Citation:
"je ne comprends pas"... "je ne te comprends pas très bien"
Oui, je le crains. Fais un effort, ça ira.
Citation:
je ne comprends pas . Séparés => vivant dans des milieux différents.
Exact. Facteurs déterminants, nul ne le met en cause. La question ici est : quels sont ces facteurs déterminants pouvant être opportunistes, contingents et écologiques, ou sous influence indirecte du génétique laissant la liberté environnementale de l'objet, sexe, préférences, et comment discriminer entre l'inné et l'acquis, ou quantifier les 2 en covariance. Cette étude ne peut pas le déterminer : elle a échoué à relever du génétique dans l'orientation homosexuelle. Cela n'exclut pas catégoriquement qu'il puisse y avoir une influence
du génétique, mais l'étude ne la révèle pas du tout du moment que les résultats escomptés n'y sont pas du tout retrouvés.
Citation:
On voit des taux extrêmement différents pour des frères ayant vécu dans le même environnement.(1) homozygote (on frôle les 50 %), dizygote (en dessous de 20 %)
En gras : influence de l'environnement. Cet environnement peut influer jusqu'à 100% de notre langage par ex. et 100% de notre éducation. Irais-tu dire que des frères parlent la même langue maternelle pour des raisons génétiques ?
Citation:
Je pense qu'il doit bien y avoir un "facteur déterminant" précédant la naissance (2). Sinon pourquoi cet écart énorme ?
Non, pas nécessairement. L'étude en question ne le discrimine pas, je t'ai déjà dit pourquoi : les jumeaux monozygotes partagent d'autant plus leur milieu, environnement, expériences et évènements marquants pouvant survenir en commun, qu'ils sont très fusionnels. Bien plus que des frangins non mono : habillés pareil, allant toujours ensemble, partageant bien plus de choses que les frères non monozygotes. Une habitude chez certains parents, qui peut très bien décliner une orientation homosexuelle vers un corps à notre même image, ou dû à des événements marquants et propices à
forger leur identification sexuelle. Cette différence entre mono et dizygotes peut n'exprimer que cette différence fusionnelle entre frangins. L'étude n'a pas pu écarter l'influence de l'acquis.
Par ailleurs, elle est aussi critiquée entre autres (voir web) par la manière dont ont été recrutés les sujets, qui amène d'autres biais supplémentaires. Une autre étude plus récente a donné des résultats différents : les monozygotes tous deux homo ne dépassaient pas les 30 %... Celle-ci était basée non pas sur
recrutement par petites annonces, mais sur un échantillonnage de population. Malheureusement, celle-ci avait elle aussi bien peu de sujets monozygotes parmi les jumeaux - normal - et tous, eux aussi, ayant vécu dans le même milieu familial. Les résultats étaient de toutes manières statistiquement peu significatifs. Elle a donc aussi échoué à relever le moindre déterminisme génétique direct dans l'homosexualité, et à écarter les facteurs écologiques faussant tout résultat comportemental.
Autre problème des résultats de cette étude linkée plus haut, tu le soulignes toi-même :
des adoptés ont un taux de frère homosexuel supérieur a la moyenne (11 % au lieu de 9%, ce qui est un écart mince quand même)... en fait, rien que ceci, réfute toute interprétation déclamant un déterminisme génétique direct (*).
Ces études ont toutes échoué à relever ou démontrer du déterminisme génétique - il est d'ailleurs très difficile d'interpréter à partir de résultats sur des phénotypes et comportements, et non sur objets génétiques - il faudra donc fouiner encore...
De plus, le précurseur intellectuel de ces (vaines) études est une dichotomie qui n'a pas grand sens, divisant les orientations en deux critères simplistes oubliant toute nuance et complexité de nos orientations sexuelles : les bi, les homo qui assument une part de rêves hétéros ou actes hétéros, l'inverse chez les hétéros, les zoophiles, les pédophiles, les gérontophiles attirés par les rides de la sagesse, les fétichistes stimulés par des objets et symboles portés par la cible de leur désir, etc.
A la limite, je dirais qu'il vaudrait mieux parler de
préférences sexuelles, plutôt que d'orientation sexuelle, tellement tout ceci peut être complexe, ne se limitant certainement pas à "érection et/ou lubrification/pas érection et pas de lubrification". Parfois, les ados se mettent à bander assis sur le tabouret de la classe, en regardant distraitement leur taille-crayon... donc.
Tout cela ajouté aux faits que nous sommes tous issus de parents majoritairement plutôt hétérosexuels, que l'on ne retrouve aucun indice d'hérédité génétique de l'homosexualité dans les schémas généalogiques familiaux dont certains des membres se disent homo, ajouté aux nombreuses variables, et subtilités de l'orientation sexuelle, fait qu'en l'état des connaissances l'attraction sexuelle est peut-être bien dirigée d'une manière ou d'une autre vers l'hétérosexualité - du point de vue évolution et pression sélective cela pourrait tenir - mais que les variables homo, pédo, zoo, etc. ne tiennent pas la route du tout sous une appréciation par précurseurs génétiques.
Tiens ! Ca me fait penser qu'il faut libérer Cajypart. OK, c'est fait.
(*) par direct, je fais référence aux exemples précédents, avec les oiseaux et l'imprégnation : on peut très bien envisager que notre besoin sexuel soit partiellement ou fortement déterminé génétiquement à apparaître vers la préadolescence ou plus tard, ou pourquoi pas jamais - mais sans que l'objet de désir, le stimulant, sexe ou autre - celui
sur lequel porte ce désir ou besoin, ne soit pas héréditairement déterminé du tout. Ce qui expliquerait l'existence et apparition de ces variables et orientations sexuelles parfois assez étonnantes chez l'humain, chez des familles dont rien ne montre de signe génétique de ces variantes (chez d'autres espèces aussi). C'est le schéma auquel j'adhère, sans pour autant exclure formellement une possibilité encore plus complexe. Mais il faudrait la démontrer...
ps : tu as édité ton texte pendant que j'y répondais, mon grand. Ca fait comme si je répondais à l'écho sous un pont.