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 Sujet du message: Evolution du cou de la girafe
MessagePosté: 23 Oct 2009, 01:43 
Défioliant
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Lu dans un forum, mais l'explication plus bas est valable pour une multitude de variations de proportions du corps.

Kyrullik a écrit:
Si [l'évolution du cou de la girafe] ce n'est pas une fable, alors donne moi des preuves!! Bordel!!!
On parle de la girafe : plutot la encore de nous reciter ta lesson apprise par coeur, donne nous des preuves que le coup de la girafe par exemple a evoluer grace a la selection naturelle ou sexuelle ou lamarkisme ou autres!!


Image

:mrgreen: On avait déjà tenté d'expliquer à ce bougre d'âne qu'il se pose de mauvaises questions, donc il n'aura pas d'explication répondant à celles-ci. Un petit post sur forum.fr lui expliquait comment ce cou de la girafe n'est certainement pas dû à la "sélection naturelle" + "un gène de la longueur du cou en particulier" mais, comme pour quasiment tout caractère apparent de la morphologie, à une série d’événements faisant partie d'un ensemble, qui ont passé le filtrage de la pression sélective. Le cou allongé n'est que la conséquence parmi d'autres (les pattes allongées elles aussi) d'un bouleversement et allongement proportionnel et relatif de l'organisme :
(citation) << Moins ridicule que votre caricature, et plus scientifique que votre manière de comprendre l'évolution des rats par des cartoons de Mickey Mouse, on peut plus simplement vous proposer qu'un proche parent de la girafe, l'Okapi, vivant lui aussi en Afrique mais plutôt en forêt dense qu'en savane, existe encore.
Il présente quant à lui déjà un allongement du cou corrélé et assez proportionnel à son allongement des 4 membres versus longueur + élévation de l'assise du garrot, tout comme la girafe... ce qui fait déduire un ancêtre commun à tous deux avec déjà une prononciation de ces caractères-là (entre autres non cités), et en fait une élongation générale des os, entre autres processus de développement corrélés. Processus que la girafe et ses variétés géographiques ont encore plus accentué que l'Okapi.
Inutile de chercher un fossile dès lors que les traces de processus évolutifs se retrouvent parfois (souvent) chez les parents encore représentés à l'heure actuelle, par leurs homologies et anatomie fine. C'est mieux si fossile il y a (et il y en a) mais on peut se débrouiller avec ce qui existe de nos jours, qui explique et témoigne tout autant de l'évolution subie... [...]

Expérience de dynamique évolutive, sur le développement : fabriquez une reproduction d'Okapi en pâte à modeler, ramollissez bien la pâte, puis étirez la figurine en la prenant par la tête et les 4 membres. Vous en ferez une girafe aux proportions plus vraies que nature.
Nlle prédiction prophétique : les créationnistes comprendront ici (mais c'est erroné) que la girafe est pour les évolutionnistes un okapi allongé..., alors que cette expérience explique l'évolution d'une proto-girafe à fuselage proche proto-okapi en... girafe, et donc leurs différentes évolutions corporelles. Prédiction annexe : Kyruliyk y captera que pouic. >>

J'ai passé quelques minutes sur Photoshop pour illustrer et montrer par l'image cette histoire de pâte à modeler, c à dire que cette proposition n'est en rien une spéculation mais un phénomène assez précisément corroboré par maints exemples similaires observés et par la simulation en imagerie.

(Je la fabrique puisque je ne trouve nulle part cette illustration dans la littérature scientifique. Si je maîtrisais mieux certains outils de dessins animés je le ferais autrement : il y aurait plein de perspectives pédagogiques possibles avec des animations. )

Image
Okapi
Image
Okapi + allongement

______________

Image
Tête d'Okapi

Image
Tête de Girafe

A part la robe et les proportions extrêmes de la girafe + quelques modifs physiologiques cardiovasculaires, pas grand chose ne différencie un Okapi d'une girafe. :wink:

_________________
"Je veux qu'on me prenne pour un con car j'en suis un, qu'on me parle simplement pour que je capte bien car je suis idiot: si on me regarde et qu'on me parle sans égards, c'est déjà me considérer à peu près normal et pas uniquement comme un handicapé physique ou un déficient mental."


