Nan ! Je veux pas te mordre le cul, La Vouesse. Fais pas attention à Orang, il cherche des crosses à tout le monde.
Un truc me surprend dans ton dernier message, où tu écris ce petit bilan sur un célèbre séminaire sur Jesus (1985-1991)
" qui reunissait un grand panel d'experts du nouveau testament a estimé à la majorité que seulement 18% des citations attribuées à Jesus sont sans doute authentiques. "
Je suis navré d'aller, soit trop dans ton sens, soit pas assez (il est difficile de comprendre ta position à ce sujet...) : pour moi, ces
seulement "18 % de citations sans doute authentiques" ça me semble
une grotesque stupidité. C'est te dire ce que je pense de l'objectivité de ce panel d'experts (1)...
"Seulement" dis-tu ?
Répétons encore une fois cette phrase << à la
majorité, seulement 18 % sans doute authentiquement attribuables à Jésus >> pour mieux en extraire la substance...
Ca veut dire quoi exactement cette phrase ?
=> Que la MAJORITE de ce séminaire est constitué de CROYANTS en l'existence de Jésus... Fichtre le putain de séminaire que tu tiens comme une référence.
Pour l'anecdote : aux alentours de 2002, Acharya et L. Cascioli avaient été invités à un séminaire de ce type, qui devait se tenir dans un pays nordique (Stockolm sauf erreur, m'en souviens plus). Ils ont refusé tous deux, n'ayant pas de temps à perdre avec ces conneries (c'est moi-même qui avais rédigé et envoyé la lettre de réponse négative à l'organisateur).
Excuse-moi de rire à haute voix mon cher ami, et de te souhaiter tout de bon pour ton site d'apologie pour
"on ne sait trop quoi...", mais quand tu écris que
<< Même le fameux commandement, central au Christianisme, 'Aimer son prochain' (recopié du Leviticus, livre 3 des Ecritures, juste après Genesis et Exodus) a ete considéré comme improbable. >>
Là aussi, c'est le mot "considéré" et "improbable" qui me font sourire. La fausse naïveté de ton affirmation sur l'"improbabibilité", donc "probabilité" que cette phrase aurait été prononcée par Jésus me sidère.
Pourquoi ? Parce que c'est une évidence pour au moins pour deux bonnes raisons :
Toutes les phrases sur Jésus dans les évangiles n'ont pour propos que de légitimer l'accomplissement des prophéties. C'est la leçon number one que tu aurais dû tirer de la lecture du Jesus puzzle, et des autres lectures que tu as sans doute faites (d'auteurs niant l'historicité du krst).
Si tu considères, tout comme moi, que Jésus n'est qu'un puzzle, la question ne se pose même plus sur probabilité ou improbabilité... Et il devient dès lors ridicule de poser des problématiques en ces termes.
Il ne s'agit plus de réfléchir par des tautologies de ce genre mais par de tautologies à la toto-pan-pan culcul de ce genre-ci : Jésus est un montage entre XYZ, tout le démontre, ou plutôt rien ne démontre l'inverse.
... Et à ce moment-là, on ne réfléchit plus par probabilités mais par la recherche d'un seul élément sur son existence terrestre qui ne pourrait pas être imputé à une
tromperie, à une
falsification, à une
extrapolation, ou à une
intention délibérée de fabriquer un messie accomplisseurs d'écritures et prophéties talmudiques...
Tu le démontres toi-même d'ailleurs, avec l'exemple de phrase attribuée à Jésus par les chrétiens "aime ton prochain comme toi-même", que tu penses être recopiée du lévitique (certes oui, elle y est, mais pas seulement là.) . Je prends l'exemple que tu me tends, vu qu'il est là) :
- C'est Hillel qui aurait le premier dit ceci :
<< Ne fais pas à autrui ce que tu n'aimes pas qu'on te fasse ; ça, c'est toute la Tora ... le reste en est le développement, le commentaire ; va, et étudie >>
(Talmud, sabbat, 31-A)
- Dans le lévitique, il est écrit ceci : "Aime ton prochain comme toi-même" (Lévitique 19; 18)
Mais voici d'autres variations de cette même phrase, ailleurs :
Hindouisme Brahamanique
- "Telle est la somme du devoir : ne fais pas aux autres ce qui, à toi, te causerait de la peine" (Mahabarata, 5; 15,17)
Confucianisme- "Voici certainement la maxime d'amour : ne pas faire aux autres ce que l'on ne veut pas qu'ils nous fassent" (Confucius, Analectes, 15; 23)
Bouddhisme- "Ne blesse pas les autres avec ce qui te fait souffrir toi-même"
(Bouddha, Sutta Pikata, Udanavagga 5,18)
- "Dans le bonheur et la souffrance, nous devons nous abstenir d'infliger aux autres ce que nous n'aimerions pas de nous voir infliger" (Mahavira, Yogashatra 2,20)
Taoïsme- "Considère que ton voisin gagne ton pain, et que ton voisin perd ce que tu perds " (T'ai shang Kan Ying Pien)
Zoroastrisme- "La nature seule est bonne qui se réprime pour ne point faire à autrui ce qui ne serait pas bon pour elle" (Dadistan-i-dinik, 94)
Bref... Ma manière de réfléchir me semble plus simple et confortable que la tienne :
X affirme que Jésus a existé, à lui d'en donner des éléments, et jusqu'à ce moment-là, Jésus n'a
aucune réalité historique.
Le
doute et les
probabilités , les
avis autorisés d'experts n'entreront dans le terrain qu'une fois que des éléments seront posés sur la table, pour en évaluer leur authenticité.
Et pour l'instant je n'ai lu que des impostures et des tentatives pour démontrer des traces de son passage.
Pas de doute pour moi
: les gens qui doutent de son existence, qui parlent de ses paroles en termes de probabilité, soit ils y croient un peu, soit ils n'ont jamais fait la démarche de s'intéresser sérieusement à son historicité.
Pour l'instant, sans l'ombre d'un doute, Jésus n'a aucune historicité, et je changerai d'opinion le jour venu, si nécessaire.
Le doute raisonnable (bien !) qui nous fait bêtement idolâtrer de grands historiens apologistes ou révisionnistes (comme Doherty), c'est encore autre chose...
(1) Un spécialiste en radiocarbone peut être considéré expert pour certains domaines, mais certainement pas un historien spécialisé en Evangiles canoniques qui propose 18 % d'authenticité aux dires de Jésus !!
L'avis de ce dernier m'importe autant qu'un pneu de camion troué.
Excuse-moi de me marrer encore.