Salut,
disonc que je suis pas le plus calé pour causer psychiatrie avec toi et que j'aurai de la peine en ce moment à me procurer ton bouquin. Je fais que remplir les vides du forum en ce moment, pour faire la causette. alors on y va sans argument "scientifique réel", on s'en fout.
Ok, tu souffrais de crises épileptiques, tu l'avais même suggéré par le dépakine et avais même écrit le nom de ton mal.
et tu vois, je suis un peu con et j'avais pensé que c'était l'inverse ou un exemple en passant, j'avais même plutôt cru que tu avais souffert de crises maniaco-dépressives ou de "démence" de je ne sais quelle sorte, et qu'en surdosant tu avais déclenché une première crise d'épilepsie, ce qui t'avait incité à arrêter tout psychotrope !
Comme quoi je suis aussi subtil qu'un train à vapeur, j'ai tout capté à l'envers
Bravo pour ta franchise, c'est chiant ce dont tu souffres en effet.
Quelques questions en premier lieu, comme préambule :
- tu sais mieux que moi que tout n'est pas su au sujet des épilepsies ni de leurs origines, et tu sais aussi que d'autres personnes ont été assez bien soulagées de certaines formes d'épilepsies, non ?
- sinon, si ton toubib t'a donné du zyprexa, il l'a sans doute fait en connaissance de cause de ton blème, non ?
- autre chose : scizophrénies c'est au pluriel, car un nom généraliste de 80 % des gens suivis par un psy, auxquels on peut pas donner de nom précis (en passant, je le précise pour dédramatiser ce "mal du siècle"... au cas où)
Je défends pas le zyprexa, je gagne rien à le faire, mais au risque de t'étonner je ne pourrais pas condamner ton médecin si rapidement de t'en avoir prescrit. je l'aurais fait sans hésiter s'il en avait prescrit à une meuf enceinte, mais pas dans ton cas.
- d'abord car je ne suis pas ton toubib, je te connais pas, et j'en sais rien pourquoi il l'a jugé utile. C'est à toi plutôt de dire pourquoi zyprexa ou autre antipsychotique serait incompatible dans ton cas. avais-tu d'autres blèmes à part ta "mini" épilepsie ?
Je te pose la question (pas pour savoir sur toi) mais pasque je lis maintenant plus attentivement ton post d'avant, et tu affirmes que :
Citation:
l'épilepsie est régulièrement associée à une maladie alors qu'elle n'est qu'un symptôme (genre fièvre aggravée et persistante, si tu préfères). Elle peut être le symptôme d'un trouble d'origine psychosomatique ou physiologique (les deux étant interdépendants, il s'agit de découvrir lequel est prépondérant et pourquoi)
Hé là, c'est sans problème pour moi si tu veux appeler les "épilepsies" un symptôme de quelque mal inconnu, situé ailleurs. Crois-moi bien que moi ça me dérange pas, ça peut faire du bien au mental de se dire ça, c'est positif et rassurant, mais je m'excuse d'insister au sujet des implications de ta certitude: les épilepsies, les formes les plus graves au moins, sont sans doute beaucoup plus organiques que tu te plais à le penser, et c'est ni faux ni vrai de dire qu'elles sont la conséquence, et non le symptôme (ou les deux si tu veux) d'un problème ou accident qui serait survenu par le passé. C'est selon le cas, le patient, et puis les recherches sont en cours, comme toujours. Il y a d'autres voies que la tienne à ce sujet.
Donc, réduire l'épilepsie à seulement, un
symptôme... Bof bof.
J'ai comme l'impression que ton blème récurrent, qui te rend amer (à part ton blème passé dont je me moque pas) est de foutrement surestimer les sciences médicales du psy, même de les considérer comme des sciences exactes ! c'est pourquoi tu sembles déçu qu'elles ne le soient pas.
Pareil, dans ta phrase, quand tu reproches à ton toubib de t'avoir prescrit zyprexa :
Citation:
Pourquoi ? peut-être parce que ce produit est utilisé non pas seulement dans le traitement de la schizophrénie mais pour des dépressions bénignes (après une saison d'été en restauration à 85h par semaine, un toubib m'en a proposé dans une maison de repos ) en complément des Transtène et autres Dépakine pour des absences (épilepsie "petit mal") d'origine psychosomatique.
Euuh, je m'excuse encore mon ami, mais autant tu y vas pas avec des pincettes pour relèguer les épilepsies au rang de "simples symptômes", autant tu es rapide aussi pour reléguer le zyprexa à "LA" schizophrénie exclusivement !