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MessagePosté: 23 Oct 2009, 02:23 
Neo
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[Mode Kyrilluk]

Mais nan vous n'avez aucune preuve ce que vous faites c'est du Story-Telling, vous étiez là quand les girafes sont apparus? Comment pouvez-vous dire qu'elles ont évolué? L'évolution c'est que du story-telling, ce n'est pas parce que l'okapi ressemble à la girafe que celle-ci lui est apparenté, les ordinateurs portables ressembles aux ordinateurs de bureau c'est pas pour autant que l'un descend de l'autre.

[/Mode Kyrilluk]
:fr:

On rie on rie, mais en fait Kyrilluk ne pige que dalle au fait que nous sommes dans le domaine d'une science historique et que l'évolution puisse se déduire par des homologie et structures similaires qui elles constituent également des prédictions (ne parlons même pas des preuves encore plus flagrante au niveau génétique de type rétrovirus endogènes)!

Tient au fait pour en revenir à l'explication de l'allongement du cou de la girafe exprimes-tu bien ici un certain «structuralisme» avec notamment l'existence d'une corrélation entre allongement des pattes et du cou (via notamment des gènes impliqué à la fois dans l'allongement du cou et des pattes)?! Parce qu'effectivement là encore ça tort potentiellement le cou aux idées purement darwiniennes via des just-so-stories ultra-adaptationnistes! En fait c'est là-dessus que beaucoup de personnes buttent sur l'évolution si on leur demande comment le long cou des girafes est apparue ils répondront quasiment tous que c'est pour brouter les feuilles sur la cime des arbres alors que affirmer cela c'est bien du story-telling vu qu'en réalité on ignore qu'est ce qui a permis aux mutations conférant un plus long cou de se répandre!

En tout cas la ressemblance entre Okapi et Girafe et flagrante mieux encore au niveau morphologique il y a des races qui divergent bien d'avantage que ces deux espèces, aussi dire que la parenté Girafe Okapi n'est pas prouvé reviens à nier la parenté doberman chihuahua! :fr:


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MessagePosté: 23 Oct 2009, 02:42 
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Ressemblance flagrante. Ben tiens, comparons ces différences morphologiques inter espèces avec celles que l'on constate au sein d'une espèce comme le chien!

Image

Différences entre le crâne d'un Chihuahua et celui d'un loup! crânes chez les différentes races de chiens!

ImageImage

Ensuite comparons le crâne de la girafe à gauche avec le crâne de l'okapi à droite!
ImageImage

C'est dire si la parenté Girafe et Okapi est une évidence!


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MessagePosté: 23 Oct 2009, 03:58 
Défioliant
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Hans a écrit:
Tient au fait pour en revenir à l'explication de l'allongement du cou de la girafe exprimes-tu bien ici un certain «structuralisme» avec notamment l'existence d'une corrélation entre allongement des pattes et du cou (via notamment des gènes impliqué à la fois dans l'allongement du cou et des pattes)?! Parce qu'effectivement là encore ça tort potentiellement le cou aux idées purement darwiniennes via des just-so-stories ultra-adaptationnistes! En fait c'est là-dessus que beaucoup de personnes buttent sur l'évolution si on leur demande comment le long cou des girafes est apparue ils répondront quasiment tous que c'est pour brouter les feuilles sur la cime des arbres alors que affirmer cela c'est bien du story-telling vu qu'en réalité on ignore qu'est ce qui a permis aux mutations conférant un plus long cou de se répandre!

Oui. Le même phénomène que pour l'extrême développement des bois de megaloceros, corrélé à leur dimension mais avec une courbe logarithmique. etc.

