J’me permets de reprendre ici notre jeu !
Je vous rappelle, la question première était : Admettez vous le terme « modification de conscience » ?
Pour ma part, j’admets : "moissoneuse batteuse", "arbre à cames", "pied à coulisse", "loup de mer", et "Balbutiements spirituels". L’humour n’a jamais fait de mal, et puis on s’frait chier à discuter de choses compliquées en se prenant au sérieux.
Pour reprendre où nous en étions, j’ai noté vos réponses et questions. Merci à Mikahel (La question de la prise de conscience est intéressante. Il s’agit toujours d’une modification de conscience.), à Singh (Tu n’as pas proposé de mot mon ami ?
), à Lord Dralnar (Je remarque que tu as une approche clinique de ces phénomènes, j’essayerais d’en rester assez proche.), à daulpin (Tu insiste sur l’émotionnel, tu verras que l’émotion joue un rôle important dans cette énigme.), à Archie Cash (Je vais tacher de m’en tenir aux données les plus concrètes possible. Pas de risque d’infarctus mon ami, je laisse de coté mon lyrisme qui vous fait tant rire.
), à Surya_Kastra enfin, divine gardienne du topic, n’hésite pas à intervenir ma biche.
Lord Dralnar a écrit:
Tu enfonces des portes ouvertes!
Le sommeil, la rêverie, la somnolence..."altèrent" notre conscience.
Archie Cash a écrit:
Mmmm, au temps béni des perruques blanches et des mouches collées sur le visage des hommes - cette époque de sonates et concertos pour violon ; les meufs, en voyant Dauphin bander comme un orque, s'écriaient " Je me pâme, je me pâmeeeeeuu.. ooohh." puis elles tombaient dans les pommes comme des connes mal nourries.
L'évanouissement est aussi une altération de l'état de conscience, il me semble.
En effet, l’évanouissement, le sommeil, la rêverie, la somnolence, sont des états de conscience bien différenciés, au point que nous les distinguons par la langue. On ne comprend pas encore bien le rôle de tous ces états. Le sommeil paradoxal tout particulièrement, est un phénomène étonnant que certains scientifiques essaient de comprendre.
Lord Dralnar a écrit:
En médecine, le terme "altération de conscience" désigne les différentes phases du coma.
Surya_Kastra a écrit:
Alzheimer est aussi une altération de la conscience...
La maladie, la fièvre, provoquent des états modifiés de conscience. Le coma, l’aphasie, les états de mort clinique, oui il existe des états de conscience extrêmes.
Dauphin a écrit:
Benh oui, quand je suis en colère, passionné ou tout simplement quand je me fais chier bloqué dans une réunion de merde.
MAIS toujours quand je bande et comme j'ai une libido format olympique couplée à une excellente circulation sanguine, ma conscience est une vraie montagne russe
Pour rester dans des exemples du quotidien, on peux aussi considérer comme Dauphin que nos émotions, nos sentiments, sont ou provoquent des états modifiés de conscience. La jouissance sexuelle est un très bon exemple aussi.
Singh a écrit:
Alcool, drogues, etc. altèrent notre "conscience".
Enfin, on aurait tord de l’ignorer, la conscience peut être modifiés par un acte volontaire. Il est intéressant de découvrir les possibilités que nous offrent les drogues, la méditation, l’excitation sexuelle, la peur de mourir. La psychanalise, l'hypnose clinique, sont des tentatives pour utiliser cette propiété volatile de la conscience à des fins thérapeutiques.
Lord Dralnar a écrit:
Mais j'ai l'impression que ta notion de "modification de conscience" n'est pas la même que la mienne et je crains que ça ne parte de nouveau en couilles.
Si nos deux notions étaient identiques, il n’y aurait pas lieu d’en discuter. Mais c’est justement parce que ce sujet est sensible, et surtout parce que son vocabulaire prête à confusion, qu’il est bon de clarifier les choses. Par contre, je crois bien avoir compris ta notion de « départ en couille »,
et je vais m’efforcer de rester dans le cadre antidérapant de ce forum. Je ne me fait aucun soucis quand à votre capacité d'intervention si je deviens douteux.
Singh a écrit:
Qu'est-ce que tu appelles conscience ? Conscience stable ?
La conscience découle d’un long processus d’évolution. Depuis les reptiles qui développent un cortex, jusqu’aux humains qui manient le langage, une propriété étonnante à émergée de la matière vivante. J’estime à la suite d’Antonio Damasio, que la conscience découle du besoin qu’à l’organisme de conserver son homéostasie. Au fil de l’évolution, ce besoin fondamental a trouvé chez l’humain une expression inédite. Les sentiments et les émotions seraient en ce sens un type de représentation consciente. Mais la conscience à aussi comme fonction, la défense de l’organisme face aux agressions extérieurs. Toujours selon Damasio, la conscience en tant que telle, ce petit plus qui fait de l’humain un être à part, ne saurait fonctionner sans sa base émotionnelle. Cette dernière enfin, ne serait qu’une sorte de résumé d’un ensemble compliqué de fonctions corporelles, incluant, le système nerveux Autonome, les deux systèmes nerveux périphériques, les circuits limbiques et vasculaires, les messages chimiques des glandes endocrines, les organes, la peau, les muscles.
Pour conclure et ne pas faire compliqué, je m’en tiendrais à une acceptation matérialiste de la conscience. Selon Julian Jaynes, on peut même réduire celle-ci au strict champ de la conscience réflexive. La prise de conscience que nous sommes nous même conscient.
Le sommeil peut être un état de conscience stable, en ce qu’il présente toujours les mêmes caractères généraux. Une perception particulière à besoin de se stabiliser pour parvenir au conscient. Si elle persiste, on pourra parler de conscience stable. Et au risque de vous faire sortir de vos gonds, j’ajouterais que certains exercices de méditation visent à stabiliser une image mentale.
J’espère avoir répondu de manière satisfaisante à tes questions Singh. Voici deux questions que je vous soumet : admettez vous les états de rêve conscient ? Peut-on dire que nous sommes conscient de nos rêves mais que notre conscience de veille n’a pas accès au souvenir du rêve ?
Cordialement, proutttt !!!!
Oromasus