C'est assez bien vu. Je pense aussi que deux moteurs principaux de la croyance religieuse sont d'une part les impressions "mystiques" (l'idée diffuse qu'il "y a quelque chose", surtout après avoir pratiqué les exercices préconisés par sa religion), et d'autre part la sur-interprétation des coïncidences. Ils se renforcent entre eux dans la tête du croyant pour aboutir, avec le temps, à une vision du monde entièrement gouvernée par un dogme.
( Dans le mécanisme religieux, j'ai tendance à donner une moindre importance à la peur de sa propre mort. Disons que c'est la mort des autres, digérée à la sauce religieuse, qui devient un "fixateur" de la croyance. )
Ces deux aspects, impressions et sur-interprétation, sont apparemment exacerbés chez toi ; dans une autre époque tu serais probablement une collègue de Thérèse d'Avilla ! Mais de nos jours, je trouve que tu analyses les choses de manière assez rationnelle... Si l'on excepte ta tendance déplorable à considérer que tes neurones sont peut-être des antennes orientés vers un univers parallèle, bien sûr.
Cela ne m'étonne pas vraiment que tu deviennes incompréhensible lorsque tu décris tes expériences de perception. Il en est de même d'un grand nombre de textes religieux, pitoyablement incohérents pour quiconque n'a pas le cerveau formatté par le mode de pensée religieux.
Dans les siècles passés, des gens souffrant de la même affection que toi ont pu être les ferments de religions, impressionnant la populace par leur conviction de l'existence du surnaturel, et leur capacité apparente à communiquer avec celui-ci.
Il s'agit en fait d'un lieu commun chez nous autres incroyants ; c'est en cela que c'est intéressant de te lire. Ton amour-propre dût-il souffrir d'être considérée comme cobaye !
Ou alors Singh t'a réellement jeté un sort : magie védique très puissante, tu te réveilleras girouette.