Image

Je ne sais pas si "structuralisme" (c'est plutôt lié à la sociologie et linguistique selon wiki, non ?) est le terme le plus adéquat ici, mais tu peux l'appeler ainsi du moment qu'on se comprend. Pour moi, diverses relations de "croissance + ontogenèse" pourraient suffire.

La corrélation entre allongement proport. et algorithm. des membres, nuque, etc. ou bois-dimension du corps, est en fait le reflet de processus généraux de croissance sous contrôle génétique les plus simples, avec des incidences gén. et mécaniques en cascade complexes. C'est très in et en vogue depuis quelques petites années, car ce genre de "processus corrélés en boule de neige" permettent de trouver des voies explicatives honorables au casse-tête représenté par des génomes de vertébrés ayant si peu de gènes (très peu "d'information brute" disons, ou facile à déchiffrer) mais aux interactions et conséquences la plupart du temps multiples, un peu partout dans l'organisme, donnant un phénotype si complexe.

Un exemple génétique simple en cascade et en "circuit fermé" (non directement lié à la morphologie de la girafe, mais plutôt à des cycles dans l'organisme) :
- Gène A exprimé, inhibe gène B naturellement s'il nage dans substance "normale"; gène B exprimé inhibe gène C, et gène C exprimé inhibe gène A en exprimant h hormone faisant aussi "z" autre travail.

Si A exprimé = B inhibé = C exprimé => A inhibé... cela tant que C est "inondé" des molécules régulatrices. Ensuite, retour à A exprimé, et ainsi de suite. Ce qui donne une alternance cyclique, càd un rythme OUI/NON à l'expression de cette hormone h exprimée par C. Cycles pouvant être aussi précis qu'une horloge et indépendants de toute interférence ou régulation externe à ces 3 gènes (genre ensoleillement, température, etc.).
Pour un cycle rapide, quelques gènes en boucle ; et pour un cycle plus lent, il suffit d'allonger le nbre d'intermédiaires de la cascade ou d'ajouter un gradient minima pour réprimer/exprimer.

D'autres combinaisons génétiques ont été trouvées, expliquant autant des cycles que des expressions différées et bizarroïdes, ultra complexes parfois (dans la physiologie/régulation de l'organisme), succubes de l'environnement cellulaire ou pas. Mais des trucs du même genre se passent aussi pour le développement/croissance => morphologie.

_________________
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MessagePosté: 23 Oct 2009, 09:58 
Yes Sir ! Sir !
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Mouais, enfin, je pense qu'un gars qui sort ceci:
Simple: "une forme de vie intelligente ayant creer la vie peut présenter des manifestations technologiques détectables par l'Homme". Et c'est manifestations technologiques est... la vie elle meme.
CQFD

ne cherche pas à comprendre grand-chose.

_________________
"...the hypothesis of the existence of God is testable (in the same sense that string theory is testable), since thunderbolts coming out of the sky and striking atheists dead would give strong evidence that He (or She) exists."


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MessagePosté: 23 Oct 2009, 11:52 
Neo
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Reverend Archie Cash a écrit:
Oui. Le même phénomène que pour l'extrême développement des bois de megaloceros, corrélé à leur dimension mais avec une courbe logarithmique. etc.

Image

Je ne sais pas si "structuralisme" (c'est plutôt lié à la sociologie linguistique selon wiki, non ?) est le terme le plus adéquat ici, mais tu peux l'appeler ainsi du moment qu'on se comprend. Pour moi, diverses relations de "croissance + ontogenèse" pourraient suffire.

La corrélation entre allongement proport. et algorithm. des membres, nuque, etc. ou bois-dimension du corps, est en fait le reflet de processus généraux de croissance sous contrôle génétique les plus simples, avec des incidences gén. et mécaniques en cascade complexes. C'est très in et en vogue depuis quelques petites années, car ce genre de "processus corrélés en boule de neige" permettent de trouver des voies explicatives honorables au casse-tête représenté par des génomes de vertébrés ayant si peu de gènes (très peu "d'information brute" disons, ou facile à déchiffrer) mais aux interactions et conséquences la plupart du temps multiples, un peu partout dans l'organisme, donnant un phénotype si complexe.

