Je ne suis rien de tout cela moi non plus, simple curieux de la sociobiologie et je sais bien que tu ne peux pas me citer sur wiki. Mais toutes mes propositions techniques sont retrouvables sous une formule similaire dans ta bibliographie, sauf évidemment mes opinions les plus personnelles. A toi de reformuler ou retrouver un équivalent technique lorsqu'il est justifié de t'en servir.
Je viens de lire cet ajout (je ne sais pas s'il est récent, mais je n'ai pas encore lu attentivement chaque point):
Valeur sélective
La valeur sélective est un concept central en biologie de l'évolution des espèces par sélection naturelle, et se décline diversement : valeur sélective inclusive, valeur adaptative, sélections diverses, niveaux variés, etc. Par conséquent, elle appert fondamentale en sociobiologie/sociologie.
« La valeur sélective inclusive, ou adaptation inclusive, est une théorie selon laquelle le succès génétique d'un individu serait généré par les comportements altruistes et coopératifs. La théorie de la valeur sélective inclusive, soutient que l'altruisme entre organismes qui partagent un pourcentage donné de gènes favorise la transmission de ces gènes aux générations subséquentes. De sorte que, un acte altruiste qui favorise la survie d'un proche apparenté ou autre individu augmente l'adaptation génétique à la fois de l'organisme récipiendaire et de l'organisme auteur/donateur de l'acte altruiste. La propagation de gènes partagés/communs était considéré comme un processus sousjacent à l'évolution de l'eusocialité - comportement de coopération caractérisé par la division du travail et l'intégration rencontrées dans certaines espèces animales, principalement chez les insectes sociauxIl faut faire très attention aux traductions, car un simple mot mal traduit et tout devient moins déchiffrable: ici tu as d'abord traduit
genetic success par
succès génétique, pour une proposition qui signifie en fait fitness, de l'individu ou de ses gènes: c'est parfait. C-à-dire augmentation des chances de dissémination/survie des rejetons/gènes.
Mais tu as ensuite traduit "
genetic fitness" par
l'adaptation génétique en français, or ce dernier terme pose problème car il ne veut pas dire grand chose. L'auteur parle ici encore de fitness (inclusive, puisqu'il s'agit de la cible et de l'altruiste).
Il faut donc traduire cela par "fitness (inclusif)" ou "fitness génétique" ou
succès génétique si tu préfères, pour éviter d'égarer, mais pas par "adaptation génétique".
Dans un sens plus général le terme d'adaptation étant polysémique, il doit être utilisé avec prudence:
- les anglo-saxonss parlent indifféremment de a) variations sélectionnées héréditaires (les
préadaptations) en tant qu'
adaptation = évolution ou modifs du pool des populations d'une génération à l'autre et b) d'adaptations aussi mais pour adaptations de l'organisme aux contraintes de l'environnement (réversibles).
- or lorsqu'on veut parler de ces adaptations au sens strict, non héréditaires, c-à-dire modifs adaptatives réversibles sur l'individu (tels l'apprentissage, la solidification musculaire sous l'effort, le bronzage sous ensoleillement etc.) qui ne se transmettent pas génétiqument, cette polysémie peut devenir problématique pour bien se comprendre si on perd le fil d'une discussion.
Il est fortement conseillé de ne pas abuser d'
adaptation génétique car le génome ne s'adapte en théorie à rien. Il peut rester fidèle à lui-même, il peut déconner somatiquement et bousiller la santé du porteur, ne pas la bousiller, transmettre des pépins germinaux à x descendants, ne pas les transmettre, les transmettre sans qu'ils s'expriment, etc. mais
le génome ne s'adapte à rien du point de vue de la physiologie/vie de l'organisme. Seulement son expression épi/génétique est adaptative, pas le génome lui-même.
Fitness ou fitness inclusif n'est qu'un concept quantitatif (se vérifie par le
nombre de descendants), il n'est pas
qualitatif/adaptatif (*), aussi l'équivoque formulation
adaptation (génétique) ne peut au mieux être comprise que comme variations triées transmises; à éviter.
Et même sous une traduction plus fidèle, telle
"De sorte que, un acte altruiste qui favorise la survie d'un proche apparenté ou autre individu augmente la valeur sélective/fitness à la fois de l'organisme récipiendaire et de l'organisme auteur/donateur de l'acte altruiste.", la proposition n'est pas correcte pour toutes les situations.
Par exemple, une abeille ouvrière non reproductrice, par ses comportements altruistes envers la colonie augmente le fitness de la colonie (des reines !), la survie de tous ceux-ci, mais pas son fitness à elle puisqu'elle reste en principe non reproductrice et n'aura pas de descendants. C'est bien pour cela, pour inclure la transmission de ses mêmes gènes (sans descendance directe) via la reine ou autres apparentés dans le calcul, qu'a été élargie la notion de fitness en fitness inclusif: incluant donc
Ses gènes via les apparentés, pas via ses descendants (qu'elle n'aurait pas), ce que ne peut concevoir la notion de fitness classique. Il faut donc impérativement ici traduire par fitness
inclusif ou un synonyme tel que sur le texte, composant
avec les gènes des apparentés.
A éviter aussi ce genre de formules:
"La valeur sélective est un concept central en biologie de l'évolution des espèces par sélection naturelle, et se décline diversement", il vaut mieux bien mieux écrire, tout bêtement :
"La valeur sélective est un concept central en bio-évolution // biologie évolutive et se décline diversement [etc.]"c'est plus court, économe et général, donc plus moderne et moins darwinien (darwinien ici dans son sens péjoratif). Tu devrais le corriger dans toute la page où ce tic revient parfois, c'est fortement recommandé.
(*) en tirant la langue les jours de grande forme, je pinaille d'une manière très précise et c'est important ici car certains de mes propos peuvent surprendre: quand je t'affirme que les 2 notions de fitness (élargi et direct) sont
quantitatives et
pas adaptatives c'est pour diverses très bonnes raisons: le fitness est une quantification, il peut être réduit, stable ou augmenté. Fitness ne signifie pas du tout adaptation ni réussite. S'il est augmenté, il PEUT être le signe de la réussite d'une adaptation, ou le contraire s'il est réduit. Et pas nécessairement l'un ou l'autre. Il est simplement la manière de quantifier le maintien d'un processus, d'un phénomène biologique quelconque, de la dispersion ou augmentation/diminution des fréquences d'un caractère pas nécessairement adaptatifs. C'est pourquoi le très mauvais synonyme "
valeur adaptative" est un faux-ami de fitness - à éviter lui aussi.