je suis élève dans le secondaire et j'ai un travail à faire pour le cours de morale. pouvez-vous me dire ce que vous pensez de ce qui suit ? MERCI
Ce qui nous intéresse c’est nous, ce n’est pas dieu. Celui-ci ne présente un intérêt que parce qu’il nous offrirait quelque chose d’immense : la vie éternelle et le bonheur en plénitude. Mais pour cela, il faudrait d’abord qu’il existe. Or, il y a 50% de chance qu’il existe et 50% de chance qu’il n’existe pas. Ce n’est pas tout. Il faut ensuite qu’il soit bon. Il y a 50% de 50% (il faut qu’il existe pour être quelque chose) de chance qu’il soit bon et 50 de 50 qu’il soit mauvais, c’est-à-dire qu’il y a 25% de chances qu’il existe et qu’il soit bon. Et ensuite qu’il ait la volonté, le désir de nous faire ce don extraordinaire. Il y a 50% de 25% de chance qu’il en ait le désir et 50 de 25 qu’il ne l’ait pas, c’est-à-dire 12,5% de chances qu’il existe, qu’il soit bon et qu’il ait la volonté de nous offrir la vie éternelle. De plus, même s’il existe, qu’il est bon et qu’il en a la volonté, il faut qu’il soit capable de réaliser ce don. Donc, il faut qu’il soit aussi tout-puissant. Un dieu impuissant et incapable ne peut rien réaliser. Ainsi, il y a 50% de 12,5%, c’est-à-dire 6,25% de chances qu’il existe, qu’il soit bon, qu’il soit volontaire et qu’il soit tout-puissant. Donc, il y a 6,25% de chances que dieu puisse faire quelque pour nous et 93,75% que nous n’ayons rien à attendre de lui. Et encore, tu peux lui rajouter d’autres attributs et d’autres conditions. Son pourcentage ne peut que diminuer. On peut adopter le même raisonnement avec l’enfer. Il suffit d’imaginer que dieu existe, qu’il est mauvais, volontaire et tout-puissant. Dans un tel cas, c’est l’horreur pour nous.
Dieu, s’il existe (50%), vit dans l’éternité. Il est. Il ne devient pas, il est. Le devenir n’est pas en dieu sinon il n’est plus immuable et éternel. Si dieu est mauvais, il ne peut pas devenir bon puisqu’il ne peut pas changer. Si dieu change, il n’est plus absolu mais relatif ; ça veut dire aussi que s’il change, il peut se tromper et s’il se trompe, il n’est plus infaillible et parfait. Donc, dieu est et ne devient pas. Si dieu, de surcroît, ne peut pas devenir, ça veut dire aussi qu’il n’a pas le choix. Le choix est interdit à dieu puisque choisir, c’est pouvoir changer et devenir autre chose. Ca signifie que son paradis est éternel mais que son enfer l’est aussi. Immuable donc sans espoir.
L’être humain existe. C’est une certitude à 100%. Son existence n’est pas un point d’interrogation mais un acquis, contrairement à dieu. L’être humain n’est ni bon ni mauvais, il a le choix. Sa volonté est malade et sous-éduquée de par le système divin mais il peut changer. Son désir et son aspiration à une vie meilleure sont très forts et peuvent devenir de puissants moteurs de changement. Il est certainement loin d’être tout-puissant mais plutôt fragile et ignorant. Pourtant, en libérant un peu la connaissance des dogmatismes, il a acquis, en quelques siècles un plus grand pouvoir et une plus grande puissance, même s’il ne les maîtrise pas toujours. Il change, il n’est pas immuable. L’être humain est en devenir constant de par son incarnation dans l’histoire. L’être humain peut devenir autre chose, contrairement à dieu. L’être humain a une capacité d’évolution que dieu n’a pas parce qu’il a le choix et le devenir. Et, parce qu’il existe à 100%, il est un lieu vivant où nous pouvons agir et créer pour le transformer et augmenter son pourcentage de réussite. Parce que les 50% de chances qui sont nôtres au départ de réaliser notre désir d’éternité et de vie plénière. peuvent s’améliorer et augmenter puisque nous existons, que nous avons le choix et le devenir. Dieu, de par son hypothétique existence, ne nous offre aucune prise concrète sur lui puisque le doute à 50% sera toujours là ; de plus, ses 6,25% (ou moins) ne changeront pas. L’humanité a un capital vivant qui peut fructifier grâce à de bons choix et à sa capacité d’évoluer positivement pour atteindre les 100%; dieu offre un capital mort qui, en plus, n’est que le huitième de notre capital vivant de départ. Et, pour finir, les grands prêtres de ce dieu douteux bloquent le devenir humain et son capital vivant en prétendant imposer à chacun celui des 6,25% immuables, en nous volant notre choix de nous choisir nous-mêmes et d’évoluer ; bref, en nous interdisant le choix du meilleur et en nous forçant à celui du pire.
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