Non mon ami mon ami, il est tout-à-fait possible de donner zyprexa a des gens souffrant de troubles bipolaires par ex. ou combiné à d'autres molécules, et il est tout aussi possible de donner zyprexa en fait pour tout trouble présentant des symptômes ou de signes cliniques schizoïdes, ou de psychoses. Et pourquoi ?
Parce que
malheureusement, on ne peut la plupart du temps diagnostiquer une forme de schizo que par ses symptômes, et comme il y a maintes formes "schizoïdales", alora les psy évitent de donner un nom définitif qui fait peur et ne fait qu'induire en erreur. ils donnent alors zyprexa, haldol, ou autre antipsychotique à des gens présentant symptômes similaires car ce sont des troubles psychotiques sur lesquels mettre un seul nom de trouble bien déterminé et bien défini, est encore plus difficile à faire que pour les épilepsies.
Donc, si à l'époque où tu étais en sanatorium tu souffrais de petits blèmes en dessous des cheveux, ben voilà. Y a que toi qui le sais et j
e te pose pas la question.
sinon, les autres patients sont souvent des dépressifs, mais malheureusement pour les psys, ces derniers ont aussi, très souvent, des smptômes similaires, et même des phases hallucinatoires.
Dur métier que celui de toubib pour tarés, tu trouves pas ?
Par contre une chose que je tiens à te rappeler, par expérience, et je me doute que tu le sais déjà: même si dans l'autre post je reproche moi aussi aux psychiatres d'aligner un peu facilement de longues ordonnances, j'ai néanmoins omis d'écrire que leur gros problème est surtout que leurs patients, du moment qu'ils se sentent mieux, arrêtent leur traitement sans l'avis du toubib ! et tant mieux pour toi si tu vas bien, c'est pas le cas de tous ceux qui l'ont fait.
Je te demande aussi de bien intégrer qu'un médecin généraliste
diagnostique la plupart du temps, que le laboratoire
détecte une maladie, et que le psychiatre, malheureusement, ne fait que
déduire ou
constater un trouble la plupart du temps. et dis-toi bien qu'ils aimeraient tous pouvoir faire mieux !
Comme quoi, en discutant, toi CONTRE la psychiatrie, et moi me positionnat pour, me faisant l'avocat du diable pour la défendre dans la discussion, je m'aperçois que tu as une conception de cette dernière encore plus idéalisée que moi.
je te le dis franchement, je pense que les psychiatres bricolent la plupart du temps en déduisant par
des symptômes et des signes , et font leurs diagnostics dessus, car il est rare que les patients qu'ils soignent aient une source organique repérable au scanner ou par analyses en labo.
Mais c'est pas pour autant que la psychiatrie serait fondamentalement une aberration, c'est absurde de le penser ! Surtout que tu prends comme bible un bouquin que tu as lu, ou que tu sembles te bloquer sur une définition de "maladie mentale" ou autre truc, juridique ou pas.
C'est pas valable les raisonnements que tu as exposés jusqu'ici, pas valables du moment que les sciences, la médecine, et la recherche médicale en particulier, se basent beaucoup plus sur les fonctions et le fonctionenment des concepts et objets que sur leur définition.
Et maintenant, franchement, ma pas pour t'embêter du tout, je comprends de moins en moins à qui et à quoi tu adresses tes reproches : tu souffres plutôt, mais je peux me tromper, d'un mal pour lequel un spécialiste neurologue est recommandé. est-ce aussi contre la "neurologie" que tu portes tes reproches ?
Pour terminer, je fatigue aussi, au sujet de ce que je n'ai pas relevé, l'allusion à l'origine extra-médicale de "la maladie mentale".
Beuu oui, je l'ai pas relevé, mais ça m'a pas fait tilt pasque je ne saisis pas bien l'importance capitale que cela aurait.
- la chimie a commencé ses balbutiements grâce à des types qui voulaient transformer le plomb en or, ça l'empêche pas d'être une vraie science quasi exacte. c'est pas le cas de la psychiatrie, mais tu dois bien te douter des raisons.
- les psychotropes ont été découverts par l'effet bénéfique qu'ils avaient sur les troubles, avant même de connaître unpeu mieux le pourquoi du comment organique. c'est souvent le cas... !!!!
Ca fait que quelques décennies seulement que les psychotropes ont été élaborés, c'est une discipline jeune, mais qui a bouéleversé le monde mon ami mon ami : tu vis, on vit, parmi des anciens "fous à lier", qui ne sont plus enfermés mais qui maintenant sont parmi nous et vivent
normalement, comme les autres ! c'est pas une belle avancée de la médecine de l'âme ça ?
je pense que oui.