[mode plaisanterie :on] Combien vous paye Sam Harris pour défendre sa thèse de neurologie ? (si c'est du bon cash, je ferai pareil bien entendu. Pas si con bibi.) Tu es d'une gentillesse avec le travail de Sam Harris qui me touche. Faut pas être gentil comme ça, même si son boulot (celui qui est copié-collé juste au-dessus) est une merde presque comique parmi tant d'autres, allons. M'enfin, tu dois avoir tes raisons que la raison ignore.
Nan sérieux, j'ai lu attentivement ton post (très sympa, en phase sur à peu près tout) et j'ai alors relu le job de Sam Harris plus haut, par simple honnêteté intellectuelle - question aussi de ne pas cracher sur une putasserie dont je n'aurais pas su saisir la substance. C'est possible, je lis souvent trop vite.
Borrdel de merde, j'ai une opinion encore pire qu'avant. On dirait une farce ce machin. C'est pas ça un "travail scientifique", même de petite importance, pas pour moi. Ou alors fouiller les poubelles méticuleusement à la recherche de hamburguers, c'est faire de la recherche scientifique. P'tain !
Je remets un court extrait, un seul suffit pour ce qu'on me paye. Je l'ai choisi car il répond à une de tes remarques et simultanément donne le ton sur la hauteur et aspiration intellectuelle-scientisque à laquelle on peut s'attendre de la suite :
Pyne Duythr a écrit:
Personne n'est assez con pour affirmer que l'etude de la structure des reseaux neuronaux et synaptiques par IRM-f, cad in fine par l'entremise de l'examen du flux hematique regional de portions de cet insondable merdier qu'est le cortex - cortex auquel il faudrait ajouter tous ses appendices ainsi que tous les elements correles (hormones, activites metabolico-cellulaire, consommation glucosique, etc.) ... parce que, d'une certaine facon, on "pense" aussi avec le reste du corps -, est une fin en soi ou est un outil exclusif: pratiquer l'IRM-f, c'est un peu comme tenter de reconstruire les cartes des villes du monde avec pour seule donnee le flux des passagers des aeroports. Tout chercheur digne de ce nom le sait.
Ni toi (ni moi-même) ne sommes assez cons pour l'affirmer. Là je suis d'accord, et ça me rassure sur mon compte. Mais apparemment, Sam Harris, lui, ne le sait pas (qu'il est très con) et
l'affirme clairement. Ou alors nous sommes toi et moi les vrais cons.
Quand je relis l'objectif de son étude ci-dessus :
Objective
The difference between believing and disbelieving a proposition is one of the most potent regulators of human behavior and emotion. When one accepts a statement as true, it becomes the basis for further thought and action; rejected as false, it remains a string of words. The purpose of this study was to differentiate belief, disbelief, and uncertainty at the level of the brain.Objectif
La différence entre croire et ne pas croire en une proposition est un des plus puissants régulateurs *du comportement humain et de l'émotion. Quand quelqu'un accepte une donnée comme vraie, cela devient la base d'ultérieures pensées et actions. Si rejetée comme fausse, elle reste une suite de mots. Le but de cette étude était de différencier croire/croyance, pas croire, et doute, au niveau du cerveau. Rien que ça !
Avant de le branler, faudrait lui épingler une médaille sur le gland à ce type; il mérite les deux dans le désordre. Mis à part l'assourdissante (donc masturbatoire) banalité de la première affirmation masturbatoire (donc assourdissante), prêtée de surcroît exclusivement à l'homme, alors qu'un zèbre fait à peu près pareil que nous - soit
réagir différemment - s'il est face à un lionceau en carton-pâte pas bien réaliste, ou face à un troupeau de lionnes affamées et menaçantes... Mis à part ça, je passe directement à l'incroyable toupet et prétention de l'énoncé (l'objectif) de cette étude. Et je relève "régulateurs" appliqué à un objet selon "que l'on y croit ou n'y croit pas", selon "que l'on le voit ou ne le voit pas"... ??? Putain de farce - qui eut cru qu'on lirait pareilles banalités au XXIe s sur Pubmed.