Un exemple génétique simple en cascade et en "circuit fermé" (non directement lié à la morphologie de la girafe, mais plutôt à des cycles dans l'organisme) :
- Gène A exprimé, inhibe gène B naturellement s'il nage dans substance "normale"; gène B exprimé inhibe gène C, et gène C exprimé inhibe gène A en exprimant h hormone faisant aussi "z" autre travail.

Si A exprimé = B inhibé = C exprimé => A inhibé... cela tant que C est "inondé" des molécules régulatrices. Ensuite, retour à A exprimé, et ainsi de suite. Ce qui donne une alternance cyclique, càd un rythme OUI/NON à l'expression de cette hormone h exprimée par C. Cycles pouvant être aussi précis qu'une horloge et indépendants de toute interférence ou régulation externe à ces 3 gènes (genre ensoleillement, température, etc.).
Pour un cycle rapide, quelques gènes en boucle ; et pour un cycle plus lent, il suffit d'allonger le nbre d'intermédiaires de la cascade ou d'ajouter un gradient minima pour réprimer/exprimer.

D'autres combinaisons génétiques ont été trouvées, expliquant autant des cycles que des expressions différées et bizarroïdes, ultra complexes parfois (dans la physiologie/régulation de l'organisme), succubes de l'environnement cellulaire ou pas. Mais des trucs du même genre se passent aussi pour le développement/croissance => morphologie.

Oui je pensais justement à cela car justement ces explications bien qu'en vogues me semblent être encore peu théorisées (mais c'est peut être une simple impression)!

Par exemple je repense toujours aussi aux fameuses hétérochronies qui ont lieu dans le développement humain par apport aux autres grands singes, a-t-on identitifié les différences et mécanismes génétiques expliquant par exemple notre maturation plus lente et le caractère néoténique qui nous caractérise? Quoi qu'en même temps le développement de nos jambes (bien plus longues que celles des grands singes) n'est guère néoténique! Remarque il y a sans doute des études en cours à ce sujet!

Image
Jeune chimpanzé à gauche, chimpanzé adulte à droite

Herr Doktor a écrit:
Mouais, en fin, je pense qu'un gars qui sort ceci:
Simple: "une forme de vie intelligente ayant creer la vie peut présenter des manifestations technologiques détectables par l'Homme". Et c'est manifestations technologiques est... la vie elle meme.
CQFD

ne cherche pas à comprendre grand-chose.

Meuh non c'est simplement qu'on le comprend mal le Kyrilluk en tout cas l'ai plus revu discuter Bio-évolution depuis mais pas de souci il reviendra!

En tout cas lorsqu'on discute avec un créationniste on comprend mieux la différence entre une personne qui comprend mal les choses et une personnes qui ne veut surtout par comprendre et en est donc totalement incapable! :fr:


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MessagePosté: 23 Oct 2009, 17:16 
Défioliant
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Hans a écrit:
Oui je pensais justement à cela car justement ces explications bien qu'en vogues me semblent être encore peu théorisées (mais c'est peut être une simple impression)!

"Peu théorisées", je ne sais pas. Oui, c'est fort possible, encore que cela dépend de quel processus on parle en particulier. Ces "nllles approches explicatives en vogue", viennent d'observations (entre autres génétiques) et d'expérimentations tout ce qu'il y a de plus solides, qui mettent à mal bien des modèles théoriques plus anciens. Elles proposent dés explications cohérentes même pour la différenciation cellulaire, dont jusqu'ici on ne sait toujours pas à quoi elle est due. Sans que pour autant on puisse déjà proposer de théorèmes pour tout.

