C'est un peu l'évènement cinoche de l'été, et puisque j'ai été fan des BD et que j'ai vu le film (en 2D) autant en parler.
Bon, avant de parler de vol - car le film est un vol de 180 Millions d'euros - je mets quelques lignes sur les acteurs: ben y en a pas. Pas d'acteurs dans ce film, même les figurants sont mauvais et ne jouent pas. Ce sont des gens qui se font filmer, qui récitent ce que le scénario leur dicte, sans états d'âme, sans rire, sans rien... Pire encore : dans ce genre de films avec des personnages numériques, on voit souvent cette tendance à surjouer, à présenter une panoplie de gestuelles et mimiques, grimaces, extrêmement riche et étonnante, illimitée, souvent très juste mais qu'aucun humain ne peut faire (Shrek et son âne par exemple, sont des acteurs extraordinaires)... Ici non, les personnages de synthèse jouent aussi mal que les humains. Même les synthétiques sont de minables acteurs. Un comble.

Je m'attendais à un ratage complet - comme bien des gens - mais pas à un film aussi laid dont, déjà au bout de 5 minutes, on comprend qu'on a sous-estimé l'envergure du ratage et de la laideur qui s'annonce. Heureusement, je n'ai pas payé: payer pour un film qui in fine n'est que du vol à l'étalage, ce serait du vol.
Déjà dès les premières séquences sur la planète idyllique en prologue, qui sera détruite peu après, on se remémore que Besson est un nullos plein de fric mais avec un goût de chiottes absolu.
P'tain, n'importe quel jardin de merde dans ma ville est plus idyllique que les décors Club Med de cette planète bucolique.
Faudrait jamais laisser Besson diriger ses films ! N'importe qui fera mieux que lui avec 180 millions d'euros. Chais pas, comment peut-on oublier de se payer les services d'un bon scénariste et d'un bon décorateur, costumier, d'un vrai réalisateur, lorsque l'on dispose de 180 MO !!? J'espère pour lui que ce n'est pas la maffia américaine, russe ou lyonnaise qui co-financé son film, car là il va se faire dégommer au silencieux.
Les habitants de cette planète détruite sont beaux par contre... mais ils ont aussi été volés à un tiers, et on pige de suite à qui (=> à un autre voleur). Bref, ce film étant une exhibition de vols à l'étalage alors autant voler un peu Besson en le regardant en streaming.
Ici, Jean-Luc Besson pousse le vice jusqu'à se voler lui-même : il a volé des séquences et des costumes de ses propres films passés.
Et entre autres, il a volé quasiment toutes les séquences et les personnages aliens les moins ratés à la bande dessinée de Christin-Mézières. Quel putain de voleur ce Besson, et il nous prend pour des cons en plus.
Besson, "cinéaste"-voleur, a enfin réussi quelque chose: le ratage le plus cruel et le plus cher de l'histoire du cinéma.
Mais a qui a-t-il volé les 180 millions qu'a coûtés ce ratage ? Comment un type aussi ringard peut-il disposer d'autant de pognon entre les mains ?

Le truc le plus remarquable du film: malgré les similitudes et hommages avoués et intentionnels (du vol caractérisé) avec le "Point central" de l'album
L'ambassadeur des ombres, dont il a piqué tous les décors et une bonne partie des personnages et des épisodes internes, J-L Besson réussit tout de même l'exploit de rendre ce qui était beau et impressionnant sur planches couleur... de rendre le tout
laid, moche, insignifiant, débordant, surchargé de néons bleus et de minables lumières alignées , tout en le pompant quasiment à la lettre ! Fortiche le bougre !
Alors que cet épisode de la BD, sous les traits nerveux du dessinateur Mézières, est d'une beauté graphique et esthétique assez stupéfiante - au scénario franchement drôle et dense, intelligent. Mézières-Christin, du moins dans leurs premiers 8 ou 9 albums de la BD qui sont franchement réussis, prenaient leurs jeunes lecteurs pour des gars intelligents, dignes de leurs prenantes et graphiquement réussies BD... Besson au contraire prend tous ses spectateurs - jeunes comme adultes - pour de fieffés imbéciles qui s'extasieront sur des artifices d'une laideur surprenante.
Un autre truc qui ne tourne pas rond avec ce film : les 2 héros ne cessent de dégommer des créatures extraterrestres durant tout le film, parfois à la machette, sans le moindre état d'âme, sans même un regard envers leurs camarades de mission qui se feront bouffer par un monstre alors que le couple Valérian et Lauréline s'échappent dans leur vaisseau à eux, abandonnant leurs camarades de mission à leur sort... de vrais tueurs tous les 2: 2 froids assassins qui se soucient d'autrui comme d'une guigne. Et pourtant, Besson tente d'insérer en fin de film une "morale" chez les 2 héros vis-à-vis de je ne sais quel peuple massacré par les Humains. C'est d'un ridicule absolu.
Autre vol remarquable: Besson vole aussi les amateurs de guerres galactiques dans l'espace (vous savez, ces séquences genre Star Wars...). Ben non, dans ce film la seule séquence de guerre spatiale dure 15 secondes et ne fera pas lever un sourcil d'intérêt aux fans de "star wars". Un ratage complet.