Salut!
Eh ben moi je réponds à Saïdanée....
Saïdanée a écrit:
Ton article est intéressant, et mérite qu'on s'y attarde. (
http://www.rationalisme.org/french/sex_originel.htm ) Ta recherche a été bien approfondie. Soit.
On en retient que, comme tu le dis, que " l’abstinence prolongée, comme la faim, génère des troubles mentaux", et que en effet " la nature lorsqu’elle est contrariée, fera tôt ou tard valoir ses droits et d’une façon d’autant plus violente qu'implacable fut la répression qui effectuée contre elle". Je veux bien le croire!
Ensuite, tu dis que les nombreux religieux et religieuses qui subissent les contraintes des appels charnels de leur corps sont membres de l'hypocrisie de l'Eglise? Mais ne venais tu pas juste de dire que l'être humain ne peut pas survivre sans sexe?
Pourtant, les religieux sont des êtres humains, n'est-ce pas? Leur comportement n'est il donc pas normal? En fait, tu as prouvé que l'homme, religieux ou non, reste homme. On avance. Peut-être me reprendras tu sur " qui subissent les contraintes"; mais je peux t'affirmer, que quiconque désire entrer dans l'Eglise, acceptant par amour de Dieu (que t'y crois ou pas, eux ils y croient!) de ne pas porter d'enfants (théoriquement), de consacrer toute sa vie à la contemplation, que ceux là n'y vont pas pour jouir des dérives que l'abstinence déclenche chez l'organisme, ni dans le but d'infanticide (j'avoue que ca c'est dur à croire d'ailleurs…)! Ne montre pas du doigt en riant ceux qui s'efforcent vainement à faire quelque chose qui leur tient à cœur, alors que toi-même n'y parviendrait pas non plus (essaye déjà trois semaines, et vois si c'est si simple). De plus il apparait très nettement dans les extraits autobiographiques de ton article, que les sœurs en question ne saisissent pas vraiment d’où viennent leurs ardeurs; il ne s'agit donc toujours pas de débauche.
Conclusion de ce paragraphe; toutes ces dérives du corps de l'Eglise sont des réactions dont l'homme ne peut se défaire, l'Eglise ne nie pas que les religieux soient des hommes, l'Eglise doit donc faire avec, même si ca la révulse! Elle fait même vachement « avec » vu le peu de rigueur et de volonté de condamner des prêtres accusés et reconnus coupables de crimes sur des enfants ! Saïdanée a écrit:
Au fait, je me présente en deux mots; tu l'as sans doute compris, je crois en Dieu, je suis chrétienne. Pour tout te dire, je ne le suis pas par ma famille (plus philosophe qu'autre chose; ils ne m'ont pas baptisée), et j'ai découvert Dieu il y a environ trois ans, à l'âge de 15 ans. Certes je me pose encore beaucoup de questions; croire ne veux pas dire ne jamais douter. Peut-être te demandes tu comment une jeune fille apparemment issue d'une famille sensée peut avoir "basculer de l'autre côté"? Ce n'est pas compliqué: on m'a guidée (généralement, c'est au religieux qu'appartient le rôle de montrer le chemin, mais dans mon cas, c'étaient des amis) et j'ai tout simplement ressenti l'amour de Dieu. Je te jure que ca ne se rate pas, que ca ne s'oubli pas.
Bref, ce n'est pas en vous l'expliquant que ca vous aidera à nous comprendre; c'est par définition indémontrable (bien que Descartes ait essayé! Ouvrage foireux, d'ailleurs…). Soit dit en passant je me demande comment vous pouvez ne pas vous rendre compte que vu le très grand nombre de croyants dans le monde il y a sans doute un fond de vrai dans nos croyances! Dieu? Ce n'est pas une preuve, je le sais
Non, tu prends la question par le mauvais bout. Le « grand nombre de croyants » dont tu parles ne l’est que par tradition, parce que on ne leur a jamais « expliqué » autrement. Quand tu regardes par la même fenêtre depuis des années, ce n’est pas étonnant que tu ne vois pas la fenêtre ouverte derrière toi. Ce n’est pas parce que des parents répètent inlassablement la fable du petit Jésus dans la crèche depuis des centaines d’années que ça en fait une vérité. Les croyants « croient » parce qu’il ne se sont jamais posé la question et SURTOUT parce que les autorités religieuses d’une communauté font tout pour marterler encore et toujours les mêmes histoires dans le but que on ne les oublie jamais sans oublier de nous rappeller l'enfer qui nous attend si jamais on ne croit pas.Saïdanée a écrit:
(Au fait, j'ai eu l'occasion de demander à un prêtre comment il a pu décider de devenir prêtre et ainsi refuser tout rapport charnel. Réponse; il n'a pas décidé de devenir prêtre mais s'est senti appelé à le devenir. La notion de sacrifice de la vie sexuelle est alors moins dure à comprendre, non?)
Revenons à l'Eglise.
