( Non non ! C'est pas trop agressif ce que tu exprimes. Et puis s'il y a de la gêne, y a pas de plaisir. Ne te tracasse pas pour le ton ici. )
Mongane2 a écrit:
Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres! Bon je voulais pas paraître trop agressive mais j'ai trop l'habitude de ces discours "sainte nitouche" qui visent à nous donner raison et, par le fait même reproduire des comportements similaires que les les hommes à notre égard. Bonne journée!
... C'est même réconfortant et digne de compliments * oserais-je dire : le genre de réflexions que bien des gens (et hommes) ont pensé tout bas, parfois un peu plus haut, mais ont alors ramassé des retours (ultra) féministes. Et s'abstiennent ensuite de recommencer.
(* pas parce que tu es une femme - en tant qu'individu pensant, tout simplement.)
Pour donner un exemple de "retours de pelote", lorsque l'on propose des idées non consensuelles : j'avais dans le temps fait un exposé simple et simpliste, où j'émettais l'idée (confortée par quelques faits et références) que (même si les sociétés matriarcales n'existaient pas) les sociétés européennes modernes en Europe étaient peut-être plus patriarcales qu'elles ne le furent au Moyen-âge.
Exemple comparatif : la France des V Républiques, où jamais une femme n'a gouverné, et les règnes des Borgia, où les femmes avaient le pouvoir autant d'état, en coulisses, que la main-mise sur les affaires et les intrigues familiales.
Plus récemment encore, et plus près de nous - quand bien même je suis bien conscient qu'à part quelques singularités anecdotiques, toutes les sociétés
sont majoritairement patriarcales (et quand bien même il y a une femme derrière chaque homme... mais les dictons, bof), - proposer que les sociétés maghrébines p.e., sont moyennement plus matriarcales que les européennes, peut valoir les foudres des laïcisés imprégnés de féminisme de pacotille et d'idées formatées.
Si on nuance cette opposition maladroite patriarcal/matriarcal, et que l'on l'assigne à son importance au sein de la famille ; que l'on redonne à la famille l'importance capitale qu'elle a dans les économies des pays "sous développés", on ne peut que constater le rôle primordial d'économistes et gestionnaires, de maîtres-d'ouvrage et chefs de famille, qu'ont bien des femmes dans une famille muslim (ou juive) au maghreb.
L'homme, père de famille putatif, y passe très souvent au second plan. Symboliquement, il serait bien le chef partout - mais dans les faits, c'est la maman qui tient les rênes, et le lui fait bien sentir parfois. Bien entendu, toutes les variables existent partout.
C'est peut-être encore plus flagrant en Afrique sub-saharienne, où la femme businesswoman et commerçante, assure souvent l'entretien de toute la famille. Elle tient même très souvent le rôle de banquière/chef de famille, avec le système financier dit de "la tantine", une invention féminine...
=> Retours garantis dans la gueule de celui qui les émet, si l'auditoire prend des affirmations pareilles sans la nuance et distance qui s'impose. Encore plus si l'auditoire est militant en X. Le militantisme a malheureusement aussi - parfois - cette facette de récipient à formatage/filtrage.
Idem si l'on propose que l'islam est moins répressif que le christianisme sur la sexualité (intramariage... ) quand bien même il a autant de tabous et criminalise tout autant les sexualités différentes - il admet tout de même, et même recommande et encourage - l'orgasme féminin, et tous les procédés pour y arriver.
Le christianisme - j'oserais même dire la "chrétienté" toute entière, n'a jamais entendu parler d'orgasme féminin avant le siècle dernier...
A se demander même si les femmes ont joui (durant le coït)* depuis la chute de l'empire romain.
(* d'ailleurs,
on (cf : les partenaires mâles) ne le sait jamais vraiment - il restera toujours un doute)