Miette lubrique a écrit:
Donc, si je suis bien, même s'il existe une corrélation entre un comportement hérité et ses représentations mentales que l'on nomme 'connaissances', c'est toujours le biologique qui a le premier mot.
Euh , je n'ai pas voulu dire tout-à-fait cela mais ce que tu proposes n'est certainement pas faux, c'est même très vrai : Le premier mot. certes, il ne peut en être autrement.
Ta proposition serait très discutable si au contraire tu avais écrit le
dernier mot. Mais sous la forme que tu emploies, pour ma part rien à redire.
En revanche, je ne sais
rien du tout sur les représentations mentales de "comportements innés" que l'on nommerait connaissances. Et puis je ne les nomme pas ainsi. Une "réaction ou mouvement réflexe", telle que retirer un bras qui passe sur un briquet allumé, fait lui aussi partie des comportements innés au sens large. Il n'y a pas ici de représentation mentale corrélée connue et cela se passe en quelques fractions de seconde. Des mouvements réflexes qui souvent ne transitent même pas par le cerveau, gage d'une plus rapide réponse. Tu peux bien sur penser ce que tu veux après t'être brûlé le bras, mais je ne connais pas de corrélation mentale commune à cela. Ils existent donc bel et bien ces comportements innés (et automatiques), ils sont indispensables à notre intégrité physique et notre survie. Sans que pour autant ils ne soient suffisants pour expliquer la complexité de fonctionnement de l'
animal chordé (dont l'homme).
On ne sait d'ailleurs rien du tout sur les représentations mentales des autres espèces. Moi en tous les cas je n'ai jamais eu la prétention, l'énormissime prétention, de prétendre connaitre ce que d'autres organismes ont sous le cogito, et leurs pensées. Il n'existe encore aucun moyen efficace pour savoir ce que pensent les organismes (hormis approximativement, par analogies, lorsque ceux-ci, comme l'homme, peuvent assez bien nous communiquer ce qu'ils pensent par le langage). Langage étroitement corrélé à la pensée et réciproquement. Mais le langage est lui aussi (dans les cas normaux) une action motrice volontaire. Un comportement complexe donc, et acquis (avec des précurseurs innés bien évidemment). Certains plus efficacement réprimés ou contrôlés, bridés et modulés que d'autres. L'inné restant tout de même le déterminant structurel de ces modulations. Sommes-nous +/- en phase ?
Citation:
Cap, je vous trouve sévère avec "un peu réducteur", on n'est quand même que de la bleusaille d'automates dotés de l'illusion du libre-arbitre !
Sévère ? Je ne sais pas.
On n'est certainement pas de la bleusaille d'automates et patata. Je n'ai en rien écrit cela ni proposé cela. Je ne pense même en rien cela moi non plus. En fait, depuis plusieurs posts répondant à Oratio et son appel à "
la connaissance ancestrale innée", tous les intervenants y compris mi-même - to aussi semblerait-il - sommes en train de récuser la valeur explicative de l'
innéisme seul pour la construction cérébrale complexe de l'homme, y compris de ses comportements. Qui sont modulés par des paramètres autres qu' "innés". Et pas seulement chez l'homme.
Néanmoins, pour un objet soupçonné être génétiquement fixé ou à forte prépondérance héréditaire, les modèles explicatifs évolutifs sont toujours simples et se doivent de rester simples. Leur portée explicative est souvent très efficace mais limitée. La limite étant cette frontière floue, indéfinissable, où apprentissage, social, paramètres contingents et tous les relais et références à l'acquis et expériences déjà vécues par l'organisme, modulent les comportements et déterminismes générés par le substrat héréditaire.
Il faut bien piger que si on parle ici de l'objet comportements
innés, dans cette discussion où on (j'ai du moins, mais nul n'est obligé de me suivre) a voulu distinguer connaissances de comportements innés, on parle de ces derniers sans ignorer que les vertébrés ne sont pas des automates, que notre vie n'est pas faite que de réponses automatiques à l'héritage génétique, hein....
Mais on peut néanmoins en parler : On a parlé de cet objet pour en relativiser son importance explicative dans le contexte qui a lancé cette discussion parallèle, un peu HS au sujet le serpent cosmique. Ce n'est certainement pas moi qui tente d'expliquer les connaissances pharmaco des amérindiens par des précurseurs innés ancestraux, mais plutôt Narby & Co.
M'enfin je m'en voudrais de plomber ton plaisir à lire ce que tu veux dans ces discussions et même parfois un peu autre chose que ce qui y est écrit. En en grossissant les traits, c'est pas plus mal. Tu es un chic type et je suis heureux de ton retour dans les discussions, bien que j'aie un peu de peine à bien comprendre certains passages, le second en particulier, de ton message ci-dessus. Je fournirai un effort sup. Ces sujets m'intéressent aussi, alors ne te gêne pas pour développer => Espace html illimité.