Dans l'Histoire, toutes les religions ont connu des dérives. Certaines se sont écartées de leur chemin pour ne plus y revenir, d'autres se sont remises dans le droit chemin in extremis, mais perdant une partie de leur croyants qui ont alors fondés de nouvelles sectes. C'est pourquoi, les religions se tiennent extrêmement proches d'un texte saint (Bible, Coran….) qu'elles suivent à la lettre, pour ne pas "dériver". Peut-on aujourd'hui accuser l'Eglise chrétienne d'avoir été, un temps, pervertie par divers facteurs (répression des gays qui les poussaient à se refugier dans les couvents d'après ton article, religieux par obligation parentale ou autre, ignorance scientifique qui poussait les moines à vérifier par des moyens peu pudiques, excitants (???) que la sœur a bien été possédée par un démon pour encore citer ton article) , alors qu'elle c'est remise dans le droit chemin, dans les pays civilisés tout du moins, qu'elle prône de vrais valeurs morales(ne me fait pas croire que la charité, la générosité, la tolérance, l'amour du prochain et le sens du partage c'est bon que pour les truands!)?
Comment ne pas « dériver » quand on suit à la lettre un texte vieux paraît-il de 2000 ans ? Qui l’a écrit ? Dans quel contexte ? Pourquoi ? A partir de quelles fables ? Comment prétendre trouver et détenir la vérité d’un texte si on ne répond pas à ces questions ?
Moi, j’aimerais bien qu’on me dise quel est ce « droit chemin » dont j’entends toujours parler !
L’Eglise se serait remis dans le droit chemin, mais vers quoi ? Comment cette « demoiselle » peut-elle honnêtement dire que l’Eglise est dans le dans le droit chemin ? Elle respecterait les droits humains ? Elle prône de vrais valeurs morales ?
Et la condamnation de l’avortement même après un viol?
Et Benoit XVI qui déclame que les « Indiens d’Amérique attendaient silencieusement d’être convertis » ?
Et les archevêques qui vivent grassement dans leurs palais, villas et se baladent en limousine ?
Et le retour de la messe en latin ?
Et les prêtres pédophiles « sauvés » par le Vatican, leurs crimes niés, leurs victimes ignorés ?
Et les femmes qui ne peuvent accéder à la "prêtrise" et qui sont encore considérés inférieures par les Eglises de ce monde, juste bonnes à enfanter et préparer les repas, soi Putain soi Sainte?
Et la recommandation de l’abstinence dans des pays avec un haut taux de mortalité dû au SIDA au lieu de recommander des méthodes SIMPLES de contraception ?
Et les prélatures des papes tels que l’Opus Dei, les légionnaires du Christ qui prône un retour aux valeurs conservatrices tels que l’homophobie, le sexisme et l’intolérance en général ?
ET J'EN PASSE!!!!!
Saïdanée a écrit:
(A noter que comme les novices ne savent pas ce que l'abstinence leur réserve, être prévenu pourrait en effet leur faire envisager les choses différemment; mais honnêtement, je suis sûre que la grande majorité d'entre eux s'engageraient tout de même dans cette voie, en se disant "moi, je résisterai". C'est une solution à envisager. Seriez-vous alors satisfaits? Ou est-ce vraiment toute l'Eglise que vous souhaiteriez voir disparaître?
OUI! Sans problèmes! Saïdanée a écrit:
(Pour finir (après je me remets aux révisions du bac!), je pense que ce qui est primordial dans les relations humaines, c'est le respect des autres. L'homme est constamment en quête de la Vérité. Et quand il pense la détenir, il veut alors soit montrer à tous qu'il détient la Vérité, soit que tout le monde accepte sa Vérité. On y peut rien, l'homme par nature cherche à s'imposer; c'est une forme de survie.
Tu as oublié quelque chose à la fin de ta phrase, l’homme par nature qui cherche à s’imposer utilise la superstition, la peur, l’inconnu, les mythes, le « sacré », le religieux pour arriver à ses fins.Saïdanée a écrit:
En effet, on le voit bien; les religions cherchent désespérément à rassembler le plus de fidèles dans le droit chemin, pour le bien de l'humanité (même si parfois ca suppose qu'il faille protéger quelques truands qui risqueraient de salir la réputation de ladite religion; ce qui empêcherait alors à des milliers des vies d'être amenées à bon port), et les non-croyants, quant à eux, crient à la connerie des croyants, démontrent par i^2, x, y, et z qu'ils ont raison, et pour le bien de l'humanité, vont vouloir l'empêcher de croire?
C’est bien, très bien, je percois le fond de ta pensée. Donc, des milliers (que dis-je ? des millions) de gens doivent mourir aux mains de truands défendus par l’église pour pouvoir sauver le reste du monde ? C’est ça ta vision de l’avenir, de l’amour du prochain, de la générosité ? Le « bien de l’humanité », comme tu dis, c’est de laisser les gens vivre en paix sans leur imposer une dictature de l’esprit ou du corps. Pas de « morale » bien-pensante ; pas de « destin de l’humanité » ; pas de « rédemption » ; pas de paroles d’amour et de charité creuses ; hypocrites, dénués de sens comme professent TOUTES les « religions » depuis 2000-3000 ans ; pas de revendications guerrières, de guerre sainte, d’inquisition ; pas de mutilations, d’humiliations pour les femmes, les faibles, les pauvres ;pas de « responsabilité collective » des âmes ou de la société, pas de prêtres, rabbins, ayatollahs qui vivent aux dépend des « péchés » des autres ; pas de guide spirituel ; pas de gourou ; pas de Volonté Cosmique Universelle…..
La paix, la véritable « paix » c’est quand l’humain cesse d’avoir besoin de dominer l’Autre pour sa survie.Saïdanée a écrit:
Mais l'humanité, elle, de quoi a-t-elle besoin pour être heureuse?
La liberté. Point barre.