Mod, tu permets que j'en rajoute une tonne de modestes p'tits détails sans importance sans que tu me mordes les mollets ? Cool ! T'es trop sympa. (C'est pour contribuer aux discussions et éviter que ce forum ne serve de plateforme à des imprécisions frisant la légende urbaine).
Mod a écrit:
Citation:
Con ou pas con ça ne se discute pas vraiment.
ce n'est pas moi qui est utilisé ce qualificatif, mais je l'ai interprété par "moyennement ou pas intelligent" comme la plupart d'entre nous l'aurait fait...
Tu peux l'interpréter comme ça te chante. Con n'étant pas une entité, objet ni critère scientifique, tu peux aussi affirmer ce qui te chante. Problème clos pour ce qui me concerne. Mais qu'est-ce qui m'empêche de dire qu'un chien est assez con (ou bête) par rapport à un loup ?
Rien du tout ! On peut même l'appuyer par des données biologiques. Et puis c'est fun car ça te fait aboyer.
Mod a écrit:
Citation:
J'ajoute, puisque tu aimes les chiens et moi aussi, que le chien est un organisme un peu "dégénéré" par la sélection et consanguinité qu'il a subie. "Dégénéré" ici signifiant homozygote pour plein de caractères quasi ou clairement pathologiques, et non pas un jugement de valeur dans lequel tu mordrais à pleines dents sans te faire prier, zispèce de méchante.
la consanguinité pouvant effectivement créer des problèmes physiologiques (paralysie précoce, difficultés respiratoires....) et caractériels (instabilité , agressivité...) - consanguinité qui pose problème pour toutes les espèces, y compris humaine - chez certains chiens,
mais ce n'est pas le cas de tous ....
Pas vraiment chérie. Je vais faire court pour pas surcharger, avec quelques détails plus bas. Le blème est que tu ne captes peut-être pas bien les propos précis de certains car ton militantisme pro-canin brouille tes sens, et tu te précipites en aboiements.
- La consanguinité ne
crée aucun problème. (ne hurle pas...
)
Elle n'est qu'un
coefficient (un chiffre suivi de %), reflet de la parenté
relative entre deux individus de même espèce. Nous sommes tous consanguins à divers degrés. En elle-même, le reproduction endogame ou consanguine (d'où + forte consanguinité quantifiée) ne
crée donc pas problème puisqu'elle est/fut
sine qua non pour créer les races de chiens et les faire perdurer (ne hurle pas et n'aboie pas, je n'ai pas fini
)
Elle
pose problème par contre pour ces allèles/caractères
pathologiques (ou considérés tels) indésirables et indésirés, en augmentant et les probabilités de les hériter et aussi de les fixer (le stabiliser si tu préfères) sur l'individu et sa descendance. Mais c'est pareil pour tout allèle :
Le même procédé de mariages très consanguins (endogamie* sélection) est le même qui a permis les différentes races de chiens et leur lot de caractères désirés.- Le chien n'est, lui et ses races, que parce que "+/- forte consanguinité". Sans elle, races de chiens ne seraient point. Le chien est un ensemble d'individus très hétérogène intra sous-espèce mais au contraire très homogène
intra race, à tel point que les races sont - on peut le dire -
en voie de 100 % de similitude génétique. Leurs problèmes sont en fait des caractères stabilisés, et la notion de +/- pathologique étant ici, comme pour l'humain, relative à son bien-être ou souffrance (si tu ne captes pas, tu demandes. ca vaut mieux que de hurler...) Mais certains caractères sont autrement plus pathologiques que ce semblant de relativisme.
Du coup, tous les caractères faisant une race qui ne pourrait - pour certaines - même pas survivre sans l'homme, sont en quelque sorte
pathologiques. Quand tu dis que "Ce n'est pas le cas de tous", tu me fais un peu sourire : bien évidemment, un chien tellement petit qu'il n'arrive même pas à mettre bas sans césarienne, on n'appelle pas cela un chien malade mais un chihuahua. arf. Normalement, quand un chien est gravement affecté par une pathologie, il ne survit même pas quelques jours. Si moindrement affecté et survivant, il ne sera pas adopté ni vendu mais
"débarrassé". Et s'il présente un caractère anormal pour la race, il sera exclu de la reproduction... Cette facette de l'élevage canin et ses nombreux déchets, n'est bien évidemment pas
apologisée ni visible - tout comme l'existence d'instituts pour enfants abandonnés fortement handicapés qui sont souvent inconnus des gens du quartier. Inconnus du joli monde, beau et présentable, ils sont appelés "hôtels à freaks" dans mon bled (traduit de l'espagnol) et leurs pensionnaires ne sont jamais emmenés jouer dans les jardins d'enfants, lieu réservé aux enfants "présentables" et valides dans notre beau monde d'hypocrisie.
