Pyne Duythr a écrit:
Bien entendu. Certaines le font mieux que d'autres (pas necessaire de lire les livres pour les classer: les librairies et les bibliotheques suivent en general des systemes de classification standards entre autres par codes et par mots-clef). C'est tout. Comme je l'ai deja ecrit plus haut, y'a des "ambiguites" qui n'en sont pas - et pas qu'en IDeisme qui est de toute facon assez peu representatif de la daube pseudotruc ou paramachin qu'on peut trouver dans les rayons de la plupart des librairies: en d'autres termes, la production de chiures IDistes version papier est negligeable par rapport aux autres secteurs de la merdologie livresque paratruc ou pseudomachin - et qui me donnent parfois envie de filer des claques. Surtout dans les tres grandes librairies generalistes (genre FNAC) ou les tres petites librairies qui essaient de survivre tant bien que mal. Mais y'a pas d'quoi en faire un fromage. [...]
Resultat (moyenne des deux librairies): daube ~ 5%, non-daube > 80%. Bref, y'a pas l'feu au lac, isn'it. Et, surtout, y'avait aussi du joli monde.
Sérieux ? Alors tu vis dans une ville très culturelle et pleine de gens qui lisent, ou une autre planète.
Je ne fouine pas dans les rayons philo-astro paratrucs chouettes, qui sont encombrés de ces machins astraux je n'en doute pas. En revanche, puisque je me limitais aux rayons "bio-évolution- nature", dans le bled où je crèche actuellement et excepté dans les très rares librairies spécialisées ou géographiquement proches des Unis, les rayons biologie-évolution-paléontologie, déjà ils n'ont aucun "classique" perdu dans la poussière ou presque, mais pratiquement que des trucs plus ou moins polémiques, qui suivent l'objectif recherché : des trucs qui se vendent, récemment publiés - ou alors des best-sellers résiduels des années passées. Pour le reste, sauf chance énorme, faut les commander.
A Genève, ville qui n'est pas une "ville universitaire", mais qui a tout de même d'assez grandes universités, c'est le désert - reflet du marasme économique de l'édition en général où les "librairies Payot" ont la main mise sur le marché et dont le rayon BD et même sciences sociales ou humaines est bien fourni, mais pour le reste, des clous.
Peut-être que dans le bled où je crèche, les clients sont particulièrement (très possible) demandeurs de merdes, et les libraires très empressés de la leur fournir. Les loyers sont très chers, même hors urbanisation, ils ne peuvent plus se permettre d'occuper leur espace avec des invendus durant X mois/années). Et donc pas chauds pour proposer de la "matière papier" qui risque de ne pas se vendre avant longtemps. Mais sérieusement, sans jeux de mots - des livres et essais, comme ceux publiés chez "Odile Jacob" p.e., c'est quasiment inconnu au bataillon. On trouve bien des classiques "nature", bien entendu ce sont les mêmes que partout et comme partout, qui tôt ou tard trouveront preneur car ils ne se démodent pas et sont réédités plusieurs fois; mais sinon c'est devenu un marasme total, aucun essai vraiment pointu, courageux, car les libraires n'agencent plus du tout leur espace comme une "espèce de bibliothèque" avec un choix sympa et courageux - mais comme une boutique de disques et DVDs. La photo que tu proposes, (celle avec la fille bien roulée), même les bibliothèques municipales ne sont plus agencées de cette manière.
=> Romans à la mode ou primés-TV, BD jeunes et adultes, guides de voyage et autres trucs très vendeurs, ont pris le 95 % de la surface des rares librairies qui existent encore et qui ne sont pas devenues des kiosques agrandis. Ce qui semble être leur destin à court ou moyen terme bien que la présentation de ces librairies soit très marketing et incitative à titiller le "besoin de posséder l'objet livre"...
Pour ce qui est des librairies spécialisées, la plupart sont justemen6t spécialisées BD ou paranormal, ou religions, ou sinon "scolaire-Uni" etc. Mais sont aussi petites que rares, et il faudra aussi passer commande. Je ne dis pas que ce soit le reflet des autres villes de la planète, mais un peu le reflet de la récession économique du livre - qui a précédé de plusieurs années voire d'une décennie au moins, la toute récente crise économique.
C'est à se demander combien de gens lisent encore du papier sur une ville de 500 000 habitants. Tu connais Genève d'ailleurs : les rares grandes ou moyennes librairies sont très in et accueillantes, très bien éclairées, les rayons ne sont plus en hauteur inaccessibles, avec souvent des espaces pour s'asseoir et bouquiner... mais bien peu fréquentées : une 12ne de clients qui tournent, fouinent, des jeunes qui sont assis à lire des BD, mais peu de gens passent à la caisse.
Pourtant les livres modernes sont des merveilles d'esthétique, de mise page et de qualité photographique et impression. Je me demande vraiment ce qui se passe dans ce monde...