Divers Sources et Références Pétitions Liste de Diffusion Nous contacter Documents Liens Back home page FAQ Home Page Association FABULA Forums
• Objectifs
• Statuts
• Règlement interne
• Adhérer à l'association
• Contacts
• Communiqués
• Courriers des membres
• Actions : Laïcité

 

Non seulement les livres scolaires d’histoire de l’enseignement public trichent avec les principes de la laïcité, mais en plus, ils nous trompent sur notre passé avec des mensonges, des extrapolations, de faux documents et de graves oublis ... Dès la 6e année, tous les moyens sont bons pour présenter l’Eglise catholique sous un jour qu’elle n’a jamais eu.

 

Association FABULA

Enseignement Public et Histoire
Nous leur vouons une confiance absolue ; Ils nous racontent des Histoire(s)

par Emmanuelle Grün

Non seulement les livres scolaires d’histoire de l’enseignement public trichent avec les principes de la laïcité, mais en plus, ils nous trompent sur notre passé : mensonges, extrapolations, faux documents, graves oublis ... Dès la 6e, tous les moyens sont bons pour présenter l’Eglise catholique sous un jour qu’elle n’a jamais eu. Le manuel scolaire étant le premier outil de transmission du savoir aux jeunes générations, c’est donc un obscurantisme des temps actuels qui nous menace. En voici quelques exemples :

 

Livre d’Histoire de 1re année – Le monde du milieu du XIXe siècle à 1939.
(Collection Jacques Marseille - programme 1997 - NATHAN)

Tout d’abord, cet article intitulé :

La condamnation du " nouveau paganisme " nazi par le pape Pie XI (p.99).

Le ton est donné. Rappelons que "l’ancien paganisme" (et donc l’ancien nazisme) , correspond, pour l’Eglise, à l’Antiquité gréco-romaine

- Dans le chapitre 16 intitulé " L’Italie fasciste ", une rubrique, Arrêt sur Images, affiche elle-même pour titre : "L’Antiquité au service du fascisme " (pp.284/285).

Le titre, qui peut lui-même prêter à confusion, est complété par un texte qui fait de l’héritage antique la principale source d’influence du fascisme. L’information, inexacte, est en plus appuyée :

«Mussolini utilise systématiquement le "mythe de Rome"»;
«Il ne manque pas une occasion d’établir la filiation entre la Rome antique et l’Italie fasciste».
«Il n’hésite pas à poser habillé à l’Antique»...

Mais où sont donc les multiples photos qui le présentent ainsi ?

[Il] cherche à " exalter dans la personne du Duce, le nouveau César ".

Dans ce cas, il se serait fait nommer Cesare et non pas Duce, qui signifie guide en Italien, comme Führer, en Allemand.

S’ajoutent 5 documents imagés, qui prétendent justifier un rapprochement entre l’Antiquité et le fascisme. (images ?)

Pour tous, on constate que l’image ne correspond pas à ce que dit le texte.

Mais voici ce que le livre ne nous dit pas au sujet du fascisme et du nazisme :

Origine du nom ghetto, (du vénitien borghetto) : nom de la première juiverie, à l’époque de l’inquisition (1516). Les juiveries sont entourées d’un mur avec une seule porte. Les juifs qui en sortent doivent porter sur leurs habits un insigne jaune, soit un chapeau, soit une rouelle. 2.000 juifs parqués dans le Transtévère : il s’agit d’une rue avec quelques passages transversaux. Chaque nuit, les portes sont fermées.


Déjà, vers 1320, on entend parler d’un complot des lépreux : les juifs sont accusés de se servir des lépreux pour contaminer les puits et les hosties des chrétiens d’Europe. 160 juifs seront brûlés vifs à Chinon et à Vitry-en-Perthois. En 1348 : peste noire. Mêmes types d’accusations. 300 communautés juives sont supprimées. Exode des juifs allemands vers la Pologne.

Par conséquent, le pacte entre l’église et le fascisme, rendu officiel par les accords de Latran de 1929, n’est-il pas la suite logique d’un passé que l’on ne veut pas tout à fait remettre en cause ?

 

Livre d’Histoire-Géographie de 6me année
(Collection Martin Ivernel/HATIER)

Au fil des pages, l’histoire d’une cohabitation dangereuse entre le catholicisme et son pire ennemi : l’Antiquité.

L’Antiquité qui commence en –3000 aux premières pages du livre, rétrécit comme une peau de chagrin, jusqu’à –2000, au chapitre 4, qui situe les origines chronologiques de la Grèce. Inutile de chercher dans les pages intermédiaires : 1000 ans se sont bel et bien envolés ! Tournons encore une page, et nous sommes déjà au VIIIe s. ap. JC !

Au total, deux millénaires ne sont pas enseignés, soit plus d’un tiers du temps de l’histoire. Ainsi, on ne saura rien sur les origines des religions antiques, alors que, quelques chapitres plus loin, on nous expliquera tout sur celles des religions monothéistes.

La religion grecque est présentée comme naïve, sa démocratie comme ratée. Son développement artistique ne dépasse pas le stade de l’époque néolithique et l’on ne dit rien sur ses sciences., alors qu’au – Ve s. les Grecs pratiquaient déjà la chirurgie. On invente même un système de caste, alors que la démocratie était très égalitaire et que le comique Grec Aristophane critiquait son côté " communiste ".

Au passage, on oublie de dire que la démocratie a été inventée par les Grecs, qu’elle a été provoquée par un soulèvement populaire, que les femmes avaient une place importante dans le domaine religieux, que les esclaves correspondent à nos prisonniers actuels, et enfin que les frontières étaient ouvertes aux étrangers...

