J'aimerais revenir sur ce point, où Phoebus n'a pas donné la réplique à Herr Doktor, peut-être par indignation vu la source utilisée, et la méthodologie: répondre par un paragraphe d'une page de wikipédia, non sourcé ni référé ? C'est insultant.
Herr Doktor a écrit:
Phoebus a écrit:
Euh, d'accord, mais dans le cas du radon, qui provient d'une radioactivité toute naturelle, il me semble quand même qu'on l'a associé à une augmentation des cas de cancer du poumon. Non?
Wiki:
Son effet aux concentrations habituellement rencontrées en milieu domestique — de l'ordre de 100 Bq/m3 — est en revanche hypothétique et en cours d'étude : si l'on transpose les résultats observés sur les mineurs, il serait alors responsable de près de 5 à 10 % des cancers du poumon. Inversement, les études sur la réparation de l'ADN suggèrent que l'effet cancérigène des irradiations suit un effet de seuil (voire conduit à un phénomène d'hormèse (*)), mais le niveau de ce seuil est inconnu. Dans les deux cas, les doses permettant de trancher les cas limites sont trop faibles et incertaines pour qu'un résultat puisse être validé de manière statistiquement significative, et confirmé scientifiquement.Un paragraphe extrait de wikipédia et sans sources. Joli !
Voici une AUTRE réponse, meilleure car plus complète et synthétique, par un article de l'OMS :
http://www.who.int/mediacentre/factshee ... index.htmlIl existe bien d'autres articles à ce sujet, à défaut d'études scientifiques.
wikipédia a écrit:
(*) Inversement, les études sur la réparation de l'ADN suggèrent que l'effet cancérigène des irradiations suit un effet de seuil (voire conduit à un phénomène d'hormèse (*)), mais le niveau de ce seuil est inconnu. Dans les deux cas, les doses permettant de trancher les cas limites sont trop faibles et incertaines pour qu'un résultat puisse être validé de manière statistiquement significative, et confirmé scientifiquement
Lesquelles ? Pas de source.
Effet de seuil existant, mais inconnu... car ne peut être validé de manière statistiquement significative ?
=>
gratuité totale. Spéculation totale ! Cet ajout dans l'introduction de wikipédia est une gratuité qu'il est utile de décrypter un minimum
1. Peu important ici, mais elle est déjà réfutée par d'autres articles sur wikipédia lui-même, à cette page-ci par ex:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_de_seuil"Le syndrome d'irradiation aiguë n'apparaît chez les irradiés qu'à partir d'une dose de 0,5 Gy ; a contrario, la surmortalité par cancer à la suite d'une irradiation n'est pas à effet de seuil et croît continûment avec l'équivalent de dose efficace"....
2. Mais aussi, plus important car wikipédia n'est pas grand chose - à éviter dans la mesure du possible - par bien d'autres articles sur le radon, dont la petite page de l'OMS sur radon cancers, elle aussi en début d'article :
" Les cancers pulmonaires induits par le radon sont principalement provoqués par des concentrations faibles et modérées plutôt que par des concentrations élevées, en raison du grand nombre de personnes qui sont exposées au radon à l’intérieur de bâtiments où règnent de faibles concentrations.
Plus la concentration de radon dans une habitation est faible, plus le risque est faible, car il n’existe pas de seuil au-dessous duquel l’exposition au radon serait sans danger. De plus, non seulement le passage de wikipédia que tu fournis (un ajout spéculant que ce qui se passe lors de faibles doses radioactives serait de même pour le radon), est contredit par des articles sur le radon ; mais de surcroît
cette idée d'effet de seuil pour la radioactivité en général/cancers, est une spéculation. D'autant plus spéculatif pour les autres produits venant de Fukushima, dont on a encore moins d'études médicales, vu que ce ne sont pas forcément des gaz naturels ou abondants.
En fait, tout cela est en cours de recherches :
- motivées d'une part par l'idée qu'un petit dosage pourrait mettre en route des mécanismes de surcompensation p.e., protégeant l'organisme contre de plus forts dosages (idée documentée depuis le temps des grecs anciens, puisqu'en effet s'empoisonner quotidiennement un p'tit peu, protège contre de plus forts empoisonnements...) , mais reste encore une spéculation en regard de mécanismes de réparation de l'ADN et du cancer. Et spéculation en fait réfutée pour certaines substances, qui n'ont en effet pas de seuil observé, telles le radon et le cancer. Et aussi cigarette et cancers, etc. Une idée similaire étant de proposer qu'un peu de fumée de cigarette quotidiennement pourrait protéger contre des dosages plus forts... mais rien ne démontre que ce soit le cas. Quand bien même cela puisse fonctionner pour des poisons, ou autre, ou même que les relations dose/effet ne soient pas aussi linéaires qu'escompté. On y vient donc :
- recherches motivées d'autre part, - il faut le préciser aussi et c'est mon honnêteté intellectuelle - car il a été trouvé des courbes non linéaires pour certaines substances, en effet ! Mais sans explication factuelle pour la plupart, et toujours dans les zones du flou statistique.
La seule certitude en radiobiologie et cancers est que l'effet cancérigène du produit radioactif est nul lorsque la dose/exposition est nulle. Punkt.
Quant aux "effets de seuil" proposés parfois, soi-disant justifiés par des mots tels que mécanismes de réparation de l'ADN et rien de plus, ou autres trucs encore moins clairs: ils sont spéculatifs ou hypothétiques.
Ces seuils sont en fait plutôt des conventions, nécessaires pour simplifier des données administratives de sécurité, et inventés pour des besoins réglementaires lorsqu'on entre dans les moyennes minimales et dans le négligeable. Négligeable à défaut de quantification statistique efficace ou négligeable car récurrent : il y a un peu d'irradiation partout; donc on vit avec et basta, sans trop savoir sur ses incidences et augmentation possible/hypothétique de risques de cancer que ces faible radioactivités procurent.
De toutes manières, les outils épidémiologiques ont ces mêmes faiblesses et limites de détermination pour tout faible dosage ou faible exposition, faible échantillonnage, et n'ont pas les moyens statistiques de révéler quoi que ce soit en dessous de certaines proportions, quantités et/ou seuils. Il est un fait aussi que certaines personnes sont plus sensibles que d'autres aux radiations, notamment les jeunes enfants.