Fernan Satan, c'est toi ?
Et c'est reparti avec "
le libre arbitre cela n'existe pas"...
Mais on s'en cogne du libre arbitre, tout comme on s'en fout de la "vertigineuse" différence entre la vitesse 0 d'une voiture à l'arrêt et celle juste après son démarrage...
Cette notion de libre arbitre est quasi religieuse. Que ce soit pour l'affirmer comme pour le nier ; c'est ta croyance, et tu ne peux pas la démontrer.
On a le sens pratique de nos jours: la voiture déplace sa masse progressivement de 0 à X m/s et on parle de palette de réponses comportementales, sous variables et contingences influant le circuit des décisions, etc. etc. Cela évite de sombrer dans les paradigmes gréco-romains, dans le ridicule consécutif à ceux-ci, où si tout est cascade de conséquences irrémédiables, par conséquent Coca-Cola était irrémédiablement prédestiné depuis le Big Bang, etc. etc. Descartes songeait déjà aux animaux comme des machines vivantes sans volonté ni conscience propre (sauf l'humain, bien évidemment...) toi tu ne fais que l'étendre aussi à l'humain.
Mais vous avez tort tous les deux. La conscience est déjà chez d'autres organismes sensibles, ainsi que des circuits décisionnels similaires aux nôtres. Notre conscience (l'ensemble de notre cognition) va de 0 à X progressivement, tout comme la masse démarre sous une poussée...
Si pour toi notre pensée est tellement liée à notre biologie, biologie qui est si similaire entre nous vu que nous sommes un organisme unique, pourquoi est-ce que je considère les "innovantes" réflexions que tu proposes si peu innovantes justement, si éculées et démodées (même si elles sont de nouveau en vogue) et si peu judicieuses pour quoi que ce soit ? (*)
Je devrais les trouver quasiment aussi géniales que toi, non ?
Ben non... C'est du sociobiologisme simpliste de base ce que tu fais. Tu réinventes l'eau tiède. Nous ne sommes pas le même organisme toi et moi, navré: nous sommes deux individus différentes. Cousins de la même espèce, certainement, mais 2 individus. Ta vie ne dépend pas de ma survie ni vice-versa. Pas dans l'immédiat ni obligatoirement.
Citation:
Ses sur cette basse que je panse que l'on devrai considéré l'humanité en temps qu'organisme soumis au loi de la biologie plus tot que dans son apparence culturelle et sociale qui n'ai que la conséquence de sa biologie,
Pfiuuu... et tu prétends n'avoir jamais lu de pamphlets sociobiologistes ? C'te blague..
Mais bien sûr gros malin: va donc régler grâce à la biologie les problèmes de logement, de droits du travail, les problèmes juridiques de droit de visite des enfants suite aux divorces, va...
Putain de remake de scientiste illuminé à la con que tu fais.
(*) ce sont des blocages mentaux: "les anciens Grecs" bloquaient sur la célèbre flèche qui aurait toujours la moitié de la moitié ad aeternam de la distance qui lui reste à parcourir pour atteindre la cible...
Toi tu bloques sur la notion de "libre arbitre" qui t'empêche de comprendre que pas mal de comportements ne sont pas stéréotypés ni génétiquement programmés. Ils ne sont certainement pas libres de toute contrainte, ils sont issus d'émotions, d'influences environnementales et de contingences, passées sous notre réflexion immédiate et le traitement cérébral ... mais ils ne sont pas la réponse automatique à un stimuli ni à une programmation génétique: notre cerveau ne cesse de se remodeler et se restructurer, de vidanger et de renforcer certains points, notamment durant notre sommeil. Par ailleurs notre cerveau est l'organe le plus gourmand en énergie de notre corps, ce n'est donc pas qu'une partie infime de notre identité biologique comme tu le proposes.
je n'ai pas le même cerveau que toi, il n'est pas issu que de programmation génétique mais aussi de restructuration conditionnelle, je ne suis donc pas toi et tu n'es pas moi, dans les comportements ni les idées non plus.
En réinventant "l'homme machine programmée", ce sont des siècles d'avancées anthropologiques, sociales, neurales et biologiques que tu nies. Ce que font aussi les pires écoles sociobiologiques.
L'humain, pas seulement lui mais limitons-nous à notre espèce, est
programmé pour faciliter l'apprentissage de cultures - n'importe laquelle, l'acquisition de langue maternelle - n'importe laquelle, de nouveaux rites, de nouveaux comportements. Cette souplesse, cette plasticité cérébrale, permet, pour le meilleur comme pour le pire, une adaptabilité et transmission bien plus rapide que ce permet l'évolution naturelle par préadaptations/sélection... nous n'avons pas besoin d'attendre qu'une mutation/variable nous permette d'hériter la connaissance d'une nouvelle langue clefs en mains, de la pratique du violon, de comportements pour mieux passer l'hiver: nous les inventons et nous apprenons, nous les modifions et nous les transmettons sans même sauter des générations, horizontalement... la révolution culturelle/cérébrale est horizontale, bien plus rapidement adaptable et transmissible que l'évolution naturelle darwinienne, avant tout verticale.
Revers de la médaille: si un insecte sait voler et chasser spontanément après sa métamorphose, bien pratique vu la brièveté de sa vie, nous avons besoin d'années pour apprendre le violon, de mois pour maîtriser une langue maternelle, et un aigle Harpye passera quasiment 2 ans avec sa maman... et pour apprendre à voler et pour apprendre à bien chasser, etc.
Comment peux-tu alors reculer de 2 siècles en proposant que l'être humain ne soit qu'une sorte de un robot prégrogrammé et conditionné par sa "biologie" seule... ? C'est du plus grand ridicule.
Nous sommes bien entendu le résultat de l'évolution darwinienne, et nous sommes strictement biologiques, mais une évolution et des changements qui ont résulté justement en notre plasticité, notre facilitation pour acquérir cérébralement du neuf, du culturel, du modifiable, du transmissible culturellement...