Salut Zartregu
Je suis globalement d'accord avec toi mais il y a quand même quelques exceptions notables.
Dans l'Islam, il y a peu de grandes associations représentatives mais un exemple me vient à l'esprit, c'est Mohamed VI, le roi du Maroc.
Cet homme a réellement du pouvoir, tant spirituel (protecteur des croyants) que temporel.
Depuis son accession à la tête de l'état, il a multiplié les signes de "modération" alors que la partie n'est pas facile pour lui car il est confronté, lui aussi, a une montée de l'intégrisme dans son pays.
La réaction extrêmement ferme à la suite des attentats de Casablanca (plus de 1500 fondamentalistes en taule), son mariage ainsi que la visibilité de son épouse (à ses coté, tête nue, prenant la parole et investie de responsabilités), sa réforme du droit de la famille... me font penser qu'il est de ceux qui se battent contre ces idées extrémistes.
Cela mis à part, c'est vrai que la réaction générale de la plupart des croyants "modérés" est décevante. le plus souvent, ils se contentent de ne pas se sentir concernés.
J'ai eu de nombreuses conversations avec des musulmans qui dénonçaient l'extrémisme mais ils ne savent jamais quoi répondre à ma question: "Pourquoi ne descendez-vous pas dans la rue pour affirmer votre différence?"
Et c'est vrai qu'à ces moments-là, ils se retrouvent coincés par leurs dogmes et leurs contradictions.
Ils se complaisent souvent dans ce rôle de "Caliméro" qui, en fin de compte, ne les dérange pas trop.
Il faut aussi préciser que l'absence de pouvoir nommément désigné dans l'islam crée des conditions propices à l'élaboration d'une toile d'araignée intégristes qui finit par engluer l'ensemble des musulmans dans un amalgame parfaitement voulu par les intégristes qui en ont besoin pour étendre le pouvoir. La "persécution" et la victimisation sont leurs principaux arguments.
Difficile pour "la majorité silencieuse" de faire entendre une autre voix. (surtout qu'elle est, par définition, silencieuse
)