Par ex. le processus donné plus haut : << - Gène A exprimé, inhibe gène B naturellement s'il nage dans substance "normale"; gène B exprimé inhibe gène C, et gène C exprimé inhibe gène A en exprimant h hormone faisant aussi "z" autre travail. Si A exprimé = B inhibé = C exprimé => A inhibé... cela tant que C est "inondé" des molécules régulatrices. Ensuite, retour à A exprimé, et ainsi de suite. Ce qui donne une alternance cyclique, càd un rythme OUI/NON à l'expression de cette hormone h exprimée par C. >>
... n'est pas une petite blagounette qui pourrait exister comme mécanisme. Mais un truc qui porte un nom "circuit de gènes" et qui fut même introduit par Elowitz dans une bactérie Escherichia coli, "z" travail étant ici une protéine fluorescente. Résultat : oscillations asynchrones intercellules + nlle démonstration du pouvoir "créateur" et régulateur de l'aléatoire.
(M.B. Elowitz et al, Science 297, 1183, 2002, M.B. Elowitz - S Leibler, Nature, 403, 335, 2000)


Hans a écrit:
Par exemple je repense toujours aussi aux fameuses hétérochronies qui ont lieu dans le développement humain par apport aux autres grands singes, a-t-on identitifié les différences et mécanismes génétiques expliquant par exemple notre maturation plus lente et le caractère néoténique qui nous caractérise? Quoi qu'en même temps le développement de nos jambes (bien plus longues que celles des grands singes) n'est guère néoténique! Remarque il y a sans doute des études en cours à ce sujet!

Aucune idée danns le détail concernant notre espèce. Il faudrait demander à Lord Dralnar s'il a en tête quelques pathologies humaines rares pouvant donner un indice à ce sujet.
Mais ces mécanismes ne sont pas tous forcément génétiques (pour ceux connus chez d'autres espèces) : on peut alors extrapoler que "vu la faible différence génétique entre chimpanzé et l'homme, fortement amplifiée au niveau morphologique, qui constitue le paradoxe humain. Celui-ci est "résolu" (*) avec art par la mécanique évolutive économique et souple des mutations de gènes régulateurs et des hétérochronies qu'elles contrôlent, véritables horloges internes de l'évolution".

(*) résolu est sans doute un grand mot; mais c'est bien la seule solution envisageable. Qui attend encore corroboration plus précise.

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MessagePosté: 23 Oct 2009, 19:57 
Neo
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Reverend Archie Cash a écrit:
"Peu théorisées", je ne sais pas. Oui, c'est fort possible, encore que cela dépend de quel processus on parle en particulier. Ces "nllles approches explicatives en vogue", viennent d'observations (entre autres génétiques) et d'expérimentations tout ce qu'il y a de plus solides, qui mettent à mal bien des modèles théoriques plus anciens. Elles proposent dés explications cohérentes même pour la différenciation cellulaire, dont jusqu'ici on ne sait toujours pas à quoi elle est due. Sans que pour autant on puisse déjà proposer de théorèmes pour tout.

Par ex. le processus donné plus haut : << - Gène A exprimé, inhibe gène B naturellement s'il nage dans substance "normale"; gène B exprimé inhibe gène C, et gène C exprimé inhibe gène A en exprimant h hormone faisant aussi "z" autre travail. Si A exprimé = B inhibé = C exprimé => A inhibé... cela tant que C est "inondé" des molécules régulatrices. Ensuite, retour à A exprimé, et ainsi de suite. Ce qui donne une alternance cyclique, càd un rythme OUI/NON à l'expression de cette hormone h exprimée par C. >>
... n'est pas une petite blagounette qui pourrait exister comme mécanisme. Mais un truc qui porte un nom "circuit de gènes" et qui fut même introduit par Elowitz dans une bactérie Escherichia coli, "z" travail étant ici une protéine fluorescente. Résultat : oscillations asynchrones intercellules + nlle démonstration du pouvoir "créateur" et régulateur de l'aléatoire.
(M.B. Elowitz et al, Science 297, 1183, 2002, M.B. Elowitz - S Leibler, Nature, 403, 335, 2000)

Aucune idée danns le détail concernant notre espèce. Il faudrait demander à Lord Dralnar s'il a en tête quelques pathologies humaines rares pouvant donner un indice à ce sujet.
Mais ces mécanismes ne sont pas tous forcément génétiques (pour ceux connus chez d'autres espèces) : on peut alors extrapoler que "vu la faible différence génétique entre chimpanzé et l'homme, fortement amplifiée au niveau morphologique, qui constitue le paradoxe humain. Celui-ci est "résolu" (*) avec art par la mécanique évolutive économique et souple des mutations de gènes régulateurs et des hétérochronies qu'elles contrôlent, véritables horloges internes de l'évolution".