Ho, Harris, la nuit aussi est un régulateur de nos comportements. Ainsi que la pluie. Ainsi que l'absence de papier Q une fois qu'on a fini de chier...
Faut pas être gentil comme ça avec un athée célèbre, faut pas. Ca va ramener les soupçons de l'inspectecteur du fisc sur toi. Pas bon. Je n'avais toujours pas capté (j'avais déjà posé la question plus haut, mais tout le monde s'en fout de mes questions) : comment peut-on trouver les crédits (= pognon) et crédibilité (= encore plus de pognon) pour un travail sérieux de thésard en neurologie sans aucune formation préalable en biologie-médecine humaine ?... c'est le cas de Sam Harris si je ne m'abuse.
Je m'en doute un peu en fait : je flaire un assez scandaleux délit de pistonnage (= du pognon) caractérisé par je ne sais qui, peut-être les amis de Sir Dawkins et consorts new-atheists interposés. M'en fous qui.
Pour la bonne cause ? Possible, mais on l'aurait dénoncé si c'était effectué par le "camp adverse" des new-agistes apologistes. C'est pas mon pognon ? En effet... en effet.
Mais il existe des milliers de maladies dites "orphelines" dont souffrent des milliers d'enfants qui vont en clapser dans l'anonymat... pour lesquelles
PAS UN CENTIME ( =
pas de pognon) n'est dépensé en recherche médicale.
On n'a que des raisons de râler lorsqu'on lit des MERDES d'articles pareils, aussi puérilement construits avec une méthode aussi cocassement merdique, et dont la conclusion est un profond vide de matière à manger. Râler ne coûte rien de toutes manières... mais si le défendre rapporte, je change de camp c'est sûr.
Pyne Duythr a écrit:
Ca veut dire quoi "une donnee non infirmee"? Tu te referes au blabla popperien qui affirme en gros qu'un enonce n'est scientifique que lorsqu'il peut etre falsifie meme seulement en principe? Si oui, y'a un gros malentendu: non seulement le blabla popperien n'est jamais applique parce qu'inapplicable -
Je ne pensais pas au Popper's. Pas besoin de réfutation en bonne et due forme ni besoin de philosopheux pistémiques pour envoyer certaines "interprétations scientifisées" dans la poubelle à alouettes éventrées, pelées ou à date de péremption dépassée.
"Une donnée non infirmée" = n'importe quelle connerie non encore réfutée (qui ne mérite souvent même pas de considération et encore moins de réfutation).
Je me référais à des "données scientif." (conneries) complètement louf et/ou homéopathiques, comme celles que l'on lit dans l'article de Sam Harris. Je complétais en fait ma phrase qui précédait et résumait mon opinion :
" En fait, ["les informations de ces théoneurologiens"] sont un jeu interprétatif sur des données obtenues (on obtient de l'information sur tout et rien si on la cherche) - dont on ne maîtrise intellectuellement pas grand chose : Ils mesurent/observent ils ne savent trop quoi ni quelle activité, par conséquent trouvent des résultats et leur donnent ensuite un nom, une zone d'activité et parfois meme une unité. " -------------
Pour le reste, aucun souci on est en phase. Je voulais juste - en réalité - signifier encore une fois la peine que j'ai à capter le jus (de chaussettes trouées à l'arnaque) des textes de Sam Harris et auteurs (anglosaxons souvent, mais pas nécessairement) à la mode - dont celui plus haut (scientifique) n'est pas le moins médiocre... Du Hollywood littéraire-scientisque en livre cartonné.
Les américains ont quand même du bol (je pense aux étudiants surtout) : la littérature US comporte 3 bons livres de 50 pages + 3 livres lisibles d'auteurs assez profonds et philosopheux - une profondeur qui se gratte avec l'ongle, mais bon.