Comme instigateur de la démocratie, au lieu de Solon, on met Clisthène ; et en ce qui concerne le tyran renversé, au lieu d’Hippias, on met son père Pisistrate (qui n’a pourtant jamais été renversé par quiconque !). Et ainsi, on enlève environ un siècle à l’histoire du nouveau régime

 

A propos des explications "scolaires" sur les origines du Christianisme:

On nous dit de Jésus qu’il est un " personnage historique " et une frise nous donne sa date de naissance à l’année près : ( - 5 / +29) !

Voici pourtant ce que nous relevons dans Le Robert II :

" Sa vie [à Jésus] pose des problèmes d’historicité controversés ; elle est connue essentiellement à travers les Évangiles, qui en donnent une image imprécise, parfois contradictoire (...)"

La page : " Jésus et son message " (p.150), ne respecte aucunement les principes de la laïcité.

Le récit biblique est présenté comme une vérité historique et on ne dit, ni qu’il s’agit d’un dogme, ni même d’une croyance religieuse.

On notera d’ailleurs qu’un certain nombre d’affirmations n’ont rien à faire dans un livre d’histoire. Exemples :

" Ils [les Hébreux] attendent avec impatience la venue du Messie qui doit les délivrer et permettre la renaissance du royaume d’Israël. "
" Jésus enseigne que... "
" Ceux qui suivent cette voie vivront éternellement au royaume de dieu après la mort. "
" Jésus choisit parmi ses disciples douze apôtres qui l’aident à répandre son message.", etc.

Dans la partie qui suit : " L’Empire devient chrétien " (p.152), nous retiendrons surtout ce propos :

" Une des raisons de son succès est qu’elle [la religion chrétienne] est douce et console les croyants en leur permettant une vie éternelle après la mort. "

Déjà, la promesse d’une vie éternelle après la mort existait déjà dans les croyances païennes. Donc, le prétexte tombe à l’eau.

Mais venons-en surtout à ce qui choque. Appelle-t-on " douceur " les persécutions des chrétiens ? Car celles-ci commencent dès l’Epoque antique !

Figure emblématique parmi les intellectuels martyrs, Hypatie. Née en 370 ap. JC à Alexandrie, elle fut la fille d’un astronome respecté avant de devenir à son tour une des plus grandes mathématiciennes de l’histoire. Son martyr nous est raconté par l’historien Edward Gibbon : " Hypatie fut arrachée à son char, déshabillée, traînée à l’église et cruellement massacrée par Pierre le Clerc et sa troupe de fanatiques sauvages et sans pitié ; sa chair fut séparée de ses os à l’aide de coquilles d’huîtres acérées et ses membres palpitants furent livrés aux flammes. " Sa vie s’acheva en mars 415.

Autres cas célèbre : Julien l’Apostat (331 / 363), qui succéda à Constantin 1er, eut presque tous les membres de sa famille assassinés par des chrétiens. Mais malgré ça, il fit part d’une très grande tolérance envers ces derniers.

Le livre ne parle pas de Julien l’Apostat, mais il parle de Théodose 1er (379-395), qui fut le premier véritable empereur chrétien.

Cependant, il oublie un détail : pour avoir exterminé 7000 insurgés en Thessalonique, Théodose fut excommunié par Saint-Ambroise. Un comble !

Ainsi, le christianisme ne s’est jamais imposé par la douceur, comme l’explique le manuel, mais par la terreur, le crime et la censure. La preuve : ses dogmes ont poussé comme des champignons dans le chaos des dictatures et n’ont, quant à eux, jamais avantagé un quelconque souffle de liberté démocratique.

 

Ne négligeons pas le fait que ces leçons entrent dans des têtes d’enfants. Or il est très difficile, voire quasi impossible de remettre en cause les certitudes de l’enfance.

N’oublions pas non plus que rien n’est jamais totalement acquis, même dans le domaine du progrès scientifique. Dans l’Antiquité et grâce à Aristarque de Samos (–310/ –230), on savait que la terre était ronde. On avait aussi quelques connaissances intuitives sur le fonctionnement des autres planètes du système solaire (les Pléiades) et sur les débuts de la terre. Mais 1000 ans plus tard, au Moyen-âge, on ignorait que la terre était ronde ! La transmission du savoir n’est jamais spontanée et, à toute époque, il y eut des ennemis de la connaissance qui préférèrent encourager l’ignorance pour mieux exploiter les peuples.

Enfin, ne prenons pas pour un simple détail ce côté hors-la-loi de l’Eglise actuelle. Elle ne soutient ni notre constitution, ni les Droits de l’homme. Elle ne respecte pas plus l’égalité des sexes et ses mesures discriminatoires vont jusqu’à interdire aux femmes l’accès à sa hiérarchie.

 

Loi de séparation des Églises et de l’ État (1905)

Art. Premier – La République assure la liberté de conscience. (...)

Article L141-4 – L'enseignement religieux ne peut être donné aux enfants inscrits dans les écoles publiques qu'en dehors des heures de classe.

Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen (1789/1958)

Article 10 – Dans les collèges et les lycées, les élèves disposent dans le respect du pluralisme et du principe de neutralité de la liberté d'information et de la liberté d'expression. L'exercice de ces libertés ne peut porter atteinte aux activités d'enseignement.

Emmanuelle Grün

***

<><><> Appel de Signatures <><><>

POUR DES MANUELS ET UN ENSEIGNEMENT SCOLAIRE RÉELLEMENT LAÏQUES

Contact :
thymocles@free.fr

Nous avons besoin de votre courrier, de vos indications et de votre soutien.
Merci de nous écrire

 

www.rationalisme.org
- free of copyrights -
Veuillez simplement citer la source de ces documents si vous les utilisez, Merci !!
Association FABULA

contact