(*) résolu est sans doute un grand mot; mais c'est bien la seule solution envisageable. Qui attend encore corroboration plus précise.

Merci pour l'exemple de la bactérie ça m'a rafraichit la mémoire je me souviens maintenant de l'avoir lu il y a quelques années déjà! Mais donc on peut aisément imaginer que pareilles processus a lieu au sein de toutes les espèces d'où justement ma question concernant l'espèce humaine car en effet ce système de casacade a bien sûr comme tu le dis un énorme potentiel d'exploitations en matière de développement (notamment la différenciation cellulaire) et donc également en matière d'évolution, je pense notamment a un exemple évolutif à priori bêbête que j'ai mentionné dans un autre topic, à savoir ici la perte de la majeur partie de notre pilosité corporelle! Je sais pas si je m'égare mais peut être mais n'est-il pas possible justement que la modification de l'expression de certains gènes au sein de notre lignée, ont par un effet de cascade similaire modifié l'expression de gènes impliqués dans notre pilosité?!

Nous avions d'ailleurs déjà discuté brièvement de cela dans un autre topic et ça m'intéresse vraiment car on a vraiment l'impression d'ouvrir la porte à une sacrée avancé en matière de biologie en général et de bio-évolution en particulier avec une multitude de révélations quand à l'origine de telle ou telle phénotype! Parce que justement comme déjà dit si la modification de l'expression d'un seul gène peut modifier celui d'un autre gène qui modifie celui d'un autre gène et ainsi de suite on imagine alors en quoi une simple mutation peut avoir des conséquences bien plus importante que ce pour quoi elle aurait été sélectionnée c'est tellement intéressant que je trouve bizarre qu'on n'en parle pas d'avantage dans les milieux évolutionnistes quand bien même on n'en serait qu'au début des recherches en la matière enfin bon encore une fois c'est mon impression (impression que je nuance vu que Stephen Jay Gould avait déjà des idées allant dans cette direction en revanche en dehors de lui pas grand chose pire encore l'ultra-adaptationnisme persiste le livre de Jean-Jacques Hublin «Quand d’autres hommes peuplaient la terre» je n'avais que cela l'auteur cherchait à expliqué chaque caractéristiques y compris la faible pilosité humaine, par la seule sélection naturelle)!

Peut être que d'ici une décennie déjà les choses vont peut être déjà changer!


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MessagePosté: 24 Oct 2009, 01:25 
Défioliant
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Citation:
[...] et donc également en matière d'évolution, je pense notamment a un exemple évolutif à priori bêbête que j'ai mentionné dans un autre topic, à savoir ici la perte de la majeur partie de notre pilosité corporelle! Je sais pas si je m'égare mais peut être mais n'est-il pas possible justement que la modification de l'expression de certains gènes au sein de notre lignée, ont par un effet de cascade similaire modifié l'expression de gènes impliqués dans notre pilosité?!

Ce n'est pas bébête du tout. La répartition de la pilosité, comme bien d'autres caractères, peut très bien n'être qu'une conséquence secondaire de modifications plus importantes portant sur un tout autre objet, et transportées évolutivement avec "LUI" et "sa" nécessité. Ensuite, notre espèce peut y trouver ou pas, un élément de pression sélective, sexuelle par ex., minime (*)...
Puis, plus tard, les anthropologues chercheront à justifier notre pilosité par un scénario darwinien plus loufoque et suspect que factuel, indépendant du reste - sans vision d'ensemble evo devo. Chacun son dada, mais ces scénarios ultradaptatifs portant sur un caractère isolé, n'effleurent souvent même pas la surface de la "réalité".