Littérature comportant 6 livres au total, dont le nbre de pages total ne dépasse pas un seul chapitre de Tolstoï. C'est tout de même une chance d'être amerloque par rapport aux polonais ou aux russes: aux USA, on ne se suicide pas en lisant un des bons bouquin nationaux. On les a déjà tous lus en maternelle.
PS : Juste un petit détail technique pour conclure. Je suppose que tu voulais parler de sensations/perceptions/pensées ou autres, plus ou moins intenses en lieu et place de communication entre neurones, non ? Car de la manière dont tu l'as formulé c'est pas correct :
Pyne Duythr a écrit:
La communication electrique entre neurones (et synapses) n'est pas de type "tout ou rien", comme la plupart des circuits electriques artificiels que l'on a coutume d'utiliser, mais est representee par une gamme presque continue de valeurs comprises entre deux extremes, ce qui permet d'augmenter de facon astronomique les possibilites d'encodage de l'information.
! Elle (la communication électrochimique, ou influx nerveux - même entre neurones) est justement du type
tout ou rien sans valeurs intermédiaires.
La
"gamme d'informations modulées" se fait donc par d'autres moyens mécaniques (autres voies, circuits doublés, multiples liaisons ou que sais-je) - tous mal compris avec plein d'inconnues à décrypter, mais la physiologie de l'influx nerveux (et transmission de celui-ci de nerf à nerf), elle, est bien comprise. Enfin, pas si mal depuis le début du XXe s. et plus récemment pour les mécanismes synaptiques (interneurones).
Elle différe des circuits électriques "human made" sur différents points, c'est sûr, entre autres car l'influx nerveux ne va que dans un seul sens obligatoire, mais elle est
tout ou rien: une excitation minime ne donne rien, et une fois le seuil minimum d'excitation atteint, le nerf donne alors son influx nerveux [
maximum]. Un nerf c'est un truc con et pas subtile du tout : Ou il marche (il s'énerve) ou il ne marche pas (repos)...
Même l'influx de la douleur - qui est perçue de bénigne à insupportable -, c'est kif-kif: La sensation de +/- intensité est modulée par d'autres moyens que la "communication électrique" (plusieurs nocicepteurs stimulés au lieu d'un seul, p.e.).
L'influx de nerf à nerf, idem: c'est ce même influx [maximum, car pas de valeur intermédiaire] qui va être transmis (idem) à un ou à des milliers d'autres neurones via les mécanismes synaptiques - toujours avec libération
sine qua non de médiateurs chimiques.
Ici aussi - même si ces neuromédiateurs étaient défectueux ou insuffisants (ça arrive à certains malheureux: mon épouse vient d'être hospitalisée à cause de bobos similaires), ce sera alors la règle du tout ou rien: si quantité insuffisante libérée (seuil pas atteint) => pas d'excitation de la cellule (post)synaptique concernée => l'influx nerveux n'ira pas plus loin (par cette connection-ci s'entend).
Aussi contre-intuitif que cela puisse paraître, (enfin, pour moi ce l'était
a priori) c'est idem pour la contraction musculaire dont on peut faire varier l'intensité à volonté, idem pour tout autre aspect psychomoteur : C'est ici aussi
la règle du tout ou rien. Autant au niveau de l'influx que de la contraction cellulaire, elle aussi tout ou rien. C'est seulement le nombre de cellules du groupe musculaire (du biceps p.e.) se contractant ou pas, qui donnent +/- de force à notre mouvement ; mais ni la contract. des cellules ni l'influx nervex ne sont modulés.
Il paraît (je n'en sais pas plus) que les concepteurs d'ordis du futur proche s'intéressent à des circuits (quantiques ?) qui ne soient pas "oui/non". Ce genre de circuits n'est pas "pompé/inspiré" sur le syst. neural. Ce serait alors une idée presque originale, +/- moins comme la roue réinventée par l'homme. A moins que ce ne soit inspiré par le diamètre d'une tuyauterie ?