Mod a écrit:
le mot comportement est inapproprié...je voulais parler de la "connaissance" du risque....
On ne peut se passer de comportements pour parler du psy du chien. On n'a aucun moyen, hormis par ses comportements, de connaître "la connaissance du risque" qu'à ou n'a pas le chien. On ne peut que l'évaluer ou la déduire par ses comportements. Pareil pour toi et moi : seule ta psychomotricité te permet d'exprimer tes "pensées/idées/sentiments" et de les transmettre.
Pour le reste, "Mon oncle d'Amérique" (et tes autres exemples de comportements innés et acquis), tu le salueras bien de ma part. J'avais vu le film aussi, il y a fort longtemps (chiant comme la mort), mais je ne comprends pas trop l'utilité de ces exemples dans la conversation, navré. Aucun souci.
Une question encore : qu'appelles-tu "
empathie" ?
_______________________
Complément à la consanguinité : Toutes les races de chiens (ou presque) sont très très récentes (la plupart ont moins de deux siècles) et sont donc les descendants de très récents procédés d'élevage endogame. La consanguinité n'est pas négligeable mais au contraire omniprésente. Les races peu représentées en nombre d'individus sont d'autant plus consanguins qu'il faut préserver leurs caractères par reproduction dans leur propre lignée très réduite en nbre. Et même pour des chiens très répandus comme les bergers allemands, ils sont eux aussi les héritiers d'endogamies et sélections successives récentes, ayant fixé et stabilisé leurs allèles. Les 3/4 à 1/2 des races de chiens sur terre sont des "petits à moyens" chiens, dont le gène IGF1 présente la même version allélique exprimant "petite taille". C'est aussi un exemple de ce que donne cette endogamie et sélection jalouse de la race/souche. Cette petite taille du cocker, ces longs poils de certaines races qui les feraient mourir d'indigestion si on les brosse pas, ces courtes pattes du basset, ce crâne aplati chez le boxer, et même cet arrière-train bas chez le berger allemand, sont tous des caractères allant de légers à gravement handicapants. C'est tout cela le résultat de ces procédés : une tendance vers l'homozygotie et la stabilisation des caractères, réduction de la variabilité du pool génétique de la race.
Bien entendu, un chihuanhua est fringant et pétant de santé pour son maître... Cette race est néanmoins un ensemble d'individus fortement similaires et homogènes, que l'on peut appeler sans scrupules
"aux caractères handicapants".. ou les appeler de pauvres clebs. Pour le boxer notamment, la morphologie de son crâne est un handicap pour respirer... Un autre pauvre clebs, issu (c'est mon opinion) de la connerie humaine (**). Et plein de chiens ont simultanément à leurs caractères raciaux, hérité d'une foule de conséquences de peu à gravement pathologiques. Dont certaines races sont carrément cardiaques, aspirantes à l'infarctus. C'est ainsi. Tout le métier du bon éleveur
scientifique est de tenter de concilier la technique d'élevage consanguin à l'intérieur de sa lignée tout en tentant de minimiser (minimiser seulement) ses conséquences néfastes par des crosiements dûment choisis.
(**) Pareil pour ton pit bull : autre exemple de [création par la] connerie humaine. Une connerie de putasserie de race de chien sélectionné pour son mordant. L'homme a parfaitement le droit de ne plus faire pérenniser une lignée qu'il a lui-même créé, qui défigure les marmots ou même les tue. Bordel de merde.
Juste un apparté pour Diadok et Renaud, et son histoire du résistant. Ca va peut-être te paraître con, mais je peux te donner un ou deux éléments simples qui m'incitent à pencher que le résistant en question (le propriétaire du chien) était peut-être bien un vrai facho.
Si le récit est fidèle aux faits,
le chien attaquant la gorge du nazi c'est un fort indice de la connerie surhumaine de son facho de proprio. Les chiens de [défense ou d] 'attaque bien dressés, sont normalement dressés pour :
1. d'une part n'attaquer que sur ordre de leur maître
2. pour ne pas viser la gorge ni les zones vitales de la cible.
3. un chien non dressé à l'attaque n'agit pas comme un lion (qui vise gorge ou museau pour l'étouffer) mais s'attaque aux extrémités (membres saillants comme les mains, bras, jambes) qui attirent son attention.
Les loups font +/- pareil en meute, ils ne sont pas de bons chasseurs "snipers" comme les félins mais des "coureurs et fatigueurs" comme tous les grands canidés sociaux, mordillant p.e. le renne en meute, jusqu'à ce que les saignées successives et l'épuisement le fassent tomber. Les chiens sont encore plus nuls que leurs cousins sauvages les loups.
Ces chiens visant directement la gorge sont typiquement ceux dressés par les rambo et autres psychotypes puants. Faut être balèzement fils de pute pour dresser un chien à mordre la gorge... Bref.