La robe des mammifères est justement un excellent exemple de ce qui précédait : le processus "matheux" de << réaction-diffusion >> est le principal agent de ces taches ou rayures, ces motifs parfois si bien dessinés et complexes, dont la formation n'est que très partiellement contrôlée par les gènes. Gènes qui ne servent, pour ces caractères, qu'à initier un processus non programmé génétiquement (expliqué par Murray et Turing : [Voir ici, on en avait déjà parlé.)
Le rapport entre ces deux trucs, est que l'un comme l'autre déchargent fortement les gènes, qui ne servent ici qu'à lancer des processus aléatoires/matheux, sans que l'information des taches/robe/pelage ne soit programmée sous forme "d'information génétique". Ca rappelle un peu l'idée de "processus émergents". Et cela peut s'appliquer à quasiment tout l'organisme, dont le phénotype est moins le résultat "d'ordres déterministes modulaires", que "d'interactivité entre génétique, épigénétique, cellulaire, physique, etc.

Image
Cindy, le fameux chimpanzé atteint de cavitie totale (alopecia areata)
(*) modulo que, même si la pilosité (sa répartition, croissance, etc.) n'est pas (ou n'est plus) un truc fondamental et encore moins vital chez nous, pouvant n'être qu'un ensemble de caractères liés à la pléiotropie des gènes ; comme c'est souvent le cas un simple bug génétique (ou autre) peut (dé)programmer son absence ou présence. Mais ici encore, il s'agit non pas "du gène contrôlant la pilosité" (ça n'EXISTE PAS) mais la conséquence indirecte p.e. d'une affection auto-immune, qui agit sur la pilosité mais ne contrôle pas la disposition de celle-ci. Tout ceci révèle la complexité de l'expression phénotypique, où plusieurs agents indépendants connus peuvent influer sur les mêmes caractères, dont la "formalisation" (la situation totale) n'est que partiellement connue, voire pas du tout. Simplement par quelques minimes agents.

Citation:
[...] c'est tellement intéressant que je trouve bizarre qu'on n'en parle pas d'avantage dans les milieux évolutionnistes quand bien même on n'en serait qu'au début des recherches en la matière enfin bon encore une fois c'est mon impression (impression que je nuance vu que Stephen Jay Gould avait déjà des idées allant dans cette direction en revanche en dehors de lui pas grand chose pire encore l'ultra-adaptationnisme persiste le livre de Jean-Jacques Hublin «Quand d’autres hommes peuplaient la terre» je n'avais que cela l'auteur cherchait à expliqué chaque caractéristiques y compris la faible pilosité humaine, par la seule sélection naturelle)!

On ne parle plus que de ça dans les revues de bio-médico-évolution, EVO-DEVO (Evolutionary developmental biology), depuis une bonne dizaine d'années. Ca foisonne dans le publications ! Simplement, il y a sans doute un gros décalage entre les bouquins d'évolution vulgarisée, voire même appliquée à la paléo ou paléoanthropologie, et les très récentes découvertes, pas encore bien digérées. Même par leurs découvreurs ! Qui eux aussi, comme nous tous, avons une certaine inertie à nous détacher de nos automatismes.
Aussi, car ces nouvelles découvertes et expériences sont faites principalement sur des bactéries. Difficile de faire autrement.

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MessagePosté: 24 Oct 2009, 02:23 
Neo
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Ok je comprend mieux maintenant, fascinant que tout cela! Faudra encore que je prenne le temps durant mes heures de libre de lire quelques publications à ce sujet! :wink:


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MessagePosté: 24 Oct 2009, 02:44 
Photosynthétique
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Inscription: 01 Mar 2005, 18:57
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Localisation: Montréal
Une petite histoire de l'evo devo:
http://www.pnas.org/content/97/9/4424.full

Complètement bourré. Semaine de dingue. Des tas de correction et d'étudiants pleurnichards. Voilà.

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