de Recherche sur les Cétacés de Tokyo lors d'une conférence de presse télévisée.

Comme quoi le suchi de dauphin peut aussi servir la recherche. Un argument de plus pour la "pêche scientifique" de ces sympathiques animaux ?


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 Sujet du message: L'Arbre de la Vie
MessagePosté: 27 Nov 2006, 00:02 
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Source: David M. Hillis, Derrick Zwickl, and Robin Gutell, Université du Texas
http://www.zo.utexas.edu/faculty/antise ... esToL.html

Cliquer sur l'image pour télécharger l'arbre en format Acrobat.

Image

" Cet arbre résulte d'une analyse de petites séquences d'ARN ribosomique de la petite sous-unité provenant d'environ 3.000 espèces. Les espèces ont été choisies sur la base de leur disponibilité, mais nous avons essayé d'inclure la plupart des principaux groupes, échantillonnés très grossièrement en proportion du nombre d'espèces connues dans chaque groupe (malgré cela, de nombreux groupes restent sur- ou sous-représentés). Le nombre d'espèces représentées est approximativement la racine carrée du nombre d'espèces que l'on pense exister sur Terre (3.000 sur environ 9 millions d'espèces), ou environ 0,18% des 1,7 millions d'espèces qui ont été formellement décrites et nommées. "
Université du Texas.

" Après avoir chassé l'homme [du paradis], Dieu posta des chérubins à l'est du jardin d'Eden, avec une épée flamboyante tournoyant en tout sens pour barrer l'accès de l'arbre de la vie. "
Genèse 3:24.


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MessagePosté: 27 Nov 2006, 15:41 
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Bonjour Zart.

Souvent je ne comprends pas les articles que tu mets (je ne suis vraiment pas un spécialiste) mais en m'accrochant j'arrive à voir où tu veux en venir. Là je dois avouer que je suis dans le brouillard le plus total.


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MessagePosté: 27 Nov 2006, 22:37 
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Salut Haddock !

Cet arbre montre la parenté de toutes les espèces vivantes. En explorant le document Acrobat, ce que je te conseille de faire, tu verras une toute petite mention "Vous êtes ici" en haut à gauche, dans la zone "Animaux"...

Apparemment, cet arbre de la vie est entièrement calculé sur la base de l'analyse génétique, sans prendre en compte la forme des organismes résultants. Je suppose que la jonction de deux branches est d'autant plus proche du centre que séquences génétiques sont dissemblables.

Cela permet de se rendre compte de l'énorme diversité des espèces vivantes. Avec la méthode d'échantillonnage choisie (0,18% des espèces connues), les mammifères sont uniquement représentés par l'homme, la souris, le rat et le lapin… soit une portion minuscule de la périphérie de l'arbre.

Egalement, on se rend compte que l'intérieur de l'arbre est tout vide : ce sont les espèces disparues. Au cours de millions d'années, l'arbre "pousse" et accroît son diamètre par l'apparition de nouvelles petites brindilles dans ses frondaisons. Seules certaines survivent…

La citation biblique est un clin d'œil ; la "morale" de cette histoire étant que certaines connaissances sont interdites. Mais cela n'a pas empêché l'arbre de la vie d'être décrypté, et nous en consommerons les fruits, qui sait !


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MessagePosté: 28 Nov 2006, 07:35 
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Messages: 459
Merci Zart. Je comprends mieux. D'abord je n'avais pas vu "you are here" écrit en tout petit. Puis je n'avais pas compris que cela faisait allusion une classification des règnes du vivant: Végétal, animal, champignon ("fungi") et protiste. C'est ça?

Mais j'ai vu que dans "Évolution des systèmes de classification et des règnes",c'est pas très clair. Un moment par exemple on parle aussi de "monère", ou bien d' "archéobactérie" et d' "eubactérie".


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 Sujet du message: les langages
MessagePosté: 28 Nov 2006, 19:41 
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Messages: 1838
Une toute petite emission de "La Cinquieme" presente un des domaines (non-exclusifs) de la recherche sur le langage (et connexes), son origine, son evolution et son acquisition (domaine souvent assez peu connu, mais extremement riche et fertile): "Images et sciences du langage" (on y voit surtout Oudeyer qui vient d'ailleurs de pondre un livre: "Self-Organization in the Evolution of Speech" aux OUP).


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MessagePosté: 28 Nov 2006, 23:39 
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Inscription: 24 Jan 2005, 21:48
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Oui, les labels indiquent des zones correspondant à des classifications usuelles.

Le lien que tu donnes est intéressant ; comme les êtres vivants sont tous cousins, les regroupements sont sujets à discussions.


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